Retour au jardin d’Eden: comment jardiner sans effort

Voilà.. c'est le printemps... la nature se réveille.... il est temps de retourner s'occuper du jardin... C'est fou ce qu'il y a de différences entre mars et avril.....

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Cela fait quelques lustres qu'avec ma famille nous exploitons ce petit bout de terre pour cultiver des plantes et légumes en tous genres. Ceci avec plus ou moins de succès.

Ainsi, j'ai été sensibilisé dès mon enfance à la provenance de notre alimentation, au travail que ça demande de produire de beaux légumes avec un vrai goût.

C'est parfois frustrant quand une récolte n'est pas à la hauteur de nos espérances. Mais c'est toujours un plaisir de savoir ce que l'on mange.

L'histoire de l'agriculture, c'est l'histoire de l'humanité

Ces dernières années, et spécialement ces derniers mois, je me suis documenté de plus en plus à propos de l'agriculture, de son histoire, des ses techniques, de son importance sur la vie humaine, sur l'environnement. J'ai exploré l'histoire de l'agriculture dans son passé lointain, mais également dans les possibilités de son futur.

(Pour les possibilités du futur, je recommande vivement la brochure "Pour un avenir alimentaire viable" publiée par le fond norvégien pour le développement)

Le sujet est terriblement vaste, personne ne pourra jamais en avoir une connaissance complète, mais il est tout de même possible de se faire une idée des tendances globales que je résume ainsi:

L'histoire de l'agriculture, c'est l'histoire de l'humanité !

Le futur de l'humanité, c'est le futur de l'agriculture !

Et oui, c'est finalement ce que j'ai compris. L'activité principale de l'humanité sur cette planète est de survivre, donc de se nourrir. L'agriculture tient logiquement une place importante dans l'histoire.

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Au commencement les humains vivaient au jardin d'Eden. Il suffisait de se servir dans l'abondance pour se nourrir.

"Le Jardin d'Eden" Par Lucas Cranach der Ältere

Les premiers hommes vivaient de chasse (aux rennes) et de cueillette. Puis trouvant un climat favorable aux légumineuses (vers -12000), les humains se sont sédentarisés.

Comme manger du blé dur cru n'est pas très facile, on l'a écrasé et mélangé avec de l'eau. Puis cuit sur les parois de trous dans la terre, au fond desquels, on faisait du feu. Le pain est né. (vers -9000)

En observant la terre cuite au bord des feux, la poterie est née. Puis d'autres outils.

L'amélioration de la nourriture dans ces villages a permis une explosion démographique.

Revers de la médaille, il est devenu plus difficile de trouver de la nourriture dans les environs des villages. Il faut aller exponentiellement plus loin pour trouver à manger. Ce n'est plus rentable.

On se retrouve devant un problème de complexité due à l'échelle. Pour résoudre ce problème, les gens ont commencé à créer des jardins proche des villages.

Une nouvelle technologie est née: l'agriculture est née. Le temps du jardin d'Eden est révolu. Il faut cultiver et s'occuper de son champ. Il ne suffit plus seulement de récolter.

Il est écrit dans le livre de la genèse: ... Le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie [...]. C'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain.

L'agriculture est le début de la notion de travail. Mot qui tire son origine étymologique des notions de tourments et souffrances. De même pour le labour de la terre qui a donnée le mot labeur, synonyme d'un dur travail.

Les mots de sont pas anodins. Pourquoi parle-t-on d'exploitation agricole ? ... exploitation est parfois un synonyme d'esclavage..... Esclavage que l'on retrouve souvent au cours de l'histoire pour faire tourner des exploitations agricoles !

Dès ses débuts, l'agriculture, n'est qu'une lutte, contre le sol pour le cultiver et contre les autres humains pour leur extorquer de meilleures terres.

L'histoire humaine découle des technologies agricoles, et réciproquement. L'exploitation des mines découle directement d'un besoin en outils agricoles ou d'armes.

De nombreuses révolutions politiques sont une réaction à une mauvaises gestion agricole. Le mot révolution revient souvent lié à l'agriculture.

