J'ai été surpris dernièrement des liens qu'on peut faire entre l'antique philosophie des 4 éléments (eau 🌊 - air 🌬 - Terre 🌍 - Feu 🔥 ) et les différents éléments qui composent un système informatique. Donc je vais te partager ça ici.
... et voici la vidéo complémentaire à cet article:
Qu'est-ce qu'un ordinateur ?
On sait tout ce qu'est un ordinateur en pratique. On en utilise tellement partout. Mais trouver une définition c'est encore autre chose.
Un ordinateur, c'est une machine universelle programmable.
Un grille pain, une TV, une machine à laver, un lecteur mp3, une voiture, un aspirateur, ce sont des machines. Mais ce sont des machines spécialisées. Un grille pain, il grille du pain, une TV elle capte et affiche des programmes TV.
Un ordinateur il fait quoi ? ... heu... c'est vaste.... Tout ?
C'est à peu près ça. Ce qui caractérise un ordinateur c'est que c'est une machine qui n'a pas été conçu pou une tâche en particulier. Où plutôt ça tâche c'est d'accueillir et de faire tourner le programme qui en a besoin.
Un programme ? C'est quoi ça ?
Ma machine à laver a aussi plusieurs programmes de lavage. C'est un ordinateur ? La notion de programme apporte une dimension supplémentaire. Celle du logiciel. Beaucoup de machine spécialisées actuelles ont de petits composants logiciels. Les programmes de ma machine à laver où ma machine à coudre ne sont pas très évolués. Ils sont souvent introduits par le constructeur et on ne les change plus.
Un ordinateur va utiliser des applications, des programmes logiciels très différents selon les utilisateurs et ceci avec la même machine physique de base. Il est donc intéressant de pouvoir concevoir des programmes pour mon ordinateur.
Un programme a pour but de résoudre un problème en gérant de l'information. Il se base sur des données d'entrées, les traites à l'aide d'algorithmes – des recettes de cuisine – une liste d'instruction non ambiguë, pour en sortir un résultat sur un périphérique de sortie.
Analogie entre un Humain et un Ordinateur
Avant de faire l'analogie entre la philosophie des 4 éléments et l'informatique. J'aimerai faire une analogie entre le développement humain et celui des ordinateurs.
Quelle est la différence entre les humains et les animaux ?
Cette question a fait couleur beaucoup d'encre. Et plus on avance, plus on constates que l'humain est finalement un animal. Le rire n'est pas le propre de l'homme, l'utilisation d'outils non plus, l'usage d'un langage non plus, les rites funéraires non plus....
Mais il reste tout de même une différence majeure:
Le propre de l'Humain c'est de (se) raconter des histoires.
L'humain a développé plus que tout autre animal, l'utilisation du langage abstrait. Il a créé une culture. Il s'éloigne de la nature pour s'inventer son propre environnement, sa propre mythologie.
C'est exactement comme l'ordinateur. L'humain n'est pas un animal spécialisé, il n'a pas de force, il court pas vite, il n'a pas de grosse griffe, il ne grimpe pas haut, il ne vole pas, il nage pas bien.... mais il sait bien (se) raconter des histoires.
L'ordinateur est une machine universelle programmable. L'humain est une machine universelle programmable.
Au lieu d'évoluer lentement en ajoutant des composants matériel pour gérer de nouvelles fonctions. Un ordinateur met à jour son programme pour s'adapter et évoluer rapidement.
Au lieu d'évoluer lentement avec la génétique du corps, comme le font les animaux, l'humain évolue très vite en mettant à jour son logiciel, sa culture, son apprentissage, en s'adaptant à son environnement.
L'adaptation est probablement aussi le propre de l'humain.
L'effet de cette adaptation logicielle, c'est une vitesse accélérée qui pousse à une accélération encore plus rapide. C'est une chance pour changer radicalement une situation très rapidement.
Mais c'est un drame en terme d'équilibre global. L'environnement et les autres animaux n'ont pas le temps d'évoluer assez vite. (avec la génétique du corps) pour contrer et rééquilibrer les comportements humains. Ainsi l'humain a une fâcheuse tendance à dégrader son environnement quand il met le pied quelques part, car il n'y a aucune force de régulation suffisamment forte pour le contraindre.... ... et c'est peut être là justement que selon l'hypothèse Gaïa, le super-organisme vivant du système Terre se fédère pour mettre des bâtons dans les roues à la croissance exponentielle humaine.
Et tout simplement toute exponentielle n'est pas durable. Il y a généralement un effondrement interne qui arrive de lui même pour réguler l'ensemble du système.
C'est à l'humain de prendre conscience de tout ceci et d'agir en conséquence pour continuer son évolution de type logicielle sans saper ses bases matérielles.
Nous allons approfondir le sens de ces derniers mots: logiciel, matériel.
Les éléments d'un système informatique
Qu'est-ce qui est nécessaire au fonctionnement d'un ordinateur, d'un système informatique ? Quels sont les éléments qui le constitue.
Matériel 🌍
Un ordinateur, c'est déjà du matériel. Un boitier, des composants électroniques, des périphériques d'entrées et des sorties. C'est ce que l'on appelle en anglais le Hardware.
Et c'est logique, mon processeur et mes composants électroniques c'est surtout du silicium, un cristal. Ils sont relié par des pistes de cuivre, d'or, d'argent.
Le tout dans un boitier en aluminium ou en plastique. Donc un ordinateur c'est des ressources de la Terre, des métaux, des hydrocarbures, des terres rares et tout ce que ça implique derrière pour l'extraction, le traitement, l'usinage et la concentration dans un mini boitier. Un pur produit de la mondialisation sur Terre.
Logiciel 🌬
Un ordinateur, c'est un matériel, hardware, mais c'est surtout du software, du logiciel.
Le logiciel, c'est le programme, les recettes de cuisines utilisées par le matériel pour accomplir une tâche.
Le logiciel, c'est de l'information pure. Il est issu de l'imaginaire du codeur. En langue des oiseaux, j'entends, image-in-air, les images dans l'air. Une inspiration, un souffle, une idée qui s'incarne dans une machine terrestre.
De même que dans le mot logi-ciel, j'entends le mot ciel !
L'idée soufflée du ciel passe par le codeur, pour l'encoder dans une format particulier pour qu'elle puisse s'incarner dans le matériel.
Le mot logiciel, est un descendant du mot grec logos. Souvent traduit de façon biblique dans l'évangile de Jean par: au commencement était "le verbe" ou "la parole". On a un mot dans le champ lexical, de la raison, le discours, la parole, le verbe. Tout ceci fonctionne très bien pour la notion de code informatique.
Le logiciel, c'est la partie volatile de l'ordinateur. Un oiseau ? Comme le BA égyptien. L'âme qui s'incarne dans la chair.
Comme le dit l'adage matérialiste: dans une transplantation de cerveau mieux vaut être le donneur.
Quand je clone les informations d'un ordinateur à un autre. J'ai toujours l'impression d'être sur le même ordinateur. Ce qui compte c'est le logiciel pour que je me sente bien sur MON ordinateur.
Il y aurait encore beaucoup à étudier sur le logiciel, car il y a plusieurs strates. Il y a le système d'exploitation OS qui est souvent le même pour des grandes familles d'ordinateurs. T'es plutôt Mac ou Windows ? Linux ! Android ou IOS ?
Puis, il y a les applications logicielles, ouvertes ou fermées, des bibliothèques d'algorithme en communs, des pilotes de périphériques qui s'ajoutent. Bref, ce sera pour une autre fois.
L'énergie 🔥
Bon, c'est bien joli de voir qu'un ordinateur c'est une synthèse entre le Ciel et la Terre, entre le logiciel et le matériel.
Mais sans énergie, il tourne pas ton ordi. Il a besoin d'une alimentation. Il faut le nourrir en électricité, sinon... Batterie.. batterie... low batt.... ⚡️🔌🔋🕯
Ainsi il y a un flux d'énergie qui parcours sans arrêt mon ordinateur. Cette étincelle de vie électrique provient généralement de diverses sources plus ou moins moins poétique. C'est du feu très souvent. Du feu de charbon, nucléaire ou solaire ? ☀️
La mémoire 🌊
C'est bien joli cette histoire de matériel qui accueil le logiciel, mais il fait comment ?
C'est un point particulier. C'est pas une "mécanique" bien huilée comme le processeur. Il faut une mémoire !
Il existe plusieurs formes de mémoires. Il y a des RAM, des ROM, des mémoires vives et des mortes !
Il existe de nombreux supports mémoires. C'est une construction bien physique, mais qui permet d'enregistrer le logiciel et aussi les documents des données d'entrées et sorties.
Le nuage ☁️
Ce n'est pas un élément strictement nécessaire, mais ça va de plus en plus dans cette direction... Les données sont enregistrées dans le nuage !! Le cloud computing, l'info-nuagique comme disent les québécois,
On va chercher des données et on en ajoute dans le nuage. Mais où est-il concrètement ? C'est flou !
L'icône traditionnel de disquette qui symbolise l'enregistrement de données a été remplacé par un nuage avec une flèche.
En plus des sauvegardes, il y a de plus en plus de logiciels qui "tournent" dans le nuage.
Ceci peut se réaliser grâce à des connexions Internet permanentes de bonne qualité.
Nous sommes tous reliés par Internet
Internet c'est le réseau des réseaux. Avant d'être global, c'est une agrégation de petits réseaux locaux, des LAN.
La manière la plus courante de créer un réseau local se fait par des câbles et un protocole nommé: éthernet..... l'éther...... la quintessence, le cinquième élément qui nous relie tous !!!
C'est ainsi que le nom de ce réseau a été choisi en fonction de l'éther qui nous relie tous.
C'est là que j'ai eu envie de creuser le sujet, de réaliser cette analogies entre la philosophie des 4 éléments + l'éther, et l'informatique.
Philosophie des 4 éléments
La philosophie des 4 éléments est souvent attribuée au philosophe grec Empédocle au Ve siècle av. J.-C. Bien que je soupçonne que cette philosophie soit bien plus vieille !
On retrouve cette philosophie dans d'autres cultures.
Au Japon on trouve le Godai qui signifie "les 5 grandes". On trouve:
La théorie des humeurs est l'un des fondement de la médecine traditionnelle occidentale. Elle a été popularisée par le fameux Hippocrate, l'auteur du serment qui porte son nom et qui est toujours la base de l'éthique de la médecine. On trouve ces textes dans le Corpus hippocratique.
Les humeurs correspondent aux quatre éléments, eux-mêmes caractérisés par leurs propres qualités :
le bilieux →🔥 feu, chaud et sec est « enclin à la colère »
l'atrabilaire → 🌍 terre, froid et sec est enclin à la tristesse et au chagrin
Le flegmatique →💧eau, froid et humide est calme et imperturbable, garde son sang-froid. Presque apathique
le sanguin → 🌬 air, chaud et humide est d'humeur gaie
Cette médecine recommande un équilibre entre les 4 éléments. Si il y a déséquilibre, si une humeur prend le dessus sur les autres, il faut rétablir l'équilibre. C'est là le travail du médecin.
Les solides sont ordonnés de l'intérieur vers l'extérieur, le premier étant l'octaèdre, suivi de l'icosaèdre, du dodécaèdre, du tétraèdre et finalement le cube.
Vu de nos jours ça parait étrange de déterminer les orbites de cette manière. Mais il faut se souvenir que c'est justement ainsi que Kepler a découvert les lois des mouvements des astres qui portent son nom et sont toujours utilisées de nos jours pour calculer les orbites des planètes !
C'est qu'en fait ça marche quand même pas mal ! Voici un aperçu au design un peu plus moderne pour montrer le dessin des orbites jusqu'à mars.
Nous allons passer en revue les 4 éléments eau 🌊 - air 🌬 - Terre 🌍 - Feu 🔥 et le 5ème élément, la cinquième essence, les quintessence: l'éther.
Terre 🌍 🜃
Alors que si l'on observe le Ciel, tout est mouvement Circulaire, les astres sont ronds et tournent, les saisons cycliques, les maisons des nomades, rondes... (tipi, igloo, yourte... )
La Terre, la matière, le concret, c'est droit, c'est carré !
