expérience le vélo comme moyen de transport principal

Expérience: le vélo comme moyen de transport principal

vélo de martouf.jpgAvec l'arrivée de l'été j'ai décidé de tenter une nouvelle expérience: utiliser le vélo comme moyen de transport principal.

Habituellement, je suis un adepte de la trottinette à toute les sauces! A toutes les sauces ? En effet, j'utilise la trottinette comme moyen de transport urbain sur les trajets de moins de 2km, puis suivant les circonstances, il m'arrive,  à la montée, de porter ma trottinette, de la prendre en tram, en bus, en train ou de faire un peu de covoiturage.

Ces prochains temps, j'ai décidé d'utiliser uniqument le vélo.

Je suis d'avis que la trottinette est le meilleur moyen de transport urbain sur moins de 2km. Le problème, c'est que j'habite à 10km de mon lieu de travail. Ainsi je suis toujours obligé d'utiliser une autre moyen de transport en complèment de la trottinette.

Ici, le but est d'utiliser entièrement la force physique. Le vélo semble donc être le véhicule le plus adapté. Le vélo est le moyen de transport qui a le meilleur rendement lors de la transformation d'énergie issue de la nourriture en énergie mécanique. Ceci juste avant le martinet et le saumon !

C'est donc sur cette bonne idée, que samedi dernier, j'ai réhabilité mon vélo après quelques années de "jachère".

Il m'a fallu regonfler les pneus et trouver une vignette. Puis j'ai découvert que mon frein arrière ne freine plus que lorsque je suis déjà à l'arrêt ! (très utile)

Ensuite, j'ai décidé d'aller tenter un petit tour à vélo, ça tombait bien, j'avais rendez-vous à la plage. Un trajet de 4km c'est bien pour débuter.

vignettes de vélo suisse.jpgC'est là que j'ai remarqué que la selle de vélo doit être le siège le plus inconfortable que j'ai utilisé depuis bien longtemps !
J'ai donc bricolé un peu ma selle pour lui ajouter une petite couche de mousse. Mais ce n'est guère mieux!

Il parait qu'avec l'habitude on s'y fait !

Après avoir fait les 4km de retour j'ai eu envie de me lancer dans un tour à vélo plus grand. ça tombait bien, j'avais rendez-vous le soir à une autre plage à 16km de chez moi.

J'ai découvert qu'en 16km de vélo on voit pas mal de pays. Il y a possibilité de s'arrêter en tout temps pour prendre des photos, et que c'est l'occasion de rencontrer des amies qui se baladaient en patins à roulette ainsi que de manger des fraises des bois!

Bref, c'était sympa, mais j'ai un peu (beaucoup) rallongé le temps de parcours.

Pour le retour, je me suis bien rattrapé, hormis le fait que la nuit c'est mieux d'avoir une lampe (c'est même obligatoire) je me suis bien débrouillé et j'ai fait le chemin du retour en 50 minutes. C'est qui à mon avis est une belle performance pour un premier jour de vélo après plusieurs années !

Après 40km de vélo dans la journée en guise de mise en train, et les fessiers en compote, j'ai décidé de poursuivre l'expérience: Cette semaine je me déplace à vélo.

Je ferai ici un petit compte rendu de mes expériences de cycliste.

Résumé conférence Bernard Lietaer Zurich en septembre 2009

La crise n'est pas conjoncturelle… mais systémique

"C'est comme si, alors qu'une automobile cause des accidents, nous essayions d'en trouver les causes partout, sauf dans la conception de l'automobile elle même"...

Voici le résumé d'une conférence de l'économiste Bernard Lietaer à Zurich en septembre 2009.

Bernard Lietaer Lecture from Jaguar Mary on Vimeo.

  • la banque mondiale a identité 96 crises banquaire et 176 crises monétaires dans les 25 dernières années !!!
  • 48 crises bien documentées entre 1637 et 1929
  • ça arrive partout.. à toutes les époques, tous les lieux, et tous les niveaux de développement !

ça n'est pas (seulement) un cycle obligatoire ou une erreur de management… c'est le système !

"C'est comme si, alors qu'une automobile cause des accidents, nous essayions d'en trouver les causes partout, sauf dans la conception de l'automobile elle même"...

Conférence de Bernard Lieetaer à Zurich en septembre 2009.

Robert Ulanowicz => théorie de la complexité
Il a modélisé les écosystèmes vivants en utilisant la complexité et la théorie des réseaux.

La durabilité est mesurable comme étant un équilibre optimal entre l'efficience et la résilience.
Ce qui implique 2 variables dans la structure du système: la diversité et l'interconnectivité.

Actuellement avec la monnaie nous sommes dans un système où la diversité est très réduite et l'efficience maximale… mais pas durable.

Actuellement la population augmente et vieilli en occident.