La dernière révolution d'envergure dans le domaine de l'agriculture est ce que l'on appelle, la révolution verte.

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La révolution verte ou l'agriculture basée sur le pétrole

La révolution verte est arrivée dans la seconde moitié du 20ème siècle. Elle a révolutionné les techniques agricoles avec les principes de bases suivants:

  • utilisation exclusive de variétés à haut rendement
  • on nourrit les plantes avec des engrais minéraux (NPK)
  • on élimine avec des pesticides tout ce qui pourrait nuire à la plante. (le terme de pesticides rassemble les insecticides, les fongicides, les herbicides, les parasiticides)

Cette révolution verte est responsable d'une augmentation massive du rendement des cultures (+229% entre 1960 et 1980) et par conséquent d'une augmentation massive de la population mondiale ! ( ~1.6 milliards vers 1900 à 6,7 milliards en 2010)

Cette augmentation de population est un phénomène analogue au phénomène qui a mené l'humanité à créer l'agriculture. C'est paradoxalement ce qui permet à un plus grand nombre de mieux manger qui met en danger tout le système !

Voici un nouveau problème de complexité d'échelle.

En effet, il ne faut pas oublier que:

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Ainsi le système agricole de la révolution verte est un système fortement dépendant du pétrole. D'autant plus que dans une agriculture mondialisée, on utilise non seulement le pétrole pour faire pousser les cultures, mais également pour faire voyager les récoltes autour du monde.

Ce système agricole empoisonne le monde avec des pesticides. Ce système agricole a détruit toutes les variétés de plantes qui étaient localement adaptées à leur environnement. Par exemple, des plantes qui avaient besoin de peu d'eau.

Rendements du blé dans les pays en développement, 1950-2004

On se retrouve donc maintenant avec des plantes standardisées qui produisent beaucoup, mais seulement dans des conditions particulières qui ne sont pas présentes partout.

Le fond de commerce de l'industrie de la bio-technologie, après avoir été de faire des plantes résistantes aux pesticides, est de faire des plantes qui s'adaptent à des environnements difficiles, comme les zones arides.

Bref, après s'être employé pendant 50 ans à détruire les variétés adaptées que l'on avait. L'industrie veut maintenant les recréer pour les revendre sous forme d'OGM !

Le modèle d'agriculture proposé par la révolution verte ne fonctionne plus. Il n'est pas durable. Les rendements stagnent. Les dégradation sont plus importantes que les bénéfices. Ce modèle est en bout de course.

Vu que l'histoire de l'humanité, c'est l'histoire de l'agriculture et donc que le futur de l'humanité est le futur de l'agriculture....

Si notre système agricole est en bout de course, il n'est pas faux de dire que l'avenir de l'humanité est en jeu !

Retour au jardin d'Eden

Pour assurer la survie de l'humanité, il est temps de trouver un système agricole est capable de nourrir la population mondiale de manière durable et sans causer de dégâts.

Joie et bonheur... Ce système existe !

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Allons faire un tour à la forêt.... observons l'écosystème d'une forêt.

La forêt pousse très bien toute seule. Personne ne l'arrose, personne, ne lui donne des engrais, personne ne va l'asperger de pesticides. Pourtant la forêt pousse bien et les arbres ne sont même pas tout petits !!

Quel est le secret de la réussite de l'écosystème de la forêt ?

Et bien justement c'est son écosystème ! La forêt est un tout et tout est lié.

Dès l'origine de l'agriculture, l'humain considère qu'il doit se battre contre le sol, que cultiver des plantes c'est difficile.

Qu'il faut supprimer tous les concurrents de la plante que l'on cultive pour obtenir en rendement maximum.

Cette idée est entretenue depuis le livre de la Genèse dans la Bible, jusqu'à maintenant dans l'industrie de la bio-technologie. Industrie qui propose comme modèle une agriculture dans laquelle, on cultive des champs à perte de vue, avec une seule et unique plante. Cette plante est la seule sensée résister à la pluie de pesticide que l'on impose à notre environnement pour tuer tout le reste.

