Pauvreté de notre langage

Avez-vous remarqué comme nos moyens de communications sont faibles ?

Quand je parle de moyens de communication, je ne parle pas de télécommunication, je ne parle pas du téléphone, de la télévision, du E-mail….

Non, je parle des moyens de communications.

Des moyens que nous utilisons pour transmettre une idée, un concept à un autre être humain.

Les seuls moyen dont nous disposons actuellement sont la parole et l'écrit.

La parole est une modulation de la pression de l'air pour envoyer de l'information à qui est capable de la recevoir.

L'écrit utilise un moyen visuel pour transmettre de l'information.

Donc, nous utilisons uniquement nos sens de la vue et de l'ouïe pour transmettre de l'information à nos semblables. Pourtant nous avons cinq sens !

Dans le cas de l'écrit comme dans le cas de la parole, nous sommes incapables de transmettre directement nos pensées. Nous utilisons un codage de nos pensées.

Lorsque une personne désir transmettre le contenu de sa pensée à une autre, elle codifie sa pensée selon des règles qui forment une langue. Puis, elle transmet ce codage, via la parole, ou via l'écrit à la personne destinataire du message. Le destinataire à pour tâche de reconstituer une pensée à l'aide des informations codées qu'il a reçues.

Cependant, la plupart du temps, le fond de la pensée de l'expéditeur reste souvent très flou. Le codage qui est effectué pour transmettre l'information est bien trop souvent un codage destructeur d'information. Seule une infime partie de l'information d'origine arrive au destinataire.

D'où les difficultés que rencontre souvent les diplomates pour s'entendre.

Grâce aux progrès technologiques, nous avons l'impression que nous nous comprenons mieux, qu'il est plus facile de communiquer actuellement qu'il y a plusieurs siècles.

Toutefois, ce n'est pas vrai. l'évolution de la technologie, n'a pas fondamentalement modifié nos moyens de communications, elle les a étendus.

Le mot télécommunication signifie communication à distance. l'évolution technologie n'a fait que d'augmenter la porté de nos moyens de communication.

Grâce au téléphone, nous pouvons parler avec des gens qui se trouvent à l'autre bout de la planète, mais cela reste de la parole.

Le E-mail ne fait pas mieux, le E-mail agit de la même manière que le téléphone, mais lui emploie le média visuel. Le E-mail reste une communication écrite.

Les seules améliorations que la technologie nous a apportée se situent au niveau de l'image.

Une pensée peut contenir une image. La parole ou l'écrit n'est pas capable de transmettre une image, tout au plus, il est possible de décrire grossièrement ce que représente l'image, mais une quantité phénoménale d'information est tout de même perdue.

Le progrès de la technologie, c'est la photographie. Il est possible via une communication par E-mail ou par MMS de joindre au texte une image.

Le destinataire peut ainsi véritablement voir une image qui pouvait être contenue dans une pensée.

Cependant, cette image n'est qu'une image de substitution. Ce n'est pas la véritable image contenue dans la pensée. Elle peut être très proche, comme n'être qu'une pâle copie.

La technologie, tout en fournissant de plus en plus d'extensions à nos moyens de communications n'améliore pas ceux-ci. Nous parlons à peu de chose près de la même manière depuis des millénaires. Les seuls changement qui sont advenus sont les modifications du codage qui sont utilisés pour transmettre une pensée. Les seuls changement qui sont advenus sont les modifications dans les langues.

Les langues vivent. Il y a des langues vivantes et des langues mortes. Les langues évoluent en même temps que la société.

On parle de langage oral, de langage écrit. On trouve des formes complexes ou des formes très simples comme le langage SMS qui est souvent critiqué par les défenseurs des belles lettres.

Cependant, même un langage complexe, munis de subtiles nuances, mieux adapté pour décrire une pensée que le langage SMS, reste un langage, un code utilisé pour transmettre une pensée.

Le langage s'adapte toujours au canal qui le supporte.

Le langage très abrégé des SMS n'est que le résultat de la taille limitée à 160 caractères d'un SMS. l'acronyme SMS signifie qu'il s'agit d'un système de messages courts.

Ce qui peut choquer, c'est qu'il n'y a aucun précédent d'un moyen de communication si répandu et dont le canal est si limité.

Le canal de transmission d'un SMS est peut-être très faible, mais il fonctionne. Il est possible de transmettre de l'information. La majorité de la population préfère un moyen de communication limité que pas de moyen de communication du tout.