Il y a donc deux solutions possibles pour les banques.

  • Garder ses promesses et aller droit directe à la banqueroute.
  • Réduire de plus en plus les prestations et laisser les vieux mourir plus vite.
  • la solution de Fureai Kippu

Fureai kippu
utilise une monnaie basée sur des tickets de temps pour payer les soins.

Pour assurer la durabilité il faut qu'elle soit intéressante financièrement.
Il faut utiliser 2 monnaies séparées. Une monnaie globale qui est indépendante des états.

En faisant des investissements dans une monnaie qui ne subit pas l'inflation, les investissement à long terme sont très bons.

Si l'on suit la logique de la monnaie actuelle, on ne fait plus que des investissement à court terme.

Cette monnaie globale appelée terra est basée sur un panier de ressources naturelle. (ex: 100 terra = 1 baril de pétrol, + 20kg de cuivre… etc…)
Il faut trouver un panier standard pour assurer la stabilité de la monnaie.
C'est pareil que pour les monnaies basées sur l'or, mais avec une plus grande diversité de sous-jacents.

En anglais on parle de monnaie basée sur du "demurrage" qui se traduit par "magasinage" ou "sursitaire" en français. C'est l'inverse d'un intérêt.
C'est en quelques sorte une taxe de stockage.

Comment vivre à quelques milliards sur cette planète avec une part grandissante de personnes qui ne travaillent pas. (retraité)

  • Il faut utiliser de plus en plus des monnaies B2B à l'image de ce que nous avons en suisse avec le WIR.
  • Il faut encourager les monnaies sociales.

Une de ces nouvelles monnaie est du genre des TCC (Tradable Commercial Credits)
Le but est d'éviter l'explosion de chômage en créant un pont financier pour les petites et moyennes entreprises.
Les factures sont assurée avant d'être acceptée dans le système de payement TCC jusqu'à ce que le payement soit fait dans une monnaie locale ou payée par une compagnie d'assurance.

Bref, on crée une nouvelle monnaie en assurant ses payements. On peut ainsi échanger cette monnaie plutôt que de la monnaie conventionnelle.
ça évite que les faillites se répercutent. On peut refiler la facture à qui peut payer. On paye le système.. le réseau, c'est ça le plus important.

Ce genre de système est en place au Brésil et en Uruguay et son introduction est planifiée dans quelques pays d'Europe.

Une des solutions les plus efficaces est la monnaie WIR.

  • Crée en 1934 par 16 personnes pour contourner la crise des années 1930.
  • C'est un système de crédit mutuel B2B.
  • 1 WIR = 1 CHF sans intérêt.
  • Il y a 75000 entreprises membres en suisse.
  • La banque wir est une banque à deux monnaies.
  • Voilà le secret de la stabilité de l'économie suisse !

Il faut maintenant qu'il soit possible d'utiliser cette monnaie pour payer ses impôts.

Il existe de nombreuses monnaies complémentaires comme le chiemgauer.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chiemgauer

Le système Timedollar est maintenant officiellement exempt de taxe au USA. C'est fait par ce que ce système est plus efficace détaxé que si il l'était.

Pour le WIR c'est pareil, quand il y a une crise, l'économie se fait en WIR il y a un système de vase communicant avec le francs suisse mais dans une économie détaxée. C'est ce qui permet d'avoir une économie anti-cyclique.

Quelques monnaies locales:
http://ithacahours.org/
yamato loves

Ce que les gouvernements doivent faire pour contrer la crise

  • accepter (partiellement) des bonnes monnaies complémentaires (B2B) comme moyen de payements. (d'autre monnaie que de la monnaie dettes des banques.)
  • (comment en russie qui a accepté le cuivre)
  • détaxer les monnaies complémentaires à vocation sociales.
  • s'assurer de la transparence des transactions en monnaies complémentaire pour éviter le marché noir et les comportement mafieux.
  • Au Brésil, 150 nouvelle banque à monnaie dual sont lancées pour résoudre des problèmes sociaux.
  • la monnaie "Multi-city Carbon Card" va débuter fin 2009 dans le projet Interreg de l'UE. C'est une monnaie basée sur la mesures de réductions des émissions de carbon. Si j'achète des produits qui réduisent les émissions de Co2 (une lampe économique) je reçois du crédit dans cette monnaie. C'est un peu comme les miles des compagnies aériennes.
  • 3 projets du genre de la monnaie B2B WIR sont en gestation dans la zone euro.
  • Technologiquement, comme en afrique, il faudra utiliser comme moyen de payement les téléphones portables. Il est également possible d'utiliser la carte d'identité.
  • La ville de Gand en Belgique est une ville pilote pour tester pour l'union européenne plusieurs projet de monnaie. Des monnaies complémentaire à vocation sociale, une monnaie B2B comme le WIR, une monnaie basées sur le carbon.

