Suis-je un éternel insatisfait ?

C'est la question que je me pose actuellement.

J'ai remarqué autant par les textes que j'ai écrit dernièrement, que par mon métier (je suis ingénieur en télécommunication), que j'ai tendance à tout remettre en question, que je trouve que tout est mal conçu et que l'on pourrait faire mieux.

Bref, je suis un insatisfait.

Quand je dis que je trouve que tout est mal fait, ce n'est pas vrai, il reste tout de même des choses superbes qui existent, et je sais aussi les apprécier.

Cependant, J'ai de plus en plus tendance à trouver les choses faites de manière trop compliquée, mal adaptées…

Est-ce une tare ?

A mon avis, je ne crois pas. c'est un moteur très utile dans le métier d'ingénieur qui est le mien. Trouver ce qui peut être amélioré, construit plus élégamment, mieux conçu…

Est-ce de l'égocentrisme ?

Peut-être, si l'on trouve que les choses sont mal adaptées, c'est souvent que l'on trouve qu'elles sont mal adaptées pour nous même. Mais qu'en est il pour les autres ?

Tout ce que l'on risque en étant insatisfait, c'est de refaire le monde à son image.

Ce ne pas l'insatisfait qui est mal adapté au monde, c'est le monde qui est mal adapter à l'insatisfait !

Il y a les insatisfaits qui restent insatisfaits et qui ne font que se lamenter, et il y a les insatisfaits qui tentent de corriger le monde pour qu'il ressemble à l'image qu'ils s'en font.

Cette seconde démarche est celle qui fait avancer les choses, celle que l'on nomme le progrès, ou l'évolution.

Il est donc juste de penser que le progrès est issu d'insatisfaits. De gens qui ne se contentaient pas du monde tel qu'il est, mais qui veulent un monde idéalisé.

Cette réflexion est autant valable du point de vue technologique, que du point de vue social.

A t-on vraiment besoin du progrès ?

Le progrès est le fruit des insatisfaits, donc eux seuls ont besoin de progrès. Les gens qui sont satisfaits de ce qu'ils ont, de ce qu'on leur donne ne cherchent pas à changer les choses, ils tendent plutôt à la stabilité.

Donc, à vous de choisir, êtes vous satisfait de ce que vous avez de ce que l'on vous donne ? Voulez vous changer le monde ou le stabiliser ? Etes vous partisan de l'investissement ou de l'économie ?

Ere de l’information

Depuis très longtemps, tout le monde est habitué à coupler la matière et l'information.

Dans le commerce, on paye l'information en payant le support de celle-ci.

En achetant un livre on paye l'auteur du livre en achetant le papier sur lequel le livre est imprimé.

Nous entrons actuellement dans l'ère de l'information. l'information voyage sans support, elle est copiée d'une mémoire à une autre, d'un support à un autre.

Cette nature même de l'information qui n'est plus liée à un support est incompatible avec le commerce comme nous le concevons.

Il est tellement facile de copier de l'information que celle-ci voyage totalement hors contrôle de toute les institutions commerciales qui avaient pour but de faire de l'argent sur la distribution de l'information.

Les maisons de disque ont terriblement peur de l'échange de musique sur internet. Elles sont court-circuitées, inutiles.

Les responsables de ce genre d'entreprise cherchent à diaboliser les échanges sur internet pour essayer de maintenir leur emprise sur l'échange d'information.

Mais ils ne sont pas sur le bon chemin, il n'ont pas encore compris que leur rôle n'est plus le même qu'autrefois. Il n'est pas possible de lutter contre la diffusion de l'information.

Les maisons de disque doivent retrouver un rôle qu'elles sont seules à pouvoir offrir si elle veulent survivre. Ce n'est pas à coup d'interdiction et de procès contre le monde entier que le problème de l'échange de musique se résoudra.

c'est le même problème que le petit paysan fasse à la ferme industrielle. Le seul moyen qu'a le paysan c'est d'offrir une plus value justifiable sur ces produits. En faisant des produits biologique par exemples.

La maison de disque doit mettre une plus value sur la musique qu'elle vend. une plus value que les autres ne sont pas capable de faire, une plus value que fera préférer au consommateur le distribution par une maison de disque.

Cependant dans tout cela, la maison de disque, au même titre qu'un éditeur de livre, n'est que le moyen qu'a un artiste, un auteur, de se faire connaître de son public.

La maison de disque ou d'édition était le moyen presque obligatoire pour un artiste de faire connaître son oeuvre, de pouvoir la mettre à disposition de son public.

Toutefois depuis l'avènement de l'Internet, les artistes ont un média qui à un potentiel de diffusion énorme. Je dis bien potentiel, car un petit site web parmi des milliards passe plus inaperçu qu'une aiguille dans une botte de paille.

s'il n'est toujours pas facile de sortir du lot pour se faire connaître sur internet, en revanche, une fois connu la diffusion de l'artiste au consommateur est très facile et efficace.

