Avant-Maintenant L’avenue du 1er mars

C'était mieux avant 😉

Pour continuer la série de photos de Neuchâtel avant et maintenant, voici un nouveau lieu. Il s'agit de l'avenue du 1er mars.

On remarque qu'il y a une centaine d'années, la route était un peu moins fréquentée, et que les véhicules n'étaient pas tout à fait les mêmes.

avenue du 1er mars.jpg

Une constante qui revient souvent en comparant les photos actuelles et les photos d'il y a 100 ans, c'est que le paysage parait beaucoup plus vide et espacé il y a 100 ans que maintenant.

Pourquoi ?

C'est tout simplement à cause de la voiture!

La société de la voiture

Nous sommes dans la civilisation de la voiture. La voiture, l'auto, la bagnole prend beaucoup de place dans notre société.

La voiture prend de la place lorsqu'on l'utilise sur la route, et elle prend de la place sur les parkings lorsqu'on ne l'utilise pas (92% du temps!).

Ces dernières années, le problème empire, car le nombre de voiture augmente. Dans un ménage, il faut une voiture pour chacun! Et par dessus le marché, la taille et surtout le poids des voitures a aussi augmenté entre 10% et 38% selon les modèles depuis une vingtaine d'années. Ce qui bien évidemment augmente aussi la consommation et l'émission de gaz a effet de serre.

De plus, pour gérer la circulation de toutes ces voitures, c'est littéralement une forêt de panneaux de signalisation qui sont venus envahir les rues. C'est là aussi que l'on voit une grande différence par rapport aux photos d'il y a 100 ans.

Cars, Bus, Bikes: The Space Taken by 60 People by azaraskin.

Place occupée par 60 personnes suivant le moyen de transport.
Selon le concours de Aza Raskin

Quelle est le meilleur moyen de transport urbain ?

Beaucoup de gens se plaignent des embouteillages et aimeraient que l'on multiplie le nombre de voies de circulation pour mettre plus de voitures.

C'est un point de vue. Mais il existe une autre manière de faire: augmenter la densité.

Une voiture c'est énorme et c'est bien trop souvent utilisé que par une seule personne à la fois.

Le poster ci-à-côté montre la même rue occupée par le même nombre de personne (60) mais avec des moyens de transports différents. La voiture, le bus et le vélo.

Il me semble que l'image parle d'elle même. Comment faire pour limiter les embouteillages ?

Tous à vélo ! ... ou tous en trottinette !

Et oui, la trottinette c'est le meilleur moyen de transport urbain comme je l'ai déjà expliqué sur ce site.

Pour les plus grandes distances, en cas de mauvais temps (de la neige comme aujourd'hui), ou si le vélo ou la trottinette n'est pas possible. Il faut utiliser les transports publics.

Les transports publics

D'ailleurs, en matière de transports publics, je pense qu'il y a de quoi faire pour les améliorer. Notamment rendre les transports publics gratuits.

En effet, je pense que c'est tout à fait possible et même que pour les transports publics neuchâtelois nous sommes à la limite que ça coûte plus cher de faire des transports publics payants que de les faire gratuits !

J'avais déjà exliqué sur ce site comment rendre les transports publics neuchâtelois gratuits.

Le car sharing

Enfin, parfois, en effet, la voiture est un moyen de transport qui peut se justifier. (pour aller dans un endroits perdu loins des transports publics, pour transporter de lourdes ou volumineuses charges, pour voyager à des heures indues...)

Si le besoin d'une voiture se fait sentir, le mieux est de recourir au car sharing. En suisse, nous avons la chance d'avoir la société mobility. Qui permet de faire du car sharing très facilement et efficacement avec 2250 voitures réparties sur 1150 emplacements.

Mobility calcule que pour une personne faisant moins de 10'000 km par année, le car sharing est plus avantageux financièrement que d'avoir une voiture privée. Beaucoup de monde gagnerait à faire du car sharing !

