Use de tout n’abuse de rien

Parfois on me reproche que certains de mes discours se contredisent. A ceux qui m'accusent ainsi, je rétorque par la phrase: Use de tout, n'abuse de rien !

En effet, paradoxalement, il m'arrive d'être d'accord avec un avis et son contraire!

Oui, c'est possible. Tout simplement car il y a du vrai dans les deux visions. Elle ne s'opposent pas forcément, c'est parfois deux visions différentes d'une même réalité.

Je me refuse à catégoriser le monde entre le bien et le mal, entre un avis et son contraire.

Dans le monde, le bien et le mal n'existent pas. Tout est relatif, le bien est ce qui arrange notre cause et le mal ce qui va à l'encontre.

Dans le monde, rien n'est absolument noir ou blanc. Tout est question de dose, de quantité, de mesure.

Si j'essaie de boire 50 litres d'eau d'un coup, je vais être autant malade que si je bois une demi bouteille d'alcool fort.

Ainsi même l'eau dont je suis composé en majorité peut devenir un poison. Tout comme boire ce poison qu'est l'alcool peut être agréable et même bénéfique, dans une certaine mesure, pour le système cardio vasculaire.

Je ne prône aucun interdit. Il faut apprendre à trouver la limite entre user et abuser. C'est tout un art, tout un équilibre.

abus dangereux pour votre santé.jpg

Je n'invente rien ici, c'est une sagesse provenant de la nuit des temps.

Le plus grand crime que l'on pouvait commettre dans la Grèce antique était l'Ubris, la démesure. Il faut savoir user sans abuser, uti non abuti.

De même que plus à l'est, après avoir vécu la vie d'un riche prince, et la vie d'un ascète, le Bouddha a prôné la voie du milieu. Les extrêmes ne valent pas la peine. Il faut s'en méfier.

Il y a 500 ans, le médecin Paracelse disait pareil: Toutes les choses sont poison, et rien n'est sans poison ; seule la dose fait qu'une chose n'est pas un poison.

Ainsi dans la vie, on a le droit de tout tenter, de tout expérimenter, de se faire un avis sur tout, mais il faut aussi être capable de savoir s'arrêter, être capable de reconnaitre ses limites, de déceler le moment où un usage devient un mésusage.

Use de tout, n'abuse de rien !

pastille-bleu

Collaborer au lieu de concurrencer

Les biologistes disent que l'humain est un animal social. Pourquoi dit-on social ? Simplement par ce que les humains vivent en groupe. Les humains aiment se rassembler, ils vivent en famille, ils aiment voir leur amis.

Depuis les âges les plus reculés, les humains vivent en groupe. C'est simplement une manière de survivre dans un milieu hostile. Les humains sont plus forts en groupe.

Au fil du temps, les humains ont créé des structures pour vivre ensemble et des systèmes pour échanger des biens et des services. L'économie est née.

Puis l'économie a pris de l'ampleur puis son indépendance, au lieu d'être au services des humains elle fonctionne pour elle même en consommant des humains comme elle consomme toutes les autres ressources.

Cooperation_by_Merlin2525.pngD'un système collaboratif au service des humains, l'économie est devenue une machine à transformer des ressources en déchet.

La collaboration n'est plus la règle. Si l'on veut faire tourner l'économie plus vite et en plus grande quantité, il faut favoriser l'individu. Il faut que chacun achète et consomme dans son coin. Partager c'est contre productif.

Ainsi on en arrive à un système capitaliste qui devient une philosophie de l'individualisme. Une philosophie qui prône le profit personnel, les compétences personnelles, la responsabilité personnelle, le volonté personnelle.

Pour le bien du système, on impose le dogme de la concurrence. Chaque personne est en concurrence avec ses semblables, il faut être plus beau, plus fort, plus rapide, plus performant que les autres.

L'individualisme se renforce. La "chosification" de gens se renforce.

Où est passée la collaboration originale ?

collaboration.jpgIl est grand temps de renouer avec les liens sociaux. De penser à la collaboration plutôt qu'à la concurrence, au partage plutôt qu'au profit personnel.

L'économie doit redevenir un moyen et non une fin. L'économie doit redevenir un système collaboratif qui permet de gérer des ressources communes, des biens communs.

Moins de bien, plus de liens.

Ensemble nous sommes plus fort !

pastille-vert

L’accueil au lieu de la prédation

L'homme est un loup pour l'homme. En effet, l'humain est un prédateur. Et non seulement pour lui même, mais pour la terre entière. De l'exploitation des champs pétroliers, à l'exploitation des champs de céréales.

L'humain est un pillard dans l'âme. En effet, c'est l'origine même du terme de prédateur.

L'humain assouvit ses besoins et ses désires en pillant la planète. L'humain pille même ce qui lui est offert. Pire, il ne se rend pas compte de ce qui lui est offert.

La nature est dans l'économie du don.

La vie nous est donnée, l'intelligence nous est donnée. Pour combler nos besoins il est inutile d'être dans la prédation. Il suffit de savoir reconnaitre ce qui nous est offert. Il nous suffit de savoir s'émerveiller devant la chance que nous avons d'exister.

L'humain prédateur s'échine à aller chercher du pétrole à grande profondeur alors que l'humain dans l'accueil sait profiter du rayonnement solaire qui lui est offert, il sait profiter du vent qui lui est offert.

La philosophie de l'accueil va même plus loin. Le souffle est également le moteur de notre corps humain. Nous respirons sans cesse. Notre corps est dans l'accueil.

La plupart des grandes religions enseignent comment gérer son souffle. Preuve que c'est important.

Je vous invite donc à passer de l'ère de la prédation à l'ère de l'accueil.

Sachez accepter cette invitation !

pastille-jaune

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