Il y a tout un système de valeur à changer. Il faut sortir de ce modèle de concurrence extrême et favoriser la collaboration. Les plantes entre-elles collaborent !

Il n'y a pas de mauvaises herbes. On peut trouver à toutes une fonction. C'est un écosystème complet. Il faut favoriser cet écosystème pour favoriser ses propres cultures.

Cultiver c'est facile, les plantes poussent toutes seules. Elles ne demande qu'à recouvrir le sol. C'est l'humain qui a pris l'habitude de qualifier de nombreuses plantes de mauvaises. C'est l'humain qui a choisi de se crever à retourner et labourer le sol. Ce qui a pour conséquence d'être un travail, un labeur.

Le pire, c'est que ce dur labeur des laboures est contre productif. On détruit la base de l'écosystème en détruisant le sol !

Alors quel est le jardin le plus vivant ?

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Ainsi, il et temps de passer à une agriculture où l'on se fatigue un minimum, une agriculture où l'on favorise la vie plutôt que de la tuer.

Le grand principe de base de cette agriculture est de se rapprocher le plus possible de l'écosystème d'une forêt. Les techniques sont exactement celles dont j'avais déjà parlé l'été dernier dans un article où je parlais de remettre la forêt au milieu du système agricole.

Les grands principes de base sont:

  • Protéger le sol
  • Reconstituer le sol
  • Favoriser la biodiversité

Ainsi, on ne laisse jamais un sol nu !

On utilise du paillage pour protéger le sol. Parmi les nombreux avantages du paillage, on peut citer la protection contre le soleil. Le sol reste humide. Sinon après un arrosage il est fort probable que l'eau s'évapore rapidement.

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Le paillage peut être fait avec de nombreux matériaux, comme sont nom l'indique c'est souvent de la paille. De l'herbe coupée. Mais ça peut aussi être du carton et dans les serres industrielles du plastique, mais là encore on dépend beaucoup trop de pétrole !

Le meilleur paillage que l'on puisse faire c'est avec du Bois Raméal Fragmenté. Ce sont des copeaux de bois jeunes. (d'où l'intérêt d'avoir des haies à tailler)

C'est de cette manière que l'on va réintroduire l'écosystème de la forêt dans le sol du jardin. Le bois est composé du meilleur engrais que l'on puisse trouver: La lignine.

IMG_2034 champignon sur le bois.JPGLa lignine est en quelque sorte de l'humine préfabriquée c'est la base de la construction de l'humus du sol. Contrairement à l'agriculture basée sur des engrais pour les plantes, ici le but est de créer le meilleur humus possible qui lui va nourrir les plantes.

Le problème de la lignine, c'est que c'est une molécule très solide. (Ce n'est pas pour rien que l'on construit des maisons en bois !)

Seuls certains champignons de la famille des basidiomycètes arrivent à décomposer la lignine.

Pour reconstituer le sol, le principe est simple, il faut créer le plus de biomasse possible. Puis on va tout laisser sur place. Ainsi il faut toujours recouvrir le sol avec de cultures, même l'hiver.

Tout d'abord, ça le protège contre l'érosion, puis ça permet d'avoir toute une masse de végétaux dès le printemps que l'on peut utiliser comme paillage. On utilise souvent ce que l'on appelle des BioMax, pour biodiversité maximale.

Comme on le voit bien dans les couches géologiques, un sol, c'est un empilement de biomasse. Les roches sont bien souvent des végétaux ou des animaux fossilisés. Pourquoi creuser ? Les couches doivent s'empiler. On ne devrait jamais avoir à creuser !

Mais l'humain à pris l'habitude de vouloir creuser pour aller chercher des métaux ou du pétrole (qui n'est rien d'autre que des vieilles plantes mal décomposées...)

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Ainsi le bon principe à utiliser est de toujours recouvrir, construire le sol en posant de la biomasse par dessus.

