La concurrence existe-elle vraiment ?

L'illusion de la concurrence

Nous vivons dans un monde merveilleux ! Il est riche et varié, il y a de nombreux paysages visibles aux quatre coins de la planète. Il y a des milliards d'espèces animales qui se font concurrences pour leur survie.

Dans le monde économique, c'est pareil, il y a de nombreux marchés aux quatre coins du monde avec des milliards d'entreprises qui se font concurrences pour leur survies. De nombreux économistes libéraux vous dirons que toute cette diversité est là grâce à la libre entreprise et qu'elle entraîne une saine concurrence pour le bien des consommateurs qui bénéficient ainsi des meilleures innovations aux meilleurs prix.

Bam !

Faut arrêter de rêver, ce libéralisme n'existe pas !
La concurrence n'existe pas!
C'est la loi de la jungle qui est la règle: le plus gros bouffe les petits!

Plus un pays est dit développé moins il y a d'indépendants et plus il y a de salariés. Dans un pays développé, on est proche des 90% de salarié. Le rêve libéral de la libre entreprise ne concerne pas grand monde dans une économie capitaliste.

La concurrence n'existe pas, car ce sont des grands groupes qui dirigent la plupart des entreprises. La publicité est là pour nous montrer un monde diversifié plein de nom différents et de marques différentes. Mais il suffit de creuser un peu pour découvrir qu'un même groupe (au nom peu connu) contrôle de nombreuses marques.

Finalement il n'y a que quelques grands groupes en nombre trop peu suffisant pour que la concurrence joue selon la théorie libérale.

C'est particulièrement dans le domaine de l'industrie de l'information que l'on voit les groupes les plus grands. Il n'est pas rare de voir un groupe détenir un grand nombre de titres de journaux ou de chaîne de TV. Ainsi, des groupes contrôlent l'information du contenu à sa diffusion. Il devient ensuite très facile d'orienter la pensée du public sur un sujet ou un autre et de la détourner des sujets qui pourraient menacer l'existence du groupe.

Lorsque l'on entre dans un librairie Payot et que l'on voit les livres classés par éditeur, on a l'impression de voir un paysage diversifié. Mais quand on apprend qu'autant Hachette, Grasset, Fayard ou encore Larousse ainsi que la chaîne de librairie Payot font tous partie du groupe Lagardère, on remarque que la diversité se réduit fort vite. Les groupes entretiennent l'illusion de la diversité. Peu importe vos goûts et votre style, au final les profits arrivent toujours au même endroit. Ainsi Lagardère a su s'accaparer des publications aussi hétéroclites que le magazine people Paris Match et le dictionnaire Larousse !

C'est à l'image de la fameuse réplique de Jean Marais quand il interprétait le rôle du chevalier Lagardère au cinéma: Si tu ne viens pas à lui, Lagardère viendra à toi !

Dans les loisirs c'est pareil, dernièrement j'entendais des gens tout content de participer à un concours à Aquaparc pour lequel le premier prix est une entrée pour toute la famille au parc Astérix. Génial. Bon coup de pub et le coût est nul pour l'organisateur. En effet, autant Aquaparc que le parc Astérix appartiennent à la Compagnie des Alpes. Celle-ci est spécialisée dans les stations de ski et les parcs de loisirs. Ainsi que vous alliez passer vos vacances au parc Astérix ou Walibi, au grand aquarium de St-Malo ou au musée Grévin, c'est toujours à la compagnie des Alpes qu'ira votre argent.

Et si lors de vos vacances de ski à Verbier, il fait trop moche pour skier et que vous vous rabattez sur Aquaparc, c'est tout bénéfice pour la compagnie.

En faisant du tourisme dans différentes station de ski en suisse, on remarque qu'il y a différents types de stations. Dans le val d'anniviers on observe des petites stations avec des tarifs familiaux attractifs et des installations qui sont souvent beaucoup des téléskis. A Verbier ou à Saas-Fee, on observe une tarification unique, pas de rabais famille. Les installations sont souvent lourdes. Ce sont d'énormes cabines, téléphérique, métro-alpins et télésièges débrayables, mais que de très rares téléskis.

Comment expliquer la différence entre ces stations? La compagnie des alpes détient les installations de Verbier et Saas Fee, comme un douzaine d'autres stations dans les alpes suisses et françaises.

