Artisanat industriel

Sans que l'on s'en rende encore vraiment compte, le monde de la fabrication d'objets change. Les pièces du puzzle d'un artisanat industriel se mettent en place.

Mais déjà, avant d'aller dans le futur, comment est-ce que l'on fabrique des objets maintenant ?

Pour bien comprendre, faisons un petit retour historique.

Nous voici dans un passé lointain, ou les humains grâce à leurs mains munies d'un pouce opposable se mettent à utiliser des objets. Tout d'abord il s'agit d'objets ramassés. Trouvés en l'état. Puis ils commencent à être façonnés. C'est le début de l'artisanat.

Un artisan réalise un objet du début à la fin, et il réalise ce travail chez lui.

Puis arrive la révolution industrielle. Pour des raisons d'efficacité, on invente la division du travail, la spécialisation et ceci débarque sur le travail à la chaine. Comme on ne peut pas faire une chaine qui traverse toute une ville. On invente l'usine !
(quoique, comme l'a relevé Marx, La Chaux-de-Fonds montre le contraire. La ville entière est une usine d'horlogerie!)

usine val de travers.jpg

Ce modèle industriel est tellement efficace que petit à petit, il remplace quasi complètement l'artisanat.

Au passage, ce modèle industriel induit de profonds changement sociaux. Il crée des classes. Des ouvriers, des cadres et des patrons.

C'est la glorieuse époque de la lutte des classes.

Karl_Marx.jpgEt l'on arrive à Karl Marx que tout le monde connait et associe au communisme. Mais qu'a vraiment dit Marx ?

En très bref, il a écrit (mais ne l'a pas terminé) un bouquin qui s'appel le Capital. Dans lequel il explique le fonctionnement de l'économie capitaliste issue de la révolution industrielle:

  • pour produire, il faut des moyens de production
  • des moyens des productions (une usine) c'est très cher. Il faut donc du capital
  • => seuls les riches peuvent être propriétaires des moyens de production
  • les autres, les prolétaires sont condamnés à travailler dans les usines pour produire en échange d'un salaire
  • quand l'usine a été rentabilisée. Le bénéfice de la production va uniquement dans les poches du patron. Il devient donc un esclavagiste !
  • => c'est ce dernier point qui va lancer l'idée du communisme: la propriété des moyens de production aux ouvriers !

Et voilà que de simples divergences d'opinions sur la manière d'organiser une production industrielle d'objets va modeler toute la politique du 20ème siècle !

La querelle ne remet même pas en cause le mode de production, juste son organisation.

Ceci montre bien à quel point la production d'objets est capable de changer le monde !

Quelle influence aura sur le monde le changement que je vais te décrire dans quelques instants ? Ce n'est pas un simple changement d'organisation de la production. C'est un véritable changement du mode de production. Comme l'a été le passage de l'artisanat à l'industrie.

J'ai dit ci-dessus que les techniques de production d'objets influencent terriblement le monde. Mais il y a des techniques qui influencent encore plus le monde. Il s'agit des techniques de l'information:

  • l'invention de l'écriture à engendré le droit, l'Etat.
  • l'invention de l'imprimerie a engendré la réforme. La démocratisation des Bibles a libéré la société de l'emprise de l'église
  • l'invention du web est toujours en train de transformer notre monde pour engendrer quoi ? ... c'est encore flou. Mais il est indéniable que l'accès a l'information est totalement différent de ce qu'il était avant.

=> ajout en mai 2018: On commence à voir les pouvoirs que remet en cause l'arrivée du web..... journalistes, politique, monnaie, écoles, etc..

la bible.jpg

Tous les domaines d'activités lié à l'information ont complètement été chamboulé. La presse, les télécom, la diffusion de musique, de film, de livre, etc...

Convergence entre le monde de l'information et le monde de la production d'objets

Cette vague de chamboulement que le monde de l'information a vécu ces 20 dernières années arrive dans le monde physique, dans le monde des objets.

Voilà la grande révolution que j'appelle l'artisanat industriel.

Pour découvrir ce qui nous attend dans le monde de la production d'objets, il suffit d'y appliquer les recettes qui sont utilisées dans le monde de la production d'objets dématérialisés, d'objets du monde de l'information.

On bref, nous allons vers..

  • la personnalisation des objets
  • le financement par les foules
  • les communautés de co-créateurs à la place des entreprises.

Les 3 goulets d'étrangelement des biens physiques

Observons les conditions que doit remplir un objet pour exister dans une société industrielle.

vitrine boutique habit mode fashion.jpg

Pour exister, un objet doit être....

  • assez demandé pour être fabriqué
  • assez demandé pour être en magasin
  • assez demandé pour que sa promotion soit assurée. (savoir où le trouver et qu'il existe.. pub, vitrine...)

Le web a déjà permi de faire sauter 2 de ces goulets avec des sites comme Groupon, qui permettent de se mettre ensemble pour acheter un produit avec un fort rabbais. Donc la promotion est assurée et la demande en magasin est assurée.

=> Il ne reste que le goulet de fabrication à faire sauter. C'est ce qui est en train d'arriver.

Ceci grâce à de nouveaux outils de productions.

Imprimante 3D et découpeuse laser

Ce qui révolutionne le monde des objets est le fait que pour une somme accessible aux particuliers, il est possible d'acheter une usine à tout faire !

C'est ici que l'on parle de l'imprimante 3D. A notre époque, quasi tout le monde a chez soi une imprimante qui permet de déposer sur papier du texte et des images. L'imprimante 3D, comme son nom l'indique, ajoute une troisième dimmension. Elle est capable d'imprimer des objets à partir d'un modèle 3D.imprimante 3d fablab neuchâtel.jpg

Il existe de nombreuses variantes d'imprimantes 3D capables d'imprimer des objets de toutes tailles, de quelques micron à la taille du fuselage d'un avion. Si la plupart des imprimantes 3D fabriquent des objets en plastique, certaines impriment des matières aussi diverses et variées que le chocolat ou des cellules souches !

Voici de quoi imaginer ce à quoi ressemblera notre futur. Nous mangerons des steaks imprimés chez nous avec des protéines d'insecte élevé à la maison. Les plus grands "food designer" concevrons les plats les plus rafinés que vous pourrez télécharger.

Un problème de rein... allons en imprimer un nouveau et changeons-le. C'est n'est pas tellement de la science fiction, il existe déjà une homme qui vit avec une vessie imprimée !

La technique de l'impression 3D est dans ce domaine un concurrent direct de la biologie de synthèse dont j'ai déjà parlé il y a un peu plus d'une année dans un article. On est dans la même logique: créer un objet physique à l'aide d'une description numérique.

Hormis l'imprimante 3D, il y a un autre outil qui a beaucoup de succès. On en parle moins car c'est moins impressionnant. Mais c'est très utile. Il s'agit de la découpeuse laser. Là on reste dans la 2d. Mais On trouve des découpeuse laser qui coupent tout, du papier au métal.

Bon, les matériaux les plus populaires sont plutôt le bois et le plexiglas.

découpeuse laser fablab neuchâtel.jpg

Les Fab-labs

Bien que le coût de ces usines à domicile soit abordable, c'est encore cher. Heureusement, il exise le principe des Fab-lab. Ce sont des laboratoires de fabrication qui sont ouverts au public. N'importe qui peut y venir utiliser les machines !

