la publicité augmente l'épuisement des ressources => colonialisme => guerre
Le néo-colonialisme et la guerre des ressources
Le constat à faire c'est que depuis la nuit des temps, les gens se battent pour avoir le contrôle des ressources.
Le productivisme aidé par la publicité augmente considérablement la consommation de ressources naturelles.
Notre économie fonctionne sur un principe de transformation la plus rapide possible de ressources naturelles en déchets. Le PIB est la mesure de la vitesse à laquelle se passe cette transformation.
Les pays qui ont (souvent dans leur sous-sol) les plus grandes quantités de ressources naturelles sont souvent les pays qui sont les plus instables économiquement et politiquement.
Ces pays sont constamment pillés. Au fil du temps ce pillage change de méthode, et de nom. Mais c'est toujours du pillage.
La période coloniale de l'afrique est terminée. Mais en fait elle continue via le colonialisme économique.
Des gouvernements sont renversés pour que les multinationales en place continuent leur exploitation sans être inquiétées. Les guerrillas sont financées pour faire durer les guerres le plus longtemps possible, car finalement la situation actuelle permet d'exploiter les ressources naturelles à bon prix.
C'est exactement ce qu'il se passe en république démocratique du congo, dans laquelle, la région du kivu est le lieu où l'on trouve entre 60% et 80% des ressources mondiale en coltan, un minerai dont on extrait le tantale. Le tantale est un métal très utilisé pour la fabrication de condensateurs. Tous les appareils électroniques contiennent des condensateurs au tantale.
La région est en guerre depuis des décennies pendant que le monde entier finance cette guerre grâce aux appareils que l'on achète. C'est nous qui sommes responsable de cette guerre.
Je cois qu'il est plus simple de résumé tout ceci en regardant cette petite animation issue du film The age of stupid.
film ^
Souvent le colonialisme se cache sous le nom de développement. Que signifie développement ? La définition est très floue et différente pour tout le monde. Mais faire des affaires dans des pays dit sous-développés, ou en voie de développement. C'est faire du développement.
Bref, participer au développement d'un pays c'est faire exactement la même chose que ce qui se fait partout ailleurs !
Si l'on veut vraiment aider les populations de ces pays qui sont pillés pour leur ressources, il ne faut pas lancer un quelconque projet de développement. Il suffit tout simplement d'arrêter de consommer les ressources provenant de leur pays. Le colonialisme n'aura plus raison d'être et ils seront tranquille.
Ce qui caractérise un mot plastique, c'est d'avoir appartenu d'abord à la langue courante, où il possède un sens clair et précis (le développement d'une équation), d'avoir ensuite été utilisé par la langue savante (le développement des espèces selon Darwin), et d'être aujourd'hui repris par la langue des technocrates dans un sens si extensif qu'il ne signifie plus rien, sinon ce que veut lui faire dire le locuteur individuel qui l'emploie. Uwe Pörsken, Plastikwörker, éd Klett-Cotta,1989
Si tout ceci ne s'arrête pas par la réduction de notre consommation, ceci s'arrêtera quand il n'y aura plus de ressources. Et c'est pas pour dans très longtemps.
Pourquoi est ce que les médias nous parlent souvent de la croissance du PIB ? Car c'est le moteur de l'économie. Car pour faire fonctionner le système, il faut que nous y croyons. Il faut que chacun soit porteur du système.
Ainsi le système s'auto-entretient, il assure sa propre survie avec la soutiens de tous.
Les médias véhiculent l'idée de croissance car ils véhiculent l'idée dominante du moment. Les médias véhiculent l'idée de croissance, car pour une bonne partie, ils sont financés par ce système de croissance économique.
Une énorme partie des médias est financée par la publicité. Certains médias, en plus d'être financé par la publicité sont également en mains de groupe industriels. L'exemple le plus parlant est probablement celui de la chaine de télévision française TF1 qui appartient au groupe industriel Bouygues.
En observant ces liens de filiation, il devient facile de comprendre pourquoi, le journal de TF1 a fait une émission spéciale du journal sur la construction de la mosquée Hassan II à Casablanca. Ce reportage "culturel" n'est en fait qu'une publicité déguisée pour montrer les grandes réalisations du groupe de construction Bouygues.
Ce qu'il y a de bien chez TF1, c'est que cette réalité de la domination de la publicité sur le contenu est clairement assumée. Cette réalité est en tout cas assumé par l'ancien PDG de TF1, Patrick Le Lay lorsqu'il affirmait:
Soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. (...) Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible.
La plupart des patrons de médias ne sont pas aussi directs que ça. Consciemment ou inconsciemment d'ailleurs. D'une manière générale, les journalistes de la presse écrites sont des gens intègres qui n'aiment pas trop la publicité et qui ont toujours tenté de séparer le contenu informationnel de leur journal avec le contenu publicitaire qui n'est qu'un apport financier pour faire vivre leur journal.