Tout le détails sur ces infos sur http://lietaer.com
La doc en pdf en français:
http://lietaer.com/otherlanguages.html

Une autre conférence de Bernard Lietaer à Genève est disponible à l'écoute sur immediat.tv.

Cette conférence reprend certains thème et donne d'autre exemple, comme l'organisation sociale à Bali qui repose sur un mixe de monnaie-temps pour créer des infrastructures.

Comment lors de la colonisation de la Siera Leone, les anglais on repris le contrôle de l'économie ?

- en obligeant, chaque case à payer dans une monnaie centralisée. Ce n'était qu'un seul schilling, mais en 10ans ça a transformé l'économie au point de tuer les monnaies locales. Avec la centralisation, le seul moyen d'obtenir la monnaie est de passer par ceux qui l'émettent ! Piège terrible.

Lietaer parle aussi des différence entre les sociétés patriacales et des société matrifocales. Une société patriarcales, favorise la centralisation, les monnaies centralisée, la domination, la force.

Les sociétés matrifocales on un point de vue plus décentralisé, diversifié.

C'est en observant les religions que l'on peux savoir dans quelle société on se trouve. Si il y a un dieu unique qui a tout créé lui même.. sans compagne.. c'est patriacal..

Si on trouve une déesse importante, c'est matrifocale. (pas matriacal, car c'est pareil que patriarcale mais avec des femmes )

En égypte, on trouvais la déesse Isis, et ils utilisaient une monnaie fondante avec le grain de blé. Normal, le grain pourri. Il y avait 2 monnaies, une monnaie métal précieux pour commercer avec les perses et le grain de blé comme monnaie locale.

Les gens ont investi dans des infrastructures, les temples égyptiens sont toujours là.

A une autre époque, on retrouve aussi des temples gigantesque, le temps des cathédrales. Le 12ème siècles. On utilisait également des monnaies multiples et fondantes et l'on investissait dans la pierre.

De plus, c'est à cette époque que le culte de la vierge Marie a été le plus intense. Une désse.. pas un dieu.

A l'aide d'ossement humain retrouvée sur le tracé du métro londonnien et datant de toutes les époques de ces 8000 dernières années, on a pu voir les époques pendant lesquelles les gens étaient les mieux portant. On découvre que les femmes du 12èmes siècles ont en moyenne 1cm de plus qu'actuellement. C'est le moment de l'histoire où elles sont le plus grandes.

Pour les hommes, c'est actuellement qu'ils sont les plus grand de l'histoire, mais seulement depuis 30 ans ils dépassent les saxons du 12ème siècles !

On en parle peu, mais la monnaie a une influence sur tous les domaines de la société.

Autre conférence de Bernard Lietaer sur immediat.tv

Une autre conférence de Bernard Lietaer en mai 2011, est disponible sur immediat.tv

réponse commentaires de kiki

Réponses aux commentaires de kiki

Energie solaire

Le premier commentaire de kiki se trouve sur la page à propos de l'énergie solaire:

Pas mal ce blog... C'est le moment que je le découvre!! ;o)

Pour ce qui est des panneaux solaires, quelques points restent à soulever:

1. Obtenir du silicium à partir du sable demande pas mal d'énergie... Ce d'autant qu'il doit être en configuration particulière (amorphe il me semble... On parle évidemment de cellules photovoltaïques)

2. Si un panneau solaire a été fabriqué en Chine sans aucune loi protégeant la nature, et qu'il a fallu le transporter jusqu'à nous, le bilan n'est de loin pas équilibré. Et je ne parle ici que d'écologie, parce que socialement parlant, je ne suis pas sûr qu'on puisse être fier d'acheter un panneau solaire qui a coûté la santé d'un pauvre gamin qui ne gagne même pas de quoi manger en travaillant à l'usine...

3. Dans l'énergie solaire, on peut compter le vent (hé oui...) donc les éoliennes... Cherchez l'erreur quand des associations écologistes empêchent leur construction pour des raisons de beauté du paysage ou de migrations d'oiseaux (c'est vrai que du coup, on continue avec les centrales nucléaires ou à charbon, et on enterre les déchets loin de la vue de tous, déchets actifs encore pour quelques millions d'années)

4. Avant de vouloir créer de plus en plus d'énergie, il serait bon de d'en ECONOMISER. En isolant les bâtiments, en légiférant et rendant obligatoire le préchauffage solaire de l'eau dans les bâtiments à construire, en chauffant sa maison à 19° ou 20 ° en hiver (ben oui, en hiver on s'habille, comme à l'époque... les shorts et T-shirts, c'est pour l'été!) Et pourquoi prendre l'avion pour aller à Paris? Le train c'est bien aussi et ça consomme moins... On peut aussi trier ses déchets, ce qui rend le coût énergétique moins lourd, ne plus utiliser les sacs en plastiques gratuits pour transporter ses achats mais prendre des sacs solides avec soi et les réutiliser, consommer des produits locaux et non pas ceux qui viennent du bout du monde (des asperges du Pérou au milieu de l'hiver... A quoi ça rime?!?)

