Croyances occidentales selon Christophe Allain

Voici ma retranscription (avec mes mots et ma compréhension) de cette vidéo de Christophe Allain où il nous parle des croyances qui structurent la culture occidentale.

Il y a des anciennes croyances qui ont été certainement utiles à un moment, mais qui sont totalement dépassées et dont il faut se débarrasser pour fonctionner en accord avec les nouveaux schémas et structures de notre temps.

Notamment, c'est en travaillant sur "le bas", sur la jouissance de la vie, sur l'incarnation de qui nous sommes que l'on peut fonctionner correctement pour notre époque.

L'occidental a un flux de haut vers le bas et l'oriental du bas vers le haut

  • Les occidentaux et les orientaux ne sont pas fait pareils.
  • un occidental a toujours envie de chercher les solutions en dehors de lui
  • le souci c'est qu'il en trouvera pas ! Car les autres sont fait autrement !
  • un indien a un flux de vie très puissant. (flux de bas en haut)
  • l'occidental tient à peine 3h sur un pied à Kohlanta
  • un indien peut tenir 20 ans sur un pied.
  • L'occidental a un flux de haut en bas.
  • accès à la vérité, à l'information est facile pour lui.
  • il peut facilement être dans l'abstrait.... mais difficilement dans l'action et la jouissance de la vie.

L'humain est fait pour unifier le haut et le bas, la vérité et la jouissance

  • L'humain est fait pour se tenir entre la terre et le ciel, entre le bas et le haut, entre la jouissance de la vie et la vérité, l'information. (connaissance, abstraction, théorie)
  • L'occidental qui veut travailler sur lui même doit travailler le bas, la notion de jouissance de la vie.
  • Un occidental qui veux explorer le haut (perception subtiles), doit être bien ancré dans le bas. Sinon il risque de se perdre et de tout mélanger.
  • C'est un plan symbolique qui sous-tend le monde matériel.

Pour évoluer l'occidental doit travailler sa jouissance de la vie

  • Le bas c'est l'ici et maintenant, dans cette histoire et cette problématique que l'on doit résoudre.
  • jouir de la vie, de la matière
  • être vraiment soi-même. (être affirmé dans qui on est.)
  • ce qui va stabiliser les gens, c'est son propre ego.
  • Un occidental qui veut travailler sur lui-même va dont devoir travailler sur la jouissance. Cependant, attention, ceci n'est jamais expliqué dans aucune tradition ésotérique ! Ceci pour plusieurs raisons:
  • travailler le bas, la jouissance, c'est travailler le pouvoir magnétique. dans le monde judéo-chrétien, c'est l'autre petit nom du diable !! (donc on aime pas ça !!)
  • le bas c'est le pouvoir, le pouvoir de survie primitif. L'instinct animal. C'est la capacité de créer des situations et de les attirer à soi pour les vivre. Donc une personne qui gère correctement le bas devient charismatique. Elle sait créer ce qu'elle veut, l'attirer à soi et repousser ce qui ne l'intéresse pas.
  • En bref, une personne qui gère le bas est maître de sa vie, a le pouvoir sur sa vie. et ça c'est pas ce qui arrangent le fonctionnement d'une société pyramidale.

Jouir de sa vie, c'est maitriser sa vie, c'est incompatible avec le vieux schéma de société pyramidale

  • système pyramidal = C'est sur l'obscurité des autres que l'on va bâtir la lumière
  • le Mt-Saint-Michel est un bon exemple en énergétique, des prisons glauques en bas et une flèche de lumière au dessus.
  • Actuellement nous ne sommes plus dans un système pyramidal. Mais dans un système en réseau.
  • Ça ne marche plus d'exister en écrasant les autres.
  • Actuellement on a besoin d'évacuer tout ce qui est pyramidal.