Cette pratique de séparation est d'ailleurs contraire à ce que l'on voit sur le web où google, la principale régie publicitaire sur le web, tente de contextualiser le contenu de la publicité avec le contenu de la page web sur laquelle elle se trouve !
Lors de chaque récession, on remarque que le premier budget qui passe à la trappe est celui de la publicité. Ainsi les journaux se vident drastiquement des publicités et en même temps des revenus qui les font vivre.
C'est là que l'on voit que la frontière entre information et publicité est très fine. L'une ne vit pas sans l'autre. Cependant, il y a quand même une bonne différence de marge de manoeuvre entre un quotidien comme le courrier qui tente de garder son indépendance pour apporter une véritable information et un quotidien gratuit comme 20 minutes, qui n'est qu'un support publicitaire supplémentaire, qui vise à utiliser le temps de cerveau disponible des gens, pendant qu'ils voyagent dans les transports publics.
Mais pourquoi est ce que le système économique a besoin de la publicité ?
Dans cette bande dessinée, Caius Saugrenus a trouvé un moyen de vaincre les irréductibles gaulois. Il les fait travailler à la fabrication de menhirs et les achètes à prix d'or.
Le plan fonctionne tellement bien, que Jules César est envahi de menhirs totalement inutiles dont il ne sait que faire. Caius saugrenus a donc un nouveau plan. Il faut vendre les menhirs.
Comment faire pour vendre de l'inutile ?
- Il faut faire une campagne de marketing !
Comme le dit Caius Saugrenus: Il faut provoquer le besoin chez le consommateur.
Ainsi le système capitaliste doit pousser le plus loin possible son absurdité productiviste. Comme il faut pouvoir vendre à tout prix. Il faut que les gens achètent à tout prix, que l'objet qu'on leur vend soit utile ou non.
Le but de la publicité est donc de faire vendre ce qui a été produit.
De plus, comme on veut de la croissance, on produit toujours plus. Il faut donc des publicités toujours plus efficaces pour augmenter la consommation.
Si vous voulez vendre un produit qui est absolument indispensable, c'est très facile, pas besoin de publicité. Les gens qui ont besoin de ce produit viennent d'eux mêmes. Donc on peut même pousser le raisonnement et dire que la publicité est là uniquement pour faire vendre ce qui est inutile.
Quels sont les mécanismes de la publicité
Le collectif des renseignements généreux a fait une brochure intitulée: Pub: la conquète de notre imaginaire. Comme la brochure est très bien faite, je ne vais pas répéter tout ce qu'elle dit ici. Je me contenterai de résumer les points principaux et vous incite à télécharger cette brochure au format pdf et de lire les 28 pages qu'elle contient. (ce n'est pas long)
La publicité s'appuie sur la psychologie humaine. La publicité utilise la jalousie, l'envie et le besoin de reconnaissance des autres.
Dans l'album Obélix et compagnie, Saugrenus explique que les gens achètent:
Ce qui est utile
Ce qui est confortable
Ce qui est amusant
Ce qui rend jaloux les voisins
Ce sont quelques moyens de susciter l'envie d'achat.
D'une manière générale le mécanismes est toujours le même.
La publicité est là pour susciter une frustration chez l'individu, pour créer un manque.
La publicité va réveiller le plus grand désir qui sommeil en chaque humain: le désir de pouvoir.
Ce désir se réveille avec tout ces désirs associés; la supériorité, la jouissance, la beauté, la santé, l’intelligence, la capacité amoureuse, etc...
L'étape suivante va consister à associer ce désir de pouvoir avec le produit que l'on veut vendre.
Avoir rime avec pouvoir !
Une fois que le désir d'achat devient irrésistible, c'est là que l'on se fait avoir et que l'on achète le produit. Cette action de consommation calme, apaise. Mais pas pour longtemps...
En effet, le but de la publicité est également de vous montrer que le produit que vous avez acheté ne rempli pas totalement vos besoins. Il faut provoquer une certain désillusion pour mener à une nouvelle frustration et recommencer le cycle de consommation.
Avec les produits technologiques c'est de plus en plus facile de provoquer la frustration, de vous montrer que votre téléphone portable n'est pas de toute dernière génération. Qu'il est devenu trop lent, qu'il ne possède pas d'appareil photo, de lecteur de musique ou autre gadget embarqué.
Le progrès technologique et le cycle de consommation-frustration de la publicité est un couple qui s'entend bien !
Quelques exemples de manipulation utilisée dans les publicités
Oui, il s'agit bien de manipulation. De lavage de cerveau.