Parmi toutes les langues qui existent, toutes n'utilisent pas les mêmes principes, et surtout les mêmes symboles.

Chaque langue codifie ses propres syllabes de bases, certaines langues en utilises beaucoup, d'autres moins. Mais toutes utilisent le même appareil humain pour générer les sons.

Du point de vue du langage écrit, certains ne sont que la retranscription des sons du langage parlé avec des symboles écrits. d'autres sont dissociés du langage oral et utilisent leur propre symboles pour représenter une idée ou un mot. C'est l'opposition entre les écriture alphabétiques et les écritures pictographiques.

Toutefois, chaque personne utilise souvent autant des symboles que des alphabètes.

Le langage mathématique est certainement le langage qui est le plus universel. c'est le seul langage qui soit écrit de manière identique sur toute notre planète. d'autre langage mathématiques ont existé, et ils ont disparût, ou ont été assimilés au langage actuel.

Le langage mathématique est la plupart du temps écrit. c'est un langage symbolique, pictographique. Cette particularité lui a certainement permis de se diffuser plus facilement. En effet, des mathématiciens de différents pays ne parlant pas la même langue sont capables d'utiliser le même symbolisme écrit, tout en prononçant des mots différents quand ils le lisent !

Malgré tous les langages existant, la plupart sont quand même toujours très réducteurs d'idées.

Une langue est toujours composée d'un compromis entre le fait de pouvoir exprimer avec peu de symboles n'importe quelle idée, ce qui génère souvent des discours longs, ou le fait d'exprimer des idées entières avec un seul symbole, ce qui augmente considérablement le nombre de symboles.

Dans un cas on mise sur la capacité de créer des associations de symboles, et dans L'autre sur la capacité de mémorisation et de comparaison des symboles.

On peut donc remarquer ainsi un lien entre la capacité de traitement et de mémorisation d'un système de communication et le code utilisé pour formater l'information entre les systèmes.

On peut remarquer qu'un ordinateur est plus à l'aise avec la mémorisation de symbole et qu'un humain est quand à lui plus à même de créer des liens et des associations de symboles.

Il est intéressant de remarquer que ces différentes façons de construire un langage sont à la base même de la querelle entre les fabricants de processeurs Intel et Motorola. c'est la querelle entre les processeurs de la famille CISC et de la famille RISC. Un combat entre la philosophie du jeu complexe d'instructions et un jeu réduit d'instructions.

Un processeur est le coeur même d'un ordinateur. Il est constitué de circuits capable de traiter de l'information. Chaque instruction du processeur est un de ces circuits. La guerre qui fait rage entre le Pentium et le PowerPC est la guerre entre beaucoup d'instruction et donc beaucoup de circuit, ou peu d'instruction et un processeur plus simple, mais qui demande d'utiliser plusieurs instructions là ou un processeurs CISC n'en fait qu'une.

Actuellement, il semblerait que pour des questions de diminution de la complexité des circuits, et de consommation d'énergie moindre, le processeurs RISC, donc à jeu réduit d'instructions, est en train de surpasser son rival.

Le langage alphabétique est capable de gérer tout les cas qui peuvent arriver, alors qu'un langage symbolique est obliger d'être mis à jour à chaque nouvelle idée. Cependant, pour les idées fréquemment utilisée, les symboles ont utiles, il permettent de réaliser une compression non destructives de l'information. Les expressions sont des exemples de symbole que l'on crée à l'aide d'une phrase qui à l'origine était construite. A la place de décrire de manière très complexe une pensée que l'on exprime souvent, on attribue une expression symbolique à l'idée.

Le cerveau humain est un réseau de neurones. Il fonctionne sur le principe des associations. Ce sont les liens créé qui permettent de stocker des idées. Penser revient à créer des liens entre les neurones.

Notre façon de penser est donc basée sur l'association, sur le lien. Nos pensées sont structurées de manières associative. Elles sont structurées en réseau et non pas linéairement.

Lorsque nous parlons, nos pensées passent par le filtre de la langue. Celui-ci est obligé de recréer de manière linéaire toute l'idée pour la transmettre. Une langue est une fonction de linéarisation de l'idée.

Lorsque J'écris ce texte, je le formule de façon linéaire. Le lecteur que vous êtes, lisez ce texte de façon linéaire.

Mon idée de base était un réseau d'idée. Ici, je l'exprime de façon linéaire.