Bien que le concept se répend un peu partout. Il n'y a pas de fab-lab à chaque coin de rue. Cependant, j'ai eu la chance de découvrir qu'il y en a un à 5 minutes à pied de mon bureau !

fab-lab neuchâtel.jpg

Le Fab-lab de Neuchâtel: fablab-neuch.ch est situé en face de la gare. De manière générale, le mecredi matin les machines sont en accès libre. Le mercredi après-midi. Pour une modique sommes CHF 70.- il est possible de réserver les machines.

Je sens que mon imagination bouillonnante va pouvoir bientôt matérialiser des objets !

L'usine au bout du clic

Si l'on est un "nerd" enfermé chez soi et que l'on a pas envie de participer à l'ambiance collaborative d'un Fab-lab, il est toujours possible de ne pas mettre les mains dans la camboui (bien que le camboui est rare) et de rester uniquement dans la conception numérique et de confier la réalisation physique à des usines en ligne.

En effet, il y a des entreprises qui se sont montées autour du principe de la réalisation d'objet à la demande avec des imprimantes 3D.

  • ponoko.com est une usine au bout du clic. A l'image des photos que l'on fait imprimer dans un labo. Ponoko imprime en 3D (ou découpe) et vous envoie les objets que vous avez conçus et dont vous avez envoyé les fichiers.
  • shapeways.com est un concurrent de ponoko. On peut aussi se créer sa boutique avec les objets que l'on crée et met en vente à la demande. (Tout comme je le fais avec ma boutique de t-shirts: http://girafe.spreadshirt.net )

Pour les gens qui n'y connaissent rien à la conception d'objets il existe même un service pour les gens qui n'ont que des idées !

  • quirky.com est une manière pour les inventeurs de voir leur invention réalisées sans avoir à ne rien faire d'autre que d'avoir une idée.

girafe-t-shirt-fille.pngQuirky fonctionne ainsi:

  • un inventeur a une idée...
  • il la soumet à la communauté
  • si l'idée est populaire
  • elle est conçue dans les détails par l'équipe de quirky
  • elle est commandée à la fabrication à une usine
  • l'inventeur reçoit une part des bénéfices de son idée

La personnalisation

La grande nouveauté de cet artisanat industriel et ce pourquoi je l'appelle ainsi, c'est la personnalisation.

  • dans l'artisanat, chaque objet est unique. C'est le produit du savoir faire d'un artisan.
  • dans le monde industriel, les objets sont fabriqués en grand nombre.

coque iPhone imprimante 3d fablab neuchâtel.jpgL'artisanat industriel mélange ces deux mondes. Il possible de faire chez soi, des objets personnalisés, comme du temps de l'artisanat. Mais c'est une réalisation faite par une machine, donc plutôt industrielle.

Si, comme dit plus haut on transpose ce qui est arrivé au monde de l'information dans le monde physique. La personnalisation va de soi.

Petit exemple, sur facebook, chacun a un flux d'information personnalisé !

Cette réflexion sur l'avenir de la fabrication d'objets est inspirée par la lecture du livre Makers, la nouvelle révolution industrielle écrit par Chris Andersen.

livre makers chris andersen.jpgPour en savoir plus, voici le site web du livre: http://www.makers-revolution.com ainsi que mes notes à propos de ce livre.

Chris Andersen est déjà l'auteur du livre: La longue traine. Dans lequel il explique que grace aux boutique web, il est possible de faire tourner une boutique sans vendre des produits de masse. Mais en vendant des produits de niche.

Le principe de la longue traine s'explique bien avec une librairie. Une petite librairie dispose d'une place de vente et de stockage limitée.

Donc elle ne va vendre que des "best-seller" des livres qui se vendent bien. Elle ne va pas s'encombrer de livres dont on ne vend qu'un seul exemplaire par année.

Une librairie comme Amazon a une place de stockage qui ne coûte pas cher et un magasin virtuel infini. Donc elle se permet de vendre des livres qui ne sont vendus qu'une fois par an. Et finalement le potentiel de vente de livres différents mais rarement vendu est autant voir plus grand que de vendre beaucoup d'exemplaires d'un nombre restreint de livre.

amazon.jpg

  • Ancien modèle: beaucoup d'exemplaires de peu de livres.
  • modèle longue traine: peu d'exemplaires de beaucoup de livres différents.

Chris Andersen nous annonce que ce principe arrive dans le monde industriel grâce aux imprimante 3D et découpeuses laser qui permettent de fabriquer des petites séries d'objets pour pas cher.

C'est ainsi que fonctionne les usines au bout du clic ponoko.com et shapeways.com.

Le financement par les foules

On a vu que l'ère industrielle a favorisé les riches. Des gens capables d'acheter des moyens de production.

Si l'on a pas la chance d'être riche mais que l'on veut quand même se lancer dans l'industrie, le système capitaliste à développé plusieurs mécanismes:

  • le crédit
  • le capital risque du type start-up
  • la bourse

Ces systèmes sont effectivement utilisables, mais il ne sont pas accessible à tous et ont certains désavantages.

Le crédit est un moyen de concentrer à un moment donné un capital et d'étaler le payement sur du long terme. Mais il est lié à des intérêts. Du coup, sur le long terme on va dépenser 3 fois plus d'argent, et il y a un sérieux risque de ne pas pouvoir rembourser si l'on se plante.

crédit bancaire.jpg

Si l'on est une start-up qui a l'air intéressante, il y a peut être un gentil investisseur qui va vous donner de l'argent pour démarrer en espérant un jour en gagner avec ce que vous aller réaliser. Mais en échange, il va demander une partie de votre entreprise et surtout des revenus de celle-ci !

La bourse utilise le même principe, mais au lieu d'avoir un seul investisseur, on découpe le capital de l'entreprise en de nombreuses parts que l'on vend à de nombreux investisseurs !

(Avec en plus la possibilité de spéculer sur la valeur des parts d'entreprise! ... donc faire de l'argent en étant totalement déconnecté du monde industriel.)

2010_05_28_22_50_cotation_bourse_aapl_2004-2010.png

On voit que le nombre de riche étant limité, ces outils se sont répandus très vite et finalement de nos jours 97% des flux monétaires sont financiers et plus industriels !

La révolution industrielle a conduit à l'invention du monde banquaire et financier. La prochaine révolution industrielle va probablement chambouler ce monde de la finance.

Bref, avec ces mécanismes on perd toujours quelque chose et on est pas certain que l'idée marche vraiment.

Comment faire pour éviter ces mécanismes ?

Pour trouver la solution, observons la solution qu'ont trouvé des agriculteurs pour vendre leur production. L'agriculture contractuelle.

La production de nourriture est achetée à l'avance par les consommateurs. Ils achètent un panier. L'agriculteur ne produit pas s'il n'est pas certain d'avoir sa production écoulée.

Dans le domaine des biens d'information (toujours notre modèle à transposer sur le monde physique), on trouve des sites web qui permettent de réaliser une opération similaire à l'agriculture contractuelle. On a appelle ceci le financement communautaire (crowdfunding)

Si je veux réaliser un film. Je présente mon projet sur le site http://www.kickstarter.com . J'indique le montant qu'il me faut pour réaliser le film. Le site m'impose un délai durant lequel trouver des gens qui font des promesses de dons pour financer mon film. Si j'arrive à la somme voulue dans les délais. Les gens doivent payer et le projet démarre. En revanche, si la somme n'est pas atteinte, c'est probablement que le projet n'est pas bon et qu'il faut le revoir.

monnaie.jpg

On observe de plus en plus que cet outil est détourné pour financer non pas des biens d'information avec des dons. Mais des objets physiques.

pocket-spacekraft.jpgUn exemple étonnant. Tu veux acheter une sonde spatiale pour aller explorer la lune ? ... C'est par ici....