Dans l'alimentaire, les groupes sont aussi très présents, les groupes Nestlé et Danone se partage le gros du gâteau (c'est le cas de le dire) de tout ce qui est de l'alimentaire industriel tels que les produits laitiers, les céréales pour petits déjeuner, les chocolats, les produits instantanés et surgelés, l'eau en bouteille, la nourriture pour animaux, les cafés, les glaces et les produits cosmétiques. Ainsi c'est une énorme palette de produits qui sont tous détenus par quelques grands groupes. En entrant dans un super marché, on a l'impression d'une diversité énorme, alors que finalement la majorité des produits appartiennent au même groupe.

Décortiquer les plages de publicité à la TV est très révélateur. Il n'est pas rare de voir dans la même tranche, de la publicité pour de l'eau, vittel, contrex, san pellegrino, des produits cosmétiques Garnier ou L'Oréal, ainsi que des céréales et des plats maggi ou findus, et des yogourts sveltesse.

Tous ces produits appartiennent au groupe Nestlé, il est donc fort probable que Nestlé ait des tarifs préférentiels en réservant l'entier d'une plage publicitaire pour présenter un échantillons de ses produits !

En ce qui concerne la distribution de ces produits, elle est souvent assurée par une poignée de groupes au travers de leur nombreuses chaînes de supermarché.

En suisse, nous connaissons bien les deux géants orange que sont Migros et Coop. Leur statut de coopérative à pour conséquence qu'ils n'ont pas d'actionnaire à nourrir. Donc la plupart des bénéfices sont utilisé pour acheter les concurrents. Ainsi Migros à racheté Interio, globus, Le shop, la majorité de Denner.

Et c'est également ainsi que Coop a racheté, Waro, Fust, interdiscount, Radio TV steiner et Carrefour suisse abandonné par le géant européen Carrefour et les frères Maus propriétaire de Manor et Placette.

Le marché de la distribution en suisse est donc largement partagé entre deux groupes beaucoup trouvent que c'est trop, mais à l'échelle du monde la suisse ne pèse pas grand chose. Le groupe carrefour même si il n'a jamais vraiment réussi à s'implanter en suisse est nettement plus grand.

Le groupe carrefour comporte des enseignes comme Ed, Dia, GB, GS, Di per Di, Champion, Proxi, Norte, Shopi et 8 à Huit Le monde est donc dominé par de grands groupes dont je n'ai relaté ci-dessus que quelques exemples. Il faut donc arrêter de croire que nous vivons dans un monde où il y a de nombreuses entreprises qui sont en concurrence. Il n'y a pas de vrai concurrence dans de nombreux domaines. Il y a des cartels partout. Il y a des lobbies partout!

Pour tenter d'avoir une vision un peu plus claire de ces groupes qui dirigent l'économie mondiale, j'ai tenté de représenter de manière visuelle les liens entre les entreprises et les marques. Le lien d'appartenance d'une marque à un groupe n'est pas non plus toujours très rigide. Les grandes entreprises sont souvent cotées en bourse et donc leur propriété est souvent morcelé entre plusieurs groupes!

On observe ainsi des galaxies et des constellations mouvantes d'entreprises. Il y a des fusions, des joint-ventures, des séparations, des participations au capital qui fluctuent, des ségmentations pour cause de lois anti-trust, des holdings qui tentent des OPA et des marques sous licence pour certaines zones géographiques!

Faire un tel graphe et surtout le maintenir n'est pas chose facile! D'autant plus que les groupes derrière les marques ne parlent pas énormément d'eux. La publicité est là pour mettre en avant les marques et pas les groupes. Sur les sites web des marques et entreprises, il n'est donc pas toujours aisé de trouver des informations sur leur propre structure.

Dans cette recherche wikipedia est un outils très pratique, notamment la page: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cartographie_des_marques_par_groupe

Cependant, il faut toujours vérifier les informations fournies, souvent elle ne sont plus à jour et souvent il y a des liens erronés suite à la confusion entre le nom de la marque et le nom du groupe qui détient la marque. (par ex: TF1 et le Groupe TF1).

Pour tenter de comprendre les méandres des groupes voici donc l'énorme graphe au format pdf, ainsi que le fichier source de sa création au format de description de graphe DOT.