A mon avis le problème, c'est tout simplement que la majorité de la population s'est habituée à un confort bien trop élevé, du fait que notre société s'est développée rapidement grâce au pétrole et qu'elle le place au centre de ses intérêts, enrichissant au passage des dirigeants peu scrupuleux des droits humains et de l'écologie...

La réponse de Martouf

En effet, c'est le moment que tu découvres ce blog ! Mais mieux vaut tard que jamais. En tout cas merci de ton passage et de tes commentaires. (auxquels je vais répondre... et apporter quelques précisions)

1. En ce qui concerne les panneaux solaire. Effectivement, actuellement on ne fabrique pas de panneaux solaire à partir de sable. C'est trop compliqué. Pour avoir du silicium, on utiliser des cailloux de silice (SiO2) que l'on réduit par carboréduction. Donc en gros c'est une soupe de silice dans laquelle on ajoute du carbone on chauffe le tout à l'arc électrique et hop voilà... SiO2 + C → Si + CO2. On a un cristal de silicium auquel on donne une forme de prisme cylindrique ou carré et on découpe des tranches de 200 microns d'épaisseur que l'on aligne pour avoir une grande surface. Puis on intègre des câbles en cuivre.. et voilà on a un panneau solaire.

Effectivement chauffer la soupe.. ça bouffe pas mal d'énergie. Mais globalement un panneau solaire produit plus d'énergie qu'il n'en consomme pour sa fabrication. Pour la suisse, on compte qu'il faut 2,74 années pour que le panneau solaire rembourse l'énergie qu'il a utilisé pour sa fabrication. Sur une durée de vie moyenne estimée à 30 ans. C'est toujours un bon investissement énergétique.

Ces dernières années, la demande en silicium a nettement augmenté. Les prix n'ont donc pas baissé autant que prévu. Il y a une sorte de pénurie de silicium produit à partir des techniques industrielles actuelles. (souvent de la récupération de déchet de l'industrie des semi-conducteurs)

C'est assez paradoxal de dire qu'il y a pénurie de silicium alors que le quart de notre planète est faite en silicium. C'est pour ça que je disais que fondamentalement c'est la technique la plus durable pour capter de l'énergie. Le soleil sera encore là quelques milliards d'années et il y aura toujours assez de silicium pour les besoins humain. Même si il faut changer de techniques industrielle de fabrication.

Ce constat n'est pas du tout le même avec les autres sources d'énergie. Le pétrole est une denrée rare. Les métaux sont rares. Le combustible nucléaire est rare. C'est tout l'opposé de l'énergie solaire.

Mais les filières industrielles actuelles et par conséquent le jeu économique font que ces formes d'énergies rares sont celles que l'on utilise le plus couramment.

Dans le domaine de l'énergie, il faut que l'on réforme totalement notre manière de penser. Actuellement on aime avoir un système centralisé. Un gouvernement fait construire quelques énormes centrales nucléaires et voilà. Le problème énergétique est résolu. Ceci est tout faux. Il faut répartir les sources d'énergies. L'avantage du solaire, c'est qu'il est partout. Il n'y a pas de perte pour le transport. Et vu que les métaux c'est rare. On ne pourra jamais créer un réseau de distribution d'énergie à partir de sources centralisée. Il n'y a pas assez de cuivre sur cette planète pour raccorder tout le monde à un réseau.

Tout comme il n'y a pas assez de fleuves sur cette planète pour refroidir le grand nombre de réacteur nucléaire qu'il faudrait pour couvrir les besoins énergétiques des humains uniquement avec du nucléaire.

L'avenir est à la décentralisation des centrales électriques. Ceci permet également de responsabiliser les gens à ce qu'ils consomment comme énergie. La plupart des gens regardent les prix de l'essence à la pompe. Mais personne ne connait le montant de sa facture d'électricité !

Il reste tout de même un problème de taille avec le solaire. C'est que parfois, il fait nuit ! .. il faut donc stocker de l'énergie. Les batteries, c'est pas toujours terrible. Il y a aussi plein de métaux !

Une des possibilité c'est de stocker l'énergie sous forme d'hydrogène. Une autre est de pomper de l'eau dans des barrages en altitude.

2. Pour le coup de la production du panneau en chine dans de mauvaises conditions sociales et écologique. Là c'est pareil pour tout. Je ne crois pas que c'est propre au panneaux solaires. Pour toutes les autres formes d'énergie c'est semblable. Si il fallait compter toutes les guerres qu'ont engendré la prospection de pétrole, de minerai en tous genres et particulièrement d'uranium. Je crois que le bilan social d'un ouvrier chinois exploité pour construire des panneaux solaire n'est pas pire que pour une autre forme d'énergie !