Le paillage peut avoir certains défaut aussi. Par exemple, il va fournir un abri aux limaces qui vont venir manger mes salades !

Mais là il faut compter sur le fait que je ne vais plus retourner le sol, donc je ne vais plus tuer les oeufs de carabes et ces coléoptères vont pouvoir se développer et venir manger les limaces !

Les vers de terre sont aussi très importants dans l'écosystème du sol. Ce sont eux qui aèrent le sol en creusant des galeries. C'est pourquoi, il ne sert à rien de labourer. C'est contre productif, ça compacte les galeries !

Le gouvernement irlandais a estimé que le travail d'aération de la terre fait par les vers de terre vaut entre 700 millions et 1 milliard d'euro par année !

ferme-isométrique.pngFavoriser la biodiversité est donc une bonne chose. Bien meilleure que de vouloir se battre contre. La diversité favorise le résilience. Un jardin qui a une bonne biodiversité est donc une jardin qui ne crains pas les maladies et en a très peu.

Mon jardin, mieux que FarmVille

Tout me montre que pour avoir un bon jardin, il suffit que je laisse la nature faire. S'il l'on me dit que mon jardin est une sacré jungle. C'est un compliment !

Voici donc l'orientation que je vais donner à mon jardin.

Comme la transition prend un peu de temps. Me voici dans une année expérimentale, et comme pour toute expérience, je vais écrire un journal de bord de mon jardin où vos pouvez suivre mes expériences.

Voilà, avec ce journal, je pourrai enfin faire concurrence à mes amis Facebook qui étalent leurs exploits à FarmVille...

Mon jardin a un avantage sur Farmville, c'est que, moi au moins, je peux vraiment manger mes récoltes !

Journal de jardin : le printemps est là

IMG_2143 broyeuse à bois.JPGVoilà, j'ai acheté une broyeuse à bois sur ricardo. Je pourrai faire du BRF. Chouette !

Il me reste encore juste un petit soucis..... trouver une prise 230v... ouais.. mon jardin n'est pas raccordé au réseau électrique... Mais on a des gentils voisins.. j'espère qu'il seront collaboratifs...

Lors de mon bref passage au jardin pour amener la broyeuse, je remarque que  le sol est toujours humide sous le paillage des fraises !  Merveilleux !

Alors je rajoute une couche et arrose un peu. J'en profite pour protéger, de la même manière, le compost que j'ai fraichement ajouté autour des côtes de bête.

 


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Du côté de mes plantons à la maison, ça progresse vite aussi !

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20 avril 2011

Que vois-je ....  des premières pousses sortent de la terre de mes plantons ! ... Il y a des cotylédons qui pointent le bout de leur feuille...  Mes nains de jardins ont bien travaillé... J'avais d'ailleurs déjà fait un article à propos de leur travail. Fait absolument inédit, j'ai même publié une vidéos où l'on voit les nains de jardins travailler.....

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18 avril 2011

Après un bref passage au jardin... que vois-je.... sous le paillage que j'ai fait pour les fraises, c'est encore tout humide! Le principe du paillage fonctionne bien pour retenir l'humidité.

Je n'ai pas beaucoup de temps, mais je profite de mettre un peu de compost pour les salades et côte de bête qui reprennent de l'année dernière.

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17 avril 2011

Aujourd'hui, les lilas sont en fleur... il est donc temps de planter les patates...

Cette année je teste la méthode patate sur herbe. C'est la technique qu'utilisent Claude et Lydia Bourguignon chez eux et qui leur a été enseignée par des paysans boliviens. (Claude Bourguigon explique sa culture des patates dans une conférence. Voir la vidéo, c'est à 47 minutes et 20 secondes)

Mais c'est aussi la technique de l'expérience en 2010 de Laurent Debrot dont il a fait une vidéo:

Rséumé:

  • 15 avril 2010, à Fontainemelon  (planter dès le 15 mars en climat clément ou à la floraison des lilas)
  • poser les patates juste sur le sol
  • recouvrir d'un peu de compost
  • mi-mai mettre de l'herbe par dessus
  • plantation d'une seconde série !
  • en juin, fini la tondeuse, je sort la faux
  • 3 juillet première patates
  • 23 juillet premier ramassage
  • pour un seul planton, il y a pas loin de 1kg de patate !
  • en septembre récolte. 5kg par m2

IMG_2026-faux.JPGIMG_2027-herbe dans le pré.JPGPour en savoir plus sur le cycle de vie des patates.