Dans la théorie des réseau, on parle de sommets qui sont reliés par des arcs. Chaque réseau peut être parcouru par plusieurs chemins possibles. Ce texte est en fait un parcours possible de mon réseau d'idées. Ce texte est composé de paragraphe, de retour à la ligne et de mots de liaison (mais, cependant, toutefois…). c'est la structure du texte. La structure du texte est en fait le reflet de la structure du réseau d'idée qui est parcouru. Chaque phrase est l'idée qui se trouve à un sommet du graphe. Les mots de liaison, sont les liens, les arcs entre les sommets. Tandis que les retours à la ligne et paragraphes tentent de séparer les différentes parties importantes du réseau, tente d'éviter que le texte suive une boucle dans le réseau et reviennent sur une idée déjà exposée.

Cependant, une même idée peut être exposée plusieurs fois dans le même texte, et ceci, simplement de part le fait qu'elle est l'intersection de deux parcours différents. Cette même idée va donc être exprimée d'une manière en suivant un des parcours du réseau d'idée, et d'une autre manière en suivant un autres parcours. c'est alors au lecteur de faire le lien entre les deux parcours en remarquant que l'idée est identique. Cette construction de phrase permet donc de reconstituer chez le lecteur le réseau d'idée que l'auteur voulait transmettre.

Dans les jeux de mots, ou la poésie, l'auteur tend à relier encore plus que naturellement le texte qu'il écrit. Il tend même à donner plusieurs idées en même temps à l'aide d'une seule phrase. Il utilise pour ce faire des homophones, des connotations, des rimes, des mots à double sens etc…

Ce sont les seuls moyens connus pour véhiculer plusieurs idées avec la même phrase.

Un texte est donc composé d'idées qui sont reliées entre elles par une structure dont les règles sont définies par la langue utilisée.

Souvent ces structures sont longues à exprimer. Lorsque l'on prend des notes, on tend à éliminer ce qui est long et qui n'apporte que peu d'information. On écrit alors les idées et on les relie entre elles par de simples flèches. (Ex: feu → chaud) Cette technique remplace une longue phrase par un simple symbole rapide à écrire.

Pourquoi écrivons nous de longues phrases pour lier nos idées plutôt que de les relier de manière simple ?

Une des réponses qui me vient à l'esprit explique ceci de par le fait que la plupart des langages écrits, le français en tout cas, sont issus des langages oraux.

En effet, le langage parlé est bien plus présent et était présent avant le langage écrit. Le langage écrit à donc été calqué sur le langage oral. Langage dans lequel, pour relier des idées on est obligé de créer des sons. De part la limitation du canal de transmission, le son d'une idée, ou le son de la liaison sont presque de même longueur à dire.

La longueur du son dans le langage parlé est moins un problème que dans le langage écrit, car on est obligé de donner un certain nombre de sons pour permettre une correction d'erreur.

Cependant, dans le langage écrit, on utilise le média visuel, il est possible de transmettre plus vite de l'information de manière visuelle que de manière orale. Une image est susceptible de transporter plus d'information qu'un son.

Il ne faudrait donc pas calquer le langage écrit sur le langage oral.

Il faut donc trouver un moyen d'écrire un texte en limitant les mots de liaison inutiles qui ne font qu'ajouter du bruit dans la transmission d'information.

Une des manière de faire est d'utiliser le diagramme heuristique. Un tel diagramme est constitué de bulles contenant les idées. Ces bulles sont reliées par des arcs, des liens.

On dispose ainsi d'une représentation écrite, qui n'étant pas parfaite, est tout de même plus proche de la notion de réseau d'idées que forme nos pensées.

Ainsi, il est possible de supprimer quelques ambiguïtés qui sont le propre d'un textes. Un texte n'est qu'une des vues possibles du réseau d'idées. Cette vue n'est peut être pas la plus adéquate. Et le texte occulte souvent les autres parcours possibles du graphe.

A l'aide d'un diagramme heuristique, on dispose d'une représentation complète du réseau d'idée. Le lecteur est ainsi à même de parcourir tout seul le réseau d'idée dans tout les sens. Il peut choisir ses propres parcours.