Nous sommes à l'heure de la mondialisation donc effectivement c'est une aberration énergétique de faire voyager autant nos ressources, mais c'est comme ça pour tout. Donc pour moi l'avantage du panneau solaire reste. Puis, c'est un choix propre à l'acheteur de vouloir un panneau qui vient de loin où non !

Effectivement, actuellement le plus grand producteur de panneau solaire est chinois; le second état-unien. Par contre le plus grand producteur de silicium est Norvégien et le second allemand. Donc ça va être dur de ne pas trouver un panneau solaire qui n'a pas voyagé !

Pour le détail, voir la liste des principales entreprises du secteur photovoltaïque.

3. En effet, on peut dire que l'éolien est une énergie solaire. D'ailleurs si on pousse plus loin, on peut dire que seule l'énergie nucléaire n'est pas solaire. En effet, le pétrole à la base s'était des végétaux qui poussait à l'énergie solaire. L'hydroélectrique c'est aussi exploiter l'eau qui descend des montagnes, mais qui est remontée par évaporation due au soleil. Tout est solaire. Même le géothermique est en partie solaire. L'activité volcanique est en partie due à la révolution de la terre autour du soleil.

C'est vrai que parfois il est assez amusant de voir les mêmes qui s'opposent à une éolienne et à une centrale nucléaire... c'est pas toujours très pragmatique comme raisonnement. Mais c'est quand même humainement compréhensible.

C'est à voir au cas par cas. Bon, avec mon raisonnement de répartition des sources énergétiques, il faut bien que parfois on accepte de mettre une éolienne dans son jardin. C'est toujours mieux que des déchets nucléaires ! (on a encore aucun lieu en suisse après 50 ans d'exploitation !)

4. Là je te rejoins tout à fait. Il faut économiser l'énergie. C'est clairement dans le bâtiment que l'on pourra économiser le plus rapidement et le plus efficacement une grande quantité d'énergie. Il me semble que le chauffage représente presque 30% de l'énergie consommée en suisse.

Des projets très concrets comme le projet holistic montrent qu'il est possible de réduire de manière très efficace la consommation énergétique d'un quartier entier. A Neuchâtel, c'est ainsi 23% de consommation d'énergie en moins pour le quartier qui fait partie du projet.

Je me réjoui de revoir la nouvelle mouture revue et corrigée de la loi neuchâteloise sur l'énergie. J'espère qu'elle permettra de réaliser partout des économies d'énergie de l'ordre de ce que l'on voit avec le projet holistic !

Il reste juste le poids de l'histoire. C'est plus facile de faire des bâtiments neufs avec une bonne efficacité énergétique que de bidouiller des vieux bâtiments.

Actuellement on est capable de faire des immeubles qui n'ont pas ou presque pas de chauffage. Ceci en utilisant des baies vitrées.. (solaire passif) ou des systèmes comme c'est le cas dans le bâtiment de l'OFS, où il y a une énorme cuve d'eau qui est chauffée surtout l'été avec des panneaux solaire thermique. Cette masse d'eau chaude permet, par inertie thermique de tempérer le bâtiment tout au long de l'année. C'est ainsi quasi 50% d'énergie en mois qui est nécessaire l'hiver pour chauffer le bâtiment !

Pour le mode, de vie, c'est certain qu'il y est pour beaucoup. Les gens voyage toujours plus, et le secteur des transports représente plus du tiers de l'énergie consommée en suisse. Il n'y a pas seulement les gens qui voyagent.. mais aussi les marchandises.

C'est comme avec le système bancaire, notre société vit à crédit. Elle vit à crédit sur l'environnement. Donc, économiquement prendre l'avion, c'est comme prendre le bus... alors qu'énergétiquement c'est pas du tout pareil.

Globalement, le transport n'est pas assez cher pour ce que c'est ! On ferai mieux de garder le pétrole pour faire des choses beaucoup plus intelligentes que de le bruler. Il ne faut pas oublier que la base de notre agriculture avec engrais est à base de pétrole, que nos médicaments sont à base de pétrole, que nos habits sont à base de pétrole, que nos objets de plus en plus en plastique sont à base de pétrole...  mais on préfère le bruler pour se chauffer, pour voyager ou faire voyager des marchandises.

Il va être très difficile de se défaire de notre dépendance au pétrole et aux gens qui contrôle le robinet.  (Qui sont ,comme tu le fais remarquer, pas toujours des anges ! )

C'est tout le problème de la centralisation des sources d'énergie.

Donc favorisons ce qui permet la décentralisation. L'énergie solaire est pour moi un pas vers la décentralisation.