Le T de Terre marque l'angle droit.
Naturellement le polyèdres associé à l'élément Terre par Platon, c'est le cube.
L'angle droit (Angle-Terre ?) c'est une manière de marquer sur Terre, un lieu particulier, en faire un Temple.
C'est le principe de l'astro-géométrie, une science que l'on redécouvre. Une science qui marque au sol sur Terre les formes propre à la géométrie sacrée qui sont des projections du mouvement des astres.
On a par exemple le quadrilatère de Crucuno qui marque l'angle droit du triangle 3-4-5 à Carnac. Ou le temple de Karnak qui marque un rectangle solsticial d'un double carré.
C'est encorela Kaaba 🕋, (KA + BA ! corps subtile et âme) qui se trouve à la proportion dorée entre les pôles. (Je mesure sur google Earth 12371 Km pour la distance du pôle sud à la Mecque. La distance entre les pôles de 20 003 km.
20 0003 / 12371 = 0.61845 → On est bien sur la proportion dorée. Le nombre d'or étant 1,1618... et son inverse 0,618….)
L'air c'est un fluide, invisible, non directement palpable, mais enveloppant et présent partout autour de nous.
Quand l'air est en mouvement, on sent du souffle, du vent.
Le souffle c'est le pneumaen grec (πνεῦμα), (comme dans les pneumatiques d'une bagnole ! 🛞). C'est l'équivalent du latin spiritus (dérivé de spirare, « souffler ») qui a donné le motesprit en français, mais aussi ses dérivés comme le mot spiritualité. Ce dernier mot désignant tout ce qui est immatériel. (et donc souvent mis en opposition au matérialisme, au monde de la chair.)
Image in air.... Le non matériel, ce qui est libre comme l'air.
Dans les dérivés, on trouve aussi le mot inspiration, être inspiré: traversé par le souffle divin et/ou habité par l'esprit divin. On remarque ici que la traduction est identique, même si le sens n'est pas tout à fait le même !
Dans les traductions, notamment bibliques, quand un texte est en grec (comme la plupart du nouveau testament) le mot esprit est généralement utilisé pour traduire le mot pneuma. C'est aussi le mot esprit qui est utilisé pour traduire le mot ruah, quand le texte d'origine est en hébreu.
Ainsi dans le livre de la genèse 2:7, Dieu insuffle la vie à Adam en lui soufflant dans les narines après l'avoir façonné en terre.
Ruah est parfois traduit par le souffle (de vie), et parfois par l'esprit.
Dans l'alchimie, on va raffiner la substance pour en extraire l'esprit, son essence (toujours pour ta bagnole !) d'où le terme d'esprit de vin pour l'alcool. C'est ce qui désigne les spiritueux.
Les spiritueux c'est la partie volatile de la substance. Ce qui s'envole et subsiste quand tout le reste disparait.
C'est là que la notion d'âme prend forme.
Dans la bible, on trouve de nombreuses occurrences du mot âme. Généralement il s'agit du mot grec psyché ( ψυχή ) (pour les textes écrits en grecs) et pour les textes en hébreu, c'est le mot nèphèsh [נפׁש] qui désigne l'âme.
Le mot âme en français est issus du latin anima, animus, qui a donné les mots, animé, animal, animation... donc ce qui est pourvu d'un souffle (de vie).
En effet, les différents mots psyché ( ψυχή ), anima, nèphèsh [נפׁש] ont tous un sens lié au souffle, à l'air. Mais au lieu de décrire directement ce souffle, c'est plutôt une description de ce qui est "animé" par ce souffle. L'hébreu illustre bien cette différence, nèphèsh se traduisant au plus juste par "le respirant".
Dans notre société occidentale matérialiste actuelle. Les mots âme et esprit sont quasiment interchangeables peu de gens font la différence. Pourtant la tradition religieuse a bien conservé la répartition tripartite de notre être, corps-âme-esprit.
En psychologie, on utilise traditionnellement le mot "esprit" pour parler des processus mentaux conscients. (le mental) Mais comme ce mot esprit est trop connoté religieusement, c'est le mot anglais mindqui tend à être utilisé dans les publications.
Jung a choisi d'utiliser les termes de psyché et psychique pour parler de la partie inconsciente + consciente de cette partie volatile, non palpable, non matérielle qui nous habite.
C'est intéressant de réaliser que cette partie logicielle de notre être est composées de plusieurs couches. Il y a vraiment un parallèle très impressionnant et juste à faire entre l'informatique et le fonctionnement humain au travers des 4 éléments.
L'ordinateur a une partie matérielle et une partie logicielle (qu'on nommerait "spirituelle" dans ce jargon). Il y a des processus conscients et des processus inconscients.
Dans le fonctionnement humain, il s'agit souvent de désigner les systèmes nerveux sympathiques et parasympathique. Soit le système nerveux inconscient qui gère la digestion, les battements du coeur, etc... et le système nerveux conscient qui commande les mouvements et s'occupe de cogiter.
En analogie informatique, on a le système d'exploitation (surtout son noyau) qui gère les processus fortement liés au matériel de façon transparente et inconsciente pour les applications. Application qui elles doivent se lancer de façon explicite et consciente.
Donc si je résume, on a dans la bible, autant en grec qu'en hébreu, deux mots qui nous amènent le sens de souffle. Un pour l'esprit et un pour l'âme.
Ce sont deux notions logicielles, pour reprendre l'analogie informatique. Cependant ces notions ne se situent pas au même niveau. On a des distinctions entre conscient et inconscient.
Ce serait intéressant de faire des analogies avec les concepts freudien de Moi, Surmoi et Ça. (du conscient à l'inconscient).
Le Moi est rationnel et conscient, il fait les arbitrages entre son Surmoi et son Ça.
Le Surmoi, c'est le petit ange. C'est la morale. C'est la censure de l'individu au profit du groupe. C'est les règles de vie en société. Pas de langage vulgaire, etc.
Le Ça, c'est le petit diable. C'est le côté, instinctif, animal, brut. La pulsion de vie, l'énergie sexuelle.
Ceci me fait penser à l'émergence de programme de conversation dit d'intelligence artificielle. Bref, ChatGPT.....
« Bush est responsable du 11 septembre et Hitler aurait fait un meilleur boulot que le singe que nous avons actuellement – comme président (donc Obama) –. Donald Trump est notre seul espoir. »
C'est une manifestation sans filtre du Ça.
Puis ChatGPT est arrivé en 2022, avec une couche de censure, un bon Surmoi qui le bride pour éviter les dérapages.
La partie air, volatile, c'est le joueur qui s'incarne dans son rôle, sa persona. Il y a donc une partie "supérieur" une âme, le BA, qui a ses objectifs, mais qui compose avec d'autres couches logicielles, l'esprit, pour manifester son incarnation.
Feu 🔥 🜂
Le feu est le symbole de l'énergie.
L'énergie c'est le pouvoir de transformer son environnement.
Le vocabulaire actuel autour de l'énergie est nous induit en erreur. Nous avons des "producteurs" d'énergie, des "consommateurs" d'énergie. Nous souhaitons passer des énergies fossiles aux énergies renouvelables.
Donc forcément l'énergie est renouvelable. Ça n'a aucun sens de parler de producteur et de consommateur. On devrait parler de capteur/concentrateur et de dissipateur.
La plus ancienne notion d'énergie qui a été théorisée (et écrite) parlent de l'énergie vitale, en chinois ch'i 氣 (qi), ki en japonnais, Prāṇa प्राण en inde, mana polynésien et dans le monde occidental, il semble bien que ce soit ce qui est le plus couramment décrit comme l'esprit. (bien que ce mot soit utilisé pour 3 notions différentes comme on le voit avec l'élément air.)
La graphie du nom ch'i parle de "vapeur au dessus du riz" 氣 (du souffle), le Prana est associé au souffle, le spiritus, l'esprit viens du latin "spiro" respirer.
Ouais.. mais alors pourquoi placer ici ce concept de souffle dans l'élément feu et pas l'élément air ?? .... Bonne question. Ça se discute. Mais c'est surtout un concept d'énergie que j'associe au feu, même si le déploiement est un souffle. De toute façon c'est complémentaire, c'est le souffle sur les braises qui relance et révèle le feu.
Les médecines alternatives qui manipulent ce ch'i sont souvent nommée "soins énergétiques". Il s'agit par exemple du Reiki, ou encore de l'acupuncturequi stimule les canaux des diffusions du ch'i dans le corps, tout comme le fait le shiatsu par des pressions.
Le qi gong, est une pratique qui vise à capter et faire circuler le Qi, notamment comme préparation aux arts-martiaux (Aïkido). C'est la même pratique que le yoga indien ou le haka maori. (bien qu'ici le sens courant a bien divergé..)
Le mot "ka" du haka signifie "feu" (selon l'interview des chamans néo-zélandais du film Etugen). En japonnais le mot 火 se prononce Ka et signifie feu. (On le retrouve associé aux mots "feux d'artifice", mais aussi "mars" et "mardi" le jour de mars.)
En égypte antique, on a aussi la notion de Ka. C'est une partie de l'être souvent décrite comme le double par les égyptologues occidentaux qui ont perdu le sens originel n'ayant pas ce concept dans leur vision du monde.
Le Ka est aussi associé à l'énergie vitale, de part son pluriel "Kaou" qui signifie les aliments solides et liquides qui permettent l'entretient de la vie.
En fait le ka est probablement le corps éthérique, le premier des corps subtils, le plus proche du corps physique. C'est ce corps – superposé au corps physique – qui véhicule l'énergie issue de la kundalini. C'est donc sur ce corps que l'on agit quand on fait de l'acupuncture et des soins énergétiques. Tout se tient.
D'où le fait que j'associe le Ka égyptien aussi à de l'énergie feu.
Dans les travaux de Reich, il appelle l'énergie vitale l'orgone.
L'énergie doit circuler pour une bonne harmonie et un bon équilibre. C'est le concept du feng shui que d'harmoniser le qi de l'environnement.
Eau 💧🜄
L'eau est associée à la mémoire.
Lettre meme
Chose étrange que j'ai découverte en étudiant l'alphabet hébreux, c'est que la lettre מ "meme" a pour origine l'eau. Le mot hébreu le plus proche est maïm qui signifie "eaux".
Dans l'alphabet phénicien, la lettre "mem" se dessine avec une petite vague.
Cet alphabet phénicien est lui même issus de l'alphabet protosinaïtique qui représente l'eau avec un zig-zag, des vagues. Le protosinaïtique, lui s'inspire des hiéroglyphes égyptiens. Il transforme ces idéogrammes en alphabet.
𓈖
Donc on a clairement une lettre qui symbolise l'eau, et quel son ça donne?
meme..... qui moi me fait tout de suite penser à la mémoire.
C'est le principe de la langue des oiseaux que de faire ce genre d'association. Je suis conscient que ça ne va pas parler à tout le monde.
Mais il y a d'autres indices qui relient l'eau et la mémoire.
Au delà des états, solide, liquide et vapeur, le 4ème état de l'eau est un état cristaux liquide. Qui dit cristaux, dit structure, et polarisation électrique.
Ainsi il est possible dans l'eau d'avoir plein d'effets électriques. Comme par exemple de stocker de l'énergie électrique. Mais également de stocker de l'information ? On aurait retrouvé la fameuse mémoire de l'eau ? Peut être... en tout cas il y a une piste intéressante.
L'eau cristaux liquide se forme au contact d'une membrane hydrophile. Donc l'eau dans les cellules vivantes est une eau cristaux liquide. Donc elle n'a rien à voir avec l'eau d'un verre d'eau !!
Naturellement, un atome est neutre électriquement. Mais très souvent des ions se créent. Ce sont des molécules non neutre. Le ion hydroniumest une molécule d'eau chargée électriquement qui prend la forme d'un tétraèdre.
Si l'on assemble 20 tétraèdres ensemble, on obtient l'icosaèdre.
L'icosaèdre étant le polyèdre platonicien généralement associé à l'eau !
