Armoiries de nouvelles ou ex-nouvelles communes neuchâteloises
L'ère du temps est à la fusion de communes.
Il y a plein de nouveaux blasons, armoiries et noms de communes qui sont proposés.
Mais parfois, il est rare de trouver l'image du blason en bonne qualités.
C'est ainsi que j'ai refaits quelques blasons moi-même pour les utiliser. Ce sont donc des réinterprétations personnelles de ces armoiries, ce n'est pas le dessin original officiel. Mais il est très proche et c'est très utile pour faire des affiches pour les campagnes de fusion.
Pontareuse
Voici les armoiries de l'ex-future commune de Pontareuse.
Les habitants de Bevaix et Cortaillod ayant refusé de fusionner avec ceux de Boudry, (le 15 mai 2011) cette nouvelle commune ne verra jamais le jour.
Pour jouer avec, voici le fichier en vectoriel au format svg:
Milvignes
Depuis le 17 mai 2011, soit deux jours après le refus de la fusion de Pontareuse. Le nom de la peut-être future commune regroupant Auvernier, Bôle, et Colombier est dévoilé, ainsi que ses armoiries.
Voici donc les armoiries de la commune des Milvignes.
Pour jouer avec, et réutiliser les armoiries pour faire la campagne de la fusion, voici le fichiers avec les armoiries de Milvignes au format vectoriel svg:
Bonsoir, je suis peintre-héraldiste depuis 1957 et je déplore que votre dessin n’a rien d’héraldique. Ce qui est présenté n’est autre qu’un logo. Dans un logo, il n’y a pas de règle. En héraldique, c’est très strict. On ne doit pas mettre entre autre : OR sur argent (jaune sur blanc) rouge sur bleu (gueules sur azur et vis versa). Le dessin que vous présentez porte une sorte de grappe de raisin stylisée de 6 grains de raisins jaune sur un fond blanc, Le cercle or ou jaune dit anneau est effectivement un signe d’alliance, mais ne peut pas être jaune sur fond blanc. Quant à l’autre partie de l’écu, l’idée des trois couleurs est bonne, mais impossible à blasonner. Si impossible à blasonner, celà veut dire pas héraldique. Je pense que Monsieur Frédéric Laurent a réalisé son projet au plus près de sa conscience, mais sans la vraie connaissance des règles héraldiques. C’est très dommage que vous ayez diffusé ces armoiries sans avoir pris la responsabilité de faire contrôler ce dessin qui n’est pas héraldique. Personnellement j’ai réalisé beaucoup d’armoiries de fusion pour le canton de Fribourg et un peu sur le canton de Vaud, mais à chaque fois, mes dessins étaient réalisés dans les règles de l’art héraldique, et tous ont été admis im médiatement par les Archives Cantonales respectives. C’est très volontiers que je peux conseiller Monsieur Frédéric Laurent pour une réalisation héraldique conforme aux règles.Il existe dans le commerce une merveilleux livre pas cher : le Ba-Ba héraldique de David Gattegno, édition Pardès dont voici la référence : ISBN 2-86714-148-6 qui pourrais aider votre passioné d’héraldique.
Je vous remercie de m’avoir lu jusqu’au bout. Avec mes salutations distinguées. Claude-Georges Brülhart, Route de Villarlod 3 CH-1696 Vuisternens-en-Ogoz. Tél. 026/411.14.44 mail. armoiries@romandie.com
Bonjour, merci pour vos remarques très intéressantes.
Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne suis en aucun cas l’auteur des armoiries ci-dessus. Je suis juste un partisan de ces fusions de communes et j’ai fourni ces « armoiries-logo » dans le but d’aider les gens à avoir un outil pour leur campagne de votations.
Je veux préciser que je ne suis pas non plus un spécialiste de l’héraldique. J’ai juste touché à ce domaine lorsque j’ai aidé une amie à répéter ces examens d’héraldique à l’école d’art. (pour savoir réaliser des chevalières)
Je suis d’accord avec vous quand vous dite que ces nouvelles « armoiries » ne respectent pas strictement les règles de l’héraldique.