Donc pour me lancer, je suis allé faucher le champs d'herbe en bas du jardin à la faux.

J'ai récupéré le foin pour faire du paillage et le buttage des patates.

Je ne sais pas pourquoi je parle de "Plantation" des patates. En fait, j'ai juste posé les patates sur le sol herbeux du champ fauché. En 3 lignes de 6 ou 7 patates.

IMG_2043 patates en sac.JPGIMG_2044 patate dans dans l herbe.JPGIMG_2048 alignée de patate.JPG

IMG_2051 trou dans le compost.JPGJ'ai recouvert les patates d'un peu de compost récupéré juste à côté dans un tas de bois et d'herbe formé pendant de nombreuses années et actuellement recouvert d'orties !

(15 ans d'entassement de bois et "mauvaises herbes" ça fait le meilleure composte du monde)

J'ai juste creusé un petit trou sur le côté du tas. La terre est exceptionnelle. Fraiche, aérée, il y a plein de vers de terre. Cette terre est parfaite pour nourrir les patates.

Puis, j'ai recouvert les mottes de terres des patates avec un peu de foin fraichement coupé. Ceci permet de protéger ce bout de sol vivant que je viens de poser. Ainsi mes patates sont protégées sous 3 andins dans la prairie.

J'ai également fait un autre essai de "plantation" de patates sur un sol recouvert d'égopode. Même technique de lancé de patates... où comment planter ces patates en 5 minutes (c'est le temps réel que j'ai mis pour une douzaine de patates... j'avais un rendez vous après)... j'ai recouvert ces patates avec du compost fraichement sorti la semaine dernière de notre compost en bas de l'immeuble. Donc merci aux voisins qui ont participé 😛

Comme j'avais peu de temps, je n'ai pas recouvert d'herbe ces petits monticules de terre. A faire ces prochains jours.

IMG_2056 alignée de patate sous du paillage.JPGIMG_2155 plantation de patate.JPG

Comme il y a des fraises qui commencent à fleurir et qu'elles sont dans un sol incroyablement dur et sec, je l'ai recouvert de foin fraichement coupé et arrosé le tout. J'espère qu'il y aura un peu d'humidité qui va rester.

J'ai également coupé le reste de pieds de plantes tout secs qu'il reste de l'année passée... Il y avait encore des pieds de tomates sec, du fenouil, de l'absinthe, des lupins, etc...

Ces branches sèches feront un bon paillage.

L'avantage de ne pas retourner tous le jardin, hormis le fait que c'est nettement moins crevant ! ... c'est qu'il y a des plantes qui repoussent toute seules.

Il y a par exemple, de la salade et des côtes de bêtes qui reprennent toutes seules... Ce n'était pas prévu !! Mais c'est très bien !  (Il y a aussi la bourrache.. mais ça c'est normal... et dire qu'il y a plein de gens qui trouve que c'est une mauvaise herbe... alors que les fleurs sont très bonnes en salade !)

IMG_2094 fraise sous du paillage.JPGIMG_2097 compost autour de côte de bête.JPGIMG_2095 bourrache.JPG


Le désavantage, c'est que nos voisins de jardin pense que l'on ne fait rien !

"Est ce que vous continuez le jardin cette année, j'ai vu que vous n'avez rien fait ?"

C'est vrai que nos vieilles herbes sur pied mélangées avec les plantations vivaces quasi sauvages qui reprennent toutes seules, c'est un peu étrange.... ça décadre totalement avec le jardin de la voisine qui est totalement retournée, la terre broyée en petits morceaux. ça fait beaucoup plus jardin suisse propret.... 😛

Alors quel est le jardin le plus vivant ?