Se débarrasser des vieilles croyances obsolètes

  • L'occidental qui veut travailler sur lui doit donc se débarrasser de tonnes de vieilles croyances psychotiques qui ont créé les structures de notre société actuelle mais qui sont obsolètes.
  • une de ces structures obsolète est par exemple, le fait que notre société est paternaliste et misogyne. le pouvoir féminin n'est pas reconnu.
  • On impose à tous les hommes de réussir, et aux femmes de ne rien faire. lourd pour tous.
  • un système paternaliste est construit sur la base de se tenir à des règles, à des dogmes plutôt que d'accepter la réalité. La réalité c'est le côté jouissance, maman, bas.
  • Les dogmes paternalistes viennent d'une époque, à un moment donné. Et ne sont plus valables ailleurs dans le temps et l'espace.
  • la croyance psychotique que le ciel et la terre se battent en duel.
  • Dieu le père en haut et la pacha mama en bas, la terre nourricière.
  • La version psychotique séparée, c'est de devoir choisir soit d'être dans le haut, le spirituel, mais sans jouissance, soit d'être dans le bas, dans la matière, mais sans avoir aucun sens à cela. C'est le matérialisme pur.
  • Ce que l'humain doit faire pour réaliser son alchimie, c'est unir le haut et le bas. Donc jouir de ce que l'on est, et que ça ait un sens pour nous.
  • Croire que le ciel et la terre se battent en duel, c'est ce qui a créé toute les religions et les voies ésotérique.
  • Encore une croyance psychotique: croire que l'humain est un être intrinsèquement mauvais.
  • Donc avoir aucune confiance en soi et en l'humain et même nier ses désirs et émotions et devenir un robot.
  • C'est l'écologie, c'est la logique de l'arche de Noé l'humain est mauvais pour son environnement et il faut donc l'anéantir pour que l'environnement aille bien.
  • L'écologie c'est donc pas nouveau, on bégaye la même chose depuis Noé....
  • Autre croyance psychotique c'est croire que sa descendance est mauvaise.
  • C'est le mythe de la chute. On part de l'humain parfait et tout évolution est une dégénérescence. En bref, c'est traiter ses enfants comme de la merde.
  • C'est ce qui fait que notre société attend que les enfants ramassent la merde tout le temps. (me fait penser au système du crédit bancaire... obtenir du financement direct qui sera payé le double par la génération suivante !)

Devenir soi même, trouver sa vérité et l'incarner

  • Un enfant dès qu'il sort du berceau il va commencer à découvrir son monde et il va tout casser. Ce n'est que plus tard qu'il est capable de créer.
  • Un bébé, la première année, il est tourné vers maman, vers l'intérieur. Il est au sein.
  • La deuxième année il est tournée vers papa. Vers l'extérieur, il apprend à marcher, à parler, le mouvement, la neurologie.
  • La troisième année, l'enfant commence à devenir lui même. Il développe sa personnalité.
  • Notre humanité, a été sur dieu la mère, sur dieu le père et on est en train de passer au soi (l'expression de notre centre). Mais encore emmêlé avec dieu le père. Donc avec des dieux et des autorités.
  • Il est temps de devenir soi même. C'est ça le programme.
  • 15min
  • Dieu l'univers c'est une notion plus évoluée que dieu le père.
  • Attention en rejetant dieu le père, de ne pas retourner en arrière et de revenir à dieu la mère. Ça c'est fini. C'était des logiques pré-historiques. Il ne sert à rien de retourner à poil dans la forêt. Il faut passer à autre chose, on est sur le soi.
  • Il faut unir le haut et le bas, notre vérité et notre jouissance. Notre pouvoir spirituel et notre pouvoir matériel. Donc incarner qui l'on est. Démontrer qui l'on est. Jouir de ce que l'on est. Sinon ça ne marche pas.
  • Les types déconnectés qui parlent de trucs mais qui ne sont pas capables d'en faire l'expérience ça ne marche pas.
  • On ne peut pas avoir que du pouvoir spirituel et pas matériel ou matériel mais pas spirituel.
  • C'est une des causes d'échec courante du développement personnel chez certains occidentaux qui pense qu'en faisant une techniques qui les emmerdes ça va donner un résultat. Ceci en référence aux interdit des grandes religions qui interdisent la jouissance.
  • ça donne des gens qui méditent pendant 30 ans pour obtenir un résultat et ça ne marche pas car c'est déconnecté de la jouissance. Il le font pour obtenir un résultat.
  • un occidental doit dans tous les cas jouir de ce qu'il fait. Sinon ça ne fait pas de l'alchimie.
  • 90% des gens qui ont des résultats en ont car ils jouissent de ce qu'ils font.
  • (Christophe dit que pour lui la méditation c'est de la jouissance, qu'il est bien ainsi et donc que pour lui ça marche.)
  • Accepter que nos enfants sont mieux que nous ! Mais on doit les éduquer.
  • Chaque génération éduque la suivante. on ne peut pas faire sang-blanc d'être ça génération, ça marche pas, et on ne peut pas les transformer en notre génération. ça ne marche pas non plus.
  • Dans les systèmes anciens, il y a la magie du sang que l'on retrouve dans les religions:
  • buvez mon sang.... sainte cène.
  • les sacrifices humains, enfant, animaux.. mouton, halal...
  • C'est de l'ancienne magie du sang qui a un sens.... mais qu'on a oublié.
  • C'est la logique de la génétique, la logique des mariages, des liens du sang la logique de dynastie.
  • Le fils est le clone du père... et si il ne le devient pas... c'est toutes les grandes histoires tribales anciennes. (psychoses)