Le site de financement communautaire permet de faire une étude de marché pour voir si le produit aura du succès, ainsi que de prendre des pré-commande.

Ainsi, on limite les risques de se planter, on a déjà des clients et on ne doit pas partager son entreprise. Dans le monde de demain, on a tout avantage à faire du financement par les foules.

Ça implique que les banquiers perdent de leur pouvoir de décision sur ce qu'ils veulent financer ou non en accordant des crédits.

Les communautés de co-créateurs

Un artisan travaillait généralement seul. Avec la révolution industrielle et la création d'usine, la notion d'entreprise est devenue importante.

Avec l'artisanat industriel, est ce que l'entreprise est toujours utile ?

D'un point de vue financier, on vient de voir que non. Il n'est plus nécessaire d'avoir une entité juridique à vendre pour se financer.

D'un point de vue de la production d'objets, vu que l'automatisation y est pour beaucoup. Pas besoin d'être beaucoup de monde et donc pas besoin de créer un groupe de gens appelé entreprise.

2011_03_25_20_36_idee.pngC'est du point de vue de la conception qu'il est intéressant de regrouper ses forces, d'avoir un brassage d'idée avec beaucoup de monde. Mais est-ce que le cadre d'une entreprise est nécessaire ? Je ne le pense pas.

Pour s'en convaincre, on va encore une fois transposer dans le monde physique les pratiques du monde de l'information numérique.

Il faut surtout observer le monde du développement de logiciel. Il existe de nombreux logiciels qui sont "open source". Donc les sources sont ouvertes et le développement du logiciel est fait par une communauté, pas par une entreprise. Les exemples les plus connus sont linux, firefox, libre-office, etc... et bien souvent tous les logiciels cachés au grand public mais qui sont la base de l'internet, du web, du e-mail....

Les communautés de concepteurs sont l'avenir de la création d'objets.

La communauté fédère les forces mieux que l'entreprise

Il y a beaucoup d'entreprises leader dans leur domaine se vantent d'avoir recruté les meilleurs chercheurs du domaine. Souvent elles oublient de préciser... les meilleurs qui ont bien voulu venir....

Le cadre proposé par une entreprise est souvent très exclusif. On ne doit travailler que pour une seule entreprise. Il est aussi très contraignant. On doit travailler dans un lieu précis, avec des conditions précises... beaucoup de gens refusent de changer de vie pour aller se mettre au service d'une entreprise.

communauté collaboration ExtendedCommunityCircle.png

Ce n'est pas le cas dans une communauté de co-créateurs. Si l'on observe les commautés de logiciel libre, les développeurs viennent de partout. Certains sont salariés, d'autres non. L'attache n'est pas exclusive.

Si l'on observe le monde des moteurs de rendu pour navigateur web. Il y a deux grands projet open source, il s'agit de Gecko qui propulse Firfox et Webkit qui propulse Safari, Chrome et depuis peu Opéra.
Opéra développait son propre moteur de rendu pour son navigateur web. Mais probablement que cette entreprise n'a pas pu régatter face à la force des deux grands géants open source.

Il reste encore microsoft qui est dans la course avec son moteur Trident. Mais avec beaucoup de retard par rapport aux géants open source. Comme quoi, même un géant de l'informatique ne peut pas régatter contre des communautés de créateurs.

En ce qui concerne l'exclusivité, on observe parfois que des gens contribuent aux deux projets concurrents. Parfois pour tester deux manières différentes de faire. Ce qui permet plus tard de savoir quelle est la meilleure.

chômage.jpgUn autre facteur en faveur des communautés réside dans le fait que les entreprises, pour des raisons de budget ne peuvent pas forcément engager un grand nombre de chercheurs.

Peut être qu'elle ont LE meilleur chercheur tout seul. Mais la communauté accepte tout le monde, elle a peut être pas LE meilleur, mais les 9 meilleurs suivants !

Il y a des domaines dans lesquels on forme beaucoup de gens, mais on engage peu. Ainsi, la communauté offre un lieu où ces gens peuvent s'exprimer.

C'est ce que l'on peut voir avec l'exemple du métier de designer en automobile. Beaucoup de designer aimeraient travailler dans se domaine, mais peu sont engagés par l'industrie automobile. Les designers non sélectionnés finissent donc par concevoir d'autres choses comme des brosses à dent et des stylos et ceci pour avoir un travail pour vivre.

Mais si on leur propose un projet de conception de voiture open source tel que wikispeed, il est fort probable que ça les intéresses de participer à cette communauté de co-créateurs.

wikispeed.jpg

Construis tes rêves... ou bien quelqu'un d'autre va t'embaucher pour construire les siens !

Tout comme la révolution industrielle a modelé notre société actuelle, son économie, ses institutions politiques, son réseau de transport et de communication, cette nouvelle révolution industrielle risque de chambouler pas mal de chose.

Comme tout est lié, il est difficile de dire quel est l'avenir que l'on aura. Chaque modification fait bouger tout l'édifice comme dans une partie de mikao.

Cependant, il ne faut pas oublier que notre société n'est que le reflet de ce que l'on veut. De tout temps les sociétés humaines ont été guidées par des prophètes et des visionnaires...

Il est possible de constuire un projet de société autour de ces nouvelles possibilités.

Nous entrons dans l'ère de la créativité, de la collaboration et du partage.

Voici quelques réflexions qui vont dans ce sens et que j'ai déjà abordé sur ce site:

créativité.jpg

Etat des lieux des réseaux sociaux

Etat des lieux des réseaux sociaux

.. ou quelles sont les alternatives à facebook ? Comment créer sa propre application de réseau social ?

Les réseaux sociaux sont à la mode, ils sont vu comme l'aboutissement de l'évolution de ce que l'on fait de mieux pour interagir entre des gens à l'aide de l'Internet.

Du point de vue social, dans l'évolution de l'internet et du web on a:

  • le e-mail permet d'avoir une adresse à soi dans ce nouvel espace qu'est Internet. Il est possible de recréer un annuaire. Le e-mail est une "killer app" qui justifie le fait d'avoir une connexion internet. C'est LE service Internet indémodable 40 ans d'utilisation !
  • le web débarque, c'est un web de documents. Le site perso est son pendant social.
  • le web 2.0 débarque. On installe des applications web.
  • le forum est une manière de réunir une communauté d'utilisateurs autour de sujets de discussions.
  • le blog arrive et diffuse le point de vue et le profil d'une seule personne. Le commentaire crée le lien entre les blogs.
  • MSN chamboule la messagerie instantanée en permettant de diffuser son humeur à tous ses contacts.
  • Les fermes de blogs arrivent. C'est l'époque du skyblog. On crée des liens vers ses amis depuis son blog. On pique à ses amis des textes et des images pour les republier sur son propre blog.
  • Myspace réuni des communautés autour de la musique. On voit l'apparition du concept de page de fan. Des groupe de musique voient leur page myspace plus visitée que leur site web officiel. Des groupes sont découverts sur myspace.
  • Twitter permet de poster son humeur du moment depuis un téléphone mobile. D'où la limitation à 160 caractères des messages pour être compatible avec les SMS. Etonnamment, cette limite technique doit lui avoir été plus positive que négative. Toute une culture s'est crée autour de cette limitation. Les #hastag, les raccourcisseurs d'url, l'avantage d'être bref et d'aller droit au but. Mais à l'heure actuelle, est-ce que cette limite ne va pas être un frein ?
  • Youtube se propose d'héberger des vidéos. Après son rachats par google, youtube se développe et deviendra un véritable réseau social composé de chaines de tv amateur.
  • Facebook débarque avec une véritable approche de profile personnel sous son vrai nom. C'est à mon avis ce qui a fait son succès. Facebook est un véritable annuaire de gens. Facebook permet de "taguer" les gens sur les photos. C'est un des points important de son succès. La photo est toujours au centre de la stratégie facebook.
  • Facebook évolue et bouffe tout ce qui se faisait auparavant en fusionnant tous ce que font ses concurrents. Le mur fusionne le blog et l'humeur du jour. La messagerie instantanée et intégrée. Les pages de fan sont créées. => skyblog, MSN et Myspace se vident !
  • foursquare crée un réseau social basé sur la géolocalisation. Il faut faire des Check-in dans des lieux physiques.
  • facebook mise sur le mobile. Grâce aux smartphone on peut tout faire sur le mobile. Pas de limitation technique comme sur twitter. La géolocalisation est intégrée à chaque post sur facebook. (en 2013 60% de visiteur de facebook le sont depuis des mobile)
  • facebook refont sa notion de groupe de discussion, crée le concept d'événement facebook et généralise le "like" sur tout objet à l'intérieur de facebook et à l'extérieur grâce à l'open graph protocol.
  • Microsoft rachète Skype, le leader de la conférence vidéo. Ainsi Skype va fusionner avec facebook le partenaire de microsoft.
  • Pinterest crée un réseau social de collectionneur. Chaque collection est une collection de photos. Il est possible d'ajouter des photos ou de "repiner" (ré-épingler) dans une de ses collections une photo trouvée chez quelqu'un d'autre.
  • instagram crée un réseau social pour partager les photos issues de son application smartphone de filtres artistiques de photos.
  • facebook achète instagram. Une volonté de prendre le contrôle de la création de photo à la source pour bloquer la progression inquiétante de pinterest ? (facebook héberge en octobre 2012 près de 219 milliards de photos!) On estime que 20% des photos prises dans le monde (380 Milliards en 2011) finissent sur facebook !
  • Google modifie son algorithme de pagerank le 18 décembre 2013 pour tenir compte de l'activité google+ en plus de l'historique de l'utilisateur. Ainsi il favorise son propre réseau social google+.
  • Facebook achète Whatsapp (février 2014) et surtout la base de données de 450 millions de Numéros de téléphone...
  • Facebook achète Oculus VR, (25 mars 2014) un casque de réalité virtuelle. Facebook aurait peur de se faire devancer par google et ces google glasses ?

Le roi facebook

On voit que facebook a eu la chance de démarrer avec un concept d'annuaire de gens sous leur vrai nom et agrémenté de photos. (et la confiance accordée des anciens de l'université de Harvard) Facebook a ainsi réussi à devenir un réseau social qui a une masse critique suffisante pour devenir incontournable. Selon la loi de Metcafle. L'utilité du réseau augmente au carré du nombre de ses membres.

En octobre 2012 facebook est passé la barre du milliard d'utilisateurs actifs ! On peut ainsi en déduire sa valeur !

Fort de sa base d'utilisateurs facebook a toujours su intégrer les innovations de ses concurrents pour se maintenir en tête et attirer encore plus d'utilisateurs. En 2012, facebook devient également le site le plus visité de la planète en dépassant google !

Financement

Le financement des réseaux sociaux n'est pas bon marché. Les projets que l'on voit son souvent financés par des investisseurs qui placent un capital risque.

C'est une sorte de loterie, l'influence ne suffit pas à gagner de l'argent. Il faut avoir un bon modèle de monétisation.

C'est très souvent la publicité qui monétise le web. Google est la principale régie publicitaire du web. Facebook est également financé par de la publicité, mais encore plus ciblée que celle de google.

Facebook met en avant son service de publicité avec cet exemple du photographe de mariage qui peut cibler les jeunes femmes entre 20 et 30 ans qui sont fiancées pour proposer ses services.

Pour faire crever facebook, il suffit de dire à tout le monde d'installer adblock sur son navigateur web. Plus de pub affichée, plus de facebook !

En ce qui concerne Twitter, je n'ai jamais compris comment ils comptent monétiser leur réseau social ? Il n'y a pas de pub. Il y a des investisseurs qui ne rechignent pas à allonger les dollars de rallonge en espérant un jour trouver des moyens de monétisation ? (Il me semblait avoir lu qu'il y a eu jusqu'à 1 milliard de $ investi)

Un des moyens qui existe est le financement par google pour fournir le contenu temps réel de twitter directement dans les recherches temps réel du moteur de google.

=> finalement une nouveauté est arrivée pour financer Twitter.. il y a des tweet sponsorisés qui apparaissent sur les fils d'actualité d'un grand nombre de monde...  du coup Twitter doit aussi favoriser le fait que tout le monde passe par la même interface centralisée.. ce qui n'était pas du tout le cas avant. C'est même ce qui avait fait son succès, notamment en Iran pendant des manifestations où le pouvoir en place coupe des sites comme twitter... mais qu'il y a d'autres plateforme pour y accéder, donc à moins de couper l'internet en entier, il n'est pas possible de couper l'information.

On verra si ce mode de financement à de l'avenir chez twitter.

Pinterest qui est le petit réseau qui monte.... et il monte tellement que maintenant il y a plus d'utilisateur pinterest que twitter !. Ce réseau a un potentiel intéressant de financement en liant des magasins derrière les images à collectionner. C'est l'idée du moment, à suivre.

Quelles sont les fonctions d'un réseau social

Le nom de "réseau social" est utilisé à toutes les sauces. C'est une mode. Mais quels sont les composants de base d'un réseau social ?

  • chaque utilisateur a son profil avec ses données liées
  • un réseau social est un réseau. Donc il faut pouvoir créer des liens entre les utilisateurs. Une liste d'amis !

Voici la base d'un réseau social. Ensuite, il y a les à côtés qui suivant servent les buts du réseau. Comme la liste des voisins sur last.fm qui permet de trouver des gens avec des goûts musicaux proches.