C'est un format qui permet de décrire des liens entre deux chaines des caractères. Le logiciel Graphviz est ensuite capable de reprendre cette description pour dessiner et arranger correctement des bulles de graphe.

Mise à jour du 10 août 2009

Le monde étant en pleine mouvance. Quelques changements ont eu lieu dans le monde des groupes.

En effet, la compagnie des Alpes vient de céder (fin juillet 2009) sa participation de 20% dans le capital de téléverbier, à la commune de Bagnes. (la commune sur laquelle se trouve verbier)

Ainsi les habitants des lieux redeviennent majoritaire dans la possession des installations de ski de Verbier.

Ce désengagement de la compagnie des Alpes est du au fait qu'elle n'avait pas la possibilité de prendre une plus grande part au capital et qu'elle avait un besoin urgent de liquidité. (avec 21 millons de CHF ça devrait aller mieux).

Cette fin des activités de la compagnie des Alpes à Verbier est déjà le remake de la fin de ses activités du côté de Riederalp. En effet, là bas aussi la Compagnie des Alpes a revendu dernièrement les 20% de capital qu'elle détenait.

Ainsi la compagnie des Alpes est moins présente en suisse. Elle ne détient plus qu'une partie des installations de ski de Saas-Fee et le parc de loisir Aquaparc.

Il faudra donc mettre à jour le graphe du groupement des marques par groupes.

Cartographiez votre région

Cartographie libre

La cartographie sur internet est à la mode depuis que google l'a démocratisée avec google maps.

Cependant, en suisse, les cartes de swisstopo sont nettement mieux, mais il n'existe pas de site web pratique pour utiliser ces cartes.

L'Etat de neuchâtel, par exemple, propose des cartes de swisstopo sur son guichet cartographique. C'est bien mais pas top. Les données sont bien, mais techniquement, Cartoweb (qui est le moteur utilisé pour afficher les cartes sur le web ) se fait vieux!

Un jour peut être l'Etat de neuchâtel migrera son guichet cartographique de Cartoweb à mapfish son successeur... Là ce sera plus fluide, mais ça ne résoudra pas un autre problème frustrant. Les données des cartes ne sont pas libre de droit.

Dans ce cas, l'Etat de neuchâtel achète les données chez swisstopo et n'a presque rien le droit de faire avec!

Les mises à jour chez swisstopo se font tous les 6 ans! Les cartes google sont imprécises, et la route devant chez moi vient de changer, 2 giratoires ont remplacé un pont !!

Les cartes se mettent gentiment à jour, mais tout se passe lentement.... bon que faire, c'est pas compliqué, laissez moi triturer vos cartes, c'est pas compliqué de remplacer un pont par 2 giratoires... le boulot en vrai a été fait plus rapidement que de changer le dessin sur la carte !

C'est une intention très louable que j'ai de vouloir les aider... mais ce n'est pas comme ça que ça se passe.... il y a le droit d'auteur.. pas le droit de modifier la carte. Elle est la propriété de swisstopo.

Bon, alors je fais quoi ?? .. et bien je crée ma propre carte ! Folie ? ... comment faire autant bien que cette grosse machine swisstopo qui a de nombreux employés, qui est financé par nos impôts et par les données que l'on achète quand on veut les utiliser!

... et bien ce n'est pas si fou que ça de faire sa propre carte. Ce n'est pas si difficile, et pour contrer la grosse machine de cartographes professionnels, le plus simple c'est de s'associer avec d'autres gens... plus on est de fous plus on rit.. en mutualisant nos effort à travers le monde entier, on peut créer une carte du monde entier. Avec énormément de gens, qui font peu de chose on fait toujours plus qu'une poignée de gens qui font beaucoup !

C'est le principe de openstreetmap.org. C'est l'application du principe du wiki à la cartographie. Chaque personne contribue en dessinant sa région et au final on a une carte de plus en plus étendue et précise !

Pour ce faire, juridiquement toutes les données utilisées pour faire les cartes sont libres de droits. Il n'est donc pas possible de reprendre les données de swisstopo qui sont soumise au droit d'auteur. Dommage, ce serait bien de mettre ces données dans le domaine public ! Comme c'est le cas aux USA ! Ce serait profitable à tous.. et de toute façon ce sont quand même nos impôts qui financent une partie de swisstopo !