Nouveaux schémas reçu durant ce dernier cycle de 2000 ans

  • Lors de l'accélération spirituelle de ces 2000 dernières années, on a reçu la croyance et l'intégration de l'unité. ça a donné... le monothéisme.
  • ça donne aussi l'unité mondiale, la mondialisation. (on est tous dans la même barque)
  • Ce n'est pas une mauvaise chose en soi. Mais il y a des effets secondaires.
  • Dans chaque changement, il y a une expression émotionnelle de résistance. ici, c'est la croyance en la victimisation.
  • Donc l'unité c'est bien, mais ça a parfois été mal compris comme étant l'uniformisation.
  • Toutes les cellules font partie d'un même corps ≠ un seul type de cellule dans le corps (donc éliminer les autres)
  • Lors de l'accélération spirituelle de ces 2000 dernières années on a aussi reçu la notion de pardon. passer à autre chose.
  • Réaction émotionnelle opposée la culpabilité, l'agressivité. (je ne pardonne pas, je m'accroche au truc et je deviens agressif sur ma propre culpabilité)
  • j'agresse les autres sur les choses pour lesquelles je me sens coupable !
  • 3ème don: l'intimité, l'expression de soi au niveau spirituel qui exprime le soi dans le groupe. L'énergie de réseaux.
  • réaction inverse: le puritanisme et l'agressivité.
  • C'est nier l'humain, le cacher et donc nier la différence entre les gens.
  • Donc le boulot actuel c'est de se débarrasser de victimisation, culpabilité et puritanisme.
  • Pour sortir d'un problème, il faut l'exprimer donc c'est pour ça que ça chauffe sur Daesh.. un chef de guerre d'il y a 4000 ans.... puritain, paternaliste, misogyne.... et ça résonne en occident qui fait pareil !
  • un joli miroir grossissant pour nous aider à faire le ménage chez nous.

Comment procéder ?

  • Aucun individu tout seul ne va sauver le monde. C'est l'humanité dans son ensemble qui gère tout ça nous pouvons juste choisir que rôle nous voulons jouer dans tout ça.
  • Quand on veut travailler sur le bas, il faut aller voir ce qui est caché dans l'inconscient de la personne.
  • forcément on peut pas le faire facilement tout seul !
  • ou alors le faire en résonance avec le monde et donc avoir des perceptions subtiles.
  • Pour évoluer il n'y a que 3 manières:
    • expérience à vivre
    • maladie
    • subtile (on peut bouger dans le subtile..... mais pas tout.)

Réflexions personnelles

Je remarque que mes passions du moment sont tout ce qui touche à la monnaie, et tout ce qui touche à l'organisation des groupes.

Ainsi je remarque que ça s'inscrit tout à fait dans l'évolution décrite par Christophe Allain dans cette vidéo.

Quand je m'intéresse à la monnaie, c'est pour démonter le système pyramidal en place...  et pour proposer des alternatives pour reconstruire un système économique en réseau, tel que le Système Monétaire Equilibré.