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Après avoir passé une partie de la journée au jardin, j'ai passé la soirée à préparer mes plantons à la maison.

J'ai ressorti mes planches et chevalets au bord de la fenêtre, et remplit plein de pots avec du bon compost fait en bas de l'immeuble. (avec des cloportes et des vers de terres qui se baladent.... J'ai aussi vu des mini vers... des nématodes ? Il doit y en avoir.. mais c'est tellement petit que je ne sais pas si ils sont vraiment visible à l'oeil nu ??)

J'ai planté des tomates rose de berne, des mini tomates jaunes en grappe, des courges butternut. (bien qu'elles n'ont pas la forme traditionnelle de la courge, elles ont une chaire incroyablement bonne)

Pour avoir plus de lumière j'ai également ajouté quelques jolis réflecteurs fait maison avec du carton et du papier d'alu.

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27 mars 2011

IMG_1727-arbre à tailler.JPGTailles de quelques arbres pour avoir un bon volume de bois à broyer pour en faire du BRF. Je n'ai toujours pas de broyeuse et je ne sais toujours pas vraiment si c'est uen bonne idée de mettre trop de BRF au printemps. J'aimerai éviter une faim d'azote. Mais il me faut quand même tailler le bois avant que la nature ne se réveille trop.

Il me manque quand même un peu trop de vrais outils de taille.... à voir pour investir dans une bonne scie.. ou emprunter une tronçonneuse pour l'année prochaine, vue l'ampleur de la tâche avec les arbres fruitiers du bas qui sont devenus immenses.....

Voilà ce qui arrive quand on ne les tailles pas pendant 15 ans !

Printemps 2011

Voilà.. c'est le printemps... la nature se réveille.... il est temps de retourner s'occuper du jardin...

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Mais cette année, c'est la révolution agricole... comme je l'avais annoncé l'été dernier, c'est le chamboulement dans les habitudes, on arrête de se battre contre la terre. On favorise la nature pour qu'elle nous aide.

La forêt pousse bien toute seule, et les arbres ne sont pas tout petits !!

Il faut donc laisser la nature faire. Il est possible de faire un beau jardin qui produit beaucoup et de bonne qualité en travaillant moins ! ... On ne va pas se priver ! ... mais il y a quelques techniques à connaitre !

ferme-isométrique.pngPour le détail, j'en avais déjà parlé dans un article l'été dernier...

Le principe de base, c'est de protéger et reconstituer le sol. Le sol est un organisme vivant. S'il et en bonne santé. Il est capable de nourrir ce qui pousse dessus.

Comme c'est une année expérimentale, voici le journal de bord de mon jardin.

Voilà, avec ce journal, je pourrai faire concurrence à mes amis facebook qui étalent sur leur mur, leurs exploits à farmVille...    moi au moins je peux vraiment manger mes récoltes !

vive la gestion publique de l’eau

Quel type de gestion pour notre eau ?

C'est en regardant l'eau documentaire Water makes money. que je découvre l'ampleur des dégâts de la gestion privée de l'eau, surtout en France.

En Suisse nous n'avons pas du tout le même système et c'est tant mieux.

La gestion de l'eau en suisse ne doit pas faire de bénéfice. (une tolérance de 5% existe)

A la fin des années 1980 de nombreuses villes et régions françaises on laissé la gestion de leur eau à des sociétés privées. Principalement Suez et Veolia.

Le solgan était de mettre le savoir faire des sociétés privées au service de la sagesse des élus. Bref... un slogan trompeur.

Les sociétés privées n'ont pas forcément de compétences, elle se basent surtout sur les données accumulées par les régies publiques qui géraient auparavant les réseaux d'eaux. Elles s'approprient les plans des réseaux et les gardent pour elles. (alors que d'autres services pourraient avoir besoin de savoir où se trouvent les canalisations. Rien que pour changer les canalisation de gaz et d'électricité.)