Vu que les données ne sont pas libres, on est obligé de tout reprendre à zéro. Il faut faire des mesures. Le principe est donc d'utiliser un récepteur GPS, de faire des traces des rues que l'on parcours, de les envoyer sur openstreetmap.org, puis à partir de ces traces de dessiner concrètement la carte.

C'est pas mal de boulot, mais finalement c'est pas si long que ça. Ci-dessous voici le résultat de la carte qui est en cours de création.

J'ai centré la carte sur la région de Neuchâtel qui est pour une bonne partie le fruit de mon travail. J'espère maintenant que je serais rejoint par de nombreuses autres personnes pour corriger mes erreurs et améliorer l'étendue et la précision de la carte !

Ce n'est pas compliqué, pour bien débuter le wiki d'openstreetmap.org est super bien fait et il y a de nombreuses indications en français !

Alors c'est parti cartographions ensemble !

... et pour varier, l'hiver au lieu de cartographier les rues, il est possible de cartographier les pistes de ski !!! Pour c'est faire c'est sur openpistemap.org que ça se passe !! Ce sont les mêmes données de bases qu'openstreetmap.org, mais le site est dédié aux pistes de ski !

Les heureux possesseurs d'un GPS garmin qui veulent utiliser les données d'openstreetmap.org sur leur bête peuvent trouver les données déjà toutes prêtes à l'emploi sur le site de http://www.osm4you.com.

Pauvreté de notre langage

Avez-vous remarqué comme nos moyens de communications sont faibles ?

Quand je parle de moyens de communication, je ne parle pas de télécommunication, je ne parle pas du téléphone, de la télévision, du E-mail….

Non, je parle des moyens de communications.

Des moyens que nous utilisons pour transmettre une idée, un concept à un autre être humain.

Les seuls moyen dont nous disposons actuellement sont la parole et l'écrit.

La parole est une modulation de la pression de l'air pour envoyer de l'information à qui est capable de la recevoir.

L'écrit utilise un moyen visuel pour transmettre de l'information.

Donc, nous utilisons uniquement nos sens de la vue et de l'ouïe pour transmettre de l'information à nos semblables. Pourtant nous avons cinq sens !

Dans le cas de l'écrit comme dans le cas de la parole, nous sommes incapables de transmettre directement nos pensées. Nous utilisons un codage de nos pensées.

Lorsque une personne désir transmettre le contenu de sa pensée à une autre, elle codifie sa pensée selon des règles qui forment une langue. Puis, elle transmet ce codage, via la parole, ou via l'écrit à la personne destinataire du message. Le destinataire à pour tâche de reconstituer une pensée à l'aide des informations codées qu'il a reçues.

Cependant, la plupart du temps, le fond de la pensée de l'expéditeur reste souvent très flou. Le codage qui est effectué pour transmettre l'information est bien trop souvent un codage destructeur d'information. Seule une infime partie de l'information d'origine arrive au destinataire.

D'où les difficultés que rencontre souvent les diplomates pour s'entendre.

Grâce aux progrès technologiques, nous avons l'impression que nous nous comprenons mieux, qu'il est plus facile de communiquer actuellement qu'il y a plusieurs siècles.

Toutefois, ce n'est pas vrai. l'évolution de la technologie, n'a pas fondamentalement modifié nos moyens de communications, elle les a étendus.

Le mot télécommunication signifie communication à distance. l'évolution technologie n'a fait que d'augmenter la porté de nos moyens de communication.

Grâce au téléphone, nous pouvons parler avec des gens qui se trouvent à l'autre bout de la planète, mais cela reste de la parole.

Le E-mail ne fait pas mieux, le E-mail agit de la même manière que le téléphone, mais lui emploie le média visuel. Le E-mail reste une communication écrite.

Les seules améliorations que la technologie nous a apportée se situent au niveau de l'image.

Une pensée peut contenir une image. La parole ou l'écrit n'est pas capable de transmettre une image, tout au plus, il est possible de décrire grossièrement ce que représente l'image, mais une quantité phénoménale d'information est tout de même perdue.