La voiture a modelé l'urbanisme

Lorsque l'on veut se passer de l'utilisation d'une voiture, bien souvent ce n'est pas facile. Une grande part de l'urbanisme de ces dernières décennies a été modelées sur le fait que les gens se déplacent en voiture. Les petits commerces de villages ont été remplacés par des grands centres commerciaux dans les zones industrielles en périphérie des villes, souvent loins des transports publics.

Los Angeles vue des hauteurs.
On peut remarquer plusieurs quartiers d'affaires symbolisés par la présence d'immeubles et de gratte-ciel, en plus du véritable centre historique, ce qui caractérise bien l'absence de véritable centre-ville à Los Angeles.

En europe, où les villes et villages sont très anciens, bien avant l'ère de la voiture, les localités ont un centre. Le développement des localités s'est fait en plusieurs siècles depuis un centre historique jusque vers l'extérieur.

Dans un pays comme les USA, où les localités sont plus récentes qu'en europe et où la culture de la voiture est plus présente, on remarque une autre forme d'urbanisme. Bien souvent les villes n'ont pas de centre.

C'est le cas typique de Los Angeles, qui est considéré par les urbanistes comme le modèle du développement des métropoles américaines.

Los Angeles est actuellement une ville-aglomération qui s'étend en tache d'huile sur 100km !

Ce développement étalé pose de multiples problèmes d'efficacité des transports, d'accès à des zones de verdure et de centre affaire efficace. La municipalité tente donc gentiment depuis les années 1970 de créer quelques centres et avenues pour recentrer quelques fonctions de la ville.

Pour aller plus loin dans la compréhension de ce que change la voiture dans l'urbanisme, je ne peux que conseiller de lire cette petite brochure très intéressante:  (à lire sur papier électronique dans les transports publics bien entendu 😛 )

L'idéologie sociale de la bagnole.pdf

Futur de l’informatique épisode 10 – Domaine de recherche et services contextuels

Domaines de recherche et services contextuels

Lorsque nous avons abordé la question du moteur de recherche, nous avons omis de parler des domaines de recherche. Qu'est ce que l'on entend par là ?

Le domaine de recherche est en quelque sorte le lieu dans lequel on cherche. En effet, il y a plusieurs types de recherche. On peut rechercher:

Il y a donc plusieurs lieux de recherche qu'il faut préciser.

A cela, s'ajoutent les services contextuels.

Une machine à café en fonctionnement.

Une fois l'informatique et le web totalement fusionné, il est possible de concevoir que n'importe quel appareil communiquant puisse être accessible depuis n'importe quel terminal web.

Si l'on intègre des moyens de communication dans tous les appareils, il devient ainsi possible de trouver, par exemple, une machine à café dont l'interface de commande est un service web.

Grâce à ma ligne de commande, je peux demander: nouveau café sucre, et la machine à café la plus proche de moi va me faire un café et ajouter du sucre.

Avec cet exemple, on remarque que le web peut devenir une interface homme machine universelle. Tout appareil peut être commandé avec la même ligne de commande.

Il ne suffit plus que de connaître le service et les options qu'il propose. C'est là qu'intervient la notion de service contextuel. Un service contextuel est un service qui se propose spontanément à l'utilisateur, car il sait qu'il est dans voisinage proche.

Si l'on reprend l'exemple de la machine à café, il ne m'est pas très utile de me préparer un café sur une machine à l'autre bout du monde. Par contre, étant assis à mon bureau, j'aimerai bien me préparer un café sur la machine de la cuisine à l'autre bout de la maison.

Donc sur mon point de départ, en plus de mes ressources favories, et mes notification diverses, je dispose également d'un aperçu de services locaux qui sont disponibles.

Je pourrais ainsi découvrir que sur mon réseau local, j'ai une machine à café, mais également une télévision, la commande des lumières, la commande du chauffage, et les informations de la station météo locale.

Ce genre de service est déjà disponible. Par exemple, dans le navigateur web Safari, dans les bookmarks il y a l'onglet Bonjour qui indique les services se signalant sur le réseau local via le protocole Bonjour. (l'implémentation d'Apple du protocole zeroconf)

UPnP est également un protocole qui permet la découverte et l'utilisation de services locaux contextuels.