Comme les avocats et le banquiers, la pub utilise la cravate et le ton grave pour énoncer des vérités inébranlables.
la pub fait sont show à l'aide de son et de lumière vive pour vous mettre en trance hypnotique
la pub utilise les connotations des mots pour vous guider sur des rails. Les mots liberté, bonheur, démocratie vous attire, les mots, guerre, racisme, mort vous repoussent.
le message publicitaire est enfantin, et ne va jamais à l'encontre de la morale majoritaire.
la pub utilise le principe d'identification: je suis comme vous, faites comme moi
la récupère des symboles. Che Guevara vends des voitures. Gandhi fait de la pub pour une agence de placement ou des stylos !
la pub utilise l'humour. Tout le monde aime rire. Celui qui n'aime pas la pub s'exclu !
la pub donne l'illusion du choix et de la liberté pour mieux formetter ! Les slogans: Sois toi même! Deviens qui tu es! libère toi ! sont courrant. Sur des pages web, il a été remarqué qu'une majorité de gens préfère cliquer sur un lien qui vous dit: Soyez libre de cliquer ici, que sur un lien ou il est simplement écrit cliquez ici.
la répétition, le martellage, il n'y a que ça de vrai pour faire rentrer un slogan. Le soleil vient de se lever.....
Et si vous ne trouvez pas, c'est que vous êtes moins atteint par la pub que moi. Il ne vous reste plus qu'à vous rattraper en allant apprendre les slogans sur slogandepub.fr 😛
Des chercheurs ont montré que dès l’âge de 18 mois, les enfants sont capables de reconnaître le logo d’une entreprise et d’y associer un produit.
La télévision principal outil de formattage culturel
Ce résultat de lavage de cerveau est surtout rendu possible par l'influence de la télévision. C'est LE média de masse. C'est un média accessible à tous et facile d'utilisation. N'importe qui sait utiliser une télévision.
Tout le monde regarde le même programme en même temps. La télévision crée une culture commune et donc des liens entre les gens. Ce qui peut paraitre comme une bonne chose est également détourné par la publicité.
Durant ces 50 dernières années, la télévision a pris une telle importance qu'elle s'impose comme une autorité qui est capable de faire faire tout et n'importe quoi à tout le monde.
Un français regarde regarde en moyenne la télévision 3h45 par jour ! Si il dort 8h par jour. Un rapide calcul nous montre que la télévision représente 20% de son activité diurne.
Heureusement, depuis l'avènement des connexions internet haut-débit et permanentes, la télévision est en large recul chez les jeunes. L'interactivité du web est un atout majeur face à la passivité qu'oblige la télévision.
La TSR estimait la moyenne d'âge des gens qui regardent le téléjournal est d'environ 56 ans ! La télévision reste tout de même utilisée par les jeunes, mais surtout comme radio avec des images (de rappeurs avec des filles dénudées) pour passer de la musique comme ambiance de fond.
Pour ne pas perdre de part de marché, la télévision riposte de manière encore plus dure en flattant tous les bas instincs humains. La télévision propose des émissions de voyeurisme avec la généralisation de la télé-réalité.
Bref, pour lutter contre la publicité, le mieux à faire n'est de plus regarder la télé.
Catégorisation, stigmatisation, sexe et cliché
A la télévision, on retrouve tous les sujets et techniques de manipulation utilisés par la publicité. Les mondes de la publicité et de la télévision sont effectivement fait pour bien s'entendre ! Dans ces deux mondes on tente d'épargner aux gens une réflexion trop ardue. On emploie des codes déjà connus, on catégorise les gens, chacun a sa place. Dans une émission de télé-réalité on ne sélectionne que des caraicatures de personnage. Et surtout on use et abuse du sexe pour faire vendre !
Combien de publicité présentent des jolies filles pour vendre des produits qui n'ont absolument rien à voir ?
La publicité est sexiste. Elle renforce l'image de la femme objet.
La publicité cible les jeunes
La publicité est principalement conçue pour appâter les jeunes, pour leur donner une vision de la réalité voulue par les publicitaires.
Dans le film 99 francs, qui critique le monde de la publicité. On nous dit que depuis la naissance jusqu'à l'âge de 18 ans. Un individu a déjà regardé 350 000 spots publicitaires !
Un enfant qui regarde tous les jours une publicité dans laquelle on lui dit que boire une boisson sucrée pétillante est sympa, bon, agréable, aura acquis cette vérité !
La pub est une victoire culturelle complète. Une majorité de jeunes aiment vivre dans le monde et dans l'imaginaire de la publicité.
Impact de la publicité sur la politique
En imposant une culture, la publicité impose également une vision politique.
Tout d'abord la publicité fait l'apologie de la philosophie capitaliste. La philosophie de l'individualisme. La technique est simple. Il faut créer des classes et une lutte des classes.
La publicité montre l'objectif à atteindre: le beau gosse bien bronzé et musclé qui séduit la jolie jeune fille grâce à sa grosse voiture et son parfum de luxe.
Cette image du bonheur parfait raisonne en chacun de nous comme un bonheur inaccessible. Je ne suis pas autant bien que le gars de cette pub, il y a un fossé entre lui et moi.
Les riches peuvent s'offrir cette vie, et moi pas !