Et de même, quand je m'intéresse aux manières d'organiser un groupe, je m'intéresse aux nouvelles manières de faire, notamment ce que Frédéric Laloux appelle des organisations Opale.

Ce sont des organisations qui sont loin du modèle pyramidal où il faut écraser l'autre pour exister. Le rôle d'une organisation opale est de fournir la sécurité aux gens pour devenir eux-mêmes. Pour laisser les gens développer le potentiel de ce qu'ils sont appelé à devenir. Ce qui rejoint tout à fait le principe de trouver sa vérité, le sens à sa vie, ce que l'on aime faire et l'incarner dans le monde.

C'est certainement aussi pour aider les gens à devenir ce qu'ils sont et l'incarner dans le monde que ces dernières années j'ai passé beaucoup de temps à faire découvrir le Revenu de Base Inconditionnel. C'est une manière de fournir à chaque personne la liberté d'avoir les moyens de devenir elle même.

Ainsi, voilà, moi aussi, en écrivant des articles sur ce blog, je deviens et j'incarne ce que je me sens appelé à devenir, soit un cartographe de l'imaginaire. Une personne qui explore les alternatives au monde actuel et qui ramène la carte pour aider les nouveaux bâtisseurs du monde de demain.

Obligation pour l’Etat de se financer par les banques commerciales

Depuis les années 1970, un nouvelle doctrine monétaire est arrivée à maturité pour être déployée un peu partout.

Il s'agit de l'interdiction pour les banques centrales de financer l'Etat.

Ce qui a pour conséquence d'obliger l'Etat à se financer via le crédit des banques commerciales. Crédit qui se pratique avec des intérêts (ce qui n'était pas le cas avant). On voit ici qu'il y a un intérêt (!) certain à la mise en place d'un tel système pour les banques commerciales.

La création monétaire est le droit du souverain

Historiquement, la création monétaire est un droit régalien, un droit du souverain, du roi, du seigneur.

Le droit de frapper la monnaie donne un pouvoir énorme. Dès que l'on a besoin de financer quelque chose, il suffit de créer la monnaie dont on a besoin. On appelle ce droit de créer la monnaie, le droit de seigneuriage.

Pendant très longtemps, la monnaie reposait sur des métaux précieux, sur l'or par exemple. Cette contrainte empêchait les seigneurs féodaux de créer trop de monnaie. (mais encourageait les conquêtes des voisins pour leur piquer leur or et les mettre en esclavage dans les mines)

Depuis les années 1970, la monnaie a été découplée de sa couverture or. (Surtout suite à la fin de la convertibilité en or du Dollar US annoncée par Nixon le 15 août 1971)

frapper la monnaie celtes

La fin de la couverture or et la peur de l'inflation

Une conséquence de ce découplage a ouvert un nouveau risque, celui que le souverain puisse créer de la monnaie sans limite, et donc créer une inflation gigantesque.

Dans les années 1970, le souverain, dans la plupart des cas, n'est plus un seigneur féodal, mais une collectivité publique qui émet de la monnaie par l'intermédiaire d'une banque centrale.

Cette peur que les politiques abusent de la création monétaire et créent de l'inflation a justifié la mise en place de l'interdiction à l'Etat de se financer par sa banque centrale. Les banques centrales sont devenues totalement indépendantes du pouvoir politique. Un ilot hors démocratie.

Interdiction à l'Etat d'exercer son droit de souverain

Dans le monde francophone, on entend régulièrement l'histoire de la mise en place de ce principe d'interdiction de financer l'Etat par la banque centrale, sous le nom de "loi Pompidou - Giscard - Rothschild de 1973".

En effet, c'est le ministre de l'économie, Valéry Giscard d'Estaing qui a mis en place cette loi en 1973 sous la présidence de Georges Pompidou, ancien directeur de la banque Rothschild. Quels sont les intérêts là derrière ? Empêcher l'inflation ou donner un avantage aux banques commerciales ? Ou donner plus d'autonomie à la banque centrale ? Ou une conjonction de tout ça ?