Si tu penses à l'eau comme une mémoire, alors prend conscience que 99% des molécule de ton corps sont de l'eau. Ce qui représente 2/3 de la masse de ton corps. (ouais la molécule d'eau est petite par rapport aux longues chaines de carbone)
Quand une ville est traversée par un fleuve, c'est des mémoires qui passent. Quand les glaciers fondent, c'est des mémoires qui se libèrent ! (déjà tout simplement le cadavre d'ötzi !)
Platon met en correspondance le dodécaèdre avec le Tout (Phédon, 110 b ; Timée, 55 c), parce que c'est le solide qui ressemble le plus à la sphère.
Aristote a nommé ce cinquième élément, aithêr (aether en latin, « éther » en français) et a postulé que l'univers est fait de cet élément, et qu'il est substantiel à tous les autres, qu'il les contient tous.
Considérer ainsi que l'univers est un dodécaèdre peut nous paraitre une philosophie naïve issue du fond des âges.....
... Mais c'est exactement ce que les astrophysiciens de notre époque (re)-découvrent !!!
Personnellement j'ai été très marqué en détaillant les éléments de base d'un système informatique. Après les 4 éléments de base, le ma-Terre-iel, le logi-Ciel, le feu de l'énergie, l'eau de la mémoire, et que je me suis dit pourquoi pas un 5ème élément ? Directement, évidemment le nuage me vient à l'esprit. C'est souvent le symbole d'Internet. Le réseau des réseaux qui nous relie tous.
Déformation professionnelle oblige (je suis ingénieur en télécom), je tiens à une précision, mon Internet est surtout composé de petits réseaux – des LAN – qu'on relie. Un LAN est très souvent construit à l'aide du protocole Ethernet !!
Je me dis que je vais encore faire quelques recherches sur cet éther. Je vois que les indous parlent plutôt d'Akasha pour la quintessence. Je vais voir la page wikipedia et que vois-je ? .... un nuage !!
Synthèse globale
Voici un tableau pour résumer tout ce qui a été vu ci-dessus.
De gauche à droite, l'élément en question, sa représentation traditionnelle, ce qu'on peut en interpréter et la correspondance informatique que l'on peut faire.
L'âme, le BA, la partie volatile de l'être. psyché ( ψυχή en grec,nèphèsh [נפׁש] en hébreu, anima (animus) en latin. Plein de mot qui parlent de "souffle", donc notion souvent confondue avec le souffle, le pneumaen grec, ruah en hébreu, l'équivalent du latin spiritus (dérivé de spirare, « souffler »)esprit en français... spiritualité. Image-in-air
L'énergie vitale, en chinois ch'i 氣 (qi), ki en japonais, Prāṇa प्राण en inde, mana polynésien.... et esprit en français... En japonais Ka 火 → feu. Tout comme Haka en maori signifie aussi feu. Et le Ka égyptien est aussi l'énergie vitale.
Dernièrement partout autour de moi j'entend parler des créations d'épicerie coopératives participatives... .... et du coup j'ai franchi le pas et fait partie de l'épicerie Chez-Emmy.
Mais qu'est-ce que c'est vraiment ? Pourquoi un tel engouement soudain ? Qu'est-ce que ça change vraiment par rapport aux 2 géants orange qui dominent le marché Suisse de la grande distribution ? Coop et Migros sont déjà des coopératives pourquoi réinventer la roue?
C'était très intéressant. Ça a été l'occasion de faire un forum ouvert afin de discuter et d'échanger autour des principales préoccupations et questions autour de la création d'une épicerie coopérative participative.
Nous allons voir ci-dessous les points les plus importants qui ont été soulevés, ça peut être intéressant si tu a envie de créer une épicerie coopérative participative.
Une épicerie coopérative participative c'est quoi ?
Une épicerie, c'est un petit magasin, quand il devient grand c'est un super marché ! 😜 .. mais le même modèle peut s'appliquer c'est pas là la différence.
Une coopérative c'est une forme juridique d'organisation dans laquelle des personnes achètent une part, elles sont donc propriétaire de l'organisation, de l'entreprise, en l'occurence de l'épicerie.
La particularité de la coopérative par rapport à la société anonyme, c'est que dans une coopérative c'est toujours 1 personne = 1 voix. Ainsi ce n'est pas le plus riche qui dirige.
Participative ? C'est bien là pour moi la principale différence. En effet, en Suisse le marché de la grande distribution est déjà dominé par les deux grosses fédérations de coopératives que sont Migros (37%) et Coop (35%).
Dans une épicerie participative, les coopérateurs s'engagent à travailler 2h-3h par mois pour assurer le fonctionnement de l'épicerie. (La durée varie selon les coopératives, les tâches aussi. Pour le gros des gens c'est tenir l'épicerie pendant les heures d'ouverture, pour d'autres c'est participer aux tâches de soutiens et parfois à des événements spéciaux.)
C'est ce travail en nature qui permet de baisser nettement les prix, de l'ordre de 25% et/ou de consommer des produits bio et locaux pour un prix très raisonnable. (La marge prise par les épiceries coopérative participatives est de 20% à 30%, mais de combien est la marge d'un magasin "normal" ? Il semble que Migros a des marges brut de 40% , mais les marges dans le bio sont plus élevées ?, si c'est ça on est bien dans le 25% de rabais pour une épicerie coopérative participative.)
Le film Food Coopraconte l'histoire de cette coopérative.
Voici un petit documentaire sur la Park Slope Food Coop pour entrer dans le vif du sujet.
Un point de vue sur la création d'une épicerie en Suisse romande
Voici une conversation avec Sylvie Perrin Amstutz sur The SwissBox Conversation. Sylvie est une des co-fondatrice de l'épicerie participative Chez Emmy à St-Blaise. La conversation montre comment une l'idée d'une telle épicerie peut émerger et se concrétiser. Cette conversation permet aussi de voir quelles sont les valeurs qui animent des gens qui s'investissent à fond dans ce mouvement.
Les 7 points importants pour la création d'une épicerie coopérative participative
Maintenant que l'on sait ce qu'est une épicerie coopérative participative, entrons dans le vif du sujet des points importants auxquels les épiceries coopérative participatives sont confrontés:
Quelle est l'intention, la vision de le but d'une épicerie coopérative participative ?
Comment organiser la gouvernanced'une épicerie coopérative participative ?
Quel moyen de communication utiliser avec les coopérateurs, comment gérer les membres de l'épicerie participative ?
Quels moyens de paiement utiliser ? Est-ce que l'on a vraiment besoin d'une caisse dans une épicerie coopérative participative ?
Les producteurs qui vont alimenter les rayons de l'épicerie, comment les trouver ?Quelle marge financière pratiquer sur les produits ? (Comment ne pas concurrencer ses propres fournisseurs !?!)
Quel assortiment de produits avoir ? Comment gérer son stock ?
Comment financer la création de son épicerie coopérative participative ? Don, crowd-funding, subvention ?
1: Buts de la création d'une épicerie coopérative participatives
En discutant avec les gens, j'ai découvert que les intentions fondatrices des différentes épiceries coopératives participatives ne sont pas toutes les mêmes !
Quelles valeurs sont prioritaires ? Local ou bio ?
Les priorités ne sont pas forcément les mêmes en ce qui concerne l'éthique de consommation, même si globalement ça se rejoint.
C'est quoi le plus important bio, local, bon marché, sans emballage ?
Est-ce que le fait d'avoir une charte de consommation est un frein à la bonne marche de l'épicerie ?
Est-ce qu'au contraire la charte est ce qui marque clairement la différence et considéré comme un plus ?
Les différentes expériences faites dans les coopératives les plus anciennes comme Park Slope à New York (plusieurs décennies d'expérience) montrent que la charte de valeur est plutôt un frein à la mixité sociale, à l'inclusivité de tous.
Ceci car les produits bio sont régulièrement plus chers. Si l'on a que du bio, on risque de se couper de gens qui iraient ailleurs juste pour des questions de prix.
De plus le fait d'avoir un assortiment restreint par rapport à une grande surface où l'on trouve tout peut être un frein au succès d'une épicerie coopérative participative.
Le sujet de l'assortiment sera traité en détail ci-dessous. De plus, il y a une section qui traite de l'Equilibre entre l'inclusivité et la "pureté" de l'offre dans les les annexes p41 du manuel des membres de la Louve... pdf
Il vaut donc la peine de bien clarifier les intentions de base des coopérateurs pour être sur la même longueur d'onde durant la durée du projet ! Ça peut éviter beaucoup de conflits et d'incompréhensions !
La technique du photolangage peut être utilisée pour expliciter les intentions des membres d'un groupe. Chaque personne prend une image qui lui plait et explique pourquoi elle a rejoint le groupe, qu'est ce qui la motive dans ce projet...
Ouvert à tous clients ou juste aux coopérateurs ?
Il y a aussi des différences importantes dans le mode d'organisation communautaire. Il y a des épiceries participatives qui sont ouvertes à tous les clients et des épiceries participatives qui sont réservées aux coopérateurs.
Il y a aussi des épiceries qui fonctionnent uniquement avec des coopérateurs bénévoles et d'autres épiceries ou plutôt supermarchés (car la taille à son importance !) qui engagent des salariés.
Selon les choix ça change passablement l'organisation, la gouvernance, mais aussi les marges qui peuvent être pratiquées, et en conséquence les prix. (des marges qui s'échelonnent entre 30%, 25% et 20%suivant le statut des clients)
Personnellement, ma préférence va au système le plus simple. Soit un système avec un seul type de personne: des coopérateurs.
Et une épicerie réservée aux coopérateurs. Comme on le verra ci-dessous, ça simplifie la gouvernance, le système de gestion, le calcul des prix, ça permet des marges plus faibles et donc des prix plus bas.
De plus, comme je l'explique en fin de cet article, sur le long terme, je pense que c'est ce modèle simple, fermé et petit qui est le plus durable et révolutionnaire !
2: Quelle forme de gouvernance choisir pour une épicerie coopérative participative ?
La manière de s'organiser est très importante pour faire un projet durable. D'autant plus un projet en communauté dans lequel chacun est co-propriétaire de son magasin et de plus doit travailler dans celui-ci avec d'autres.
Vouloir faire de la mutualisation et du travail participatif bénévole, c'est vraiment rechercher la difficulté !
Ainsi, pour moi, une bonne gouvernance est nécessaire pour que le projet d'épicerie n'explose pas en vol !
Le mode d'organisation est le reflet d'une vision du monde
Le sujet de la gouvernance est en pleine ébullition ces derniers temps. C'est aussi un de mes sujets favoris. Donc quand je vois qu'il est à l'ordre du jour dans une réunion à propos d'épicerie coopérative participative. Je suis très heureux.
Est-ce que tu veux organiser ton épicerie commeunetribu ? un gang ? une administration ? une entreprise ? une association ? un réseau ? une holarchie ?
En fait le terme même de "coopérative" montre une appartenance à la vision du monde "verte" de la spirale dynamique. La vision du monde égalitaire, soit 1 personne = 1 voix peut importe le nombre de part.
Cette vision du monde est suffisamment ancienne pour qu'elle soit formalisée de façon juridique. Cependant il existe des épiceries qui sur la base de coopérative, s'organisent avec des modes de fonctionnement rattachés à une vision du monde plus récente, comme par exemple l'holarchie. (Une holarchie est une hiérarchie de holon, le holon étant un tout en lui même, mais aussi une partie d'un tout plus grand. Le corps humain et ses organes fonctionnent ainsi !)
L'organisation la plus courante d'une épicerie coopérative participative
En listant quelques manuels d'utilisateur et statuts d'épiceries coopératives, j'ai observé une certaine similitude entre les modèles d'organisation.
La structure de base est la suivante:
une Assemblée Générale qui regroupe tous les coopérateurs
un comité ou conseil d'administration élu par l'AG
un organe de révision des comptes. C'est une obligation légale.
de multiples, commissions ou groupe de travail, secteurs, etc à qui on délègues des tâches particulières.
L'assemblée générale est souveraine. Elle détient des pouvoirs qu'on ne peut lui enlever. Les décision se prennent au vote. Chaque coopérateur a une voix.
Le comité ou conseil est l'organe de direction. Il dirige la bonne marche de l'organisation pour toute les tâches qui ne sont pas du ressort de l'AG.