Habituellement, lorsque l'on s'intéresse à un nouveau sujet, on peut lire de la documentation relative à celui-ci. Dans le premier texte, on apprend un point de vue, puis dans un autre texte est exposé un autre point de vue. Pour avoir une idée globale d'un sujet, on est obligé de lire quantité de textes qui présentent tous une vue du même réseau d'idées. c'est l'auteur du texte qui choisit le parcours qu'il va présenter dans son texte.

En présentant le sujet sous la forme d'un diagramme heuristique, le réseau d'idée complet est directement présenté. Il n'est plus nécessaire de le découvrir en lisant quantité de textes.

Il reste un bémol avec une telle manière de concevoir une trace écrite d'une idée. c'est le fait que dans notre société, nous sommes habitués à écrire avec certaine forme. Tout est conçu pour utiliser du texte écrit de manière linéaire. Un page web est conçue pour écrire du texte, mais pas pour faire un diagramme heuristique (quoi que, la page web est le premier document texte à disposer de la notion de lien !). Une lettre officielle n'est pas conçue avec un diagramme heuristique…

En ce qui concerne le langage oral, la création d'une langue adapté à notre forme de pensée par réseau d'idées est plus difficile à réaliser.

Le but est de pouvoir exprimer des idées et de pouvoir les relier entres elles. Actuellement, notre langage ne représente pas directement des idées. Avec des sons nous formons des mots.

Ces mots sont attribués à des concepts, des objets ou des actions. c'est un langage qui est très symbolique. Il faut mémoriser le son qui correspond à tel objet ou idée.

Une des possibilités de langage que nous pourrions créer va dans le sens d'une sorte d'alphabet d'idée. Un certain nombre de sons représentent un certain nombre d'idées de bases. En combinant ces idées, on parvient à créer d'autres idées plus complexes.

Ainsi nos énormes dictionnaires composés de milliers de page n'en comporterons plus qu'une ou deux !

Avec un tel langage, les mots ne sont plus arbitraires, mais ils sont très descriptifs. Les adjectifs ne sont plus utiles, il suffit de compléter le mot avec une autre idée pour ajouter de la précision.

Le plus problématique avec un tel langage, c'est de créer les liaisons entre les sons-idées.

En effet, le langage parlé reste une suite linéaire de sons.

Le moyen d'augmenter le nombre de liaison reste à trouver. c'est peut-être du coté des jeux de mots et de ceux qui en font tout le temps que l'on trouvera la réponse.

Ere de l’information

Depuis très longtemps, tout le monde est habitué à coupler la matière et l'information.

Dans le commerce, on paye l'information en payant le support de celle-ci.

En achetant un livre on paye l'auteur du livre en achetant le papier sur lequel le livre est imprimé.

Nous entrons actuellement dans l'ère de l'information. l'information voyage sans support, elle est copiée d'une mémoire à une autre, d'un support à un autre.

Cette nature même de l'information qui n'est plus liée à un support est incompatible avec le commerce comme nous le concevons.

Il est tellement facile de copier de l'information que celle-ci voyage totalement hors contrôle de toute les institutions commerciales qui avaient pour but de faire de l'argent sur la distribution de l'information.

Les maisons de disque ont terriblement peur de l'échange de musique sur internet. Elles sont court-circuitées, inutiles.

Les responsables de ce genre d'entreprise cherchent à diaboliser les échanges sur internet pour essayer de maintenir leur emprise sur l'échange d'information.

Mais ils ne sont pas sur le bon chemin, il n'ont pas encore compris que leur rôle n'est plus le même qu'autrefois. Il n'est pas possible de lutter contre la diffusion de l'information.

Les maisons de disque doivent retrouver un rôle qu'elles sont seules à pouvoir offrir si elle veulent survivre. Ce n'est pas à coup d'interdiction et de procès contre le monde entier que le problème de l'échange de musique se résoudra.

c'est le même problème que le petit paysan fasse à la ferme industrielle. Le seul moyen qu'a le paysan c'est d'offrir une plus value justifiable sur ces produits. En faisant des produits biologique par exemples.

La maison de disque doit mettre une plus value sur la musique qu'elle vend. une plus value que les autres ne sont pas capable de faire, une plus value que fera préférer au consommateur le distribution par une maison de disque.

Cependant dans tout cela, la maison de disque, au même titre qu'un éditeur de livre, n'est que le moyen qu'a un artiste, un auteur, de se faire connaître de son public.

La maison de disque ou d'édition était le moyen presque obligatoire pour un artiste de faire connaître son oeuvre, de pouvoir la mettre à disposition de son public.

