Collaborer au lieu de concurrencer

Les biologistes disent que l'humain est un animal social. Pourquoi dit-on social ? Simplement par ce que les humains vivent en groupe. Les humains aiment se rassembler, ils vivent en famille, ils aiment voir leur amis.

Depuis les âges les plus reculés, les humains vivent en groupe. C'est simplement une manière de survivre dans un milieu hostile. Les humains sont plus forts en groupe.

Au fil du temps, les humains ont créé des structures pour vivre ensemble et des systèmes pour échanger des biens et des services. L'économie est née.

Puis l'économie a pris de l'ampleur puis son indépendance, au lieu d'être au services des humains elle fonctionne pour elle même en consommant des humains comme elle consomme toutes les autres ressources.

Cooperation_by_Merlin2525.pngD'un système collaboratif au service des humains, l'économie est devenue une machine à transformer des ressources en déchet.

La collaboration n'est plus la règle. Si l'on veut faire tourner l'économie plus vite et en plus grande quantité, il faut favoriser l'individu. Il faut que chacun achète et consomme dans son coin. Partager c'est contre productif.

Ainsi on en arrive à un système capitaliste qui devient une philosophie de l'individualisme. Une philosophie qui prône le profit personnel, les compétences personnelles, la responsabilité personnelle, le volonté personnelle.

Pour le bien du système, on impose le dogme de la concurrence. Chaque personne est en concurrence avec ses semblables, il faut être plus beau, plus fort, plus rapide, plus performant que les autres.

L'individualisme se renforce. La "chosification" de gens se renforce.

Où est passée la collaboration originale ?

collaboration.jpgIl est grand temps de renouer avec les liens sociaux. De penser à la collaboration plutôt qu'à la concurrence, au partage plutôt qu'au profit personnel.

L'économie doit redevenir un moyen et non une fin. L'économie doit redevenir un système collaboratif qui permet de gérer des ressources communes, des biens communs.

Moins de bien, plus de liens.

Ensemble nous sommes plus fort !

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La concurrence existe-elle vraiment ?

L'illusion de la concurrence

Nous vivons dans un monde merveilleux ! Il est riche et varié, il y a de nombreux paysages visibles aux quatre coins de la planète. Il y a des milliards d'espèces animales qui se font concurrences pour leur survie.

Dans le monde économique, c'est pareil, il y a de nombreux marchés aux quatre coins du monde avec des milliards d'entreprises qui se font concurrences pour leur survies. De nombreux économistes libéraux vous dirons que toute cette diversité est là grâce à la libre entreprise et qu'elle entraîne une saine concurrence pour le bien des consommateurs qui bénéficient ainsi des meilleures innovations aux meilleurs prix.

Bam !

Faut arrêter de rêver, ce libéralisme n'existe pas !
La concurrence n'existe pas!
C'est la loi de la jungle qui est la règle: le plus gros bouffe les petits!

Plus un pays est dit développé moins il y a d'indépendants et plus il y a de salariés. Dans un pays développé, on est proche des 90% de salarié. Le rêve libéral de la libre entreprise ne concerne pas grand monde dans une économie capitaliste.

La concurrence n'existe pas, car ce sont des grands groupes qui dirigent la plupart des entreprises. La publicité est là pour nous montrer un monde diversifié plein de nom différents et de marques différentes. Mais il suffit de creuser un peu pour découvrir qu'un même groupe (au nom peu connu) contrôle de nombreuses marques.

Finalement il n'y a que quelques grands groupes en nombre trop peu suffisant pour que la concurrence joue selon la théorie libérale.

C'est particulièrement dans le domaine de l'industrie de l'information que l'on voit les groupes les plus grands. Il n'est pas rare de voir un groupe détenir un grand nombre de titres de journaux ou de chaîne de TV. Ainsi, des groupes contrôlent l'information du contenu à sa diffusion. Il devient ensuite très facile d'orienter la pensée du public sur un sujet ou un autre et de la détourner des sujets qui pourraient menacer l'existence du groupe.