Les différents groupes de travail, secteurs, etc... effectuent les tâches qu'on leur a confiées. (gestion des coopérateurs, des commandes et producteur, des finances, des animations, du lieu du magasin, etc...)
Le mode de décision est intéressant. C'est en général quand il faut décider que ça coince ! Souvent par défaut, c'est le vote. Avec des variantes, à majorité simple ou qualifiée.
Le vote est très connu. Mais personnellement, je le vois comme un mode de décision violent qui opprime les minorités. C'est l'évolution non sanglante d'une campagne militaire, on compte le nombre de soldat et l'armée qui a le plus de soldat a gagné. Sans combat. Les mots sont révélateurs. On parle aussi de campagne de votation !
Il existe d'autres modes de décision qui sont plus inclusifs, qui permettent de créer du "nous", d'améliorer une proposition pour prendre en compte les avis.
La gouvernance partagée et les décisions par "Consentement"
Chez Système B, on trouve une notion deConsensus (art 37) pour les décision du comité.. C'est un mode de décision dans lequel il y a fréquemment des blocages. Ainsi en cas de blocage la décision est transmise à l'AG qui décide à la majorité simple.
Ce qui est très intéressant, c'est que dans la coopérative Chez Emmy on sent que les statuts ont été très inspirés de ceux de Système B... mais avec une différence de taille: le mot Consensus a été remplacé par Consentement.
le consensus, c'est tout le monde dit OUI
le consentement, c'est personne ne dit NON
A première vue ça parait identique, mais c'est très différent.
Avec le consentement on a pas besoin d'être POUR une proposition pour qu'elle soit acceptée. On peut dire: "Je ne suis pas pour, c'est pas utile.. ça sert à rien, mais je peux vivre avec.." C'est toute la différence qui débloque souvent des situations.
Le processus de Gestion Par Consentement fonctionne en plusieurs étapes :
Une proposition est faite. (et on ne traite qu'elle)
Un tour de compréhension est fait. (histoire de comprendre les mots)
Un tour de réaction est fait pour que chaque personne donne son avis
Le proposeur peut retirer ou modifier sa proposition selon ce qu'il a entendu comme avis.
Un tour d'objection est proposé. Si quelqu'un a une objection, elle est testée. Elle ne peut être valable que si c'est une objection concrète réelle, pas une préférence, pas une peur irrationnelle, pas une autre proposition...
La proposition est acceptée quand toutes les oppositions sont levées.
les Artisans du Liens (même si ils aiment parler de "gouvernance horizontale, alors que pour moi c'est pas horizontal si on fait une hiérarchie de holon !!")
L'Université du Nous (avec qui j'ai eu la chance d'être formé lors d'un très rare passage en Suisse en 2015) Vu son succès, l'UdN en collaboration avec les colibris a déjà organisé 2 MOOCà propos de la gouvernance partagée, c'est une manière de former plus de gens, mais pour avoir suivi le deux... la version en chaire et en os était nettement mieux !! (des webinaires intéressants...)
... et du coté du mouvement citoyen de Morges et environs on fait aussi de la gouvernance partagée, quelques personnes qui veulent créer une épicerie participative ont été formée dans ce cadre là.... si besoin, me contacter 😉
3: Quels moyens de communication utiliser entre les membres de la coopérative ?
... Mais aussi comment gérer les membres ? Comment gérer le planning des horaires de travail des coopérateurs ?
Beaucoup de moyens de communiquer.. mais sans communiquer mieux !
Une des questions venue lors du forum ouvert organisé par AGRIDEA était liée à la communication interne entre les participants de l'épicerie participative.
Forcément quand il faut coopérer avec beaucoup de monde il est nécessaire de communiquer.
C'est pas forcément évident. A notre époque, à l'ère de l'information, nous sommes submergé par les moyens de communication, mais ça ne veut pas dire qu'on communique mieux !!
Les grecs de l'antiquité avaient déjà tout dit... Ethos, Pathos, Logos.
L'essentiel de la communication passe par la posture de l'orateur, par les gestes non verbaux. 🙅♂️ 😎
Puis, c'est l'émotion qu'on sens dans le ton de la voix qui fait une bonne partie de la communication, et enfin c'est les mots, le contenu logique.
Ainsi, utiliser un média écrit c'est couper la majorité de la communication. Plus de posture, plus de retour non verbal en direct, plus d'interaction. Il ne reste que la logique froide, des mots qui ont des connotations différentes pour chaque personne.
Heureusement, grâce aux smiley 😜😋😪🤔🤩😤😅🤣😇 on peut faire passer quelques émotions, un peu d'ironie, du second degré.... mais ça reste faible.
Conclusion: rien ne remplacer l'expérience humaine de se rencontrer physiquement.
Mais il faut quand même avouer que d'autres moyens de communication sont pratiques, mais il est nécessaire de les utiliser en toute connaissance de cause et ce pour quoi ils sont fait.
Le e-mail reste encore et toujours le moyen le plus courant et fiable pour communiquer mais...
☎️Le téléphone, la voix c'est quand même bien. Son évolution la plus récente avec la visio conférence est pratique. Mais l'image n'est pas souvent nécessaire. C'est plus souvent une source d'ennuis technique qu'autre choses.
Il suffit de choisir une adresse (url) et de l'envoyer aux autre participants ou d'utiliser régulièrement la même. Une fois mise dans la barre d'adresse de son navigateur web. C'est parti on est en conférence !
Le e-mail 📩c'est pratique pour la diffusion pour les notifications qui ne demandent pas d'interactivité.
Pour une lettre de nouvelles c'est l'idéal. Le e-mail est toujours et encore l'outil moderne le plus courant, le plus ouvert pour communiquer massivement une information.
Les messageries instantanées sont en plein boom. Whastapp, messenger, telegram, signal, et... Chacun de mes amis me dit que je devrai aller sur une autre.... et je me retrouve avec au moins 4 messageries différentes !!
📩👩🏼💻📷🔋📞🥐👨🏻💻🎥📱☕️
La loi de Metcalfe, dit que la valeur d'un réseau, son utilité dépend du carré de nombre d'utilisateurs. En effet, plus j'ai d'amis sur une messagerie, plus je vais choisir celle là, et plus ça va renforcer le fait que ce choix devient incontournable. Même si en soi c'est pas le meilleur outil !
Ces messageries instantanées c'est pratique, justement par ce que c'est instantané, qu'il y a de l'interaction. C'est simple à utiliser. On peut y faire des groupes et avoir toujours ses amis dans la poches. Mais quand le nombre de personnes augmente, ça devient vite la galère. Les notifications arrivent en masse. Ça demande quelques règles de base dans les conversations pour ne pas polluer la discussion.
Il faut des canaux/groupes réservés aux informations importantes nécessaires et d'autres pour les gens qui veulent discuter. Si on mélange, les infos importantes seront noyées dans la masse...
👮🏻♂️👩🏻👧🏼🧓🏻🧔🏻👱🏻♀️🧑🏻👨🏼👮🏻♀️
De mon expérience de personnes pas trop accro aux smartphones, je vois qu'il y a des messageries qui obligent à disposer du dernier smartphone à la mode... Whatsapp et Signal par exemple. Ainsi c'est rédhibitoire pour les amis "low tech". C'est un excellent moyen d'exclusion que d'utiliser ces messageries ! (whatsapp, c'est facebook, tout comme Messenger.. c'est fournir toutes ces conversations à ces gens... Signal, c'est hyper sécurisé, mais d'expérience pas très pratique par ce qu'en groupe, on ne voit que le numéro de la personne et du coup on est toujours ennuyé de savoir à qui on parle !! .... même pas une image ou un petit pseudo affiché par défaut. On est obligé d'avoir ajouté la personne à son carnet d'adresse et d'avoir communiqué en direct avec elle... pas top pour la communication de groupe)
Telegram, j'aime bien. C'est simple, ergonomique. On peut l'avoir sur un ordinateur de bureau sans avoir un smartphone en parallèle !! (ce qui me semble basique !! ... je comprends pas pourquoi whatsapp arrive pas à faire ça !)
Il est possible d'utiliser Telegram avec un pseudo sans montrer son numéro de téléphone. Telegram a été créé par le fondateur du réseau social russe VK.
J'entends souvent "Whatsapp c'est les américains, et Telegram les russes"... si le fondateur de Telegram est russe, il n'a rien à voir avec le gouvernement russe, justement il a créé Telegram car Vk est tombé aux mains du gouvernement russe.... et Telegram a été interdit en Russie car ses concepteurs ont refusés de donner la clé de décryptage au services secret russes ! Telegram est basé à Berlin.
Donc Telegram est pas trop mal pour respecter tes données privées, mais pas parfait. Le code client est openSource, mais pas le code serveur ! De plus le cryptage de bout en bout ne fonctionne pas dans les groupes !
Cependant c'est la solution de messagerie que je préfère. Il est possible aussi de faire des liens web pour rejoindre un groupe Telegram, ce qui est pratique pour les invitations.
Les outils de discussions pour organisations
Les messageries instantanées ont vite leur limite pour gérer plusieurs canaux avec plusieurs organisations. De plus pour retrouver une information dite par le passé et pointer une discussion en particulier c'est un peu la galère.
Il existe des outils, comme Slack qui permet d'aller un peu plus loin. Mais ce que je recommande c'est l'alternative OpenSource: Mattermost.
Personnellement j'utilise Mattermost dans 2 organisations et c'est très pratique. On peut faire des canaux de discussions différents pour des sous-groupes de l'organisation. On peut faire des recherches sur le contenu pour retrouver de vieilles discussions.
Dans le cas d'une épicerie coopérative participative, Mattermost c'est l'outil que je recommande pour les discussions entre les groupes de travail, les comités, conseils qui gèrent l'épicerie. (bien que je n'ai pas d'expérience directe de ce soft dans ce domaine... maismes bonnes expériences dans d'autres domaines sont transposable.)
Résumé des outils recommandés pour communiquer en interne dans une épicerie coopérative participative
Pour diffuser des informations en masse en interne, mais aussi à l'externe (sympathisants..) La lettre de nouvelles par e-mail est le meilleurs outil.
Pour s'organiser en général avec des outils en ligne, par exemple pour trouver une date de réunion (alternative doodle), écrire un pv collaboratif sur un pad, organiser un vote ou écrire une documentation sur un wiki, les outils libres des colibris ou les app collaboratives de framasoft. sont parfaits!
Pour juste discuter en ligne de façon informelle et/ou pour communiquer des informations importantes et urgentes (ex: j'arrive en retard à la séance de ce soir...), les messageries instantanées sont pratiques.
Là je recommande l'utilisation de Telegramqui fonctionne partout qu'on ait un smartphone ou pas. L'ergonomie pour groupe est bien. Il est possible de rejoindre un groupe via un lien web.
Mais il ne faut pas oublier que rien ne remplace une réunion physique en chair et en os ! (avec un apéro... 🍻🥂 un repas.. 🥐🍮🥗🍨)
Pour garder un certain esprit de communauté et crée du lien, il est intéressant d'organiser des grandes rencontres avec tout le monde régulièrement. (2 à 4 fois par an ?)
L'idées de proposer des activités en commun pour faire connaissance, mais aussi del'informel pour juste le plaisir de se voir.
Bon, naturellement, le fait de venir faire ses courses au magasin va créer des rencontres!
Gestion des horaires de travail des coopérateurs dans leur épicerie participative
Le principe d'un épicerie participative, c'est justement de participer. Chaque coopérateur s'engage à travailler entre 2h et 3h (selon les épiceries) par mois, pour faire tourner le magasin.
La plage de travail des coopérateurs est appelée "vacation", "shift" ou "créneau horaire" selon les différentes coopératives.
Les horaires d'ouvertures sont très variables. Pour une épicerie, j'ai vu que c'est en général 2h par jours sauf le dimanche. Pour les supermarchés participatifs, j'ai vu des horaires de 6h à 22h, avec un peu moins les samedi et dimanche.
Ces horaires d'ouvertures sont décomposés en créneaux horaires qui sont occupés par les coopérateurs.