Avec la prolifération de téléphone mobile (si on peut encore les appeler ainsi), qui sont capables de se balader sur le web (iPhone, android...), la télécommande universel est déjà dans les mains de beaucoup de monde. Il ne reste maintenant plus qu'à avoir des appareils communs dans l'environnement d'une maison qui proposent d'être piloté par l'intermédiaire de commandes web.

En 2003, lors de mon travail de diplôme d'ingénieur en télécommunication, j'avais déjà passablement étudié la notion de services contextuels dans un contexte de domotique.

Six ans après avoir rendu mon travail de diplôme, la technologie a beaucoup évoluée au niveau de la télécommande. Donc des téléphones mobiles qui sont capables de faire énormément plus de choses qu'il y a quelques années.

Cependant, nous sommes toujours au même point en ce qui concerne les appareils d'une maison. Il ne communiquent quasiment pas avec l'extérieur.

On commence à voir certaines grosses machines (donc pas dans la maison) qui diffusent de l'information à l'exemple du flux twitter du pont de Londres pour connaître en direct l'état du trafic sur le pont ou de certains radio-téléscopes qui indiquent sur quoi ils pointent. Vivement que nos appareils électro-ménager, que nos chauffages, thermomètre et divers appareils d'électronique de loisirs diffusent également leur état sous forme web.

Lors de mon travail de diplôme, j'avais expérimenté une solution avec la technologie java Jini pour concevoir un service de découverte et d'utilisation de service. Actuellement avec quelques années de recul. Je ne réutiliserai pas la même technologie. Je miserai tout sur le web et des services web REST pour piloter des objets. Cette approche est beaucoup plus souple et moins gourmande en ressources.

Actuellement, seuls les équipements réseaux (routeur, switch, modem, webcam..) intègrent couramment une interface web pour les piloter. J'espère que dans un futur proche, d'autres appareils proposeront également une interface de commande web. (télévision, home cinéma, machine à café, chaine hi-fi...)

Alors avis aux constructeurs d'appareils multimédia et électroménager: si vous fournissez une API de commandes web avec vos appareils... ça aura du succès !

 

PS: l'intégral des épisodes de cette réflexions sur le futur de l'informatique et du web est consultable dans une mise en forme à la suite.

Futur de l’informatique épisode 9 – Interface homme machine du futur

L'interface homme machine du futur

Après ces quelques exemples de futurologie déjà bien ancré dans le présent, (les exemples ci-dessus (tags) sont des exemples bien réels qui sont utilisés quotidiennement) le but est maintenant de tenter d'imaginer l'interface utilisateur du futur.

On a déjà dit que la métaphore du bureau est totalement dépassée. Donc que vais-je voir sur mon écran d'ordinateur si il n'y a plus de bureau, de dossier et de fichier ?

Comme nous l'avons vu ci-dessus, l'interface utilisateur du futur comportera certainement une ligne de commande intelligente capable de comprendre de requête proche du language humain. La notion de fichier sera remplacée par la notion de ressource. Une ressource peut être une image, un document, une personne, un lieu, etc...

Pour utiliser une ressource, il n'y aura pas besoin de disposer d'une application. La notion actuelle d'ouvrir un fichier avec une application va disparaître. A l'avenir il faudra juste demander d'éditer la ressource. La ressource porte en elle même toute la machinerie qui permet l'éditer. Ainsi, plus de problème de mise à jour des applications ou de compatibilité des formats. La ressource est auto-gérable au travers du navigateur web.

Les mondes du web et de l'informatique vont totalement fusionner. L'ordinateur ne sera qu'un terminal d'accès à des ressources web.

Les ressources créées ne seront plus cantonnées au disque dur de son propre ordinateur, elle seront directement posée sur le web. Physiquement, elle seront sur un serveur web quelque part, le mieux étant directement sur le serveur web de sa maison. Cette approche permet d'avoir des ressources qui sont disponibles pour soi évidemment, mais également pour tout ceux qui ont le droit d'y accéder. Il devient ainsi beaucoup plus facile de partager des ressources vu qu'elle sont en permanence en ligne.