Il y a quand même des fonctions que l'on retrouve quasi partout:

  • les messages privés entre utilisateurs
  • la notion de groupe de discussion. (ouvert, sur demande, caché) (le descendant du forum)

Facebook comporte un grand panel de fonctions:

  • la timeline qui enregistre toute notre vie. Il est possible d'ajouter des posts liés à une date passée. (voir une date futur dans les pages de fan)
  • galerie de photos avec tagging des photos avec les noms de gens. (facebook connait ainsi les visages de centaines de millions de gens)
  • les groupes (privés, adhésion sur demande, caché)
  • les événements. (last.fm aussi permet de se déclarer présent à un concert mais c'est une "killer app" rarement rencontrée) Facebook est ainsi capable de dire: "alice devient amie avec bob après avoir été à l'événement anniversaire de Charlie". Là on se sent vraiment espionné !
  • rappel des anniversaires et événements locaux. Que vais-je faire ce soir ? ... facebook peut le dire ! (les cinémas et chaine de TV n'ont pas encore su exploiter ce créneau.)
  • le commentaire sur tout type de posts. (texte, photos, etc..)
  • le "like" de tout objet (texte, photos, commentaire, tout objet sur le web décrit avec open graph protocol) (depuis le 21 avril 2010)
  • une api permettant de créer des applications dans le réseau social. Ainsi facebook est une énorme plateforme de jeux! (ce qui fait le bonheur de zynga qui arrive à gagner 400 millions de $ par an en vendant des objets virtuels à ces 300 millions de joueurs uniques mensuels. Ceci même après que Zynga ait payé une redevance à facebook. 12% des revenus de facebook proviennent de Zynga !)
  • lancement de sondages (est-ce que facebook veut se lancer dans la démocratie en ligne ?)

D'une manière générale, on remarque que facebook comporte un grand nombre d'outils de gestion d'information capable de remplacer certains services traditionnellement laissé à l'Etat !

Tout d'abord facebook est une énorme base de donnée d'Etat civil qui est capable de noter les événements de la vie de chacun. De la naissance à la mort en passant par les mariages, les écoles suivies, les multiples changement de domicile, les liens familiaux, etc...

Le flicage photo est d'ailleurs nettement supérieur à tout ce qui c'est fait par le passé. Heureusement il n'est pas (encore) utilisé par un état totalitaire. Facebook détient les meilleurs algoritmes de reconnaissance faciale !

Facebook offre divers moyens de communication: messagerie, téléphonie (vu l'accord avec skype). C'est traditionnellement la poste qui avait un mandat d'assurer les communications dans un pays.

Facebook a une monnaie. Elle n'est pas très connue, mais elle existe surtout pour payer les jeux.

Avec les sondages facebook s'est doté d'outil de démocratie en ligne. De nombreux concours sur le web se font grâce aux "like" qui sont comptabilisé comme vote. De nombreux sites web délègue la gestion utilisateur de leur site à facebook en utilisant facebook connect.

Cependant facebook n'est pas une démocratie. C'est même plutôt une autocratie du roi Zuckerberg.

Beaucoup rechignent.. (on veut un "j'aime pas", on veut changer la couleur du site...) mais peu quittent vraiment le réseau ! (Contrairement à Twitter qui a beaucoup de compte en déshérence)

Application de réseau social libre (code et/ou données)

Pour éviter l'autocratie de facebook de nombreux projet alternatifs on vu le jour. Mais aucun ne prend vraiment.

Il y a deux point sensibles dans le concept de réseau social libre.

On peut vouloir un code de l'application libre au sens de l'Open source. Afin de voir le fonctionnement, de pouvoir installer l'application sur son propre serveur.

Si facebook publie son code source, on en comprendra mieux le fonctionnement, mais les données seront toujours centralisées. Ce qui amène à la seconde compréhension du concept d'un réseau social libre.

On peut vouloir des données privées hébergées uniquement dans un endroit sûr que l'on maitrise. Ainsi le seul moyen de garantir le contrôle de ses données personnelles est de jouer la carte du réseau social réparti.

Comme il faut quand même partager des informations avec ces amis. Le problème ce résout par l'invention d'un protocole de communication commun comme l'est le e-mail par exemple !

En effet, on a tendance à l'oublier, mais le e-mail est un système réparti. Même si gmail, hotmail et yahoo centralisent beaucoup de e-mail, n'importe qui peut monter son propre serveur e-mail et communiquer avec les autres serveurs.

Quelques rares projets planchent sur la définition de protocole permettant de créer un réseau social réparti.

Voici un panel de réseau sociaux alternatifs aux mastodontes en place.

Application de réseau social open source que l'on peut installer soi même

Comment créer son propre réseau social ? Il existe de nombreuses applications open source, libres en voici quelques unes.

Buddypress

Une des manières les plus simples de mettre en place un réseau social est l'extension Buddypress qui transforme un wordpress en réseau social. Vous voici ainsi parti pour concurrencer facebook !

Ce que Buddypress peut fournir:

  • un profil d'utilisateur pour chaque personne
  • une notion de groupe de discussion. (3 types: ouvert, sur demande, invisible)
  • des connexions entre "amis"
  • des messages privés
  • des blogs
  • un flux global d'activités avec notifications par e-mail et flus rss

Status.net

Status.net est une application qui permet d'installer chez soi une sorte de Twitter.

Point positif, il est compatible avec Twitter et permet aussi de faire du microblogging réparti.

Comment installer status.net.

Movim

Movim est l'accronyme de "My Open Virtual Identity Manager", c'est un réseau social réparti basé sur le protocol XMPP. Il est possible d'installer son propre serveur Movim que l'on appelle un Pod.

http://movim.eu

movim0.5.png

Buddycloud

Buddycloud est un réseau social réparti également basé sur XMPP. Il existe également des versions pour smartphones qui sont en développement. (Android en version alpha et ios en projet) Voir le détail du projet sur https://buddycloud.org

Pour tester, c'est par ici: http://buddycloud.com

Un aperçu sur youtube par là

Diaspora

Diaspora est vu comme une alternative à facebook pouvant être installée chez soi et communiquant avec d'autres instances pour faire un réseau social réparti.

Diaspora utilise de la cryptographie pour les échanges. Il est aussi possible de s'y connecter via le réseau d'anonymisation TOR. (Facebook aussi a fait une version accessible via tor)

Disapora dispose également d'un système d'application pour étendre ses possibilités.

La première application tournant sur diaspora est cubbi.es une application permettant de collectionner des photos sur le web. Cette application rappelle beaucoup Pinterest ! Un moyen de concurrencer facebook ?

Après une longue attente, diaspora est prêt et fonctionne sur plusieur POD.

Le premier service:

http://diasporaproject.org/

.. est actuellement complet. Et ne prend plus de nouvelles inscriptions. Ainsi il vous faut rejoindre un autre pod.

Pour les francophones, le pod intéressant est https://framasphere.org

Voici un tutoriel pour bien débuter sur diaspora.

Il est important de préciser que diaspora est compatible avec facebook.. donc pas besoin de quitter facebook.... Diaspora peut poster ses articles sur facebook....

Diaspora_latest.png

Friendica

Un réseau social libre, réparti qui permet de se connecter sur de multiples passerelles, dont facebook, twitter, StatusNet ainsi que des flux rss. Oui, on peut être amis avec un flux rss !!! Donc recevoir les infos de n'importe quel blog dans son flux global.

Friendica permet aussi de poster des infos sur un blog WordPress, Livejournal, Tumblr ou Posterous. C'est un véritable hub pour gérer de multiples comptes.

http://friendica.com

Screenshot_of_Friendica.jpg

Tent.io

tent.io est un projet qui défini un protocole de communication entre réseaux sociaux réparti. Le but est d'envoyer des messages d'activité selon le même modèle que le ferait un e-mail.

tent.is est la première implémentation du protocole Tent.io. Ce site web peut héberger votre compte tent.

Ostatus

Dans tout ces protocoles voulant gérer les réseaux sociaux, le W3C, l'organisme de édictant les normes du web, propos ostatus.

http://ostatus.org

Jappix

Encore un protocole d'échange basé sur xmpp... Mais c'est plus proche du chat que du réseau social...

http://jappix.org

jappix-social.png

App.net

App.net est un projet visant à faire un réseau social sans publicité. Ici le nerf de la guerre, c'est de voir l'utilisateur passer avant l'annonceur.