Ce genre de réflexion crée et renforce une hiérarchie de classe qui n'existait pas forcément. Les gens déjà défavorisés sont en général les plus sensible à ce genre de publicité.
L'habitude d'un système de classes véhiculé par la publicité détruit la démocratie. Dans une démocratie chacun est sur un pied d'égalité avec les autres. Cependant cette habitude de classe va créer le sentiment d'avoir une élite de politicen et une basse caste du peuple.
L'autre impact de la publicité sur la vie politique est la passivité. La publicité nous habitue à la passivité, aux messages pré-mâchés. Au slogan tout fait qui disent ce que l'on doit faire.
Dans la vie politique, il faut faire des choix soi-même. Ne pas se faire dicter ses choix par une affiche. Pourtant c'est ce qui arrive bien trop souvent par habitude !
Les politiciens ont bien compris qu'une bonne campagne de publicité c'est le succès de faire passer ces idées. En politique, on ne parle pas de publicité. On parle de communication.
Voici une citation de Nicolas Sarkozy qui résume tout:
La communication est à l'action ce que l'aviation est à l'infanterie ; l'aviation doit passer pour que l'infanterie puisse sortir ; c'est lorsqu'on a gagné la bataille de la communication qu'on peut commencer à agir. Nicolas Sarkozy, interviewé dans L'Express, 17 novembre 2005
La décroissance une culture alternative
La publicité est donc autant un moteur pour entretenir le consumérisme, qu'un moteur culturel pour nous associer à la philosophie capitaliste, la philosophie du profit individuel. Une philosophie qui isole, qui prône, la concurrence, la performance, la croissance.
Le mot décroissance, à l'image du mot débourser qui signifie sortir de sa bourse, signifie sortir de la croissance. Sortir de ce système économique basé sur une machine thermique qui transforme de manière irréversible des ressources naturelles en déchets.
La décroissance, est une philosophie opposée ce système basé sur la croissance. La décroissance c'est une nouvelle culture, avec d'autres valeurs. Des valeurs plus humaines.
Le combat frontal contre la publicité est une possibilité, mais le plus efficace est de prôner une alternative. La décroissance, c'est la joie de vivre. Comme est intitulé le journal édité par Vincent Cheynet.
Il est temps pour la décroissance de remettre au goût du jour des valeurs humaines telle que:
le partage
la gratuité
la diversité
la coopération
la collaboration
la vie en communauté
la création de biens communs
use de tout, n'abuse de rien !
La philosophie grecque avait pour pire ennemi la démesure. Il y a certainement de quoi s'inspirer la dedans !
La publicité accélère l'épuisement des ressources naturelles
En tant que moteur de la consommation effrénée, la publicité peut être tenue pour responsable de l'épuisement accéléré des ressources naturelles de notre planète.
Pour découvrir le monde de la publicité sentez vous libre de regarder le film 99F:
Nicholas Georgescu-Roegen était un économiste mathématicien. Il a remarqué que les économistes se basent sur un modèle économique fondé sur le paradigme de la mécanique newtonienne et ne prennent pas en compte le principe de la dégradation de l'énergie et de la matière. Il a créé un modèle économique qui tient compte de la thermodynamique en introduisant le second principe de la thermodynamique: l'entropie.
L'entropie est ce qui fait qu'un glaçon qui fond dans un verre ne pourra jamais redevenir un glaçon. L'entropie dégrade l'énergie et la matière.
Nicholas Georgescu-Roegen a montré que le moteur de l'économie est en fait très concrètement un moteur thermique. (si l'on prend en considération que l'industrie fonctionne grâce à la combustion du charbon, puis du gaz, du pétrole, de la fission nucléaire, etc..)
Donc l'économie est une énorme machine thermique qui évidemment dépend des lois de la physique thermique. Il dresse un constat alarmant: il faut intégrer l'environnement dans le calcul du fonctionnement de l'économie. Sinon on court à la catastrophe ! Il ne faut pas gaspiller nos ressources, l'entropie va s'en charger assez rapidement.
Le concept de décroissance est donc, à la base, un concept économique.
C'est un concept qui veut éviter le gaspillage des ressources naturelles. Un concept qui critique l'idée d'une croissance économique infinie.
Un slogan que l'on retrouve souvent du côté des partisans de la décroissance:
La croissance n'est pas la solution, c'est le problème !
Une explication du mot décroissance nous dit que dans le mot débourser le préfixe dé signifie "sortir de" sa bourse. Ainsi, selon cette approche, le mot décroissance, signifie: sortir de la croissance.
D'accord, la décroissance veut en finir dur système économique qui érige la croissance en dogme. Mais pour bien comprendre ce que l'on entend par décroissance, il faut déjà comprendre ce que l'on entend par croissance.
Qu'est ce que la croissance ?