Seul bémol, la connexion réseau est alors indispensable pour tout ordinateur! Cependant, on peut assouplir cette dépendance en utilisant un mode déconnecté qui permet le travail en local sur son ordinateur, et qui ensuite synchronise les ressources locales et distantes dès qu'une connexion réseau est retrouvée.

Et mon bureau alors qu'est ce qu'il devient ?

Cette question devrait plutôt être posée sous la forme suivante: Quel est mon point de départ quand j'allume mon ordinateur ?

Dans l'interface graphique de la métaphore du bureau, le point de départ est le bureau, une surface sur laquelle on peut déposer ce que l'on utilise souvent, une surface qui peut être personnalisée. Le fond d'écran est un bon exemple pour montrer que c'est une surface que les gens aiment personnaliser.

Dans les dernières évolutions des interfaces utilisateurs graphiques, la métaphore du bureau a tout de même beaucoup perdu en importance. C'est surtout depuis que l'on a réintroduit les systèmes d'exploitation multi-utilisateurs. Le but était de disposer à nouveau de fonctionnalités réseau de bas niveau. On a donc ressorti et modernisé les anciens systèmes d'avant la métaphore du bureau (unix).

Ces systèmes étaient tous basés sur la notion de point de départ propre à chaque utilisateur. On l'appelle souvent le dossier home. La maison. En remettant au gout du jour ces systèmes, on a également induit une modification dans la manière de concevoir le point de départ de l'utilisation d'un ordinateur.

Dans un système comme MacOSX, il y a clairement une rupture par rapport au passé. Entre mac OS 9 et Mac OS X, Ii y a un changement profond du paradigme de fonctionnement: le bureau n'est plus qu'un dossier posé dans le point de départ. Ce n'est plus la base sur lequel on trouve le disque dur!

MacOSX introduit également une autre nouveauté. Le Dock. Cette barre est un espace à disposition de l'utilisateur pour mettre des raccourcis vers des documents ou des applications qu'il utilise fréquemment. Il vole un peu le rôle que jouais le bureau.

Le prototype du XO en 2006

L'interface du futur va donc certainement être centrée sur l'utilisateur. L'utilisateur débute son activité sur son ordinateur dans sa maison, dans son point de départ. Ce lieu, est un lieu que chaque utilisateur peut personnaliser à souhait. C'est également le lieu où il est notifié de nombreuses sources d'information et de l'activité de ses amis. On retrouve cette idée dans l'interface utilisateur du XO et surtout sur les réseaux sociaux tel que facebook.

L'idée que l'on trouve dans cette nouvelle interface utilisateur est donc que le point de départ comporte également une sort de Dock dans lequel on peut placer des raccourcis sur des ressources que l'on veut garder à proximité.

Pour le reste des ressources, l'idée d'une interface utilisateur telle que celle du projet Aurora est probablement une piste importante.
Aurora utilise une classification de ressource par groupe et permet de concrètement voir les groupes et les intersections entre les groupes. L'interface graphique d'Aurora présente une foule de ressources diverses et variées qui sont une multitude d'icônes flottantes.

Aurora (Part 1) from Adaptive Path on Vimeo.

La dimension temporelle est importante dans l'interface d'Aurora. Les ressources récentes sont en avant plan, et moins une ressource est utilisée, plus elle s'enfonce dans le lointain jusqu'à disparaître. Si l'on veut retrouver un ancien document, il est possible d'utiliser le zoom pour remonter dans le temps et retrouver la ressource désirée.

Il y a déjà des signes qui montrent l'importance grandissante de la notion temporelle de l'accès aux ressources. Dans l'interface graphique du mac. L'outils de sauvegarde Time Machine a fait son apparition pour retrouver des ressources dans l'état qu'avait son ordinateur à un moment donné.

De son côté, le moteur de recherche google a ajouté fin 2009 un nouvelle fonctionnalité qui permet de faire une recherche de ressources qui ont fait leur apparition dans une durée récente. Un effort a été fait pour intégrer dans le moteur de recherche toutes les conversations en temps réel qui se déroulent sur certain réseaux sociaux. (ex: twitter)

L'ère de la recherche par période temporelle est ouverte.

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