J’ai participé au Sommet des Oasis

En juin 2020, j'ai participé au "Sommet des Oasis" organisé par Murielle Lekien de l'Oasis de Trois Chêne.

sommet des oasis comment creer un eco-village

Qu'est ce qu'une Oasis ?

Une Oasis, c'est un terme utilisé par le mouvement des Colibris pour faire la promotion d'éco-lieux, des éco-villages, éco-hameau, écoquartier, mais aussi juste une maison de famille.

Une Oasis dans le désert, c'est un lieu de vie au milieu de zone sans vie. C'est un lieu de biodiversité, de verdure, d'eau. C'est un lieu pionnier qui va coloniser le désert...

L'Oasis version eco-lieu, c'est un peu pareil. C'est un lieu de vie, avec des gens, des communautés vivantes, mais aussi de l'agriculture vivante, de la végétation et de l'eau en abondance. C'est un peu les principes de la permaculture.

C'est un lieu inspirant sur un mode de vie avec une empreinte écologique faible. Un mode de vie qui est un réponse aux grands défis de notre temps.

Les intentions derrière le concept d'Oasis c'est de réaliser:

  • L'autonomie alimentaire
  • Des constructions écologique et sobre en énergie
  • La mutualisation des ressources au sein d'une communauté.
  • Une gouvernance respectueuse, bienveillante et qui respecte la souveraineté de chacun tout en prenant en compte les besoins du collectif.
  • L'ouverture au monde et l'accueil
12 principes de la permaculture

Qu'est-ce que le sommet des Oasis ?

Créer un mode de vie alternatif, c'est pas évident. Murielle le dit, 95% des projets finissent par échouer !!!

Pour avoir un aperçu voici Murielle Lekien interrogée sur Hymedia...

Donc que faire pour augmenter le taux de réussite des Oasis ?

Murielle s'est lancée dans la réalisation de ce projet du sommet des Oasis pour aider les gens à s'inspirer des projets qui fonctionne.

Ainsi le sommet de Oasis, c'est 22 conférenciers (dont moi..) qui ont produit 22 conférences en vidéo. (c'était diffusé gratuitement entre le 8 et le 18 juin 2020)

Puis c'est un coffret "Une oasis pérenne" qui regroupe toutes les vidéos, ainsi que des ateliers en vidéo.. (ça double le contenu !)

coffret du sommet des oasis comment créer un eco-village

C'est toujours accessible. Et c'est très inspirant !
(Toutes les vidéos redeviendrons gratuites le 1er juin 2023 !!)

Il y a 4 axes importants:

  • l'axe culturel, la vision du projet. (si on partage pas la même vision en groupe.. le groupe va vite se diviser et ça va pas marcher...)
  • l'axe environnemental: comment mettre en pratique son autonomie alimentaire, énergétique et monétaire...
  • l'axe social: avec la gestion du collectif, la gouvernance.
  • l'axe économique: montage juridique, financement, alternative monétaire

Ma contribution au sommet des Oasis

Ma contribution au sommet des oasis, c'est de révéler l'histoire de la monnaie et des systèmes économiques.

Le mot "éco-nomie" a pour origine  οἶκος, oîkosmaison(née)
et νόμος, nómos → "loi", "règles".

L'économie c'est donc les règles de la maison.

En -362 L'auteur grec Xénophon publie son livre L’Économique « L'art et la manière de bien gérer un grand domaine agricole ».

Un Oikos étant une "maisonnée", un ensemble de biens et d'humains (esclaves compris à l'époque !) rattaché à un lieu d'habitation et de production.

Avec l'Oasis, on est donc très proche avec la "Maisonnée", l'οἶκος, oîkos.
(Les romains parlaient de "Domus" et les sumériens de "É"..... moi j'appelle ça un "StHolon")

Domus romaine vetti pompei
Domus des Vettii à Pompei

Introduction de ma conférence au sommet

martouf conference sommet des oasis histoire de la monnaie et des systemes economique

Histoire de la monnaie : les 5 chapitres dérangeants systématiquement oubliés des économistes et historiens

Quel est le véritable rôle de l'impôt ? C'est trop dérangeant pour que ce soit dans les livres d'histoire et d'économie.