La croissance en biologie
La croissance, c'est tout d'abord un terme issue du la croissance en taille des être vivant. Si l'on fouille un peu l'étymologie du mot croissance, on trouve que ce mot vient du latincrescere (« naître, venir à la vie ») qui lui-même est dérivé de Ceres (Cérès, déesse de l'agriculture). (Le nom de Cérès est aussi à l'origine du mot céréales)
Tous les êtres vivants croissent, grandissent en taille, augmentent leur consommation de ressource. Cette croissance peut avoir de nombreuses phases.
Pour un humain, on dit communément que nous grandissons les 20 premières années, puis nous vieillissons pour les pessimistes ou nous murissons pour les optimistes.
Avec ces exemples, on observe que le terme de croissance peut représenter plusieurs phases, plusieurs sorte de croissance.
Observons du coté mathématique quelles sont ces différentes sortes de croissance.
La croissance en mathématiques
En mathématiques, et surtout en analyse, on étudie des fonctions. On entre une valeur x dans une fonction et on en ressort une valeur y. Une fonction peut être représentée de manière graphique. Ce qui est en général plus parlant.
Nous allons nous intéresser ici aux fonctions avec une croissance positive. C'est à dire des fonctions dont la pente (que l'on peut observer sur un graphe) a une évolution toujours positive.
Il existe plusieurs sortes de fonctions croissantes dont la pente varie plus ou moins vite, qui croissent plus ou moins vite. Si l'on fait un tour des principaux types de fonctions croissantes. On trouve:
Comme une image est beaucoup plus parlante, voici la représentation des ces types de fonctions en images.
Sur la première image on va se placer proche de l'origine, et observer ses fonctions.
La fonction en vert est une fonction linéaire. y=x. C'est la base de la fonction proportionnelle.
C'est la fonction à laquelle notre cerveau humain est le plus habitué.
De cette fonction on peut faire de nombreuse variantes proportionnelle.s Ici nous avons tout ce qui sort est égale à ce qui entre. On peut créer tout ce qui sort vaut 2 fois ce qui entre. Ou même tout ce qui sort vaut 1000 fois ce qui entre. C'est toujours le même type de fonction. Seule la pente va varier.
En bleu, nous avons la fonction y=x2, une fonction polynomiale. Une fonction qui est composée de puissance. Ici nous avons la puissance 2, la fonction "au carré". Tout ce qui sort est ce qui entre multiplié par lui même.
Ce type de fonction est déjà moins intuitif pour notre cerveau humain. C'est ce genre de fonction qui régit les mouvements accéléré et les énergies potentielles mécanique. En d'autre termes quand une voiture a un accident, quand elle frappe un mur ça fait mal. Contrairement à une intuition courante de notre cerveau, ça ne fait pas mal proportionnellement à la vitesse, mais proportionnellement à la vitesse multipliée par elle même !!
Donc ça fait encore plus mal !
En rouge nous avons la fonction exponentielle. En mathématique on dit qu'une fonction exponentielle est une fonction qui est capable de transformer une somme en un produit. Pas très intuitif! C'est une fonction qui est difficile à comprendre pour le cerveau humain. C'est une fonction qu'il est plus facile de comprendre par des exemples de phénomènes à croissance exponentielle.
Quand on parle de croissance exponentielle, on prend souvent l'exemple de la croissance d'une population.
De plus, exprime souvent la croissance exponentielle sous forme d'un pourcentage : une croissance de 10 % par an signifie que la population est multipliée par 1,1 chaque année. (1/100 = 0.1) Cette valeur en pourcent est un taux de croissance.
De manière générale, on occulte souvent la fonction exponentielle en ne parlant que de taux de croissance. C'est beaucoup plus facile. Car, en ne parlant que du taux de croissance on retombe sur une fonction linéaire. Ce que notre cerveau aime bien !
Mais attention, une fonction exponentielle qui a un taux de croissance constant est toujours en pleine croissance !
En observant les deux graphes ci-dessus, on remarque, que proche de l'origine, les trois types de fonctions n'ont pas beaucoup de différences. Puis sur le second graphe, on voit mieux que la croissance d'une fonction exponentielle est très différente de celle d'une fonction linéaire.
L'exponentielle a une pente tellement raide qu'il est difficile de la représenter sur un graphe. Mais on peut tenter de concrétiser un peu plus la taille qu'aurait le graphe pour représenter une exponentielle.
On va se dire que l'unité utilisée sur ces graphes est le centimètre. Ainsi, pour un déplacement de 10cm sur l'axe des x, avec ma fonction linéaire y=x j'obtiens un déplacement vertical de 10cm.
Avec la fonction exponentielle, un déplacement de 10cm sur l'axe des x correspond à un déplacement de 22026 cm, soit 220m !!
Si je pousse ne serait ce que de 1cm sur l'axe des x pour arriver à 11cm, j'arriverai à une hauteur de 598,74 m ! et si je vais à 12cm, j'arriverai à 1,627 km
Vu que j'ai encore de la place sur mon axe des x, je pousse un plus loin pour aller me poser précisément à 24,36cm. Quelle est la distance que j'obtiens sur mon axe des y ? .... et bien j'ai choisi cet endroit précis, car on arrive sur la distance qu'il y a entre la terre et la lune ! Soit environ 380 000 km !