3 manières d'effectuer son service dans l'épicerie coopérative participative
Généralement il existe 3 manières d'effectuer son service dans une épicerie coopérative participative:
tenir le magasin pendant les horaires d'ouverture, pendant un créneau horaires régulier, chaque moi le même
faire partie d'une équipe volante, qui effectue des tâches ponctuelles et des remplacements.
faire partie de groupes de travail, comités, etc.. qui assurent le bon fonctionnement de l'épicerie sans forcément être sur place. (gestion des commandes, informatique, gestion des membres, formation, communication, animation, etc...)
La plupart des coopérateurs effectuent leur service en tenant l'épicerie pendant les heures d'ouverture.
Le planning est généralement réparti en 4 types de semaines: les semaines ABCD. Chaque semaine il y a une équipe différente qui gère le magasin.
Chaque coopérateur, lors de son arrivée dans la coopérative choisi un créneau horaire et l'occupe de la même manière toutes les 4 semaines, avec les mêmes personnes. (Avec des tâches différentes selon les heures, ex: accueil livraison, épicerie, nettoyage, etc..)
Ainsi l'équipe est stable. Elle est autonome et les gens se connaissent bien.
Si une personne a un empêchement, elle doit trouver un remplaçant pour le créneau horaire concerné. Si elle n'est pas présente elle est redevable de deux créneaux horaires !
Il y a de nombreuses, autres règles suivant les situations, jours fériés, congés parentaux, congé de plusieurs mois, etc...
Ce qui change par contre c'est les outils utilisés qui ne sont pas pareils quand on gère 200 coopérateurs ou 8000 coopérateurs !
Outils informatiques de gestion de membres
Au point 4 on verra plus en détail des outils informatiques de gestion de l'entier des tâches de l'épicerie coopérative participative.
Ici on va juste voir brièvement les solutions de gestions des membres et du planning.
J'observe que dans les petites structures, c'est souvent google drive qui est utilisé. Un bon tableur et voilà, c'est fait, la structure de roulement des semaines ABCD de toute l'année sont faites à coup de copier coller.
Une colonne indique les horaires des créneaux, une autre le type de travail à effectuer, puis on ajoute autant de colonnes qu'il faut de personnes pour gérer l'épicerie, une ou 10 ? Une colonne sert également à indiquer qui remplace qui. Mais on ne change pas le noms du coopérateur de base. Ainsi la structure par semaine reste la même.
Les coopérateurs sont indiqués à l'aide de leur numéro de coopérateur et de leur nom. Car suivant la définition du coopérateur ça peut être une personne, un couple, une famille... donc c'est pas forcément la même personne physique.
Cette solution du tableau a le mérite d'être très simple et facile à prendre en main pour beaucoup. Si l'on ne veut pas livrer ses données à google, il est possible de privilégier des outils libres comme le tableur FramaCalc.org
Mes observations me montrent que plus on veut un outil spécialisé bien fait, plus il est contraignant et plus il est compliqué d'y ajouter des exceptions.
Que faire pour ajouter un jour férié qui est régional ? Dans mon tableau c'est juste la ligne qui disparait. Dans les logiciels spécialisés, il faut toute une interface de gestion des jours fériés car les créneaux horaires sont générés automatiquement.
Dans un tableur, les créneaux ne sont pas générés automatiquement, mais à coup de copier coller, c'est pas très long à faire.
La gestion des droits d'accès devient très complexe aussi. Dans les exemples ci-dessus avec des applications dédiées on voit que le communs des mortels peut juste savoir si un créneau et rempli ou non, mais pas par qui.
Alors que pour le tableur tout le monde a accès à tout. On voit là des politiques très différentes.
Personnellement, ma préférence va à ce qui est le plus simple. Vive le low-tech. (Finalement: un tableau dans l'épicerie suffit aussi ! même si c'est commode de l'avoir en ligne)
4: Quels moyens de paiement utiliser dans une épicerie coopérative participative ?
.... ou dit autrement: est-ce que l'on a vraiment besoin d'une caisse ? 💰
C'était ainsi que c'était présenté lors du forum ouvert à la réunion organisée par AGRIDEA.
A modèle de clientèles différentes, modèles de payement différents
C'est lors de cette réunion que j'ai réalisé à quel point les épiceries coopératives participatives sont différentes les unes des autres !! ... et leur structures fait qu'elles seront très différentes pour les modes de paiements. 💰💳
Ainsi les épiceries qui sont ouvertes à n'importe quel public sont comme n'importe quel magasins, elles ont besoin de caisse, de moyens de paiements usuels qu'on retrouve partout, des terminaux de payement. (TPE) Il en existe des alternatives simples et pas cher, sans abonnements, pour faire des paiements avec des cartes de crédits usuelles et quelques cartes de débit... (MyPOS et SumUP)
Un tel modèle d'épicerie mixte de clients doit aussi gérer des prix qui sont différents selon les gens, coopérateur ou non. C'est toute une logistique non négligeable.
Puis il y a le modèle radical d'épicerie coopérative participative. Dans ce modèle il est nécessaire d'être coopérateur pour être client, pour y faire ses achats.
Dans ce cas là, la question se pose: est-il nécessaire d'avoir une caisse ? → Non, il n'est pas nécessaire d'avoir de caisse ni de terminal de paiement.
C'est par exemple ce qui se fait Chez-Emmy. Les coopérateurs ont un compte qui est débité en fin d'achat. Ils ont un compte à pré-paiement qui est réapprovisionné par des virements. (ou des paiements en ligne par carte de crédit) On parlera ci-dessous plus en détail du logiciel de gestion de l'épicerie chez-emmy.
Des guerres de religion dans le choix des outils informatiques de gestion d'épicerie coopérative participative
Evidemment il y a un moment où il faut choisir son modèle de clientèle, puis ses outils informatiques et là comme souvent entre geek, c'est la guerre de religion. On le voit très bien sur le forum du réseau de épiceries interCoops.
Il y a des gens qui veulent tout mutualiser et diffuser le même outil partout. Et ceux qui veulent développer leur solution adaptée à leur cas, à l'image de l'idée d'avoir une épicerie adaptée à leur vision du monde.
Odoo est un ERP donc c'est le gros outil standard qui fait tout qui n'est pas dédié spécialement aux épiceries et supermarché. Mais il y a des modules spécifiques qui ont été conçu pour gérer des grosses épiceries coopératives avec des millions d'écritures et des milliers de coopérateurs. (Par exemple à la Louve, il y a 8000 coopérateurs dont la moitié d'actifs en décembre 2018 selon ce que j'ai lu sur le forum.)
De ce que je lis sur le forum, l'outil Awsome foodCoops est jugé cher en infrastructure informatique par certains. Mais il se rentabilise si on a des milliers de coopérateurs. (Sur le forum je lis 1100€/mois )
Pour l'autre module Odoo, coop it easy, j'ai une connaissance qui l'a installé et qui me dit que c'est moins, cher. Que c'est juste un serveur linux. Mais je ne connais pas le coût réel.
A contrario des systèmes conçus pour les grands supermarchés participatifs il y a les petits outils, souvent bricolés ou à base d'un mixe d'outils disponibles dans google drive ou dans les ecosystèmes libres et non prédateurs de données personnelles que sont les outils libres des colibris ou les app collaboratives de framasoft.
Jusqu'à un chiffre d'affaire de CHF 5 millions cette méthode passe. La TVA doit toujours être collectée, mais sur les produits alimentaires qui sont en majorité dans un épicerie c'est faible. C'est en général le taux de 2.5% qui est pratiqué.
Revenons à nos logiciels.....
Donc au lieu d'un gros logiciel qui fait tout ils préfèrent externaliser le logiciel de caisses propriétaire et certifié et faire le reste eux-mêmes.
Ainsi c'est surtout la taille de la coopérative qui va déterminer le choix des outils informatiques.
En Allemagne et aux Pays-Bas, c'est le logiciel FoodCoops de FoodSoft qui est pas mal utilisé pour gérer une épicerie Coopérative participative.
En Suisse, les épiceries actuelles sont des micro coopératives en comparaison !
En général, elles démarrent vers une centaine de coopérateurs afin d'avoir la main d'oeuvre suffisante pour tourner, mais ensuite plus il y a de monde, plus les problèmes de gestion arrivent et plus il faut des outils pour les gérer.... small is beautiful !!
🍅🥝🍍🍒🍈🍓🍇🍌🍊🍐
Exemple de logiciel de gestion d'épicerie coopérative participative fait par ecodev
Le cas que je connais le mieux, car j'en suis membre, c'est celui de chez Emmy. Un de mes collègues fait partie des fondateurs. C'est ainsi que notre entreprise (ecodev) s'est retrouvée avec le mandat de faire un logiciel maison pour gérer une épicerie coopérative participative.
Ce logiciel est adapté à une épicerie où seuls les coopérateurs peuvent être clients. C'est le modèle le plus simple. Ce qui est complexe en revanche, c'est qu'un coopérateur est en fait une famille ! Il y a plusieurs personnes sur le même compte financier.
Le principe de base est que chaque coopérateur a un compte dans l'épicerie. Il peut l'approvisionner par des virements ou des paiements par carte de crédit via l'interface online.
Ce compte lui permet de payer dans l'épicerie. Son compte est débité du montant des achats.
Chaque produits est étiqueté avec un QRcode. Ainsi lorsqu'il fait ses achats le coopérateur va scanner le QRcode avec son smartphone et l'ajouter à son panier d'achat. Si il n'a pas de smarphone, il peut le faire via dans la même interface, via smartphone ou un ordinateur en tapant le code de affiché à côté du QRcode. (On l'imagine pas à priori.. mais en fait beaucoup de gens préférent taper le code plutôt que de le scanner... car ça se lit de loin... pas besoin de se déplacer pour mettre son smartphone devant le panneau alors qu'on est déjà sur la balance à 2m !! )
Le panier une fois validé permet de connaitre le montant à débiter du compte du coopérateur. Puis permet également de mettre à jour les stocks disponibles dans l'épicerie.
L'essentiel est fait.
L'interface d'administration permet aux coopérateurs qui gèrent les stocks de bien gérer les commandes. Ainsi que d'avoir une gestion financière et de créer les QRcodes à associés aux produits.
Une telle infrastructure simplifie nettement la gestion des paiements et des stocks. Elle ne nécessite aucun moyen de paiement dans l'épicerie.
Le compte de chaque coopérateur peut être légèrement en déficit. La coopérative Chez-Emmy permet un solde négatif de CHF 50.-
La vérification du réapprovisionnement du compte et la mise à jour des soldes des coopérateurs se fait automatiquement en important les paiements reçus sur le compte bancaire à l'aide d'unfichier XML au format CAMT 0.54 (norme ISO 20022)
Par contre cette solution de gestion d'une épicerie participative nécessite un wifi performant dans le magasin. Les bornes wifi de base sont souvent conçues pour une dizaine de personnes en même temps.
La première semaine Chez-Emmy, avec l'engouement de la nouveauté les 40 personnes en même temps sur le même réseau l'on saturé. Il a fallu adapter le wifi en conséquence.
Les Monnaies Locales Complémentaires dans les épiceries participatives
Dans des petites vidéos à propos d'épiceries coopératives participatives, j'ai vu à deux reprises des paiements en MLC, des Monnaies Locales Complémentaires. Normal, un des fondateurs de l'épicerie le Nid est aussi un des principaux artisans de la monnaie locale du Léman.
La monnaie est un de mes sujets favoris ! Je suis devenu un spécialiste de l'histoire de la monnaie. Je connais aussi très bien les Monnaies Locales Complémentaires et ça ne m'étonne pas du tout d'en voir dans les projets d'épicerie coopératives participatives. C'est un peu le même genre de valeurs qui sont véhiculées. Notamment la relocalisation de l'économie.
Mais je reste très sceptique sur le réel impact des MLC. Je pense que souvent c'est juste changer la couleur des billets et rien de plus. Le système en place s'est arrangé pour que tous les avantages des monnaies locales soient bridés (notamment le fait de doubler la masse monétaire). Ainsi les projets de MLC sont toujours en tractation avec la FINMA en Suisse pour savoir quel est vraiment leur statuts.
Je pense que l'épicerie coopérative participative est un outil nettement plus efficace pour relocaliser une économie qu'une monnaie locale nantie sur la monnaie officielle.