 

Obélix et le capitalisme

Le second commentaire de kiki se trouve sur la page à propos d'obélix et le capitalisme:

Excellente BD c'est sûr!!!

Par contre quelques points me travaillent, surtout dans les analyses et les commentaires... Et une question me turlupine: quel système serait alors le meilleur?

S'il est vrai que le capitalisme aveugle est un drame, il reste que l'être humain réagit de manière tout à fait naturelle:

Qui parmi nous ne regarde pas pour acheter au prix le plus bas? Qui accepte de garder un poste moins bien rémunéré pour une charge de travail et compétence équivalentes? Chacun cherche à gagner le plus possible... Après, je ne dis pas que tout le monde le fait pour écraser l'autre...

Et si Obélix peut se permettre d'arrêter de faire des menhirs et que tout redevient magnifique à la fin, c'est bien parce que dans la BD, la vie est belle... On ne tombe pas malade, et au pire, Panoramix peut tout soigner et qu'il le fait gratuitement (d'ailleurs on se demande quand il va chasser pour manger lui)! Par chance, il y a des sangliers à profusion pour nourrir tout le monde, et tout le village s'accommode bien au fait que seuls Astérix et Obélix soient les aventuriers qui partent voir le monde...

Aucun d'entre vous n'a-t-il rêvé d'aller voyager en écoutant les récits/regardant les photos d'amis revenant de voyage?

Alors du coup on y va aussi, et en prenant un billet d'avion le meilleur marché possible, sans trop regarder si ça pollue ou si la compagnie paie bien tous ses employés...

Mais il est évident que le débat reste ouvert et que seule la communication permettra de trouver un système plus juste... Si bien sûr on peut s'entendre sans préjugés stériles...

Ma réponse

Effectivement comme tu le dis, dans la BD, la vie est belle. C'est une fiction, donc voilà, il y a de quoi faire tout et n'importe quoi sans soucis de cohérence.

Comme je l'ai déjà dit plus haut, comment est ce que petit village dessiné avec trois cailloux dans un coin à pu avoir une telle production de menhir ? .. elle vient d'où toute cette caillasse ?

Ce que je voulais relever dans cette petite analyse (qui vaut ce qu'elle vaut) c'est que le système capitaliste est un système qui isole, qui classe les gens qui les mets en concurrence, et qui bouffe notre temps.

Alors d'accord, la nature humaine est tout de même le moteur de ce système. Ici je dis que c'est le besoin de reconnaissance de ses pairs qui a lancé Obélix dans le capitalisme. Saugrenus le romain lui a dit qu'avoir de l'argent c'est avoir de la reconnaissance. C'est là dessus que je ne suis pas d'accord. Il existe de nombreux moyens d'obtenir la reconnaissance de ses pairs. La quantité d'argent n'est pas le seul moyen d'être reconnu.

A mon avis c'est là que se joue le point clé de l'histoire. Ensuite il y a d'autres phénomènes qui découlent de là et qui amplifient le système. Nous avons toute l'histoire du marketing: comment vendre ce qui est inutile? Là encore le moteur du système c'est l'humain. On se base sur le désir mimétique présent chez tout les humains pour faire acheter ce que le voisin a déjà. Ceci renforce encore la reconnaissance de ses pairs. Je suis comme toi tu dois m'aimer.

C'est pareil pour l'exemple que tu donnes avec le voyage. Je vais en vacance au même endroit que toi. Le désire mimétique est toujours là.

Le désire mimétique c'est imparable. J'ai déjà souvent fait l'expérience. Quand tu te balades avec un groupe sur une plage de sable. Tu commences à faire un château, à entasser du sable. Tu peux être certain que tout de suite tu as plein de gens qui viennent mettre du sable sur ton tas pour faire la même chose. Avec les empilements de pierre c'est pareil. Tu commences à empiler des cailloux et tout le monde rapplique pour poser des cailloux sur les tiens. C'est pas dur à comprendre comment se forment les fourmilières.

Le capitalisme est une construction humaine, donc forcément ce système utilise des méthodes humaines. Mais toujours est-il que le but du marketing c'est toujours de vendre des objets inutiles. Quelque chose de vraiment utile n'a pas besoin de marketing pour que des gens s'y intéresse !

Le système capitaliste repose sur le système monétaire. Ce dernier fonctionne d'une manière qui me parait de plus en plus étrange: l'argent est créé ex nihilo par les banquiers en accordant des prêts bancaires. Le poids du banquier dans ce système est trop grand. C'est le banquier qui décide si ton projet mérite où non de vivre, et ceci en fonction de critères qui sont uniquement lié au système déjà en place.

Prenons un exemple. Je crée un gadget inutile (genre les figurines des Happy meal au Mac do) qui doit être fabriqué pour trois fois rien en chine en exploitant des gens. Je vais donc voir mon banquier je lui dit que j'ai besoin d'une masse d'argent pour payer tout le monde. Je lui donne mon estimation du bénéfice qu'il y a à faire.