Donc, on ne peut pas vraiment installer son propre app.net, mais on nous garanti que le fonctionnement sera fait pour les utilisateurs et non pour les annonceurs.

Ce projet est une réaction face à l'évolution de Twitter qui était une plateforme très ouverte grâce à son API et qui devient de plus en plus fermée forçant les gens à utiliser de plus en plus l'interface officielle de Twitter. Est-ce une idée pour centraliser l'affichage et donc la publicité ?

Il faut rappeler que Twitter cherche toujours un moyen de monétisation pour son réseau. Mais est-ce une bonne idée. Le succès de Twitter est aussi issu du fait qu'il a été utilisé pour communiquer vers l'extérieur par des lanceurs d'alerte anonymes dans des pays totalitaires qui tentent d'interdire l'accès aux réseaux sociaux.

Avec une API ouverte n'importe quel site peut devenir facilement un proxy, un intermédiaire pour laisser un message sur twitter. Donc en se fermant Twitter perd un de ses atouts !

app.net veut garder sa liberté d'action en étant financé par ses utilisateurs. Ainsi c'est un réseau social payant !

https://join.app.net

OpenAtrium

http://openatrium.com est un outil très souple pour crée un outil collaboratif. Ça peut ressembler à un réseau social...

C'est un plugin Drupal. Il permet de créer des pages et d'y greffer des discussions dedans avec des notifications par e-mail.

On peut aussi y gérer des événement, des documents, des gestionnaires de tâche, ça fonctionne sur des mobiles.. etc...

Faire interagir les réseaux sociaux entre eux

Le service IFTTT (If This Then That) permet de créer des recettes pour automatiser des tâches entre les réseaux sociaux. Une cinquantaine de canaux sont à disposition pour les utiliser comme source ou destination d'actions.

Un exemple de recette peut être: si la température est en dessous de 3°C twitt "attention au verglas" sur mon compte. On peut faire pareil avec twitter.. ou par sms.. des flux rss, facebook, les chansons qui passent sur last.fm ou de nouvelles photos sur instagram.

C'est un début du web sémantique dans l'idée de Tim Berners Lee où les services communiquent entre eux.

https://ifttt.com

Les réseaux sociaux morts

SocialZ est là pour montrer que tous les beaux projets peuvent aussi mourir. Le monde des réseaux sociaux est impitoyable. Quand un réseau a un milliard d'utilisateur régulier que faut-il faire pour le concurrencer ? Est-ce que créer un clone est une bonne idée ?
Voici une des rares trace de ce projet => http://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.php?id=446190

Et voici encore d'autres réseaux sociaux morts...

Sources intéressantes

Encore à creuser... (plein de réseaux sociaux libres...)

Oui, c'est un vaste sujet en plein évolution... je ne sais pas tout, mais j'ai encore pleins de liens à suivre, de document à lire et d'applications à tester.

A quoi servent les réseaux sociaux ??

Beaucoup de gens ne comprennent pas à quoi sert un réseau social. Dans les nombreux réseaux populaires, quelles sont les différences ? Voici une petit explication traduite d'une célèbre image qui circule sur le net...

Donc à quoi sert une réseaux social et quels sont les différentes manières de les utiliser:

  • Twitter => Je mange une pomme
  • facebook => J'aime les pommes
  • foursquare => C'est ici que je mange une pomme
  • instagram => Voici une photo "vintage" de ma pomme
  • youtube => Voici une vidéo de moi qui manger une pomme
  • linked in => Manger une pomme est une de mes compétences
  • pinterest => Voici une recette de pomme à la cannelle
  • last.fm => En train d'écouter: "Pomme" (pom pom pom pooom...)
  • Google+ => Je suis un employé de google qui mange une pomme

a quoi sert un réseau social pour une apple addict.jpg


Histoire du e-mail

Une petite histoire du e-mail

Malgré tous les gens qui disent que le e-mail fait partie des nouvelles technologies de communication. Ce n'est de loin pas si nouveau!

Le e-mail a été inventé au début des années 1970 à une époque où les ordinateurs n'était pas très courants.

C'est donc une vieillerie d'une quarantaine d'année!

Laisser des messages sur le même ordinateur

Plaçons nous dans le contexte des années 1970 aux USA, il faut rappeler qu'à l'époque seules quelques universités ou multinationales possédaient UN ordinateur par institution.

Mais il y avait des dizaines d'utilisateurs sur le même ordinateur.

Pour utiliser l'ordinateur, on passait par un terminal. C'est une bête qui a un écran, un clavier et une carte réseau. Cette bête est juste capable d'afficher les caractères que l'on tape au clavier, de les envoyer comme commande à l'ordinateur via le réseau et de récupérer toujours par le réseau la réponse à la commande. Puis cette réponse est affichée à l'écran.

Ici on ne traite que du texte. L'interface graphique existait pas. On ne communique qu'avec des aller retour de texte. De plus, ce texte est très simple. Chaque lettre est codée par un nombre en binaire. Par exemple, le A=1000001. Par mesure d'économie de mémoire, on code tout avec 7bits ce qui nous donne 128 possibilités de caractères. (2 puissance 7).

Chaque nombre binaire correspond à une lettre. Pour que tout le monde parle le même langage, on a normalisé ce code. Celui-ci s'appelle le code ASCII.

Vu que depuis un terminal il est possible d'envoyer du texte sur un ordinateur utilisé par des centaines de personnes. Un petit malin a eu l'idée de créer un moyen de déposer sur cet ordinateur un message à l'attention d'un autre utilisateur. Voilà la messagerie électronique est née.

Laisser des messages pour un utilisateur sur un ordinateur

A la même époque un réseau informatique appelé Arpanet (l'ancêtre d'internet) a commencé de se constituer. On s'est mis à relier entre eux les gros ordinateurs de chaque université.

En 1971, Ray Tomlinson se dit que plutôt que de laisser des messages à l'intention d'utilisateurs sur le même ordinateur, il devrait être possible de passer d'un ordinateur à un autre via le réseau.

Comme il avait à disposition chez son employeur deux ordinateurs, il a modifié ses programmes de messagerie pour utiliser le réseau. C'est là que s'est posé un problème subtile: vu qu'il y a plusieurs machines en jeu, comment distinguer deux utilisateurs qui ont le même nom?

La solution: il faut ajouter le nom de l'ordinateur au nom de la machine. Pour séparer les deux informations Ray a cherché un caractère qui n'est pas utilisé dans les noms de personnes. Son choix s'est arrêté sur le @. C'est ainsi qu'est née l'adresse e-mail.

Le premier e-mail est envoyé

Ray a donc tapé des lettres au hasard sur un des ses ordinateurs et a envoyé le premier e-mail à son autre ordinateur situé juste à côté!

Voir la photo des ordinateurs: http://openmap.bbn.com/~tomlinso/ray/ka10.html

Le premier e-mail n'avait donc pas un contenu très intéressant et n'a pas voyagé très loin. Mais c'est le même principe que l'on utilise toujours presque 40 ans plus tard ! Une éternité dans le monde de l'informatique.

Cependant, le e-mail a beaucoup changé depuis ses débuts. Il a du s'adapter aux usages de l'époque.