Un cas typique d'une stratégie utilisée par les sociétés privées pour obtenir la gestion de l'infrastructure d'une ville, c'est de donner une prime.

Ainsi, les élus de la ville en question sont contents de recevoir des grosses sommes d'argent d'un coup. Il peuvent construire des salles de congrès, des stades, réduire leur dette. Ainsi ils deviennent populaire et se font ré-élire !

La réalité, c'est que la prime n'est pas payée par les sociétés comme suez ou veolia, mais elle est reportée sur les clients captifs du réseau d'eau !

C'est une forme de prêt qui est fait par les consommateurs à la municipalité par l'intermédiaire d'une société privée qui ne se prive pas (!) de se servir au passage !

Ainsi, par ce jeu de prêt, ces sociétés privées reçoivent gratuitement la gestion des réseaux publics !

Afin de rembourser ce prêt masqué. Le prix de l'eau doit être augmenté. On observe dans toutes ces privatisaions de réseaux d'eau, une augmentation du prix. En général le prix fait plus que doubler.

A Grenoble, il y a l'exemple de 10 ans de gestion privée et 10 ans de nouvelle gestion publique. Le prix de l'eau a augmanté pendant la période de privatisation. Puis il a à nouveau diminué, tout en faisant 3 fois plus de travaux d'entretient !

La gestion de l'eau est une gestion d'infrastructure à long terme. Il existe souvent des puits qui sont là depuis des siècles et qui peuvent encore durer. Donc jamais une société privée ne va investir dans des infrastructures conçues pour durer des siècles si elle a un mandat de 10 ou 20 ans !

Pour les mêmes raisons, la qualité de l'eau gérée par une société privée est moins bonne. Simplement par ce qu'elle ne va pas prendre la peine d'entretenir l'infrastructure pour garantir une bonne qualité partout. Elle préférera assurer la qualité de l'eau en y ajoutant du chlore. C'est moins cher. Donc l'eau est chlorée, elle est moins bonne, mais le slogan, c'est qu'au moins on est certain qu'elle sanitairement fiable !

Les gestionnaires publics voyent plus loin, il ne font pas de gestion de pathologie, mais de la prévention. Ils incitent les agriculteurs des régions de captage d'eau à ne pas utiliser de pesticides en leur offrant l'eau d'irigation.

Dans la qualités des infrastructures, il est connu qu'il y a dans tous les réseaux des fuites d'eau. C'est spécialement vrai dans les réseaux gérés par des sociétés privées, car leur but, c'est de vendre de l'eau. Plus l'on consomme d'eau, mieux c'est.... donc s'il y a des fuites, c'est tout ça d'eau consommée en plus !!!

Quand on parle d'assèchement des nappes phréatiques, les régies publiques font tout pour inciter à diminuer la consommation d'eau. Les société privées, misent sur la technologie pour pomper de l'eau dans les fleuves et tenter d'injecter cette eau dans les nappes phréatiques, ainsi on peut continuer à consommer toute l'eau que l'on veut !

Ce n'est pas logique, ni durable !

La gestion de crise du privé est moins bonne. C'est ce que les belges on remarqué à Bruxelles en 2009. La nouvelle station d'épuration construite, par une filiale de veolia, une année auparavant, a brusquement été arrêtée pendant 10 jours suite à des problèmes techniques avec le système de traitement des boues Athos.

Ainsi, c'est 10 jours pendant lesquels aucun traitment de l'eau n'a été fait... ce qui a été un désastre écologique de rejetter toute les eaux usées directement dans les fleuves.....

Si l'on observe les comptes de veolia, on trouve plein de factures de voyages divers qui ressembles fortement à de la corruption d'élus....

Paradoxalements, les syndicats sont souvent en faveur de ces sociétés privées. Tout simplement, par ce que ces sociétés payent très bien leurs employés pour qu'ils ferme les yeux sur leurs pratiques. La corruption se fait à tous les niveaux !

Le nouveau truc de corruption, c'est l'endoctrinement.