As-tu déjà entendu parler du "bâton de comptage" ? Un moyen de paiement très utilisé depuis le moyen âge et encore officiel en France jusqu'en 2016. 

Qui crée la monnaie de nos jours ? Un sondage réalisé en 2013 dans 20 pays montre que seule 1 personne sur 5 connaît la bonne réponse.

Nous allons combler ensemble les chapitres manquants de l'histoire de la monnaie et développer un système économique plus juste.

Descriptif de mon atelier au sommet des oasis

Après les structures externes des ecosystèmes monétaires... les structures internes : Les croyances

Quelles sont tes croyances liées à l'argent ? Est-ce bien ou mal ? Ta liberté, ta sécurité ou la source d'injustices et de conflits ?

Comment des croyances personnelles se transforment en structures sociales.

La spirale dynamique pour comprendre les 8 visions du monde des humains et comment chacune de ces visions du monde se positionne face à l'argent.

Qu'est-ce qu'une répartition "juste" des richesses ? Quelques exemples concrets.

Comment former un prix avec la "Participation consciente": les 3 axes.

Live facebook de questions réponses lié à la conférence

Pour répondre aux questions soulevées par la conférence, nous avons fait aussi un live avec des questions réponses. Celui-ci est accessible librement.

Tu peux retrouver les autres lives de questions réponses sur la chaine youtube de l'oasis des 3 chênes.

Bon, alors si tu veux voir ma contribution.... Tu peux acheter le coffret du sommet des Oasis....

Ou alors... tu peux parcourir les innombrables articles sur le sujet de l'histoire de la monnaie et des systèmes économiques qu'on trouve sur mon site...

J'ai une série de vidéo sur l'histoire de la monnaie....

J'ai une chronologie sur l'histoire de la monnaie et des systèmes économiques...

... et d'autres articles à chercher... 😉

Redémarrer la Suisse

En 1983 l'auteur Suisse alémanique P.M. publiait BOLO’BOLO, un esssai d'écologie politique, sous une approche assez ouverte, concrète et hors du commun, considérée par certains comme d'influence anarchiste.

 

Bolo urbain suisse800.gif
Par "P.M.". — http://www.lyber-eclat.net/lyber/bolo/images/urbain_suisse800.gif, CC BY-SA 3.0, Lien

 

Dans sa préface à l’édition de 2013, il explique. : « … un bolo étant un autre mot pour une relation de "voisinage" culturellement améliorée ».

Le projet bolo'bolo a évolué ces dernières années... maintenant ça a donné.. "Redémarrer la suisse".

Redémarrer la suisse

Depuis 2010, l’association Redémarrer la Suisse anime le débat, comment les villes et les quartiers peuvent retrouver une qualité de vie basée sur le partage et les échanges, l’alimentation de proximité et l’écologie.

Cet été, j'ai lu le livre "Redémarrer la suisse". Ce livre à pour vocation de répondre à de nombreuses questions de l'organisation de la Suisse post-pétrole:

Comment allons-nous vivre quand il n’y aura plus de pétrole ? Il est préférable de se préparer à cette réalité quand il est encore possible de l’envisager sereinement et de se préparer à l’ère post-fossile. Diminuer le transport des marchandises, repenser la vie locale et régionale, en se centrant sur la communauté de voisinage et l’agriculture de proximité : autant de pistes explorées par Redémarrer la suisse pour atteindre une société à 1000 watts.