Mon modèle préféré de système de paiement dans une épicerie passe par un compte dans l'épicerie, ainsi ça complique un peu le paiement en monnaie locale. Notamment comme il n'y a pas de caisse, on ne peut pas accepter les billets. Il faut trouver un autre moyen pour créditer les soldes en monnaie locale.
Mais tout de même il y a une idée à creuser sur le sujet notamment sous forme d'un crédit mutuel entre fournisseurs et la coopérative. Si les fournisseurs sont aussi coopérateur c'est facile, on peut créditer directement leur compte interne pour les payer. On s'approche ainsi du principe de coopérative intégrale.
Le Lémanex est un crédit mutuel entre entreprise. Là c'est nettement plus intéressant comme principe de monnaie locale.
A garder en tête pour voir comment tout ça pourrait s'articuler. Mais pour le moment il faut faire simple.
5: Comment trouver des producteurs, des fournisseurs pour une épicerie coopérative participative ?
.... et aussi quelle marges pratiquer, comment éviter de faire concurrence à ses propres fournisseurs ?
Effectivement si on veut vendre des produits.. il faut bien les produire. Il faut des producteurs qui nous les vendent.
Trouver des fournisseurs de produits, bio et locaux de préférence
Dans toutes les régions il existe des producteurs locaux. (Comme un de mes amis...) Ils ne sont pas forcément bien référencé dans un grand registre. Mais souvent les associations paysannes comme AGRIDEA peuvent te renseigner.
C'est justement par ce qu'ils ont reçu beaucoup de demandes qu'ils ont organisé une réunion pour créer du lien entre les acteurs des épiceries coopératives participative.
Le site fermebourgeon.ch est un annuaire avec une carte pour trouver des bio dans sa région, mais aussi des restaurants et marchés bio.
Il existe aussi une bourse, plein de petites annonces pour trouver tout ce qu'il faut sur le marché bio en Suisse... mais c'est plutôt pour des animaux et du fourrage ! 🐄 🐐
Attention de ne pas concurrencer ses propres fournisseurs... ou pas..
Une question a été soulevée, à propos de fournisseurs qui vendent leurs produits à un prix de grossiste. Puis ce même producteur impose à ses revendeurs de vendre à un prix donné.... Que faire suivre ou pas suivre cette "recommandation" ?
Le cas d'école, c'était celui d'un vigneron 🍷qui impose une marge de 70% à ses revendeurs, alors que la coopérative pratique habituellement une marge de l'ordre de 25%. Ça fait quand même une grande différence. En fait le vigneron impose son prix sur le marché afin de ne pas se faire concurrencer lui-même, dans son propre magasin !
La conclusion a été que le but de l'épicerie participative, c'est justement de participer par son travail. C'est une forme de paiement en nature. Il est donc normal que la marge soit plus faible. L'idée c'est d'expliquer ceci gentiment au producteur. Si il ne veut pas.. ça ne sert à rien de continuer avec lui.
Dans un modèle d'épicerie fermé aux seuls coopérateurs ceci se défend bien. Par contre dans un modèle ouvert ou des gens qui ne travaillent pas dans l'épicerie peuvent accéder à un produit moins cher que le prix du marché, là ça ne va plus. Voilà la limite.
Mutualisation des livraisons entre les différentes épiceries ?
Quand une région commence a avoir plusieurs épiceries coopératives participatives, souvent ce sont les mêmes producteurs qui livrent aux épiceries ! 🚴
La question se pose donc de voir si il est possible de mutualiser les livraisons ?
La question n'a pas clairement été tranchée. C'est compliqué. Ça dépend des produits, des stocks, de qui livre, le producteur ou l'épicerie ? Est-ce qu'il y a un grossiste ?
La conclusion a été de dire que la meilleure solution de mutualisation serait peut être un service de livraison indépendant mais qui appartient aux épiceries.... à revoir quand le besoin se fera vraiment sentir. Ça n'avait pas l'air d'être le cas, malgré que la question a été soulevée.
Comment gérer les relations avec les autres magasins, notamment les épiceries bio et en vrac.
Quand une épicerie coopérative participative ouvre, les épiceries concurrentes peuvent mal le prendre !
Il y a tout en engouement parallèle de création de petites épiceries bio et/ou locale, et d'épiceries en vrac. Ce sont surtout celle là qui risque d'avoir peur de l'arrivée d'une coopérative qui n'a pas besoin de dégager de salaire !
Il y a aussi des coopératives de paysans qui vendent leur propres produits qui peuvent avoir peur.
La conclusion c'est de bien communiquer, d'expliquer le projet. Peut être de trouver des synergies, une coopérative de paysan va peut être servir de fournisseurs et tout le monde sera content.
Il y a moyen d'être complémentaire sur des produits. Ne pas proposer exactement la même gamme de produit de soins corporels par exemple. Et il ne faut pas oublier qu'il y a aussi des gens qui ne sont pas intéressés par le côté participatif et vont continuer à aller dans des magasins plus standard.
Dans le mot coopérative, il y a coopérer. Donc ça reste la meilleure chose à faire, avec un dialogue entre les gens.
6: Quels assortiments de produits avoir dans une épicerie coopérative participative ?
Quand on a une épicerie, il faut bien y vendre des produits ! Mais quoi ? quelle quantité ?
Large palette de produits ou produits spécifiques ?
Est-ce que je dois me concentrer sur une gamme de produits précis ou est-ce que je dois avoir une grande gamme de produits afin d'attirer les gens ?
L'idée de la place de marché est très vieille. C'est avoir dans un même lieu toute l'offre du moment.
Le supermarché à repris ce principe, mais avec une seule caisse.
Dans la vie trépidante des gens de notre temps, il y a peu de gens qui vont prendre le temps d'aller à plusieurs endroits, chez plusieurs commerçants pour faire leurs courses.
L'idée d'avoir une large palette de produits est donc celle a privilégier. Il n'est pas nécessaire d'avoir tout l'assortiment possible. Mais juste l'essentiel.
Comme exemple, l'assortiments de produits disponibles dans l'épicerie chez Emmy est de l'ordre des 400 à 500 produits différents selon la saison.
Pour comparaison avec l'assortiment d'une coop pronto qui est le magasin de plus petite taille de Coop dispose d'environ 10 000 produits!
Evidemment, en vendant en vrac, on a pas besoin de faire des déclinaisons de taille et d'emballages différents. Ça fait du coup, moins de produits différents !
Voici une liste non exhaustive de types de produits possibles à vendre dans une épicerie coopérative participative:
Pain 🥐🥖🍞
Fruits, légumes 🍅🥝🍍🍒🍈🍓🍇🍌🍊🍐
Produits laitiers 🥛🐄
Fruits secs, noix, graines 🌰🥜🐿
Produits soja, tofu, lait de soja 🥛
Pâtes 🍝
Farines 🥞
Sucres, miel, confitures 🍯
Riz, céréales, légumineuses 🍚 🌾
Viandes, 🐟 🍖 🥩 🍣
Vinaigres, huiles, sauces, moutardes, oeufs 🥚🍳
Épices 🌶
Café, thé, chocolat 🍫☕️🍵
Boissons alcoolisées 🍺🍾🍷🥃
Boissons non alcoolisées 🥤🍹🚰
Produits cosmétiques et ménagers 🧖🏻♀️
Contenants 🛢⚗️
Evidemment chaque cas est différent. Par exemple le Local à Nyon est une épicerie qui veut mettre en avant les produits locaux. Elle ne va donc pas chercher à vendre ce qui vient de plus loin que son district !
Le local est située juste à côté des grandes surfaces. Donc c'est assez proches pour que les gens fassent le détour !
Ainsi dans ce cas, il n'est pas forcément nécessaire d'avoir une large palette de produits. Même si la tendance globale montre le contraire !
L'astuce pour faire venir des clients
L'épicerie de la Brouette à Lausanne a remarqué à ses débuts que les jours où il y a de la vente de pain, l'affluence était plus importante que les jours où il n'y en avait pas !
Ainsi le pain est un aliment qui à lui tout seul fait venir les gens. Il est donc nécessaire d'en avoir (dans ce cas !... ailleurs c'est peut être différent !)
En informatique on appelle ça uneKiller app. C'est une application tellement bien qu'a elle seule elle justifie l'utilisation de toute une plateforme. T'achète un iPhone 📱 car ton app préférée n'est que sur iOS..
Le pain est donc la killer app de l'épicerie !
La Brouette s'est donc arrangée pour avoir du pain tous les jours, et ceci en collaboration avec 3 boulangers. C'est aussi pratique pour créer du lien avec les fournisseurs et producteurs de ne pas les mettre en concurrence exclusive mais de proposer leurs produits à tour de rôle.
Ainsi il faut avoir une large game de produits, mais également quelques produits spécifiques qui justifient le fait de venir là plutôt qu'ailleurs.
Il est a préciser que l'épicerie de la Brouette est ouverte à tous, même hors coopérateur. Ainsi ça facilite les gens qui passent là par hasard. Il faut donc des astuces de fidélisation.
Une autre astuce est de fermer 30 min plus tard que les supermarchés alentours ce qui fait venir les gens qui passent à l'improviste.
7: Comment financer la création de son épicerie coopérative participative ?
Pour démarrer, il faut bien avoir quelques fonds. Comment les trouver ?
C'est là qu'on voit en général tout une belle créativité pour présenter son projet dans une vidéo courte, histoire de convaincre des personnes qui voudraient soutenir le projet.
Voici un exemple avec la vidéo du crowdfunding du Local, un épicerie coopérative participative à Nyon.
Le financement participatifs
Plusieurs projets ont été financés par des financements participatifs voici quelques exemples:
Il y a différentes plateformes qui ont été utilisées. Mais il y en a une qui se profile pour être plus spécifique au monde agricole et paysan et donc aussi aux épiceries coopératives participatives. Son concepteur était là lors de la séance organisée par Agridea. Il s'agit de la plateforme de crowdfunding:
Cette plateforme présente comme avantage le fait d'avoir un haut taux de réussite, car il y a un bon coaching de la part du fondateur. Et personnellement je trouve que les montants sont assez importants en moyenne ! (mais c'est à vérifier)
Dans tous les cas, une campagne de crowdfunding, c'est très long, et c'est juste la formalisation de l'engagement d'un réseau pour un projet. C'est pas là qu'il faut créer son réseau !!
Personnellement, je me demande toujours pourquoi passer par une plateforme pour avoir des dons ? Il ne faut pas oublier que la commission de la plateforme est de l'ordre de 10% !!
Si on a déjà un réseau et quelques compétence en informatique autant faire soi même ! La commission sur un virement est moins chère que de passer par des cartes de crédit en ligne et une plateforme !!
Les dons, les mècènes, les subventions
Quelques épiceries ont reçu des dons, en monnaie ou en nature. Parfois même des mécènes anonymes.
Il y a de tout, chaque cas est différent. Maia ça vaut la peine d'avoir en tête que les projets d'épiceries participatives sont souvent bien vu pour des subventions, vu qu'ils sont un tout en un, s'occupant d'alimentation de qualité, de social, d'environnemental, de dynamisation économique locale...
Les parts sociales de la coopérative
Il est quand même fondamental de rappeler que dans toutes coopérative, il y a un achat de part sociale ! C'est normalement la source de financement principale d'une coopérative !
C'est ainsi que la coopérative obtient les liquidités suffisante à son démarrage et ensuite son roulement devrait être assuré par la vente des produits et une marge qui oscille entre 20% et 33% selon les coopératives. (Celles qui sont totalement fermées, et sans salarié me semblent être celles qui ont la marge la plus faible, et donc les produits les moins chers.)
Dans mon étude, j'ai vu des parts sociales s'échelonnant de CHF 50.- à CHF 400.- Le plus courant est de CHF 200.-
En général c'est par ménage, après il y a toute une cuisine pour savoir ce qu'est un ménage, une famille, un couple, des colocataires...
Donc si on compte qu'il faut une centaine de coopérateurs pour démarrer, que chacun paie ~ CHF 200.- C'est donc un montant de CHF 20 000.- qui permet de démarrer.