Des études récentes montrent que la fameuse loi de 1973 n'est que la formalisation d'une évolution commencée sous Michel Debré, 7 ou 8 ans plus tôt. C'est-à-dire la volonté d'un jeune inspecteur des finances, Jean-Yves Heberer, de "démanteler le circuit du trésor", comme il l'explique dans un entretien fait en 1995:

« C’est-à-dire tous ces mécanismes automatiques, qui faisaient que le Trésor, sans bouger le petit doigt, était irrigué de liquidités qui lui arrivaient de tous les circuits financiers français. (On) va peu à peu l’obliger à vivre comme un emprunteur, c’est-à-dire à se poser les questions de l’emprunteur sur le coût de l’emprunt et le service de la dette. »

Pour en savoir plus, c'est à la p99, de la Thèse de Benjamin Lemoine : "Les valeurs de la dette. L’Etat à l’épreuve de la dette publique"

Ce principe inscrit ans la loi de 1973 a été repris dans le traité de Maastricht à l'art 104. Puis encore repris dans le traité de Lisbonne à l'art 123.

Donc toute l'union européenne est soumise à ce principe. Mais en Suisse, qu'en est-il ?

Suite à quelques recherches d'un petit groupe, la BNS nous a renseigné sur le sujet.

En suisse, c'est l'article 11, alinéa 2 de la loi fédérale sur la banque nationale suisse qui nous dit:

"La Banque nationale ne peut ni accorder de crédits et de facilités de découvert à la Confédération, ni acquérir, à l’émission, des titres de la dette publique. Elle peut autoriser, contre des garanties suffisantes, des découverts de compte en cours de journée."

La raison de ce texte obscure est indiquée de manière plus claire au chapitre 8, (p 23) de la brochure, "La Banque nationale suisse en bref".

On nous dit:

L'indépendance financière englobe l'autonomie budgétaire, qui découle de la forme juridique sous laquelle la BNS a été constituée, et l'interdiction d'accorder des crédits à la Confédération (art. 11 LBN), ce qui empêche l'Etat de «faire tourner la planche à billets».

L'effet pervers du système

Voilà, nous sommes sauvés, la création monétaire n'est plus en mains du peuple, donc plus soumise au risque du populisme. Seule une élite triée sur le volet aura le droit de créer de la monnaie.

A priori, tout va bien. Mais que se passe-t-il quand l'Etat veut investir massivement dans un grand projet ? Il va devoir trouver de la monnaie. Il va demander un crédit. Quand l'Etat était le souverain, il pouvait soit créer la monnaie nécessaire (avec un risque d'inflation), soit emprunter à sa banque centrale sans intérêt.

Mais avec l'interdiction de la créer, l'Etat est obligé de se financer via les banques commerciales et ceci avec des intérêts. Ce qui change toute la donne.

Voici un petit extrait d'une conférence de Patrick Viveret, ancien membre de la cour des comptes française, qui explique ce système pernicieux :

La véritable origine de la dette publique, c'est le fait de créer de la monnaie avec des intérêts auprès de banques commerciales, ce qui oblige les Etats à s'endetter auprès de ces banques commerciales et à payer des intérêts à ces banques en plus du capital à rembourser.

Ce fait a mis la part des intérêts composés comme étant la part majeure de la dette publique. Si je prends l'exemple français que je connais le mieux, sur les 1500 Milliards de dette publique de la France, il y en a 1350 Milliards qui sont des a des intérêts composés.

Si par hypothèse on n'avait pas changé de mode de création monétaire, s'il continuait à y avoir de la création monétaire publique sans intérêts, la dette française serait aujourd'hui de 150 Milliards et non pas de 1500 Milliards d'euros, ce qui change tout !

Contrairement à une croyance bien ancrée, l'explosion de la dette publique n'est pas due à une mauvaise gestion du budget de l'Etat, mais plutôt aux intérêts composés versés aux banques.

Il n'est pas rare de voir des collectivités publiques demander de nouveaux crédits pour financer le remboursement d'anciens crédits !

Ainsi vos impôts servent essentiellement à financer les banques avant de financer les collectivités publiques.