Voici le livre en pdf
=> http://www.apres-ge.ch/sites/test.intranetgestion.com/files/Redemarrer_la_Suisse.pdf

Imaginer ce que l'on veut comme avenir

Ce qui m'a attiré dans cette démarche, c'est de réfléchir au monde dans lequel on a envie de vivre. Voilà un exercice qui vise à montrer une possibilité. J'ai été aussi très intéressé par la vision de différents niveaux de zone de vie:

En tenant compte d’une exploitation des ressources respectueuse de l’environnement et eu égard aux différents modes d’organisation possibles, un budget global peut se construire autour de six modules de gestion sociale:

  1. Des voisinages comptant environ 500 personnes associés à des exploitations agricoles d’environ 80 ha ; LMO (Life Maintenance Organisation = organisation de maintien de la vie).
  2. Des quartiers coopératifs et des petites villes d’environ 10 000 à 50 000 personnes ;
    CA (Communal Area = commune de base).
  3. Des régions agro-urbaines de 100000 à quelques millions d’habitants (ville et ses environs ; Zurich ou Shanghai) ; AUR (Agro-Urban Region = région agro-urbaine).
  4. Des territoires autonomes de 5 à 10 millions d’habitants et d’une surface d’environ 50 000 km2 pour les industries et les réseaux de transport régionaux ; AT (Autonomous Territory = territoires autonomes).
  5. Des zones de coopération sous-continentales pour l’industrie, la recherche, les transports, par ex. l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Inde/le Pakistan; SN (Subcontinental Networks = réseaux souscontinentaux).
  6. Une organisation planétaire pour la répartition des ressources, de l’aide en cas de catastrophes, etc.;
    PO (Planetary Organisation = organisation planétaire).

La société à 1000 watts

En ce qui concerne la vision énergétique, je crois qu'il y a là des réflexions intéressantes (extrait de la p.69):

Si nous voulons vivre dans un environnement durable, notre objectif doit être la société à 1000 watts.

Tout d’abord, vivre avec 1000 watts signifie vivre sans voiture privée, sans voyage en avion et sans appareils électroménagers privés.

Ce qui ne veut pas dire qu’on n’aura pas accès à ces derniers: il sera possible de les emprunter. La mobilité sera réduite à l’équivalent de 9,34 kilomètres par personne en train et par jour, un voyage en Europe de 2000 km et un voyage outremer en bateau de 12 000 kilomètres par an. Chacun peut se promener et faire du vélo autant qu’il le souhaite.

Les repas proviennent de la cuisine centrale et sont uniquement réalisés à base de légumes de saison provenant de la région et de peu de viande (18 kg par personne et par an).

Les vêtements et les meubles proviennent de dépôts de seconde main,

tout est lavé dans une blanchisserie centrale, avec une consommation de seulement 70 litres d’eau par jour (la moyenne suisse actuelle est de 160 litres, sans compter la consommation industrielle). Un journal suffit pour dix habitants. Chacun dispose d’une vingtaine de mètres carrés de logement privé dans un bâtiment compact bénéficiant de toutes les technologies écologiques. De cette façon, chaque citoyen à 1000 watts génère une nuisance environnementale de 26 729 nano points et une consommation d’énergie de 17,5 térajoules par an: les deux chiffres étant environ cinq fois plus faibles que la moyenne suisse actuelle. La consommation d’énergie constante correspond à 1008 watts par personne. Voilà pour la bonne nouvelle.

Pour tous ceux qui estiment que cet avenir est trop sombre, rappelons leur qu’aujourd’hui déjà, une Éthiopienne s’en sort avec seulement 100 watts par jour.

J'ai trouvé intéressant l'idée de partage des ressources et de la mises en commun des appareils dans un quartier. Ça fait un moment que j'imagine le projet de lancer des "outils-thèques" de quartiers. Je pense que le Fab-lab est un bon modèles pour démarrer et implanter des ateliers ouverts à tous dans tous les quartiers.

Pas besoin d'avoir tous une perçeuse pour les 7 trous annuels qui sont fait dans un ménage. (il me semble bien avoir vu une fois une statisique qui parlait des 7 trous qu'une perçeuse fait par année... à moins que ce soit dans sa vie !! )

Le projet pumpi-pumpe est déjà une belle concrétisation du partage entre voisins d'objets que l'on utilise rarement.