Ecrire un message contenant des accents

Le premier problème de taille a été de pouvoir écrire dans une langue comme le.... français !  Et oui, comme on l'a dit plus haut. Le e-mail était à la base uniquement du texte codé en ASCII. Code qui ne connaît pas les caractères accentués!

En effet, sur les 128 caractères possibles du code ascii, il n'y en a que 94 qui sont de vrais caractères et les autres sont dit "invisibles" ou "non imprimables". Ce sont des caractères utilisés pour le contrôle de la liaison réseau. Il y a des caractères comme "début de texte", "fin de texte", "fin de transmission".

C'est le même principe que lorsque l'on fait des transmission en morse !

Dans le code ASCII, il y a des lettres majuscules, des minuscules, des chiffres...  un peu de ponctuation et la trentaine de caractères de contrôle.... et on arrive déjà aux 128 possibilités!

Comme ce sont des anglophones qui ont inventé ce code, ils n'ont pas jugé utile de mettre des caractères accentués. Ils ont préféré économiser un peu de mémoire. (bon, elle était beaucoup plus chère à l'époque que maintenant!)

Quand des non-anglophones ont voulu écrire du texte, il a donc fallu inventer de nouveaux caractères. Il a fallu augmenter les possibilités. On est passé de 7 à 8 bits pour coder un caractère. (8 bits = 1 octet). Ainsi avec un code comme le latin1 (normalisé iso-8859-1) on a 255 caractères possibles. On a pu ainsi ajouter les caractères accentués que l'on utilise en français !

Une tour de babel des encodages

Au fil des années, pour chaque langue, on a donc inventé des encodages spéciaux, qui sont bien entendu incompatibles entre eux !!

De gens se sont dit alors que l'on pouvait inventer un encodage capable d'inclure tous les caractères du monde!

Idée très louable, cependant, un alphabet, c'est facile à coder, il n'y a au maximum que quelques dizaines de caractères. Mais en chinois, ce sont des milliers de caractères qu'il faut coder! Donc pour coder un caractère, on s'est mit à utiliser 16, 24 ou 32 bits... Mais là nos amis anglophones sont revenus à la charge pour demander pourquoi est ce que eux devraient doubler, tripler ou quadrupler la taille mémoire de leurs textes pour un truc qui ne leur sert à rien ??

La barbe fait le génie

Heureusement qu'un de nos deux amis barbus (Ken Thompson et Denis Ritchie) qui ont tout inventé en informatique (langage c, unix) est repassé par là pour résoudre le problème en inventant l'encodage UTF-8.

L'idée de l'UTF-8 est de faire un encodage à taille variable. On code l'information du caractère sur un ou plusieurs octets au besoin.

Un caractère ascii reste le même pour les 7 premiers bits et sur le 8ème on indique si l'octet suivant fait partie du même caractère ou pas. Sur ce même principe on peut donc faire des chaines d'octets pour avoir des caractères codés sur des nombres très grands.

Ainsi avec cette solution on assure la compatibilité avec l'ASCII tout en pouvant avoir tous les caractères du monde entier ! Merveilleux!

Malgré le fait que l'utf-8 a été inventé en 1992, jusqu'en 2008, le code ASCII est le code d'encodage texte que l'on retrouve le plus souvent sur internet.

Donc dans l'évolution du e-mail, ce n'est seulement que maintenant qu'une majorité de gens utilisent une solution qui est compatible avec toute les langues du monde. Il aura fallu attendre presque 40 ans pour que ce problème d'encodage se résolve gentiment! Mais il n'est de loin pas encore résolu. Il y a toujours des gens pour te dire que le mail que tu leur a envoyé était bourré de caractères chinois !! (alors que toi tu n'en a pas mis !)

C'est simplement le fait que l'un ou l'autre des logiciels utilisé n'utilise pas le même encodage de texte !  Pour se comprendre il faut parler le même langage.

L'ère du PC

En remontant encore une fois dans le temps, après l'époque des gros ordinateurs avec de nombreux utilisateurs des années 1970 on arrive dans les années 1980, l'ère du PC, le Personnal Computer.

Chacun a son propre ordinateur pour lui tout seul. On abandonne les systèmes multi-utilisateur de type unix. On vire les réseaux. C'est le début de sociétés comme Apple et Microsoft. Plus de réseaux, plus de e-mail en standard. C'est une option particulière.

De plus en plus de monde s'équipe d'ordinateur, le contenu numérique est de plus en plus présent. Les fichiers informatiques se multiplient sur les PC.

Naissance du web

Puis on arrive au début des années 1990. Voilà que le service informatique du CERN invente un moyen de "naviguer" dans des documents au travers d'un réseau informatique. Le web est né. Les physiciens sont très contents de pouvoir lire les articles de leurs collègues de l'autre côté de l'atlantique et de publier facilement le résultat de leur travaux.

Le web c'est simple, c'est basé sur le protocole http qui n'est qu'une modification du protocole smtp qui est utilisé pour envoyer des e-mail!

Donc visiter une page web, c'est un peu comme regarder le contenu de la boite mail de quelqu'un autre.

La nouveauté du web par rapport au e-mail, c'est qu'en vingt ans on ne veut plus juste afficher du texte brut. On veut aussi pouvoir le mettre en forme. Dire que ça c'est un titre, ça c'est un paragraphe, ça c'est en gras, ça c'est en italique et surtout ça c'est un lien sur un autre document !

Le texte brut ne suffit plus pour décrire ces information de mise en forme. C'est là que le format HTML a été inventé pour décrire la structure du texte. Cependant, pour comprendre cette structure il faut interpréter ce format. C'est là qu'intervient le navigateur web. C'est une bête qui est capable de comprendre que si il trouve un texte du genre <b>gras</b> il doit mettre le texte "gras" dans une fonte plus... grasse!

Ce principe tout bête de publication de document a eu beaucoup de succès. En quelques années beaucoup de gens se sont mis à publier des pages web et à vouloir les visiter depuis leur ordinateur. C'est ainsi que le réseau internet a tout d'un coup retrouvé un intérêt!

La revanche des réseaux

Apple et microsoft on remis par défaut des couches réseaux dans leur systèmes respectifs. Les mêmes couches que ce que l'on avait dans les années 1970 !

Comme ce rajout était un bricolage, au début des années 2000 on a même repris les restes des systèmes unix abandonné dans les années 1980 et on a remis une couche graphique par dessus. Ainsi on a actuellement des ordinateurs avec une couche réseaux et multi-utilisateur valable comme dans les années 1970, ainsi qu'une jolie interface graphique comme on les fait maintenant.

Le web a donc relancé la popularité des réseaux. Disposant d'un réseau. On a ressorti le e-mail! Génial on peut s'envoyer des messages.... mais pas des fichiers !

Oups.. pourtant ça pourrait être pratique de pouvoir envoyer à mes amis les nombreux fichiers de documents électroniques que j'ai conçu pendant les années 1980 ! 😛

L'invention de la pièce jointe

Voilà donc on bidouille encore le format du mail pour mettre des pièces jointes. On utilise le même genre de méthode que lorsque l'on a voulu permettre au e-mail de transporter des messages avec des caractères dans un autre encodage que le ASCII.

On a appelé cette technique MIME (Multipurpose Internet Mail Extention).

MIME est une extension du e-mail qui défini quelques chaînes de caractères spéciales comme:

Subject: ...