Suez et veolia investissent les universités. Il existe des chaires en environnement et/ou financé par veolia et suez à Strasbourg, limoges, Nancy, Paris, Lyon, Toulouse, Berlin.

Swelia => Suez-veolia

Ces chaires ont pour but de développer des technologies qui permettront du consommer toujours plus d'eau.

Près de Montpellier, on a  pas hésité à faire des essais de pompage profonds et intenses pour avoir plus d'eau à disposition. Mais au vue des assèchements des sources environnantes. Il a fallu arrêter. Ces tests ont mis en péril tout le biotope de la rivière Hereault qui a tendance à se réchauffer, mais qui est refroidie par de l'eau très froide provenant de sources affluentes. (celles que l'on voulait assécher)

Ces chaires n'ont donc pas pour vocation le bien commun et les connaissances communes, mais une exploitation de la technologies aux seules fins de la consommation encore plus grande de l'eau !

De nombreux politicens et cadres suppérieurs de veolia et autres entreprises privées sont interchangables. Après un mandat chez l'une ils passent chez l'autre et inversément. (Dominque de Villepin par exemple...)

Il n'y a donc quasi plus de séparation entre ces sociétés et les élus qui les mandates. Ainsi des amandements de loi pour des nouvelles normes sont demandés par les élus, et les mêmes investissent dans de nouveaux systèmes qu'il faut construire, tout en prélevant la dîme au passage ! 😛

C'est beau la corruption !

Au niveau du parlement européen, il y a de nombreux signes qui montrent que veolia a un imposant système de lobby. A tous les niveaux le même discours est répété.  Veolia fait partie de groupes qui proposent à la commission européenne les technologies et projets de recherche dans lesquels il faut investir.

Ainsi veolia propose la direction que doit prendre la recherche et en bénéficie.

Dans le même sens, il y a soudainement des vagues de libéralisation qui arrivent. La commision européenne subit toujours des pressions de la part de groupes qui veulent vendre ce qui est actuellement un bien public !

Il faut être très vigilant. Actuellment la comission européenne est en voie d'imposer la privatisation de l'eau !!! Rien que ça !

Tous les 3 ans est organisé le forum mondial de l'eau.

Les grandes sociétés en profitent pour étendre leur réseaux d'influence, se donner des grand air de pape de l'eau. Parler de dignité humaine au travers de l'eau.

Faire un forum mondial, ça donne l'impression d'avoir une légitimité mondiale.... nous sommes tous d'accord pour cette solution...  mais ce n'est pas vrai.

Je comprend ici tout de suite que ces forums sont faux. Ils se passent dans les pays du nord. C'est tout dire. Les gens des pays du sud ne pourrons jamais y venir. C'est ce que j'ai appris en allant au forum social mondial où l'on a aussi parlé de ces forums de l'eau. Mais les gens du sud ne les voient pas en bien !

Les grandes sociétés de l'eau ont la même ambition que celles de l'agro-alimentaire que l'on voit dans le film "we feed the world".

C'est pour ça qu'ils proposent au niveau mondial des normes qui favorisent le partenariat-public-privé. Une nouveau nom pour dire privatisation.

Doubler le prix de l'eau et licencier la moitié des employés locaux. C'est en général la stratégie appliqué dans la colonisation du monde par suez et veolia.

A Nairobi, 40% d'augmentation du prix depuis que c'est veolia qui détient les réseaux. Une partie de le population n'a plus accès à l'eau ! Même si durant les forums, les dirigeants disent que leur soucis c'est d'apporter l'eau à tous !

En amérique du sud, il y a une fronde de protestation. Suez a été chassé de Bolivie, Urugay et Argentine !

En Allemagne et en France, de nombreuses agglomérations et ville ont remunicipalisé leur gestion d'eau et ceci pour une situation bien meilleure. C'est le cas de la ville de Paris.

Dans les 4 prochaines années de nombreuses villes en France devront choisir de reconduire ou non ces partenariats publics privés de gestion de l'eau.

Il est temps de choisir de faire retourner cette gestion de l'eau dans le domaine public !

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