Un retour à la vie un peu plus communautaire, sans pour autant supprimer l'intimité d'un bon petit chez-soi me semble une piste intéressante. Ça va également de concert avec une relocalisation de l'économie et de la vie en général.

extrait p73:

Un microcentre avec son stock d’aliments intégrerait idéalement au même endroit un restaurant (également pour les manifestations ou comme cantine interne), un bar, des services de confort (blanchisserie, vêtements, réparations, soins corporels), des services d’information (bureau de poste, médiathèque, panneaux d’affichage, ordinateurs), un four, l’administration, une pension ou des chambres d’hôtes. Il ne s’agit pas d’un centre de quartier, mais d’un espace semi-public qui fait la jonction entre la vie intime et la vie sociale.

Aujourd’hui, une personne occupe près de 50 m2 de surface habitable. À Zurich, par exemple, 23% des appartements de quatre pièces sont habités par une personne seule.

On y retrouve certains projet de coopérative d'habitation qui ont des espaces de vie en communs. Les collocations sont de plus en plus nombreuses. On va dans ce sens.

Le côté obscure de ce Redémarrage de la Suisse

J'ai bien aimé de nombreux aspects de ce livre, de cette vison du monde et d'autres m'ont vraiment fait peur.
Je suis finalement mitigé sur le bilan total.
En tout cas le projet tel qul.. je ne suis pas pour.

L'urbanisme me parait intéressant, les réflexions énergétiques aussi... mais il y a un embryon de dictatures militaire dans le projet... c'est ça qui me fait peur !

Je m'explique.

Imposer sa vision du monde par des théroapies sociomilitaires !

L'auteur prétend que notre démocratie suisse a été imposée par Napoléon... (ce qui n'est pas totalement faux).... et donc que l'on peut aller imposer la démocratie partout... même par la force ! ... c'est pour leur bien !
=> ça je suis totalement contre ! .... cet auteur n'a visiblement jamais entendu parlé de la notion d'évolution des consciences. On n'impose pas un changement de vision du monde, de consciences !

Même si ça parait louable d'amener la démocratie partout. C'est souvent sous ce prétexte que des guerres d'invasion ont eu lieu. Qui peut juger de savoir si un régime doit être renversé par la force où non ?

Ça me semble juste une source de conflit interminable et non un bienfait pour l'humanité.

extrait de la p122:

Napoléon avait ordonné des assemblées primaires de mille hommes qui élisaient des délégués qui siégeaient à l’assemblée supérieure, etc. C’est ainsi qu’au final est née la démocratie «suisse».

Le fait que la nouvelle République, ostensiblement dirigée contre les mafias familiales régnantes, ait pris le nom d’une obscure tribu celte appelée les Helvètes, illustre l’ironie de toute cette opération. L’origine illégitime et violente de ses institutions démocratiques n’a pas empêché la Suisse de les conserver – plus ou moins – et encore moins d’en être fière.

(...)

Le territoire «Suisse» doit au monde, en plus de ses efforts diplomatiques, une participation à de telles interventions : elles sont le dernier (et non le premier) moyen de guérison, des «thérapies sociomilitaires», même si cette déclaration peut sembler euphémique, voire cynique.

Tous les habitants doivent devenir des universitaires

Dans le domaines scolaire aussi il y a des positions dans lesquelles je ne me retrouve pas.

Il y a une envie de centralisation et de formatage des pensées qui me dérange.
Donc dans un sens, dans le côté urbanistique du projet, les différents niveaux doivent être autonome et décider de leur destinées... et de l'autre on a le droit d'imposer sa vision du monde à ses voisins et il faut centraliser de nombreux services et décision à l'échelle de la suisse.

Là... il me semble y avoir des incompatibilités....

extrait de la p. 107, 108 à propos de l'Académie territoriale:

Si nous voulons redémarrer la Suisse, une action d’envergure dans le domaine de l’éducation est indispensable. C’est là qu’il faudra investir les sommes économisées dans les départements de la police, de l’armée, de l’administration fiscale, etc.

Si l’accès de chacun à l’ensemble des réalisations scientifiques et culturelles nous tient vraiment à cœur, tous les habitants du territoire devront devenir des «universitaires».

(...)