Comme mon projet est financièrement bénéficiaire. Mon banquier me crée l'argent dont j'ai besoin. Je vais donc mettre en place tout un système qui va exploiter des gens à l'autre bout du monde pour transformer des ressources naturelles en déchets.

Comme j'ai engagé des gens très fort en marketing en usant de toutes les astuces de la psychologie humaine, j'ai vendu tous mes gadgets inutiles. Je vais pouvoir rendre à la banque l'argent créé pour l'occasion. Mais en même temps, je vais devoir en rendre plus que ce qui avait été créer pour moi, car il y des intérêts sur mon prêt !

Comme l'immense majorité de l'argent est créée avec le système de prêt bancaire. Si on généralise le problème, il y a toujours plus d'argent que l'on doit rendre à la banque que d'argent qui est créé ! L'argent que je dois rendre je vais le chercher sur le marché, et comme l'argent sur le marché vient aussi de prêts.. gentiment j'assèche la masse monétaire du marché.

Et après on s'étonne de voir que les collectivités publiques sont toujours plus endettées ! Forcément cette différence entre l'argent créé et l'argent ramené à la banque fini bien quelque part. Comme souvent on privatise les bénéfices et on étatise les dettes.  C'est logique que ce soit les collectivités publiques qui soit endettées. (ça ne veut pas dire que les collectivités publiques sont mois bien gérée que les entreprises)

Cet exemple montre bien que finalement ce système capitaliste favorise les gens qui utilisent le système. Je peux proposer les projets les plus aberrants (au niveau social ou écologique), tant qu'il sont dans une logique de profit financier ça passe.

On mesure souvent le PIB pour mesurer les bienfaits de l'économie. Mais ce critère est parfois totalement aberrant. Brûler du pétrole dans sa voiture à l'arrêt dans un embouteillage augmente le PIB. De même que les accidents de la route augmentent le PIB. Payer des enseignants pour instruire la population n'augmente pas le PIB. Pire, c'est une perte !

En terme de bienfaits, moi je ne vois pas les choses de la même manière! Il ne me semble pas que le PIB est une bonne mesure des bienfaits !

En ce qui concerne la croissance c'est pareil. C'est un drame quand la croissance de 3% une année passe à 2% l'année d'après.... mais il faut se rendre compte que ce n'est en tout cas pas une diminution en absolu. C'est une croissance annuelle, elle est basée sur le total de l'année d'avant. Donc les 2% de l'année courante n'est en absolu pas plus petit que le 3% de l'année d'avant.

Là on parle de progression de la progression. On parle d'exponentielle. Je ne sais pas si il y a grand monde qui se représente vraiment que c'est énorme en absolu. Notre système économique transforme de plus en plus vite des quantités toujours plus grandes de ressources naturelles en déchet. Ceci même quand la croissance ne semble pas augmenter.

Venons en au coeur de ta question: Si le capitalisme c'est pas top, quel système est meilleur ?

Je crois que si quelqu'un avait une réponse toute cuite à fournir on l'aurait déjà appliqué ? Il y a de nombreux économistes qui se penchent sur la question depuis des siècles.

Ou alors je me trompe complètement, et les économistes sont des gens qui cherchent juste à trouver le moyen de s'en tirer eux mêmes dans le système en place !  Finalement... je me demande si ce n'est pas plutôt là le plus proche de la réalité.

Le problème c'est qu'il y a une telle inertie du système qu'il est difficile d'en sortir.

Un autre problème, comme tu le mentionnes toi même, c'est les préjugés. De tous les côtés de l'échiquier politique il y a des dogmes et les économistes ont des dogmes. Quand il faut faire venir travailler tout ces gens là ensemble pour trouver une solution ce n'est pas pratique.

En terme d'économie, il y a un bouquin que j'ai bien aimé qui démonte un peu tous les dogmes des économistes. Il s'agit du manuel d'anti-économie.

Ce livre fait l'historique de quelques courants économique qui cherchent à trouver le saint graal: d'où vient la valeur ? Certains pensent que plus une chose est rare, plus elle est a de valeur. D'autres pensent que la valeur dépend d'un temps de travail. Certains économistes comme Marx sont allés très loin dans leur théorie en lançant des luttes de classe. Mais globalement, ils ont tous une part de vérité et se sont tous planté:

La valeur n'existe pas ! C'est très personnel la valeur des choses, certains verront une grande valeur dans un objet et d'autres pas... il ne faut pas ériger toute une théorie et un dogme autour de la valeur.

Pour revenir dans la concret: quel système est meilleur que le capitalisme ?

Je pense que dans notre système monétaire actuel, le banquier a trop de pouvoir. Lui seul décide de la viabilité d'un projet et selon des critères financiers uniquement.