Un sytème comme celui-ci n'est pas dangereux pour l'Etat tant qu'il a un budget équilibré et qu'il ne se finance pas à crédit. Mais voilà une coïncidence intéressante qu'on observe en France, c'est qu'en 1973 l'interdiction de financer l'Etat par la banque centrale est mise en place, puis Giscard demande un gros crédit, et en 1974 c'est le premier d'une longue série de budgets déficitaires qui commence...  Etait-ce voulu ?

Historique de la mise en place de l'interdiction du financement de l'Etat par la BNS en Suisse.

Bien que la doctrine fût dans l'ère du temps, qui, personnellement, a mis en place en Suisse cette interdiction à l'Etat de se financer avec sa propre monnaie  (art 11. al. 2 LBN) ?

La question a été posée à la BNS et voici la réponse:

Cher Monsieur

Nous vous remercions de votre intérêt pour la Banque nationale suisse.

Vous m’avez posé ce matin une question pour savoir qui est l’auteur (personnellement) de l’alinéa 2 de l’article 11 de la loi actuelle sur la Banque nationale suisse. Cette question n’est pas facile à répondre parce que la loi sur la BNS était élaborée dans l’Administration Fédérale sous les auspices un groupe d’Expert. C’est donc l'œuvre d’un collectif.

Avant d’entrer en matière il est important de rappeler l’histoire :

L’article mentionné fait partie de la loi Fédérale sur la Banque nationale suisse du 3 octobre 2003 (entrée en vigueur le 1er mai 2004, version actuelle du 1er mars 2012).

Dans les années 1995 à 2004 la Suisse a complètement renouvelé son droit monétaire. Sur la base de la Constitution Fédérale (totalement revisée) de 1999 (article 99 ),  la loi sur la Banque nationale fut totalement ré-écrite. L’alinéa mentionné n’apparaissait pas encore dans les versions prédécesseurs de cette loi (voir la loi du 23 décembre 1953 )

Art.11, al. 2 est donc une innovation de 2004 et n’a rien à faire avec les idées pour une banque centrale à l’époque de la fondation de la Banque nationale suisse en 1905/1907.

Un exposé de l’histoire de la loi actuelle se trouve dans le chapitre 9 de l’ouvrage commémoratif écrit à l’occasion du centenaire de la BNS en 2007 (voir plus bas).

Quel est le sens de l’article 11, al. 2 : « La Banque nationale ne peut ni accorder de crédits et de facilités de découvert à la Confédération, ni acquérir, à l'émission, des titres de la dette publique. Elle peut autoriser, contre des garanties suffisantes, des découverts de compte en cours de journée. » ?

Cette alinéa veut assurer l’indépendance financière de la BNS envers l’état : c’est l’interdiction explicite de financer l’état.

Les explications à cet alinéa se trouvent dans le message du Conseil Fédéral concernant la révision de la loi sur la BNS de 2002 et, un aperçu, dans l’ouvrage commémoratif de 2007 déjà mentionné.

"Le groupe d’experts** mit en évidence – conformément à la doctrine* – quatre aspects de l’indépendance d’une banque centrale : son indépendance fonctionnelle, son indépendance institutionnelle, son indépendance financière et l’indépendance des membres de son organe de direction." (BNS 1907-2007, p.546)

* Quant à la « doctrine », on cite l’essai de A. Alesina et L. Summers dans le « Journal for Money, Credit and Banking » vol. 25(2) 2003, p.151-162 : « Central Bank Independence and Macroeconomic Performance: Some Comparative Evidence ». La constitution de la Banque Centrale Européenne a aussi joué un certain rôle.

** Avec le « Groupe d’experts », la citation désigne le Groupe d’Experts « Réforme du Régime Monétaire » (Suisse) qui a été installé par le chef du Département Fédéral des Finances (Suisse) Kaspar Villiger avec la tâche de préparer les messages au Parlement pour une révision des articles concernant le régime monétaire dans la Constitution et les révisions des lois sur la monnaie et le moyens de paiement et sur la Banque nationale suisse. La loi sur la BNS a été formulé par l’Administration Fédérale.