À l’âge de six ans (ou en fonction de la maturité scolaire), tous les enfants entrent dans cette Académie. Avant cela, ils sont accueillis dans un jardin d’enfants. Tous les enseignants, de l’école primaire à l’université, sont employés par le territoire. Ils sont ainsi à l’abri de toute tentative d’influence ou même de corruption. Ils peuvent enseigner à différents niveaux et de façon plus mobile. Tous les programmes d’études peuvent être harmonisés de sorte à écarter les doublons.

Ce système exclut le soi-disant choix de l’école, qui n’a de liberté que celle qu’on peut se permettre financièrement.

Quand pourra-t-on à nouveau donner un enseignement digne de ce nom en sixième plutôt que de préparer la course aux lycées? Et l’enseignement précoce de l’allemand, de l’anglais, du chinois est-il vraiment nécessaire?

p108

Toutes les écoles doivent devenir «alternatives». Ce qui a fait ses preuves dans de nombreuses écoles alternatives doit être appliqué dans les écoles publiques.

Les écoles primaires font partie intégrante du centre de quartier ou de commune de base.

Le principe pédagogique de base vise à «encourager plutôt que sélectionner»

Ensuite, tous les élèves entrent dans un Gymnasium Helveticum, qui dure six ans.

extrait p.112:

En Suisse, seuls 20% des jeunes terminent leurs études avec un baccalauréat, alors que dans d’autres pays – en Finlande, c’est 95%, et en France, 80% –, c’est le cas de la presque totalité de la jeunesse. Au lieu d’envoyer tous les enfants dans la «bonne école», le lycée, nous les répartissons dans une myriade de collèges, d’écoles techniques, d’écoles moyennes, d’écoles secondaires, d’écoles régionales, d’écoles professionnelles et d’écoles de maturité professionnelle, etc.

Nous faisons le tri et produisons de nombreux drames sociaux et psychologiques.

Personnellement, j'ai droit l'impression du contraire. Les drames psychologiques c'est de forcer tout le monde à suivre une voie accadémique. On voit bien que c'est un universitaire qui a écrit ce livre ! ... et comme il trouve que c'est la meilleure voie il veut l'imposer à tout le monde !

Il me semble également que le bac français n'est pas franchement très réputé. Si justement tout le monde l'a... c'est peut être que c'est un bac au rabais. Un nivellement par le bas ?

Il y a réellement des gens qui sont très scolaire et d'autres pas du tout. Est-ce que c'est vraiment la bonne solution de le mettre ensemble ? C'est louable de vouloir le meilleur pour tous. Mais est-ce que l'enseigment académique est vraiment le meilleur ?

Personnellement, je privilégie une toute autre forme d'enseignement basée sur les petites groupes qui expérimentent. Sur l'envie de créer un projet, qui débouche sur l'apprentissage de tout ce qu'il est nécessaire de savoir (et de pratiquer) pour arriver à concrétiser son projet. C'est nettement plus motivant qu'un cours ex-cathédra n'abordant que de la théorie.

Le système actuel, est certes peut être complexe. Mais il permet à tout le monde de suivre sa voie à son rythme, avec sa méthode. Il est possible à une personne ayant emprunté la voie de l'apprentissage, d'ensuite faire une maturité et de rejoindre des hautes écoles. Notre monde actuel est fractal, complexe. Le système d'étude est justement le reflet de ce monde fractal. Ce n'est pas en forçant tout le monde a être universitaire, à forcer le monde à être simple qu'il va le devenir.

Mais l'auteur ne semble pas comprendre ceci:

extrait de la p114:

L’argument selon lequel on peut, aujourd’hui déjà, entrer dans une haute école spécialisée avec une maturité professionnelle est en vérité un argument qui va à l’encontre du système dual, puisqu’il fait croire qu’un détour est un avantage.

Certes, les écoles de maturité professionnelle actuelles sont en partie excellentes et les titulaires d’une maturité professionnelle sont souvent plus matures que des lycéens du même âge. Mais pourquoi faire ce détour?

Pour s'adapter à la maturité de chacun, à des vocations plus tardive que d'autres. A un rythme personnel ?

Tous égaux... tous semblables... communisme 2.0 ?