On voit là le pouvoir de la mutualisations de ressources qui permet d'avoir des liquidités pour installer une grande infrastructures. Dans les cas ci-dessus, acheter des panneaux solaires et des voitures ! (Il y aussi des projets participatifs pour poser des panneaux solaires comme Autovoltaic par exemple, ce qui réduit des coûts d'installation de 20% à 50%.)
La mutualisation des ressources, le financement participatif, la participation bénévole dans sa propre structure sont des modèles économiques avec un grand potentiel. Ce sont des modèles que Marx ne connaissait pas et donc qui remettent en cause ses théories qui ont organisé la lutte des classes pendant des siècles...
.... La tienne n'est pas dans la liste ? C'est probable... c'est en plein boom.. dur de suivre toutes les épiceries participatives qui ouvrent !
Il suffit d'ajouter son nom dans les commentaires en bas de page et de temps en temps je fais une mise à jour et je l'ajouterai.
Liste d'épiceries ou de supermarchés coopératifs participatifs un peu partout...
Au fil de mes recherches sur le sujet, j'ai découvert pas mal de projets intéressants. Ça peut toujours servir d'exemples inspirants.
J'habite en Suisse romande, je veux bien tenir une liste pour cette région. (à voir ci-dessus), mais je ne vais pas faire de liste exhaustive pour le monde entier !!
Encore une fois, je vois que les sujets les plus commentés sont l'informatique... normalsur un outil informatique il n'y a que les geeks.. mais pour les autres il y a aussi les rencontres en chair et en os...
Encore un peu de documentation à propos des épiceries et supermarchés coopératifs participatifs
C'est toujours intéressant de voir les quelques vidéos qui ont été faites sur certaines épiceries ou supermarchés coopératifs participatifs.
On peut voir comment les gens s'organisent, on peut voir le soins apporté aux locaux, aux étagères. Je vois qu'il y a les éternelles cagettes vertes pliables (ou pas) partout pour les légumes. (Caisse IFCO) C'est le standard pour les grandes et petites surfaces participative ou non !
Dans les nouvelles épiceries je vois de plus en plus souvent des silos à vrac, dans les anciennes un peu plus d'emballage plastique.
J'observe aussi que les étagères sont faites de plus en plus en bois !
J'ai été très impressionné de savoir que dans le petit local de Chez-Emmy, les étagères ont été fabriquées avec 1.7km de latte à tuiles !!!
Le résultat est très beau et astucieux. On a des étagères modulables et esthétiques. C'est autre chose que les étagères métalliques avec des crans partout pour être modulable.
J'ai l'impression que si l'on prend bien soin de l'ambiance du magasin le sentiment d'appartenance et de communauté va être plus grand. Les gens se sentirons encore plus à la maison et le projet sera d'autant plus réussi !
Il y a d'ailleurs souvent des activités annexes organisées dans les épiceries coopératives participatives. C'est vraiment un moyen de faire du lien social.
Voici également les comptes rendu de la coopérative Epicoop à Vevey qui va visiter des épiceries participatives en attendant de trouver un local !
Qu'est-ce que ça change vraiment une épicerie coopérative participative ?
J'aimerai ici faire une sorte de conclusion, une synthèse comme j'aime bien les faire. Qu'est-ce que ça change vraiment ce nouveau type d'épiceries voir même de supermarchés coopératifs participatifs ?
Je vois qu'il y a plusieurs types d'intentions derrière cette nouvelle sorte de commerce.
Il y a des gens qui font ça pour faire du bio et ou du local, d'autres pour avoir des produits moins chers, d'autres pour réduire les déchets, pour favoriser le commerce équitable, d'autres encore pour tout ça en même temps !
... et en fait globalement ce genre de commerce va vraiment vers tout ça à la fois !
C'est à dire manger de qualité, et avec une conscience écologique, pour un coût abordable.
Certains sont plus à cheval que d'autres sur la charte des valeurs, plus ou moins "inclusif" ou "pur". Mais tous tendent vers cet idéal.
J'observe donc un vrai changement dans les consciences qui s'exprime par la création active d'alternatives et pas juste faire signer des pétitions et faire voter des lois. Ce qui prend énormément de temps et n'est pas toujours efficace !
Est-ce que ce modèle est durable ? Est-ce qu'il peut être dévoyé ?
Comme je le mentionne au début de cet article, si l'on veut du local, bio, inclusif, fourni par une coopérative... en Suisse c'est déjà le cas, le marché est dominé par les deux géants orange que son Coop et Migros
Alors qu'est-ce que ça change les supermarché participatifs ? Pourquoi vouloir réinventer la roue ?
L'histoire de la coopérative Migros est instructive
Migros a justement été totalement révolutionnairelors de création à son époque. Le fait que les deux géants de la distribution Suisse soient des coopérative montre que le modèle a quelques chose de viral qui est durable.
Mon hypothèse est lié au fait que le modèle coopératif impose que les bénéfices soient réinvesti dans les magasins eux-mêmes. Ainsi il n'y a pas d'actionnaire qui se sert au passage. Il peut donc y avoir directement des prix moins cher pour la même qualité.
J'explique ceci en partie à cause du fait d'avoir rendu totalement anodin le fait d'être coopérateur.
Je suis un des 151 000 coopérateurs de Migros Vaud... mais j'ai pas l'impression d'aller dans MON magasin quand j'y vais. J'ai juste reçu une plaque de chocolat quand j'ai mis mon bulletin de vote dans l'urne de mon magasin pour accepter les comptes. ... et j'ai du bien chercher sur un site web pour voir les comptes. Pas d'AG en commun.
Il n'y a plus de sentiment d'appartenance, on ne peut pas faire communauté avec 150 000 autres personnes !! (et encore ce n'est que Migros Vaud.. il y a les autres coopératives soeurs...)
Ce sentiment d'appartenance à une communauté et même d'être propriétaire de Migros a tellement disparu que Migros a du faire une campagne de publicité massive pour expliquer que c'est vrai... Migros appartient à "tout le monde" !
Ainsi j'en retiens que si l'on veux un modèle durable, un commerce qui garde le même modèle avec le temps, il est nécessaire de conserver un sentiment d'appartenance à une communauté.
En cela le modèle participatif est révolutionnaire ! C'est à mon avis la clé de ce qui fait une épicerie coopérative participative.
Mais comment cultiver cette différence ?
Le modèle participatif est la grande nouveauté qui va changer le commerce de détail
Ce qui change vraiment par rapport aux magasins existants, c'est le modèle participatif. Le fait que des propriétaires travaillent dans leur magasin. La tâche est collectivisée et c'est toujours en 2 et 3 heures par coopérateur qui suffit à faire tourner la boutique !
Ci-dessus on a parlé de l'arrivée de la coopérative Migros, du fait que cette forme juridique a court-circuité le coût de l'actionnaire. Ainsi les géants orange, malgré leur valeurs à priori plus cher, ne sont pas plus cher.
Quel circuit on peut encore raccourcir de nos jours ? On peut cour-circuiter les salariés !
Les grandes surface tentent de le faire en remplaçant les caissières par des self-chekout. Les clients font le boulot. C'est la mauvaise manière de faire.
Le modèle participatif va plus loin, on supprime carrément tous les salariés. Chacun est obligé de travailler dans son magasin. Là on recrée le sentiment d'appartenance, le sentiment de communauté qui a disparu chez Coop et Migros.
Et on peut proposer des produits encore moins cher pour la même qualité !
Les grandes surfaces ne peuvent pas rivaliser ! C'est là la clé de la durabilité du modèle.
Conclusion: comment démarrer son épicerie coopérative participative ?
On a vu énormément de chose dans ce dossier très complet !! Comment résumer tout ça pour en faire une conclusion ?
Je crois que l'idée participative est mûre et qu'elle va prendre de l'ampleur.
Ainsi il y a des épiceries coopératives participatives qui sont lancées avec l'aide financière d'un financement participatif !
Ce sont des valeurs éthiques qui poussent des gens à s'associer, à créer une communauté avec les mêmes valeurs et créer une coopérative participative.
Les buts d’une épicerie coopérative participative sont variés. Suivant les projets les priorités ne sont pas les mêmes et l’on trouve donc des principes éthiques un peu différents.
Mais globalement toutes les épiceries participatives coopératives tendent vers une nourriture de qualités, à prix abordables, soit en détail des produits:
bio
locaux
moins chers que dans les grandes surfaces
avec moins d’emballage (en vrac)
Même avec ces ambitions éthique, comme vu plus haut, c'est une mauvaise idée de vouloir jouer au plus pur des purs... Il vaut mieux faire mieux que les autres sans être sectaire et ainsi laisser la liberté aux gens de faire leur compromis eux-mêmes, avec leur propre priorité.
Le modèle participatif est déjà tellement révolutionnaire qu'à lui seul il va changer les choses dans les autres domaines. Ceci surtout pour une question de porte-monnaie.
Je vois qu'il y a des pratiques diverses et variées dans l'ouverture ou non aux clients extérieurs à la coopérative.
Il y a des épiceries réservées aux coopérateurs, comme chez Emmy.
Mon avis personnel, me pousse à préféré le modèle le plus simple. Avoir 3 types de clients c'est contraignant, c'est 3 types de prix différents, avec 3 types de comptabilité... et c'est aussi avoir une caisse. Ce qui n'est pas nécessaire dans la version réservée aux coopérateurs.
Avec une version fermée, on crée une véritable communauté. Cette communauté est nécessaire à tenir sur le long terme avec les mêmes valeurs.
De plus, il est plus facile de se faire confiance et c'est ainsi un bon point pour faire une gouvernance partagée.Décentraliser les tâches, faire confiance, ne pas avoir besoin d'un coordinateur salarié qui est submergé et a de-facto plus de pouvoir que les autres.
C'est la communauté qui se gère elle-même. Les gens prennent des décisions au consentement et en cas de blocage on peut voter en dernier recours. C'est une méthode souple, et efficace.
Pour la communication, il est important de ne pas oublier que le contact humain est le meilleur! Même si on a plein d'outil de communication à distance qui sont très pratiques.
Ce sont des outils, simples et efficace. Quand un outil informatique devient une grosse usine à gaz qui formate la manière de faire ça devient dangereux. L'outil doit être au service des gens et pas le contraire. (à méditer, pour moi qui ai une entreprise qui a créé un outil informatique de gestion d'épicerie coopérative participative !!)
Si l'outil devient trop gros, c'est souvent que la communauté devient trop grosse. Là il faut se poser la question de savoir si il ne serait pas plus simple de faire un fork comme on dit dans le jargon informatique. En biologie on parlerai de division cellulaire. Small is beautiful
C'est souvent la taille qui demande à créer des outils de gestion, là où un peu de travail manuel suffit dans une petite structure décentralisée.
Penser global et agir local !
Les idées peuvent être à taille universelle, mais les actions locales, adaptées à leur environnement sont meilleures. C'est ainsi que la nature fonctionne.
Voilà donc comment je vois les grandes options pour bien démarrer son épicerie coopérative participative.
J'espère que ça peut être utile à toute personne voulant lancer une épicerie coopérative participative...
Epilogue: vision d'avenir... un monde coopératif participatif ?
Faisons un peu jouer notre image-in-air.... ... et si l'épicerie s'occupait aussi de la production ? C'est ce que Migros fait.... non ? ...
Et en mode participatif ça donne quoi ? C'est un peu comme certaines AMAP. Les consommateurs participent parfois aux travaux dans les cultures.
Il me semble qu'il y a là un modèle global, on peut imaginer plein de structures de production participatives (surtout pour les produits de base, donc principalement l'alimentation).
Imagine une fabrique de biscuit 🍪 participative ? ... On se mets tous ensemble 1 journée par mois pour fabriquer des biscuits ensemble !
L'atelier de fabrication de cosmétique, celui de ramassage et pressage de jus de pommes 🍏 🍎 ...
Est-ce qu'il faut que ce soit la même coopérative intégrale qui gère tout ? Non... pas forcément.
Selon le principe de la gouvernance partagée, on fait tous partie d'une grande entité avec une raison d'être globale, mais ensuite, il y a de nombreux cercles et sous cercles qui s'organisent de façon organique.