Le rôle d'une maison de disque pourrait donc être uniquement de faire connaître un artiste, mais pas de distribuer la musique de ce dernier.

Tout ceci semble être formidable, obtenir de la musique directement en copiant le fichier originale sur le site web d'un artiste. Et si l'on désir l'avoir sur un CD, des magasins gravent des CD à moindre prix à partir du fichier original télécharger sur le site.

Oui, tout ceci semble parfais, mais là ou le bas blesse, c'est toujours au moment de la rémunération de l'artiste.

En effet, l'artiste met à disposition un exemplaire de son oeuvre, il peut encore relativement facilement se faire rémunérer pour les copies téléchargée de chez lui, mais une copie étant le clone parfait de l'original, on peut également refaire une copie à partir d'une autre copie qui est totalement hors de contrôle de l'artiste.

l'ancien système de rémunération par le contrôle totale de la source ne fonctionne plus du tout avec un système de distribution réparti.

Le moyen de rémunération est centralisé et ne s'applique pas a un système de distribution réparti.

Mais peut on faire un moyen de rémunération réparti ?

Bonne question ?

c'est la réponse à cette question qui permettra de résoudre le problème de la distribution d'information du futur.

On remarque dans ce système que ce n'est pas la technique, la technologie, ou les artistes qui posent problème, mais c'est le système capitaliste en lui même qui n'est pas adapté à l'ère de l'information.

Dans une réflexion précédente, je décris l'origine de l'argent. l'argent à été conçu pour échanger des objets, des valeurs matérielles uniques, ou des copies non parfaites.

Le système capitaliste est conçu dans le but de réguler l'échange de valeur. La valeur est souvent définie en fonction de l'offre ou de la demande. l'offre ou la demande est fonction de la rareté de l'objet en question.

Un bijou unique en or et rubis, matériaux plus rares que de vulgaires cailloux, aura beaucoup de valeur.

Cependant, si ce bijou peut être copié parfaitement à l'infini, il perd toute sa valeur.

c'est ce que l'on commence à découvrir avec l'ère de l'information, un morceau de musique ou un texte peuvent être copié à l'infini, ils n'ont donc pas de véritable valeur "matérielle", ce n'est qu'un assemblage de données.

Si nous disposions tous d'un synthétiseur universel, un appareil capable de nous fabriquer absolument tout ce que nous voulons, le commerce n'est plus utile du tout, il n'a plus aucun sens.

Le commerçant est un intermédiaire qui permet à un producteur de fournir un produit à un consommateur. Pour ce service, le commerçant prend une petite marge sur les prix.

Si un synthétiseur universel voit le jour, il sera tellement facile de mettre en relation le producteur et le consommateur, que le commerce ne sert à rien.

Le capitalisme et le commerce sont donc des systèmes qui sont adaptés à l'échange de produit, et non à l'échange d'information.

Le capitalisme fait donc partie de l'ère industrielle, de l'ère du matérialisme. Et maintenant dans l'ère de l'information, on tente d'appliquer ce même capitalisme dans le but d'échanger de l'information.

On tente d'utiliser un système d'échange adapté aux valeurs matérielles pour échanger des valeurs immatérielles.

Le défi de l'entrée dans l'ère de l'information, est de trouver le moyen de l'échanger de manière à contenter tout le monde, de manière à ne défavoriser personne.

Cela fait maintenant un moment que je parle de l'ère de l'information. Mais, qu'est ce vraiment que l'ère de l'information ?

Comment peut on dire que l'on entre dans cette ère ?

qu'est ce qui changera par rapport à maintenant ?

Il y a principalement deux domaines actuellement qui sont en plein dans le passage de l'ère matérialiste à l'ère de l'information, ce sont l'informatique, et la biologie.

Ce sont deux domaines assez lointain, mais aussi très proche qui en s'aidant mutuellement ont évolué de manière très significative ces 50 dernières années.

Il y a 50 ans on découvrait l'ADN, le code source de la vie, le support d'information de base qui décrit complétement un organisme vivant.

Il y a 50 ans on construisait les premiers ordinateurs, machine capable de traiter de l'information.

Depuis lors, on modifie de l'information dans le code source de la vie, on crée ainsi des formes de vie nouvelles avec des propriétés particulières.

On clone des animaux, des plantes, on fait des copies. La copie sonne le glas du commerce de valeurs matérielles.

Dans l'informatique, c'est la partie logicielle qui détient toute (ou presque) la valeur ajoutée. Une machine permettant de faire tourner des logiciels ne coûtent presque plus rien par rapport au logiciel.

C'est sur cette prémonition qu'un certain Bill Gates à réussi à piéger IBM. Le petit David a forcé le géant Goliath IBM à se rendre dépendant d'une seule entreprise pour se fournir en système d'exploitation.

Le logiciel est facilement copiable, le matériel non.

l'ordinateur est un exemple bien contradictoire d'un mélange de deux ères. l'ère industrielle qui a conçu et vendu la machine, le matériel. Et l'ère de l'information qui "exploite" le matériel, qui permet une richesse de possibilités quasi infinie. Le logiciel est beaucoup plus souple que le matériel.