Le progrès de la technologie, c'est la photographie. Il est possible via une communication par E-mail ou par MMS de joindre au texte une image.

Le destinataire peut ainsi véritablement voir une image qui pouvait être contenue dans une pensée.

Cependant, cette image n'est qu'une image de substitution. Ce n'est pas la véritable image contenue dans la pensée. Elle peut être très proche, comme n'être qu'une pâle copie.

La technologie, tout en fournissant de plus en plus d'extensions à nos moyens de communications n'améliore pas ceux-ci. Nous parlons à peu de chose près de la même manière depuis des millénaires. Les seuls changement qui sont advenus sont les modifications du codage qui sont utilisés pour transmettre une pensée. Les seuls changement qui sont advenus sont les modifications dans les langues.

Les langues vivent. Il y a des langues vivantes et des langues mortes. Les langues évoluent en même temps que la société.

On parle de langage oral, de langage écrit. On trouve des formes complexes ou des formes très simples comme le langage SMS qui est souvent critiqué par les défenseurs des belles lettres.

Cependant, même un langage complexe, munis de subtiles nuances, mieux adapté pour décrire une pensée que le langage SMS, reste un langage, un code utilisé pour transmettre une pensée.

Le langage s'adapte toujours au canal qui le supporte.

Le langage très abrégé des SMS n'est que le résultat de la taille limitée à 160 caractères d'un SMS. l'acronyme SMS signifie qu'il s'agit d'un système de messages courts.

Ce qui peut choquer, c'est qu'il n'y a aucun précédent d'un moyen de communication si répandu et dont le canal est si limité.

Le canal de transmission d'un SMS est peut-être très faible, mais il fonctionne. Il est possible de transmettre de l'information. La majorité de la population préfère un moyen de communication limité que pas de moyen de communication du tout.

Parmi toutes les langues qui existent, toutes n'utilisent pas les mêmes principes, et surtout les mêmes symboles.

Chaque langue codifie ses propres syllabes de bases, certaines langues en utilises beaucoup, d'autres moins. Mais toutes utilisent le même appareil humain pour générer les sons.

Du point de vue du langage écrit, certains ne sont que la retranscription des sons du langage parlé avec des symboles écrits. d'autres sont dissociés du langage oral et utilisent leur propre symboles pour représenter une idée ou un mot. C'est l'opposition entre les écriture alphabétiques et les écritures pictographiques.

Toutefois, chaque personne utilise souvent autant des symboles que des alphabètes.

Le langage mathématique est certainement le langage qui est le plus universel. c'est le seul langage qui soit écrit de manière identique sur toute notre planète. d'autre langage mathématiques ont existé, et ils ont disparût, ou ont été assimilés au langage actuel.

Le langage mathématique est la plupart du temps écrit. c'est un langage symbolique, pictographique. Cette particularité lui a certainement permis de se diffuser plus facilement. En effet, des mathématiciens de différents pays ne parlant pas la même langue sont capables d'utiliser le même symbolisme écrit, tout en prononçant des mots différents quand ils le lisent !

Malgré tous les langages existant, la plupart sont quand même toujours très réducteurs d'idées.

Une langue est toujours composée d'un compromis entre le fait de pouvoir exprimer avec peu de symboles n'importe quelle idée, ce qui génère souvent des discours longs, ou le fait d'exprimer des idées entières avec un seul symbole, ce qui augmente considérablement le nombre de symboles.

Dans un cas on mise sur la capacité de créer des associations de symboles, et dans L'autre sur la capacité de mémorisation et de comparaison des symboles.

On peut donc remarquer ainsi un lien entre la capacité de traitement et de mémorisation d'un système de communication et le code utilisé pour formater l'information entre les systèmes.

On peut remarquer qu'un ordinateur est plus à l'aise avec la mémorisation de symbole et qu'un humain est quand à lui plus à même de créer des liens et des associations de symboles.

Il est intéressant de remarquer que ces différentes façons de construire un langage sont à la base même de la querelle entre les fabricants de processeurs Intel et Motorola. c'est la querelle entre les processeurs de la famille CISC et de la famille RISC. Un combat entre la philosophie du jeu complexe d'instructions et un jeu réduit d'instructions.