Pour ce qui est des armoiries de la commune des Milvignes, effectivement le découpage prend des formes fantaisistes qui même en s’approchant ne sont pas strictes.
En ce qui concerne les grains de raisin et l’anneau je ne suis pas tout à fait du même avis que vous.
La règles générale dit que l’on ne juxtapose pas les émaux ou les métaux. Mais qu’il est possible d’avoir des exceptions pour les petits objets.
Dans ce cas, je trouve que ce sont de petits objets. Donc je trouve que l’on peut accepter.
L’idée de base était de garder une lisibilité en évitant de mélanger plusieurs niveau de surface. Je trouve que l’on reste dans cet esprit.
Sur les armoiries de plusieurs communes neuchâteloises, on retrouve de l’or sur agent. Notamment dès qu’il y a un Saint qui est représenté, comme sur les armoiries de communes de St-Blaise et Chézard-St-Martin. Ce sont uniquement des petites parties de l’habit des Saint.
Mais l’exemple le plus parlant est certainement celui des armoiries de la commune de la Chaux-de-Fonds que l’on décrit ainsi en héraldique:
« Tiercé en fasce, au premier d’azur à trois étoiles d’argent, au second d’argent à la ruche d’or accostée d’abeilles du même, et au troisième échiqueté d’azur et d’argent. »
Les abeilles d’or sur argent sont à mon avis assez semblables aux grains de raisin.
Puis, je vais certainement faire bondir tous les héraldistes, mais je me demande quelle est la nécessité de garder des règles aussi strictes pour décrire des armoiries ?
Historiquement les formes et les couleurs sont celles qu’il était possible de représenter sur un bouclier d’armure il y a près de 1000 ans. Il me semble que c’est au XIV ème siècle que les hérauts d’arme ont normalisé la manière de représenter des armoiries.
Il me semble normal qu’au fil des siècles on puisse faire évoluer quelques peu les formes pour les adapter à notre époque. Historiquement les armoiries était des moyens de se reconnaitre dans des batailles. Actuellement, ce sont plus souvent des logo utilisée comme entête de papier à lettre ou comme drapeau pour pavoiser lors des fête.
Les moyens techniques actuels nous permettent d’avoir des possibilités graphiques nettement plus grandes. Il est plus facile de transmettre des images qu’il y a 700 ans. Il n’est donc peut être plus nécessaire de pouvoir retranscrire précisément par un texte une image. Limitation qui imposait effectivement d’avoir des formes simples.
Le débat est donc de savoir si l’on a le droit ou l’envie de faire évoluer les règles de l’héraldique ?
C’est vrai que l’ancienneté de cet art force au respect. Mais est ce que l’ancienneté de cet art le fige dans le temps ?
Je suis certain qu’un compromis peut être trouvé.
A mon avis il faut qu’une population puisse s’identifier à ses armoiries. Expérience faite, ce n’est pas facile.
Les armoiries de l’ex future commune de Pontareuse on suscité pas mal de débat. C’est le moins pire des projets qui a été choisi. Historiquement Pontareuse était une paroisse avec une église dont il ne reste actuellement plus qu’un pierre commémorative.
Une des propositions d’armoiries qui a été faites et qui respectait les règles de l’art était un blason représentant une église en ruine !!! …. Beau projet d’avenir !!
De nombreuses personnes se sont demandé si il ne s’agissait pas là d’une blague !!! …. donc c’est l’autre proposition plus moderne qui a été acceptée justement par ce qu’elle semblait plus moderne.
De nos jours, il y a souvent des communes qui n’utilisent plus leur armoiries sur le papier à lettre mais qui les remplacent par des logos. (voir l’exemple controversé de la Chaux-de-fonds)
Je vois là une un signe qui relègue les armoiries à un vestige du passé que l’on ne veut plus. Ce que je trouve dommage. Ainsi pour faire vivre l’héraldique que je me dis qu’il y a moyen de l’adapter à notre temps !