Lorsque l'on entre dans un librairie Payot et que l'on voit les livres classés par éditeur, on a l'impression de voir un paysage diversifié. Mais quand on apprend qu'autant Hachette, Grasset, Fayard ou encore Larousse ainsi que la chaîne de librairie Payot font tous partie du groupe Lagardère, on remarque que la diversité se réduit fort vite. Les groupes entretiennent l'illusion de la diversité. Peu importe vos goûts et votre style, au final les profits arrivent toujours au même endroit. Ainsi Lagardère a su s'accaparer des publications aussi hétéroclites que le magazine people Paris Match et le dictionnaire Larousse !

C'est à l'image de la fameuse réplique de Jean Marais quand il interprétait le rôle du chevalier Lagardère au cinéma: Si tu ne viens pas à lui, Lagardère viendra à toi !

Dans les loisirs c'est pareil, dernièrement j'entendais des gens tout content de participer à un concours à Aquaparc pour lequel le premier prix est une entrée pour toute la famille au parc Astérix. Génial. Bon coup de pub et le coût est nul pour l'organisateur. En effet, autant Aquaparc que le parc Astérix appartiennent à la Compagnie des Alpes. Celle-ci est spécialisée dans les stations de ski et les parcs de loisirs. Ainsi que vous alliez passer vos vacances au parc Astérix ou Walibi, au grand aquarium de St-Malo ou au musée Grévin, c'est toujours à la compagnie des Alpes qu'ira votre argent.

Et si lors de vos vacances de ski à Verbier, il fait trop moche pour skier et que vous vous rabattez sur Aquaparc, c'est tout bénéfice pour la compagnie.

En faisant du tourisme dans différentes station de ski en suisse, on remarque qu'il y a différents types de stations. Dans le val d'anniviers on observe des petites stations avec des tarifs familiaux attractifs et des installations qui sont souvent beaucoup des téléskis. A Verbier ou à Saas-Fee, on observe une tarification unique, pas de rabais famille. Les installations sont souvent lourdes. Ce sont d'énormes cabines, téléphérique, métro-alpins et télésièges débrayables, mais que de très rares téléskis.

Comment expliquer la différence entre ces stations? La compagnie des alpes détient les installations de Verbier et Saas Fee, comme un douzaine d'autres stations dans les alpes suisses et françaises.

Dans l'alimentaire, les groupes sont aussi très présents, les groupes Nestlé et Danone se partage le gros du gâteau (c'est le cas de le dire) de tout ce qui est de l'alimentaire industriel tels que les produits laitiers, les céréales pour petits déjeuner, les chocolats, les produits instantanés et surgelés, l'eau en bouteille, la nourriture pour animaux, les cafés, les glaces et les produits cosmétiques. Ainsi c'est une énorme palette de produits qui sont tous détenus par quelques grands groupes. En entrant dans un super marché, on a l'impression d'une diversité énorme, alors que finalement la majorité des produits appartiennent au même groupe.

Décortiquer les plages de publicité à la TV est très révélateur. Il n'est pas rare de voir dans la même tranche, de la publicité pour de l'eau, vittel, contrex, san pellegrino, des produits cosmétiques Garnier ou L'Oréal, ainsi que des céréales et des plats maggi ou findus, et des yogourts sveltesse.

Tous ces produits appartiennent au groupe Nestlé, il est donc fort probable que Nestlé ait des tarifs préférentiels en réservant l'entier d'une plage publicitaire pour présenter un échantillons de ses produits !

En ce qui concerne la distribution de ces produits, elle est souvent assurée par une poignée de groupes au travers de leur nombreuses chaînes de supermarché.

En suisse, nous connaissons bien les deux géants orange que sont Migros et Coop. Leur statut de coopérative à pour conséquence qu'ils n'ont pas d'actionnaire à nourrir. Donc la plupart des bénéfices sont utilisé pour acheter les concurrents. Ainsi Migros à racheté Interio, globus, Le shop, la majorité de Denner.