Un processeur est le coeur même d'un ordinateur. Il est constitué de circuits capable de traiter de l'information. Chaque instruction du processeur est un de ces circuits. La guerre qui fait rage entre le Pentium et le PowerPC est la guerre entre beaucoup d'instruction et donc beaucoup de circuit, ou peu d'instruction et un processeur plus simple, mais qui demande d'utiliser plusieurs instructions là ou un processeurs CISC n'en fait qu'une.

Actuellement, il semblerait que pour des questions de diminution de la complexité des circuits, et de consommation d'énergie moindre, le processeurs RISC, donc à jeu réduit d'instructions, est en train de surpasser son rival.

Le langage alphabétique est capable de gérer tout les cas qui peuvent arriver, alors qu'un langage symbolique est obliger d'être mis à jour à chaque nouvelle idée. Cependant, pour les idées fréquemment utilisée, les symboles ont utiles, il permettent de réaliser une compression non destructives de l'information. Les expressions sont des exemples de symbole que l'on crée à l'aide d'une phrase qui à l'origine était construite. A la place de décrire de manière très complexe une pensée que l'on exprime souvent, on attribue une expression symbolique à l'idée.

Le cerveau humain est un réseau de neurones. Il fonctionne sur le principe des associations. Ce sont les liens créé qui permettent de stocker des idées. Penser revient à créer des liens entre les neurones.

Notre façon de penser est donc basée sur l'association, sur le lien. Nos pensées sont structurées de manières associative. Elles sont structurées en réseau et non pas linéairement.

Lorsque nous parlons, nos pensées passent par le filtre de la langue. Celui-ci est obligé de recréer de manière linéaire toute l'idée pour la transmettre. Une langue est une fonction de linéarisation de l'idée.

Lorsque J'écris ce texte, je le formule de façon linéaire. Le lecteur que vous êtes, lisez ce texte de façon linéaire.

Mon idée de base était un réseau d'idée. Ici, je l'exprime de façon linéaire.

Dans la théorie des réseau, on parle de sommets qui sont reliés par des arcs. Chaque réseau peut être parcouru par plusieurs chemins possibles. Ce texte est en fait un parcours possible de mon réseau d'idées. Ce texte est composé de paragraphe, de retour à la ligne et de mots de liaison (mais, cependant, toutefois…). c'est la structure du texte. La structure du texte est en fait le reflet de la structure du réseau d'idée qui est parcouru. Chaque phrase est l'idée qui se trouve à un sommet du graphe. Les mots de liaison, sont les liens, les arcs entre les sommets. Tandis que les retours à la ligne et paragraphes tentent de séparer les différentes parties importantes du réseau, tente d'éviter que le texte suive une boucle dans le réseau et reviennent sur une idée déjà exposée.

Cependant, une même idée peut être exposée plusieurs fois dans le même texte, et ceci, simplement de part le fait qu'elle est l'intersection de deux parcours différents. Cette même idée va donc être exprimée d'une manière en suivant un des parcours du réseau d'idée, et d'une autre manière en suivant un autres parcours. c'est alors au lecteur de faire le lien entre les deux parcours en remarquant que l'idée est identique. Cette construction de phrase permet donc de reconstituer chez le lecteur le réseau d'idée que l'auteur voulait transmettre.

Dans les jeux de mots, ou la poésie, l'auteur tend à relier encore plus que naturellement le texte qu'il écrit. Il tend même à donner plusieurs idées en même temps à l'aide d'une seule phrase. Il utilise pour ce faire des homophones, des connotations, des rimes, des mots à double sens etc…

Ce sont les seuls moyens connus pour véhiculer plusieurs idées avec la même phrase.

Un texte est donc composé d'idées qui sont reliées entre elles par une structure dont les règles sont définies par la langue utilisée.

Souvent ces structures sont longues à exprimer. Lorsque l'on prend des notes, on tend à éliminer ce qui est long et qui n'apporte que peu d'information. On écrit alors les idées et on les relie entre elles par de simples flèches. (Ex: feu → chaud) Cette technique remplace une longue phrase par un simple symbole rapide à écrire.

Pourquoi écrivons nous de longues phrases pour lier nos idées plutôt que de les relier de manière simple ?

Une des réponses qui me vient à l'esprit explique ceci de par le fait que la plupart des langages écrits, le français en tout cas, sont issus des langages oraux.