Donc il faut se méfier des phénomènes à croissance exponentielle, ils sortent souvent du cadre de l'entendement de notre cerveau humain. Surtout si en plus on masque la croissance exponentielle en parlant de taux de croissance en pour-cent.
Si l'on reprend l'exemple cité ci-dessus, de la population qui augmente de 10% par an. Pour une population de 1000 personnes:
au bout d'un an, la population vaut 1100 personnes. (1.1 x 1000)
au bout de 2 ans, la population vaut 1210 personnes. (1.1 x 1100 ou 1000 x 1.1 x 1.1 ou 1000 x 1.12)
au bout de 7 ans, la population vaut 1948,717 personnes, soit presque le double. (1000 x 1.17 )
au bout de 20 ans, la population vaut 6727 soit (1000 x 1.120 )
au bout d'un siècle, la population de ce petit village de 1000 habitants verra sa population arriver à 13,78 millions d'habitants !
Un des exemples courant de fonction exponentielle que l'on utilise, ce sont les crédits bancaires. Il faut se rendre compte qu'une somme investie peut doubler rapidement !
Avec un intérêt à 3%, il faut 24 ans à une somme pour se dédoubler ! Ce sont des valeurs courante pour des hypothèques !
Donc il faut se rendre compte que la plupart des gens payent plusieurs fois leur maison !
Pour le commun des mortels la croissance économique c'est surtout la petit infos du jour dans les médias.
Voici un exemple de ce que l'on a pu entendre sur la rsr le 2 septembre 2010.
La croissance de l'économie suisse se poursuit, au deuxième trimestre, le produit intérieur brut a progressé de 0.9% par rapport aux trois premiers mois de l'année... (...) ...et puis les services financiers ont le sourire avec une hausse de 1,6%... voilà pour les gagnants, mais tous les secteurs ne connaissent pas une croissance, les services publics n'ont pratiquement pas créés de valeurs....
On nous dit dans ce journal radio que la croissance du PIB, le Produit Intérieur Brut a augmenté de 0.9% en suisse pendant la durée du dernier trimestre.
Le produit intérieur brut est un indicateur qui renseigne sur la valeur de l'accroissement des richesses. Quand on nous parle de la croissance du PIB, on nous parle de la croissance d'une croissance.
Il faut se souvenir de la fonction mathématique exponentielle que nous avons vue. Il est possible d'exprimer la pente de la fonction, sa croissance, par une taux en pour-cent. Même si le taux est constant d'une mesure à l'autre, la fonction est toujours une fonction croissante !
Ici on nous indique que le taux de croissance lui même a augmenté de manière croissante. Ainsi on a encore accentué la pente de notre fonction exponentielle. Nous avons un gain qui est énorme, inimaginable pour un cerveau humain.
Cependant la manière dont la croissance du PIB est présentée fausse tout. Si on reproche à une entreprise que sa progression de croissance s'est ralentie, on à l'impression de comprendre que son chiffre d'affaire a baissé. Mais ce n'est pas vrai, il a grandit. Il a même grandit de plus en plus vite. Mais pas aussi vite que ce que certains analystes avaient prévus !
Une valeur en pour-cent n'est qu'une proportion. Le 3% d'une année est forcément plus grand que le 3% de l'année d'avant si l'on refait le calcul en ayant ajouté à la valeur totale la valeur absolue de ce petit bout de 3%.
Ainsi si l'on reprend l'exemple de la population de notre petit village de 1000 habitants.
Si l'on se dit qu'il y a une croissance de 10% de la population les 20 premières années, puis le taux de croissance diminue, on a plus que 8% de croissance les 20 années suivantes, on arrive à une population de:
au bout de 20 ans, à 10% la population vaut 6727 soit (1000 x 1.120 )
au bout de 20 ans de plus, à 8% la population vaut 31354 soit (6727 x 1.0820 )
Malgré la diminution de 2% de taux de croissance, la population à plus que quadruplé les 20 années suivantes !
Une diminution de taux peut donc quand même être de la croissance !
Mais effectivement dans l'absolu la croissance a été un peu moindre que si le taux était resté à 10%
au bout de 40 ans de plus, à 10% la population vaut 45259 soit (1000 x 1.140 )
C'est ainsi que l'on peut voir que même avec une croissance négative du PIB, il est possible de voir une valeur absolue plus grande !
Quelques exemples de PIB selon la page de wikipedia.. mais la fiabilité n'est pas à toute épreuve !
On peut observer d'une manière globale que le PIB en absolu augmente toujours.
Souvent dans les médias on nous parle uniquement du taux de croissance. Le taux de croissance peut augmenter ou diminuer et ainsi on explique que l'économie va bien ou mal. Que l'on est en boom économique ou en récession.