Toutefois depuis l'avènement de l'Internet, les artistes ont un média qui à un potentiel de diffusion énorme. Je dis bien potentiel, car un petit site web parmi des milliards passe plus inaperçu qu'une aiguille dans une botte de paille.

s'il n'est toujours pas facile de sortir du lot pour se faire connaître sur internet, en revanche, une fois connu la diffusion de l'artiste au consommateur est très facile et efficace.

Le rôle d'une maison de disque pourrait donc être uniquement de faire connaître un artiste, mais pas de distribuer la musique de ce dernier.

Tout ceci semble être formidable, obtenir de la musique directement en copiant le fichier originale sur le site web d'un artiste. Et si l'on désir l'avoir sur un CD, des magasins gravent des CD à moindre prix à partir du fichier original télécharger sur le site.

Oui, tout ceci semble parfais, mais là ou le bas blesse, c'est toujours au moment de la rémunération de l'artiste.

En effet, l'artiste met à disposition un exemplaire de son oeuvre, il peut encore relativement facilement se faire rémunérer pour les copies téléchargée de chez lui, mais une copie étant le clone parfait de l'original, on peut également refaire une copie à partir d'une autre copie qui est totalement hors de contrôle de l'artiste.

l'ancien système de rémunération par le contrôle totale de la source ne fonctionne plus du tout avec un système de distribution réparti.

Le moyen de rémunération est centralisé et ne s'applique pas a un système de distribution réparti.

Mais peut on faire un moyen de rémunération réparti ?

Bonne question ?

c'est la réponse à cette question qui permettra de résoudre le problème de la distribution d'information du futur.

On remarque dans ce système que ce n'est pas la technique, la technologie, ou les artistes qui posent problème, mais c'est le système capitaliste en lui même qui n'est pas adapté à l'ère de l'information.

Dans une réflexion précédente, je décris l'origine de l'argent. l'argent à été conçu pour échanger des objets, des valeurs matérielles uniques, ou des copies non parfaites.

Le système capitaliste est conçu dans le but de réguler l'échange de valeur. La valeur est souvent définie en fonction de l'offre ou de la demande. l'offre ou la demande est fonction de la rareté de l'objet en question.

Un bijou unique en or et rubis, matériaux plus rares que de vulgaires cailloux, aura beaucoup de valeur.

Cependant, si ce bijou peut être copié parfaitement à l'infini, il perd toute sa valeur.

c'est ce que l'on commence à découvrir avec l'ère de l'information, un morceau de musique ou un texte peuvent être copié à l'infini, ils n'ont donc pas de véritable valeur "matérielle", ce n'est qu'un assemblage de données.

Si nous disposions tous d'un synthétiseur universel, un appareil capable de nous fabriquer absolument tout ce que nous voulons, le commerce n'est plus utile du tout, il n'a plus aucun sens.

Le commerçant est un intermédiaire qui permet à un producteur de fournir un produit à un consommateur. Pour ce service, le commerçant prend une petite marge sur les prix.

Si un synthétiseur universel voit le jour, il sera tellement facile de mettre en relation le producteur et le consommateur, que le commerce ne sert à rien.

Le capitalisme et le commerce sont donc des systèmes qui sont adaptés à l'échange de produit, et non à l'échange d'information.

Le capitalisme fait donc partie de l'ère industrielle, de l'ère du matérialisme. Et maintenant dans l'ère de l'information, on tente d'appliquer ce même capitalisme dans le but d'échanger de l'information.

On tente d'utiliser un système d'échange adapté aux valeurs matérielles pour échanger des valeurs immatérielles.

Le défi de l'entrée dans l'ère de l'information, est de trouver le moyen de l'échanger de manière à contenter tout le monde, de manière à ne défavoriser personne.

Cela fait maintenant un moment que je parle de l'ère de l'information. Mais, qu'est ce vraiment que l'ère de l'information ?

Comment peut on dire que l'on entre dans cette ère ?

qu'est ce qui changera par rapport à maintenant ?

Il y a principalement deux domaines actuellement qui sont en plein dans le passage de l'ère matérialiste à l'ère de l'information, ce sont l'informatique, et la biologie.

Ce sont deux domaines assez lointain, mais aussi très proche qui en s'aidant mutuellement ont évolué de manière très significative ces 50 dernières années.

Il y a 50 ans on découvrait l'ADN, le code source de la vie, le support d'information de base qui décrit complétement un organisme vivant.