L'auteur semble aimer le nivellement, tuer la diversité. En tout cas, c'est ce qu'il me semble comprendre de sa vision après être passée au formatage de l'uni:

extrait p.117:

Les diplômes universitaires n’existeront plus puisque chacun en aura un: le «master». Et il pourra s’agir d’un master en gestion, en polymécanique, en langue anglaise, en médecine, en couture, en tactique d’infanterie, en théologie ou en boulangerie. Comme c’est le «service général» – c’est à dire le peuple – qui finance tout l’enseignement, il n’y a aucune raison pour que toutes ces professions n’aient pas aussi le même salaire.

Un engagement extraordinaire peut encore et toujours se voir récompensé en sus.

Bon, vous l'aurez compris, votre "master en tactique d'infanterie" ne vous fera pas gagner plus d'argent qu'un "master en boulangerie".... sauf si vous avez un engagement extraordinaire.....  une petit guerre pour imposer la démocratie aux voisins ?

Un livre inspirant: toi aussi imagine ton futur préféré et montre le nous

Voilà pour mes réflexions après avoir lu ce livre.

Je le trouve très.. surprenant. J'ai de la peine à voir un tout cohérent. Il y a des idées intéressantes, mais j'ai de la peine à m'enthousiasmer pour le projet global.

J'ai pourtant beaucoup entendu de bien sur "redémarrer la suisse". Mais je me demande combien de personnes ont vraiment lu le livre dans sont intégralité ?

J'ai trouvé très peu de compte rendu, de critique.

Bref.. ça me motive à moi aussi écrire ma version de Redémarrer la Suisse. 🙂

Dans ma vision des choses, il y aura quelques principes de cellule organique de base qui s'auto-organisent, rien de centralisé. De la permaculture. On va aussi faire attention au type de code monétaire utilisé. (ma prréférence un Système Monétaire Equilibré) Dans redémarrer la Suisse, très peu de chose est dit à propos de la monnaie. On sait juste que: "La solution n’est donc pas la création de monnaies alternatives, mais bien la création de cycles alternatifs pour l’utilisation des ressources sociales. " (p. 60)

Le but est une démonétisation de la société, en utilisant beaucoup le service civil, mais en même temps on nous parle de banque qui peuvent octroyer des crédits... mais seulement avec l'aval démocratique et sur la base de critères d'utilités, de faisabilité, d'impact environnemental, et de contribution au bonheur de la société. (p. 59)

Bref... c'est un peu comme maintenant quand un législatif (qui a déjà ses critères dans les rapports) se voit obliger d'accepter une demande de crédit pour rembourser un autre crédit.... J'ai pas l'impression que ça change grand chose.

Là il y a fondamentalement du ménage à faire. Peut être que l'association redémarrer la suisse devrait participer à un jeu de la monnaie ?

Pour conclure, j'encourage tout le monde à lire ce livre. Ici j'en ai fait qu'une description très très brève. J'ai surtout mis en évidence ce qui m'a fait tiquer, voir sauter au plafond !. Mais il y a encore de nombreuses idées dont je n'ai pas parlées qui mérite d'être connues.

Peut être que j'ai mal interprété les propos de l'auteur de ce livre ?

Dans tous les cas je trouve sain que tout le monde puisse se faire son propre avis. Mais également que tout le monde soit inspiré par cette excellente démarche que d'être pro-actif et transmettre sa vision d'un futur souhaitable plutôt que de taper sur ceux qui agissent (un peu ce que je fais là ? 😛 .. mais il me semble que je ne fais pas que ça... ce site comporte plus de 600 pages de réflexion en tous genres... )

La transition énergétique n’est pas un problème technique, le problème est ailleurs…

Il y a beaucoup de citoyens qui veulent une transition énergétique, qui veulent se passer d'énergies fossiles et aller vers une société qui utilise uniquement des énergies renouvelables.

Mais dans la pratique, on voit que ça se fait peu. Pourquoi ? Pourquoi une telle différence entre la théorie où la plupart des gens semblent favorables aux énergies renouvelables et la pratique où au moment de décider... à l'achat c'est une chaudière mazout qui est par exemple installée... ?