Le matériel n'est pas "pirater", il est vendu normalement sans problèmes dans un système commercial classique.

Toutefois, le logiciel, lui souffre du piratage, et de la copie illégale, on essaie de nouveau d'appliquer un modèle commercial classique à une technologie qui n'est que de l'information.

Le problème, ici, se situe sur le fait que des gens doivent échanger de l'immatériel pour obtenir du matériel. En d'autres terme, des gens doivent manger en vendant du logiciel.

Les informaticiens sont à cheval sur deux ères, et ils en payent les frais.

l'ère de l'information est une ère de liberté, une ère ou la production est libre, il n'y a pas de pénurie, tout est copiable, personne ne manque de rien, tout le monde à tout.

Mais actuellement, tout nos bien sont encore majoritairement des bien matériels, des bien que l'on échange à un prix.

Comment faire pour vivre de la conception artistique, de l'informatique logicielle ou du développement de nouvelles combinaisons d'ADN ?

Il faut redéfinir un modèle d'échange d'informations plus juste pour tout le monde. Une nouvelle forme de société, où l'on puisse trouver le moyen d'échanger des valeurs matérielle avec des valeurs immatérielles.

Il devient urgent de trouver ce moyen. Actuellement, les office de brevets, ne savent trop que faire en ce qui concerne les sciences de la vie. Permettre de breveter des nouvelles combinaison ADN ou empêcher purement et simplement toute emprise propriétaire sur la vie ?

On remarque également l'entrée dans l'ère de l'information par la proportion d'entreprise dans le domaine tertiaire.

Le nombre d'entreprises qui commercent des services et non plus des biens. La matière première n'intéresse plus, les prix dépendent trop de la matière elle même. Les coût de production sont incompressibles, la main d'oeuvre coûte de plus en plus cher.

Le service est une branche dans laquelle, une entreprise disposant de peu de moyen peut gagner beaucoup d'argent.

Mais quels sont ces services ?

C'est souvent en relation avec de l'information, c'est un tri de l'information pour en retirer des conclusions, des tendance (data mining).

C'est de la publicité, pour promouvoir un produit, des banques pour mémoriser les informations de la richesse des clients de la banque, des assurances pour évaluer des risques sur la base d'informations, des opérateurs de télécommunication qui font payer une dîme pour toute information passant entre ses mains. Ce sont des chaînes de télévision et de radio, des journaux qui présentent sous une forme ou sous une autre la même information, etc…

Ces services que je viens de décrire sont des services qui jouent avec la dimension temporelle, il jouent sur des prévisions, du rêve, des probabilités.

Ils mémorisent un état unique de l'information. c'est justement par cette mémorisation, en créant l'unicité de l'information que ces services de l'ère de l'information survivent et peuvent s'échanger dans l'ère industrielle, l'ère du matériel de l'unique.

Mais un programme informatique ou une combinaison d'ADN est durable. Cet assemblage d'information n'est pas périmé rapidement, n'est pas fonction du moment, c'est un pur assemblage d'information.

Le modèle classique du commerce n'est donc pas applicable dans ce cas. Il faut trouver une autre modèle d'échange, il faut repenser notre société capitaliste.

L'ère de l'information va profondément marquer le fonctionnement de notre société.

Le prix de l’énergie

Il existe quelques aberrations dans le coût des prix.

Par exemple, J'ai lu quelques part que des pommes de terre allemande étaient envoyées par camion en Espagne pour se faire laver, puis ramenées en Allemagne pour être distribuées.

Dans le même ordre d'idée, des porcs français sont tués en France, puis transportés en camion frigorifique en Espagne pour être découpés, puis renvoyés en France pour être distribués et consommé.

Tout ces aberrations se passent dans le but faire baisser les prix pour les consommateurs !
En effet, le prix de la mains d'oeuvre est moins cher en Espagne qu'en France ou en Allemagne.

Cependant, l'impact sur les désagréments routiers, le surdimensionnement des routes pour supporter des camions de 40 tonnes contre 3 pour une voiture, la pollution de l'air, la pollution sonore, le danger que représente un camion lors d'un accident, etc…. ne sont pas pris en compte dans le calcul du prix de vente au consommateur.

Il faudrait donc pour éviter de telles aberrations calculer les prix en fonction de l'énergie utilisée pour la fabrication ou la distribution des produits que nous achetons.

Un tel facteur pour influencer les prix aurait pour effet de rendre attentif les consommateurs aux gaspillages et aux atteinte à la qualité de vie qui sont perpétrés.

L'univers en lui même cherche toujours les solutions de stabilité les plus basses en énergie comme état de repos.

Les solutions les plus stables sont donc les solutions les moins consommatrices d'énergie.

Adaptons donc les lois de l'économie aux lois physiques.

Navigation au sein des articles

1 2 3 8 9 10 11
Remonter