Il y a 50 ans on construisait les premiers ordinateurs, machine capable de traiter de l'information.

Depuis lors, on modifie de l'information dans le code source de la vie, on crée ainsi des formes de vie nouvelles avec des propriétés particulières.

On clone des animaux, des plantes, on fait des copies. La copie sonne le glas du commerce de valeurs matérielles.

Dans l'informatique, c'est la partie logicielle qui détient toute (ou presque) la valeur ajoutée. Une machine permettant de faire tourner des logiciels ne coûtent presque plus rien par rapport au logiciel.

C'est sur cette prémonition qu'un certain Bill Gates à réussi à piéger IBM. Le petit David a forcé le géant Goliath IBM à se rendre dépendant d'une seule entreprise pour se fournir en système d'exploitation.

Le logiciel est facilement copiable, le matériel non.

l'ordinateur est un exemple bien contradictoire d'un mélange de deux ères. l'ère industrielle qui a conçu et vendu la machine, le matériel. Et l'ère de l'information qui "exploite" le matériel, qui permet une richesse de possibilités quasi infinie. Le logiciel est beaucoup plus souple que le matériel.

Le matériel n'est pas "pirater", il est vendu normalement sans problèmes dans un système commercial classique.

Toutefois, le logiciel, lui souffre du piratage, et de la copie illégale, on essaie de nouveau d'appliquer un modèle commercial classique à une technologie qui n'est que de l'information.

Le problème, ici, se situe sur le fait que des gens doivent échanger de l'immatériel pour obtenir du matériel. En d'autres terme, des gens doivent manger en vendant du logiciel.

Les informaticiens sont à cheval sur deux ères, et ils en payent les frais.

l'ère de l'information est une ère de liberté, une ère ou la production est libre, il n'y a pas de pénurie, tout est copiable, personne ne manque de rien, tout le monde à tout.

Mais actuellement, tout nos bien sont encore majoritairement des bien matériels, des bien que l'on échange à un prix.

Comment faire pour vivre de la conception artistique, de l'informatique logicielle ou du développement de nouvelles combinaisons d'ADN ?

Il faut redéfinir un modèle d'échange d'informations plus juste pour tout le monde. Une nouvelle forme de société, où l'on puisse trouver le moyen d'échanger des valeurs matérielle avec des valeurs immatérielles.

Il devient urgent de trouver ce moyen. Actuellement, les office de brevets, ne savent trop que faire en ce qui concerne les sciences de la vie. Permettre de breveter des nouvelles combinaison ADN ou empêcher purement et simplement toute emprise propriétaire sur la vie ?

On remarque également l'entrée dans l'ère de l'information par la proportion d'entreprise dans le domaine tertiaire.

Le nombre d'entreprises qui commercent des services et non plus des biens. La matière première n'intéresse plus, les prix dépendent trop de la matière elle même. Les coût de production sont incompressibles, la main d'oeuvre coûte de plus en plus cher.

Le service est une branche dans laquelle, une entreprise disposant de peu de moyen peut gagner beaucoup d'argent.

Mais quels sont ces services ?

C'est souvent en relation avec de l'information, c'est un tri de l'information pour en retirer des conclusions, des tendance (data mining).

C'est de la publicité, pour promouvoir un produit, des banques pour mémoriser les informations de la richesse des clients de la banque, des assurances pour évaluer des risques sur la base d'informations, des opérateurs de télécommunication qui font payer une dîme pour toute information passant entre ses mains. Ce sont des chaînes de télévision et de radio, des journaux qui présentent sous une forme ou sous une autre la même information, etc…

Ces services que je viens de décrire sont des services qui jouent avec la dimension temporelle, il jouent sur des prévisions, du rêve, des probabilités.

Ils mémorisent un état unique de l'information. c'est justement par cette mémorisation, en créant l'unicité de l'information que ces services de l'ère de l'information survivent et peuvent s'échanger dans l'ère industrielle, l'ère du matériel de l'unique.

Mais un programme informatique ou une combinaison d'ADN est durable. Cet assemblage d'information n'est pas périmé rapidement, n'est pas fonction du moment, c'est un pur assemblage d'information.

Le modèle classique du commerce n'est donc pas applicable dans ce cas. Il faut trouver une autre modèle d'échange, il faut repenser notre société capitaliste.

L'ère de l'information va profondément marquer le fonctionnement de notre société.

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