Je pense qu'il est temps de démocratiser la création monétaire. Il est temps de redonner création de la monnaie à une communauté. De laisser la communauté décider de ce qu'elle veut favoriser comme projet et ne plus laisser les banquiers uniquement décider.

Ainsi on pourra également faire entrer en ligne de compte d'autres critères que le critère financier. Des critères sociaux et environnementaux par exemple. La question à résoudre est de déterminer quels sont les projets utiles pour la communauté et quels sont les projets qui ne le sont pas. C'est terriblement difficile a estimer. On n'est pas à l'abri des dérives. Mais je pense que redonner du pouvoir à la communauté est mieux que de laisser le banquier comme seul juge.

De plus, il faut supprimer totalement les intérêts que l'on mets sur les prêts bancaires. Ceci dans le but d'éviter cet endettement que l'on fini par reporter sur les collectivités publiques.

Ensuite, il y a une chose fondamentale à comprendre. Il faut séparer les notions de capitalisme et d'économie de marché.

Le capitalisme est un système économique qui ne vit que pour lui même en exploitant tout ce qu'il trouve.

L'économie de marché est un système de répartition des ressources rares.

Moi je me bat contre le capitalisme, mais pas forcément contre l'économie de marché. Parfois c'est un système adapté, parfois non.

Dans notre monde, il y a des ressources rares et des ressources abondantes. Une économie de marché est tout à fait adaptée à la répartition des ressources rares. C'est le système monétaire qui est l'outil d'échange dans l'économie de marché. Il y a une négociation selon une offre et une demande qui se fait pour calculer une valeur entre deux agents économique et donc un prix d'échange.

Si une ressource est abondante, calculer un prix devient plus difficile, l'offre est infinie, le prix est nul. L'économie de marché ne peut pas gérer des ressources abondantes.

Certaines personnes sont tellement habituées à l'économie de marché qu'elles veulent l'appliquer partout et même sur les ressources abondantes. C'est tout le conflit que l'on a actuellement dans la vente de livres, de musique, de films et de toutes ces productions qui autrefois étaient rares, car liée a un support matériel et actuellement copiable à l'infini donc abondante.

C'est ainsi que l'on voit des systèmes de DRM qui débarquent pour rendre unique les fichiers. Pour faire comme avant retomber dans l'économie de marché.

Dans la conception d'un nouveau système économique, c'est quelques chose à prendre en compte. Il y a des ressources rares et des ressources abondantes. Le système d'économie de marché ne fonctionne pas partout. Mais tous les créateurs, que ce soit de ressources rares ou de ressource abondantes doivent pouvoir vivre.

Tout le monde mange et jusqu'à présent la nourriture ne se copie pas. Par contre le code génétiques des semences oui. Dans les derniers siècles les progrès de l'agriculture permettent de passer de moins en moins de temps à se préoccuper de trouver de quoi manger. La nourriture devient de plus en plus abondante. (au point que dans le monde occidental il y a de plus en plus de problème d'obésité)

Il devrait pouvoir être de plus en plus possible de combler facilement les besoins de bases pour vivre. On peut donc imaginer un système dans lequel chacun reçoit inconditionnellement un revenu de vie. Ce revenu permet à une personne de combler les besoins de bases pour vivre. Si elle veut gagner plus elle peut travailler plus.

Ce système permettrai de faire vivre des gens qui font un travail de création d'information qui est difficilement rémunérable en vendant de la rareté.

C'est une idée comme ça. Je ne sais pas si c'est vraiment viable ou non. Il faudrait creuser.

On peut aussi imaginer que la communauté ayant retrouvé son pouvoir régalien décide de créer une masse monétaire pour payer des gens qui produirait du contenu informationnel. (des groupes de musique par exemple)

Il y a de nombreuses idées a explorer et a étudier.

Ce que je propose à la fin de mon analyse sur cette BD, c'est de prendre le temps de s'arrêter un moment de courir et d'observer ce que l'on est en train de faire, de réfléchir sur notre manière de vivre, de refaire ses choix de vie, même si l'on refait les mêmes. Il est intéressant parfois de trouver un sens à ce que l'on fait et de ne pas foncer tête baissée juste pour foncer...

Il est intéressant de définir quelle sont ses propres valeurs et si l'on vit en adéquation avec.

Gandhi disait qu'il faut être le changement que l'on veut voir. Il faut se changer soi même si l'on veut changer la société.

Avant de se changer soi même. Il faut se connaitre soi même. C'est bien là l'inscription que l'on trouvait déjà sur le fronton du temple de Delphes il y a près de 2500 ans.

Donc en conclusion je dirais que pour savoir quel est le meilleur système économique, il faut déjà savoir ce que l'on veut, quelles sont ses propres valeurs et donc qui l'on est.

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