Les raisons techniques sont souvent invoquées: "Les énergies renouvelables ne sont techniquement pas encore prêtes..."

Mais c'est faux !

Personne ne veut/peut payer 30 ans d'énergie d'un coup... même si c'est globalement moins cher

Je crois qu'il n'y a rien de technologique dans l'histoire... le principal frein aux énergies renouvelables est financier !

Le coeur du problème est là:
... Comment payer d'un coup.. 30 ans de consommation d'énergie... ?

panneaux solaires thermiques sur un immeuble.JPGLe citoyen moyen préfère payer un petit peu chaque mois... et ne pas remarquer que sur 30 ans il paye le double tout en épuisant une ressource non renouvelable !

Il y a de nombreux propriétaires d'immeubles suffisamment riches pour avoir des liquidités.. et suffisamment futés pour avoir fait le calcul qui isolent et installent des panneaux solaire sans hésiter.... et même qui font des immeubles qui produisent de l'énergie...

Pourquoi c'est possible pour certain ? ... et pas pour d'autres ?

Le pauvre citoyen moyen est locataire du coup il n'a pas le pouvoir de décider à propos de son logment... qui est quand même le principal consommateur d'énergie !

Et surtout, le citoyen moyen, même s'il est propriétaire de son logment, il n'as pas le fric pour payer d'un coup 30 ans de consommation d'énergie... du coup il fait quoi ?

Il peut faire un emprunt.... mais voilà que si c'est rentable énergétiquement ça ne devient plus rentable financièrement..
En effet, avec l'emprunt.. sur 30 ans la moitié de l'argent investi revient à la banque.... (un intérêt à 3% double la somme en 24 ans ! C'est fou tous ces gens qui payent deux fois leur maison en payant une hypothèque !!!)

panneaux solaires thermiques et photovoltaiques sur le même toits.JPG
... du coup... si l'on veut vraiment faire une transition écologique.. ce n'est pas un problème technique.. mais un problème de trouver un moyen pour mettre l'argent au service de la transition écologique et pas ailleurs...

Est-ce qu'un prêt sans intérêt ne serait pas déjà une piste ?

Les verts libéraux en Suisse ont testé de proposer de remplacer la TVA par une taxe écologique, ainsi les énergies fossile sont taxées.. et le reste est moins cher.... mais le bon peuple suisse a rejeté massivement cette initiative.....

Le leasing d'accus

Dans le domaine de la voiture électrique, on voit le même phénomène.

Ce qui coûte cher dans une voiture électrique, ce sont les accus. Le "carburant" soit l'électricité coûte moins cher que de faire un plein d'essence.... mais pourquoi on ne voit pas plus de voitures électriques ?

Un des problème est justement le prix du véhicule. Certains vendeurs de voitures électriques on trouvés un moyen de s'adapater, ils louent les accus et ainsi baissent drastiquement le prix du véhicule.

Et voilà... il faut comprendre que le citoyen moyen préfère payer globalement plus cher.... mais il faut répartir le payement en de nombreuses tranches....

Alors à quand une chaudière en leasing ??

La coopérative

voiture électrique.jpg

Une autre technique de financement est la mutualisation. La coopérative est un bon moyen pour avoir collectivement les moyens d'investir dans du renouvelable sans passer par un emprunt bancaire.

Dans la mobilité, c'est par des coopératives comme mobility que les véhicules électriques deviennent abordable à l'utilisation.

C'est aussi un autre moyen de contourner une grand frein à l'achat d'un véhicule électrique, c'est l'autonomie. Bien que l'autonomie est suffisante pour 99% des utilisations. C'est toujours pour l'utilisation des 2 semaines de vacances annuelles avec familles et bagages que le véhicule est dimensionnés !

Avec mobility, on peut choisir à chaque moment le véhicule adapté à chaque utilisation. Pour moi l'avenir de la mobilité passe par un "pack de mobilité", lire à ce propos mon article sur le sujet...

Dans le domaine du solaire, on commence à voir arriver des coopératives solaires qui permettent à peu de frais, sans grand moyen à tout à chacun d'investir dans le solaire.

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