Les membres de ce groupe étaient :

  • Ulrich Gygi (président, directeur de l’Administration des Finances),
  • Peter Klauser (co-président, directeur à la Banque nationale suisse),
  • professeur Ernst Baltensperger (université de Berne),
  • G.A. Colombo (délégué de l’Administration des Finances),
  • professeur M. Giovanoli (conseiller juridique de la BRI et professeur extraordinaire à l’Université de Lausanne),
  • prof. Ulrich Kohli (Université de Genève),
  • P. Merz (directeur à la BNS),
  • U. Plavec (chef de section à l’Administration Fédérale des Finances),
  • Georg Rich (directeur à la BNS).

L’article 11, al. 2 restait incontesté lors de la vote au Parlement en 2003.

Pour en savoir plus, voir mes sources :
- Message concernant la révision de la loi sur la Banque nationale

- Ouvrage commémoratif : « Banque nationale suisse 1907 – 2007 »  ou bien les anciens ouvrages...

- « La Vie économique » 03/2003 « La révision de la loi sur la Banque nationale :
http://www.seco.admin.ch./dokumentation/publikation/00007/00021/01583/index.html?lang=fr

J’espère que votre question soit répondu avec mes explications.

Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de notre considération distinguée.
____

Christian Inäbnit
Coordination de la recherche et éducation économique
Bibliothèque

Conclusions

Cet article 11 al2 LBN  a été rédigé par un groupe d'experts nommé par le chef du département des finances de l'époque Kaspar Villiger.

Celui-ci, après sa carrière au Conseil fédéral, est devenu, en 2009, le président du Conseil d'administration de la plus grande banque du pays.. l'UBS.

Coïncidence ou récompense ?

On observe que dans le cas de la France ou de la Suisse, il y a toujours un lien entre la personne qui met cette loi en place et le monde bancaire qui est le bénéficiaire principal !

Les 12 principes de la permaculture

Voici les 12 principes de la Permaculture et comment je les ai compris, mais avant petit rappel de ce qu'est la Permaculture.

Définition de la Permaculture

"La Permaculture est une approche systémique qui permet de créer des écosystèmes viables en s'inspirant des lois de la nature".

La permaculture est ainsi bien plus qu'un technique de jardinage c'est quasi une philosophie de vie.

C'est pour cette raison qu'il y a des grands principes de la permaculture, mais que les techniques peuvent être très diverses. Elles s'adaptent aux situations locales.

Les 12 principes de la permaculture

  1. Observer et créer des interactions (Chaque élément a plusieurs fonctions et chaque fonction est assurée par plusieurs éléments)
  2. Capter et stocker l'énergie. (Notamment placer les éléments utilisés fréquemment dans les zones visitées fréquemment)
  3. Obtenir une production, créer de la richesse. (l'étymologie de richesse étant "Puissance créatrice"...)
  4. Appliquer l'auto-régulation et accepter les réactions.
  5. Utiliser les ressources et services durables.
  6. Ne pas produire de déchets.
  7. Concevoir le design d'ensemble avant d'en venir aux détails.
  8. Intégrer plutôt que séparer.
  9. Adopter des solutions à une échelle gérable. (donc souvent à échelle humaine, à petite échelle, et s'armer de patience)
  10. Favoriser la biodiversité.
  11. Valoriser les effets de bordure. (1+1 = 3, comme dans un couple ! Il y a chaque partie et ce qui émerge de là.)
  12. Réagir au changement de manière créative.

C'est David Holmgren qui est à la base de ces principes de la Permaculture. On en trouve plusieurs versions et parfois je trouve que c'est soit mal traduit, soit qu'il en est pas assez dit pour bien comprendre... à voir si je fais mieux ? 😛
(sans explication c'est de toute façon pas simple)

https://martouf.ch/wp-content/uploads/2017/08/12-principes-permaculture.jpg

Voici ce que donne l'application de ces principes de permaculture dans le concret. Ça fait envie non ?
(Il s'agit de la video de teaser du MOOC des colibris sur la permaculture..)

Le MOOC Permaculture est à nouveau ouvert en mars 2020....

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