Mais en fait, globalement, la valeur absolue du PIB est toujours en augmentation, en pleine croissance, et même en croissance de type exponentielle.
Voici un graphe qui illustre la valeur absolue du PIB suisse en milliard de $ entre 1960 et 2010:
On observe que la valeur absolue de ce PIB a déjà doublée dans les 10 dernières années. En 2001, le PIB suisse était de 250 Milliards de $ et en 2010 le PIB suisse est de 500 Milliards de $.
Il subsiste tout de même un biais dans cette présentation, c'est le fait que l'économie suisse utilise beaucoup sa propre monnaie qu'est le franc suisse, alors que ce graphe est présenté en $ dollars US. Le taux de change entre ces monnaies à pas mal changé en 50 ans. Actuellement, en 2011, 1$ = 0.83 CHF alors qu'en 2001, 1$ = 1.7$.
Par rapport à l'inflation, il semble que le dollars de 2011 vaut 7.5 fois moins qu'en 1960.
Comparé à l'or, le dollar perd 98 % de sa valeur entre 1971 et 2010. L'once d'or est passé en 40 ans de 35 à 1 250 dollars. Ainsi, c'est peut être une partie de cette dévaluation du dollars par rapport au franc et permet de soutenir la croissance !
Mais le problème ne change pas. Le PIB ne fait que d'augmenter, même si le taux de croissance est variable.
Ainsi, à l'avenir, il nous faudra échanger encore plus d'objet et de services pour faire croitre le PIB, donc il faudra encore plus transformer des ressources naturelles en déchêts !
De combien va encore augmenter le PIB ?
Il est impossible de prévoir le futur, mais on peut faire comme les économistes qui aime prévoir le futur par des projections du présent.
Si l'on table sur une croissance du PIB de 2% par an on peut utiliser la formule suivante:
y = 500 (1.02)^x
500, c'est les 500 milliards du PIB suisse en 2010, 1.02, c'est pour dire que l'année suivant, on veut le même résultat augmenté de 0,02 fois, c'est à dire 2% et l'année est la variable x en exposant.
C'est donc bien une équation d'une fonction exponentielle.
On peut voir sur le graphe ci-contre de cette fonction que le PIB continue d'augmenter très vite. Tellement vite que mon échelle ne me permet d'afficher que les 2 prochaines années où l' on arrive déjà à 520 milliards. Donc, d'ici 2 ans, en plus de ce que l'on consomme maintenant, on consommera aussi l'équivalent de ce qui permettait à l'économie du début des années 1970 de tourner !
Mais ceci n'est qu'une projection du passé sur le futur. Seuls les économistes sont assez fous pour penser que l'on peut ainsi prédire l'avenir. Comme je l'ai déjà expliqué dans un article, l'avenir est imprévisible. Les grands événements qui ont marqué l'histoire étaient totalement imprévus.
Avec une telle croissance de 2%, en 2050, (date pour laquelle on fait beaucoup de projections), on devrait, en suisse consommer 2 fois plus de ressources que maintenant.
Une image vaut mille mots dit-on. Alors, j'ai tenté de montrer graphiquement ma projection de la croissance du PIB suisse pour 2050.
J'ai repris le graphe déjà montré ci-dessus, qui montre la valeur absolue du PIB suisse en milliards de $ depuis 1960 jusqu'en 2010.
La surface sous cette courbe représente tous les services et biens qui ont été consommés pour atteindre cette évolution du PIB. En vert, nous avons tout ce qui a déjà été consommé ces 50 dernières années.
Puis j'ai projeté la courbe jusqu'en 2050. Là, si l'on suppose un PIB de 500 milliards de $ en 2010, avec un croissance annuelle de 2%, en 2050, nous arrivons à un PIB de 1100 milliards.
Pour tenter de me représenter le volume de services et biens qu'il faudra consommer pour atteindre ce PIB de 1100 milliards en 2050, j'ai cloné la surface verte en surface jaune. J'ai rempli tout l'espace à disposition avec des surfaces jaune. (En terme mathématique, calculer la surface sous une courbe revient à calculer l'intégrale de cette fonction.)
J'arrive presque à placer 3 fois cette surface dans l'espace à disposition.
Cela signifie que pour atteindre le PIB qui correspond à une croissance annuelle de 2% jusqu'en 2050, nous aurons besoin de consommer 3 fois plus de services et de biens que ce qui a été produit entre 1960 et 2010.
Avec tous les problèmes de ressources et de dérèglement climatique que l'on observe à l'heure actuelle, ça me semble juste totalement impossible !!!
Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste.
Réfléchissez à ce qu'il faut pour mettre en place une telle économie. Comment va ont pouvoir consommer encore plus ?