From: ..

qui permettent d'indiquer au logiciel qui reçoit le e-mail quelques informations utiles, comme le sujet ou l'adresse de l'expéditeur !

Voici un exemple de e-mail:

Content-Type: text/plain; charset=iso-8859-1

Content-Transfer-Encoding: quoted-printable

Salut!=0A=0Aon a re=E7u une news-letter du MSdS.....

Ce sont des indications au format MIME qui indiquent que l'encodage que utilisé est latin1, mais que comme le e-mail ne support toujours que l'ASCII, les caractères qui ne sont pas dans ce code sont encodés dans un code composé de caractères ASCII. Cette méthode s'appelle: quoted-printable.

On voit que c'est assez rigolo de lire un texte du genre !

Pour en revenir aux fichiers attachés, c'est le même principe, on encode les photos, les fichiers word, etc.... en texte ASCII. Comme ça le e-mail pourra les transporter.

Mais là vu que c'est pas utile de comprendre une image sous forme de texte, on n'utilise pas le "quoted-printable" on utilise le code "base64" qui est plus court.

Le bricolage des pièces jointes multiples

Si tout est du texte ASCII dans un e-mail comment faire pour distinguer la partie qui est le texte du e-mail, de la partie qui est une photo ??

La technique est de créer une séparation des contenus en entourant chaque partie avec une chaine de caractère que l'on espère ne pas être dans le contenu !

Dans l'entête on indique les différentes parties qui existe et la chaine de caractère qui fait la séparation.

 

Voici un exemple d'attachement d'un fichier pdf:

------=_NextPart_000_0018_01C9D33B.981C9130

Content-Type: application/pdf;
name="PasseportVacances.pdf"
Content-Transfer-Encoding: base64
Content-Disposition: attachment;
filename="PasseportVacances.pdf"

JVBERi0xLjQNJeLjz9MNCjYgMCBvYmo8PC9IWzkzNiAxODNdL0xpbmVhcml6ZWQgMS9FIDI1NzE3
L0wgMjk2NDQvTiAxL08gOS9UIDI5NDc4Pj4NZW5kb2JqDSAgICAgICAgICAgICAgICAgICAgICAg
DQp4cmVmDQo2IDMyDQowMDAwMDAwMDE2IDAwMDAwIG4NCjAwMDAwMDExMTkgMDAwMDAgbg0KMDAw
...

quelques milliers de caractères plus loin...

------=_NextPart_000_0018_01C9D33B.981C9130--

 

En observant le détail de cette technique, on remarque que c'est un sacré bricolage !

On arrête pas de transformer des données d'un format dans un autre, des les encoder et ré-encoder. De créer des chaînes de caractères bizarres en espérant qu'on ne les retrouvera pas dans le contenu.

Avec tout ça il faut être content quand un e-mail arrive à destination !

Il y a tellement de bricolage d'un côté comme de l'autre, que les logiciels utilisés doivent connaître le même langage pour être certains de tout comprendre correctement.

Cette technique MIME est très souple, comme elle permet de passer n'importe quel format. Certains ce sont dit que ça pourrait être sympa de pouvoir aussi mettre du gras, de l'italique et des tableaux dans les e-mail. Donc en plus de la version texte brut, certains logiciels permettent de faire également une version html. Pour assurer que ça passe partout. Les deux versions sont envoyées. Libre au logiciel de réception de choisir ce qu'il veut.

Un logiciel futé va donc afficher un mail joli, bien mis en page et un logiciel moins futé va juste afficher la version texte.

Parfois ça marche pas bien et le logiciel voit la partie html comme un fichier attaché !

Donc voilà, dès 1996. MIME est au point. Tout le monde est sensé pouvoir envoyer et recevoir des pièces jointes, des encodages autres que ASCII et formater son e-mail en html.

La fusion entre le web et le e-mail

La même année, pour brouiller les pistes, Hotmail arrive. C'est le premier webmail.

Certains ce sont dit que ce serait pas mal de ne pas avoir a installer de logiciel spécial sur son ordinateur pour lire les e-mail. Il suffit d'utiliser un navigateur web pour voir sa boite mail. Il est possible d'avoir accès à son e-mail depuis n'importe quel ordinateur !

C'est la révolution, la popularité du web rend populaire le e-mail !

C'est ainsi qu'en 1997 j'ai eu ma première adresse e-mail chez hotmail ! C'était avant que microsoft achète ce service.

C'était une époque où le spam n'existait pas !

Le webmail c'est pratique, mais au niveau format et encodage ça pose plein de problème. Comment faire pour afficher dans le même navigateur web qui ne support qu'un encodage, à la fois une interface dans un encodage et un contenu dans un autre? Forcément il y a un des deux qui ne va pas s'afficher correctement.

Malgré 3 lustres d'amélioration dans les webmail, il y a toujours des problèmes insolubles. (la signatures électronique) Le webmail ça marche pas trop mal... mais finalement de bricolage en bricolage... on a une solution qui n'est pas totalement fiable!

Les technologies web sont beaucoup plus modernes et fiables. L'encodage par défaut est l'UTF-8, donc on a plus aucun problème d'encodage dans tous les sens!

Les pièces jointes peuvent être fournies séparément via un lien. Plus besoin de faire des mélanges avec des encodage en base64 et des chaines de caractères sensées ne pas se retrouver dans le contenu !

Le formatage d'un document est conçu à la base, ce n'est pas un bricolage bidouillé.

La lutte contre le spam

De plus, je n'ai pas parlé de toutes les parades compliquées qui existent pour tenter de distinguer le courrier utile du spam!

C'est tellement compliqué que la complexité du bricolage augmente encore et il ne faut pas s'étonner de voir que le mail s'accompagne parfois de bizarreries !

Actuellement plus de 98% du traffic de e-mail est du spam! (statistiques personnelle faite sur les 8000 messages que j'ai reçu en avril 2009)  La lutte anti-spam pousse à avoir des filtres toujours plus compliqués qui font toujours plus de boulot et donc consomment toujours plus d'énergie.

Une étude de MacAffee faite en 2009 démontre que le coût énergétique du spam c'est 33 milliards de Kwh par an !   (pdf par ici: http://img.en25.com/Web/McAfee/CarbonFootprint_12pg_web_REV_NA.pdf)

C'est l'équivalent de l'énergie électrique utilisée par 2,4 millions de ménages état-uniens. Ménages qui comme on le sait sont les plus énergievores du monde !

Le déclin du e-mail ?

A mon avis on a trouvé la limite de cette technologie. On ferrait mieux d'utiliser autre chose comme technologie.

C'est pour cette raison qu'actuellement je fais la promotion des wiki et autres outils collaboratifs. Envoyer des fichiers par e-mail est un comportement dépassé. Actuellement on travail sur un document qui est online et grâce à des flux atom ou rss on est notifié des modifications.

C'est le principe du blog.

Le problème c'est qu'actuellement, malgré que la technologie existe, il n'y a rien qui remplace vraiment certains aspects de simplicité du e-mail.

Mais je vais tenter d'y travailler pour trouver une solution à base de plateforme web et de flux atom. :p

Cependant, de plus en plus on observe que le e-mail est de moins en moins utilisés par les jeunes. Pour communiquer, ils privilégient les messageries instantanées et les réseaux sociaux.

Le e-mail est sur le déclin ?

Bon, après 40 ans de bons et loyaux services. C'est pas trop mal, c'est une bonne longévité !

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