En effet, le langage parlé est bien plus présent et était présent avant le langage écrit. Le langage écrit à donc été calqué sur le langage oral. Langage dans lequel, pour relier des idées on est obligé de créer des sons. De part la limitation du canal de transmission, le son d'une idée, ou le son de la liaison sont presque de même longueur à dire.

La longueur du son dans le langage parlé est moins un problème que dans le langage écrit, car on est obligé de donner un certain nombre de sons pour permettre une correction d'erreur.

Cependant, dans le langage écrit, on utilise le média visuel, il est possible de transmettre plus vite de l'information de manière visuelle que de manière orale. Une image est susceptible de transporter plus d'information qu'un son.

Il ne faudrait donc pas calquer le langage écrit sur le langage oral.

Il faut donc trouver un moyen d'écrire un texte en limitant les mots de liaison inutiles qui ne font qu'ajouter du bruit dans la transmission d'information.

Une des manière de faire est d'utiliser le diagramme heuristique. Un tel diagramme est constitué de bulles contenant les idées. Ces bulles sont reliées par des arcs, des liens.

On dispose ainsi d'une représentation écrite, qui n'étant pas parfaite, est tout de même plus proche de la notion de réseau d'idées que forme nos pensées.

Ainsi, il est possible de supprimer quelques ambiguïtés qui sont le propre d'un textes. Un texte n'est qu'une des vues possibles du réseau d'idées. Cette vue n'est peut être pas la plus adéquate. Et le texte occulte souvent les autres parcours possibles du graphe.

A l'aide d'un diagramme heuristique, on dispose d'une représentation complète du réseau d'idée. Le lecteur est ainsi à même de parcourir tout seul le réseau d'idée dans tout les sens. Il peut choisir ses propres parcours.

Habituellement, lorsque l'on s'intéresse à un nouveau sujet, on peut lire de la documentation relative à celui-ci. Dans le premier texte, on apprend un point de vue, puis dans un autre texte est exposé un autre point de vue. Pour avoir une idée globale d'un sujet, on est obligé de lire quantité de textes qui présentent tous une vue du même réseau d'idées. c'est l'auteur du texte qui choisit le parcours qu'il va présenter dans son texte.

En présentant le sujet sous la forme d'un diagramme heuristique, le réseau d'idée complet est directement présenté. Il n'est plus nécessaire de le découvrir en lisant quantité de textes.

Il reste un bémol avec une telle manière de concevoir une trace écrite d'une idée. c'est le fait que dans notre société, nous sommes habitués à écrire avec certaine forme. Tout est conçu pour utiliser du texte écrit de manière linéaire. Un page web est conçue pour écrire du texte, mais pas pour faire un diagramme heuristique (quoi que, la page web est le premier document texte à disposer de la notion de lien !). Une lettre officielle n'est pas conçue avec un diagramme heuristique…

En ce qui concerne le langage oral, la création d'une langue adapté à notre forme de pensée par réseau d'idées est plus difficile à réaliser.

Le but est de pouvoir exprimer des idées et de pouvoir les relier entres elles. Actuellement, notre langage ne représente pas directement des idées. Avec des sons nous formons des mots.

Ces mots sont attribués à des concepts, des objets ou des actions. c'est un langage qui est très symbolique. Il faut mémoriser le son qui correspond à tel objet ou idée.

Une des possibilités de langage que nous pourrions créer va dans le sens d'une sorte d'alphabet d'idée. Un certain nombre de sons représentent un certain nombre d'idées de bases. En combinant ces idées, on parvient à créer d'autres idées plus complexes.

Ainsi nos énormes dictionnaires composés de milliers de page n'en comporterons plus qu'une ou deux !

Avec un tel langage, les mots ne sont plus arbitraires, mais ils sont très descriptifs. Les adjectifs ne sont plus utiles, il suffit de compléter le mot avec une autre idée pour ajouter de la précision.

Le plus problématique avec un tel langage, c'est de créer les liaisons entre les sons-idées.

En effet, le langage parlé reste une suite linéaire de sons.

Le moyen d'augmenter le nombre de liaison reste à trouver. c'est peut-être du coté des jeux de mots et de ceux qui en font tout le temps que l'on trouvera la réponse.

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