Une solution est de rendre tout jettable. Diminuer la durée de vie des appareils et augmenter leur nombre. Vous devrez changer votre téléphone tous les 3 mois, votre ordinateur chaque année, vos habits chaque semaine. Vous mangerez uniquement de la nourriture qui vient de l'autre côté de la planète pour qu'un maximum d'intermédiaires aient pu la toucher, vous n'aurez plus de vaisselle autre que de la vaisselle jettable.
Il faudra privatiser totalement l'espace public. Chaque rue sera payante, le GPS que vous avez toujours sur vous enregistrera votre parcours et permettra à la fin du mois de vous facturer uniquement les trajets que vous avez effectué.
- Restez chez vous et vous ne payerez rien dira la pub des livreurs à domicile.
L'école publique est une charge, on va la privatiser, ainsi elle peut rentrer dans le calcul du PIB, passer de charge à profit !
Dans la même logique, les crèches seront obligatoires. Un parent qui reste à la maison s'occuper de son enfant est un parent qui ne crée pas de valeur ! Un parent qui reste à la maison s'occuper de son enfant est une place de travail de moins dans une crèche !
En bref, on doit étendre la sphère marchande et faire tourner plus vite le circuit économique.
Comment est calculé le PIB ?
Le PIB est un indice qui est construit avec de nombreuses règles. Il y a des choses que l'on comptabilise dans les richesses et d'autres que l'on ne comptabilise pas.
Quand on entend dans le journal de la RSR que les services financiers sourient mais que les services publics n'ont pratiquement pas créés de valeurs, il faut réfléchir un peu.
Le PIB tient compte des gains en bourse, mais il ne tiens pas compte de ce que l'Etat dépense pour financer les écoles.
Autrement dit, pour augmenter le PIB, on devrait ne plus fiancer les écoles et immobiliser tout l'argent ainsi économisé en le plaçant en bourse ! Logique !
De même, les catastrophes sont toujours bonne pour augmenter le PIB. Un accident de voiture fera travailler de nombreuses personnes, des ambulanciers aux vendeurs de ferraille pour l'épave et de voiture pour le remplacement.
La pollution d'une rivière par une usine sera bénéfique pour le PIB, l'entreprise produira à moindre coût si elle n'as pas besoin de filtre anti-pollution pou rejeter son poison. Il faudra de nombreux spécialiste pour étudier la catastrophe et finalement d'énormes travaux pour assainir la pollution !
Si le moteur d'une voiture à l'arrêt dans un embouteillage tourne, ça fait augmenter le PIB. Il faudra m'expliquer où se trouve la création de richesse dans tout ces exemples !
Donc souvent une perte de patrimoine, de vie humaine, de ressources naturelles est comptabilisé comme une richesse !
Par contre l'école, à moins qu'elle soit privée et donc non financée par l'Etat, ne crée jamais aucune richesse. Pire, elle dilapide de l'argent !
Finalement, je me demande vraiment pourquoi les médias nous bassinent autant avec la croissance du PIB ?
Parmi cette foultitude d'indicateurs économique. On peut s'arrêter sur l'indice de santé sociale, qui comme son nom l'indique prend en compte des questions de sociales et de santé.
Cette indice, contrairement au PIB, comptabilise les accidents de la route comme un drame et nom comme un bienfait. Ce qui semble assez logique.
Voici une comparaison entre l'indice de santé sociale et le PIB américain entre 1959 et 1996:
On remarque un découplage de ces indices aux environs de 1975.
Depuis le milieu des années 1970, la croissance du PIB n'est pas un signe de croissance du bien être comme c'était le cas auparavant.
Cet indicateur est semblable au PIB, mais il prend en compte également la création de richesse qui ne passe pas par une monétisation comme le bénévolat ou le travail domestique.
De plus, il a une composante écologique qui déduit de la création de richesse, les pertes écologiques et les dégâts sociaux.
Voici une comparaison entre le PIB et de l'indicateur de progrès véritable des années 1950 à la fin des années 1990:On observe que les courbes se découplent vers le début des années 1970. Le progrès véritables stagne, voir diminue quand le PIB croit.
Ainsi on observe que les outils mis en place à la fin de la deuxième guerre mondiale pour évaluer notre économie ne sont pas forcément tout à fait adaptés.
Cela fait 50 ans que nous avons des outils alternatifs pour voir une réalité tout autre que la croissance du PIB comme source de bien être. Pourquoi est ce que l'on garde le PIB comme référence majeure ?
Pourquoi est-ce que les médias nous parlent toujours du PIB dans le flash info et très rarement de la cinquantaines d'autres indicateurs économiques ?
Les choses bougent quand même. Il existe des initiatives du genre de la commission Stiglitz, qui ont pour but de définir de nouveaux indicateurs de richesse plus juste.
Mais finalement, on les a pas déjà ces indicateurs ?
Il suffit juste de décider de ce qui a le plus d'importance dans nos valeurs.... pour le moment, d'après les médias et politiques du moment, on dirait que seul le PIB compte.....