Et c'est également ainsi que Coop a racheté, Waro, Fust, interdiscount, Radio TV steiner et Carrefour suisse abandonné par le géant européen Carrefour et les frères Maus propriétaire de Manor et Placette.

Le marché de la distribution en suisse est donc largement partagé entre deux groupes beaucoup trouvent que c'est trop, mais à l'échelle du monde la suisse ne pèse pas grand chose. Le groupe carrefour même si il n'a jamais vraiment réussi à s'implanter en suisse est nettement plus grand.

Le groupe carrefour comporte des enseignes comme Ed, Dia, GB, GS, Di per Di, Champion, Proxi, Norte, Shopi et 8 à Huit Le monde est donc dominé par de grands groupes dont je n'ai relaté ci-dessus que quelques exemples. Il faut donc arrêter de croire que nous vivons dans un monde où il y a de nombreuses entreprises qui sont en concurrence. Il n'y a pas de vrai concurrence dans de nombreux domaines. Il y a des cartels partout. Il y a des lobbies partout!

Pour tenter d'avoir une vision un peu plus claire de ces groupes qui dirigent l'économie mondiale, j'ai tenté de représenter de manière visuelle les liens entre les entreprises et les marques. Le lien d'appartenance d'une marque à un groupe n'est pas non plus toujours très rigide. Les grandes entreprises sont souvent cotées en bourse et donc leur propriété est souvent morcelé entre plusieurs groupes!

On observe ainsi des galaxies et des constellations mouvantes d'entreprises. Il y a des fusions, des joint-ventures, des séparations, des participations au capital qui fluctuent, des ségmentations pour cause de lois anti-trust, des holdings qui tentent des OPA et des marques sous licence pour certaines zones géographiques!

Faire un tel graphe et surtout le maintenir n'est pas chose facile! D'autant plus que les groupes derrière les marques ne parlent pas énormément d'eux. La publicité est là pour mettre en avant les marques et pas les groupes. Sur les sites web des marques et entreprises, il n'est donc pas toujours aisé de trouver des informations sur leur propre structure.

Dans cette recherche wikipedia est un outils très pratique, notamment la page: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cartographie_des_marques_par_groupe

Cependant, il faut toujours vérifier les informations fournies, souvent elle ne sont plus à jour et souvent il y a des liens erronés suite à la confusion entre le nom de la marque et le nom du groupe qui détient la marque. (par ex: TF1 et le Groupe TF1).

Pour tenter de comprendre les méandres des groupes voici donc l'énorme graphe au format pdf, ainsi que le fichier source de sa création au format de description de graphe DOT.

C'est un format qui permet de décrire des liens entre deux chaines des caractères. Le logiciel Graphviz est ensuite capable de reprendre cette description pour dessiner et arranger correctement des bulles de graphe.

Mise à jour du 10 août 2009

Le monde étant en pleine mouvance. Quelques changements ont eu lieu dans le monde des groupes.

En effet, la compagnie des Alpes vient de céder (fin juillet 2009) sa participation de 20% dans le capital de téléverbier, à la commune de Bagnes. (la commune sur laquelle se trouve verbier)

Ainsi les habitants des lieux redeviennent majoritaire dans la possession des installations de ski de Verbier.

Ce désengagement de la compagnie des Alpes est du au fait qu'elle n'avait pas la possibilité de prendre une plus grande part au capital et qu'elle avait un besoin urgent de liquidité. (avec 21 millons de CHF ça devrait aller mieux).

Cette fin des activités de la compagnie des Alpes à Verbier est déjà le remake de la fin de ses activités du côté de Riederalp. En effet, là bas aussi la Compagnie des Alpes a revendu dernièrement les 20% de capital qu'elle détenait.

Ainsi la compagnie des Alpes est moins présente en suisse. Elle ne détient plus qu'une partie des installations de ski de Saas-Fee et le parc de loisir Aquaparc.

Il faudra donc mettre à jour le graphe du groupement des marques par groupes.

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