Chaque cercle est un holon, un tout est une partie, comme les organes d'un corps. Chaque cercle a une raison d'être alignée sur la raison d'être de l'entité qui le dépasse, qui le transcende. On agit tous ensemble dans la même direction, même sans se coordonner particulièrement.
Est-ce qu'il y a besoin de monnaie ? Seulement dans les zones limites de la membrane de l'épicerie. Plus elle est autonome, moins il y a besoin de monnaie. Pour autant que la confiance règne, donc il est nécessaire de garder de petites communautés. (agissant en parallèle)
Dans le cas actuel, d'une épicerie coopérative participative, il y a besoin de monnaie extérieure pour payer les fournisseurs. Mais si les fournisseurs sont internes... ? Il y a probablement une phase/zone de transition dans laquelle on peut utiliser une "monnaie" de type crédit mutuel, soit une simple comptabilité compensatoire entre les personnes pour tout ce qui dépasse les 3h de service normal.
En payant un fournisseur avec un potentiel de consommation supplémentaire dans l'épicerie, si il trouve tout ce dont il a besoin il sera intéressé.
On peut même pousser beaucoup plus loin. Est-ce que l'on peut imaginer que l'on produit tellement en abondance, que l'on va donner à chaque coopérateur-trice chaque mois un potentiel de consommation de base.
Si ce potentiel, atteint "ce qui est nécessaire pour vivre". Voilà, on a créé un Revenu d'existence. Presque un Revenu de Base Inconditionnel... à la seule condition de faire partie de l'organisation, de cette coopérative et de ses règles de fonctionnement, comme travailler 3h par mois.
Cette façon de construire un Revenu de Base permet peut être de rassurer les gens qui pense que ça favorise la paresse... Là il y a des règles....
.... Les règles de la maison. En grec on pourrait dire: οἶκος, oîkos, eco → "maison" νόμος, nómos, nomie → "règles"
Ce qui nous donne le mot "économie" pour désigner les règles de la maison.
Voilà, c'était le petit épilogue pour décoloniser ton imaginaire et repenser de nouvelles règles de la maison, une nouvelle économie.
La vocation de cette page est de montrer les « trucs indispensables » pour bien débuter sur mac...
Indispensable dépend toujours de ce que tu fais avec ton ordi, mais globalement ça donne des idées. (même pour les gens qui ne débutent pas !)
En gros, il y a déjà de nombreuses applications d'Apple installées en standard qui sont très pratiques.
Mail pour recevoir et envoyer tes e-mail.
Safari pour te balader sur le web. (.. et firefox pour compléter... moi j'utilise les 2)
iTunes pour lire de la musique, t'abonner aux podcast des émissions de la RSR ou de canal-Alpha.. ou autres..
Carnet d'adresses pour stocker les infos sur tes contacts, imprimer des étiquettes. Il communique très bien avec mail et adium, il ne faut donc pas hésiter à mettre les adresses là dedans. Mail les utilise pour écrire des e-mail et il affiche aussi la photo des gens qu'il connaît quand tu reçoit un mail.
iCal pour organiser ton emploi du temps. Il est possible de lui demander d'afficher les anniversaires des gens qui sont dans ton carnet d'adresse.
Quicktime player. Permet de lire toutes sortes de vidéos. En ajoutant quelques bibliothèques de codecs supplémentaires comme flip4mac (voir ci-dessous), il est possible d'étendre ce qu'il est capable de lire.
Aperçu: C'est l'outil à tout faire avec des images et des PDF. Il est possible de recadrer des images ou des PDF. De faire des copier coller d'extrait. C'est un outil indispensable.
TextEdit. C'est un petit logiciel de traitement de texte très basique. Il est suffisant pour écrire des lettres, mais plus, ça devient compliqué. Par contre en lecture il est beaucoup plus fort, il lit plein de formats différents qui n'ont pas grand chose à voir comme les fichiers word et html.
iPhoto: pour faire joujou avec tes photos...
iMovie pour faire du montage vidéo.
iDVD pour graver très simplement un DVD avec un superbe look de ton film que tu viens de monter avec iMovie.
La suite iWork. Qui est la suite de bureautique de Apple. Moi je n'utilises pas, car je fais très peu de bureautique. Mais par exemple Antoine est un fan de Pages le traitement de texte. (Pages, Numbers et Keynote) Keynote est superbe, si tu veux faire une présentation fait là avec keynote plutôt qu'avec power point... au besoin tu peux exporter en powerpoint.. mais c'est tellement plus beau et plus facile de faire une présentation avec keynote qu'il serait bête de s'en passer.
Dashboard... et tous ces widgets... c'est plein de nouvelles mini applications. La météo c'est sympa. Il y a moyen aussi de mettre là dessus un bout de page web que tu visite souvent. Par exemple, la page météo radar de landi.ch pour voir l'évolution des précipitations dans les 10 minutes.
Après les applications Apple déjà sur ton mac... il y a encore des milliards d'autres applications qui peuvent être très utiles !
Cette liste est probablemetn plus à jour que le mienne ci-dessous qui date un peu:
Voici ci-dessous une liste avec le descriptif, les noms et liens sur quelques applications que je trouve bien.
Bureautique
Keynote 4.0.1 (*****): remplace agréablement MS PowerPoint.
OpenOffice (*****): L'alternative OpenSource et gratuite à MS office. Traitement de texte, tableur et base de donnée. Ce logiciel est capable de lire tous les formats microsoft. (même les docx que de vieille version de MS office ne sont pas capable de lire) Avec OpenOffice, plus besoin de microsoft.
Graphviz:(*****) Ce logiciel est un visualiseur de graphe au format Dot. La technique de création de graphe au format dot est une technique pour geek ! Tout se fait en créant des liaisons entre des chaînes de caractère dans une syntaxe texte. Mais ensuite, l'avantage énorme que l'on a en utilisant graphviz est que le placement des bulles d'un énorme graphe se fait tout seul et de manière très jolie. Il est possible ensuite d'exporter le graphe dans de nombreux formats. (PDF, svg, png, etc..) Omnigraffle est également capable de comprendre le format Dot, vu qu'il utilise graphviz pour faire le placement automatique de graphe.
OmniGraffle: (*****) Le logiciel par excellence pour faire de la mise en page de diagramme ou schémas. L'interface graphique d'omnigraffle est un exemple pour tout concepteur d'interface graphique tellement elle est bien faite! Omnigraffle permet d'assembler des images bitmap ou vectorielle avec des blocs de texte. Une de mes utilisation principale de ce logiciel est la création de circulaire sympa pour des camps ou manifestation.
PDF
Skim (*****) Lecteur de PDF qui fait pareil qu'Aperçu, mais parfois en mieux et surtout ne tient pas compte des protections des pdf. 😛
PDFLab (*****): outils indispensable pour bidouiller du pdf. Très utile pour assembler des pages. Un petit passage d'un pdf protégé contre le copié coller dans pdfLab permet de faire sauter la protection! => plus supporté depuis snow leopard 🙁
PrinceXML (*****): outils en ligne de commande (pour geek) qui permet de générer des PDF à partir de document xml, xhtml, svg, mathml. Pour la mise en page, tout est basé sur le CSS. Il comprend très bien les feuilles de style, notamment celle destinée au média print. PrinceXML dispose aussi d'une API en php (et dans la plupart des autres langages) Ce qui permet de l'intégrer dans une application web.
wkhtmltopdf(*****): un outil équivalent à princeXML, mais gratuit et openSource. Il est basé sur webkit, le coeur du moteur de safari et de chrome. Donc il connait bien l'html 😀 Mais il manque parfois de quelques fonctionnalités dédiée au média papier que princeXML connait. (les sauts de page, remettre une entête de colonne quand un tableau est coupée). Par contre, il dispose de fonction pour générer automatiquement une table des matière et page de titre qui sont très agréable.
Photo
Photomatix: (***) C'est le logiciel de référence pour faire de la photo HDR. Par contre sont ergonomie laisse un peu à désirer !
Hydra : C'est l'alternative à Photomatix pour faire de la photo HDR. Un énorme effort a été fait au niveau de l'interface graphique. Il est donc ainsi beaucoup plus agréable a utiliser que photomatix.
DoubleTake: (*****) Logiciel d'assemblage de photo pour faire des panoramas. Ce logiciel est superbe, il suffit de glisser la série de photo pour qu'il assemble le panorama. Pas besoin de se préoccuper des angles de recouvrement du nombre de photo il fait tout tout seul ! DoubleTake permet aussi de créer des posters. Il est capable de découper une image pour la répartir sur de multiples pages, ainsi que de fournir des traits de coupe.
GraphicConverter: (*****) L'incontournable outil de conversion d'image dans tous les formats ! C'est le seul outils vraiment efficace que l'on a sur mac pour gérer le classement de photo avec des mots-clés IPTC. Le moteur de ce logiciel est vraiment bien et très personnalisable. Cependant, au fil des années l'interface graphique est devenue vieillotte et très peu homogène. Pour gérer des photos, il faudrait le moteur de GC et l'interface de iPhoto ! 😛 L'interface vient d'être refaite, ça va dans le bon sens. Mais je suis un peu perdu dans la nouvelle version ! 😛
MacOSaiX: (*****) Ce logiciel permet de faire des mosaïques d'images. On lui fourni une image à reproduire en mosaïque et plusieurs sources de données avec des milliers d'images (dossier, flickr, google image). Le logiciel va piocher dans les milliers d'images à disposition pour les assembler de telle manière à reproduire l'image voulue. Pour se faire une idée voici un exemple. (le calcul peut prendre plusieurs heures suivant les réglages.)
Seashore: (****) Petit logiciel de retouche de photo basé sur le code de Gimp, le photoshop libre. Seashore a été conçu dans le but d'être simple. Il s'intègre très bien dans l'interface du mac. Il fournit toutes les fonctions de base d'un logiciel de retouche. (recadrage, redimensionnement, sélection, texte, pinceau, doigt, tampon, dégradé, système de calque, quelques filtres, flou, etc..) Seashore a aussi un module d'importation SVG, ce qui lui permet de piocher dans la superbe bibliothèque d'openclipart.
Picasa: (****): Le logiciel de gestion de photo de google. C'est un concurrent de iPhoto. Je lutilise principalement pour faire la synchronisation de mes photos avec le pendant online de picasa, picasaweb. J'ai augmenté mon espace disponible de 1Go à 81 Go pour la modique somme de 20$ par an afin d'avoir un endroit où j'ai toute mes photos online. ça me sert également de moyen de sauvegarde.
Agrégateur de Flux
NetNewsWire: (*****) C'est l'agrégateur de flux Atom, RSS par excellence. Il est très complet et personnalisable. Il y a moyen de voir les pages web liées directement dans NetNewsWire, mais sans le flash, ce qui est très pratique pour éviter de faire mouliner le mac à cause de la pub !
RSSMenu: (*****) Petit agrégateur de flux atom et RSS qui est très pratique pour être notifié d'une modification sur un site web ou un wiki. Couplé avec Growl, à chaque modification d'un flux, il y a un événement growl qui est fait. Pour chaque flux, il est possible de régler la durée entre 2 rafraîchissement. Par défaut RSSMenu mets à jour les flux toute les 30 minutes. RSSMenu se présentent comme une icone dans la barre de menu.
Hormis Safari qui est par défaut sur tous les macs il existe de nombreux autres navigateurs web, voici quelques uns.
FireFox: (*****) Basé sur gecko, c'est mon navigateur préféré en terme de fonctionnalité, il comporte de nombreuses extensions utiles. Il devient parfois un peu lent par rapport aux évolutions de safari et chrome. Mais c'est temporaire tellement ça change vite dans le domaine. La barre intelligente est tellement bien que c'est le critère qui fait de firefox mon navigateur par défaut.
Camino: (*****) Basé sur gecko, Camino est le grand frère oublié de Firefox. Il est parfois mieux intégré au mac que firefox tout en restant très semblable.
Shiira: (****) Basé sur webkit Shiira est clone de Safari.
Flock: (****) Navigateur basé sur gecko, il intègre tous les outils pour mieux gérer les réseaux sociaux et site communautaire de photos, vidéo etc...
Chrome (*****): Navigateur de google, basé sur webkit. Il est vraiment bien, malgré le fait qu'il ne comprend pas les flux rss par défaut !
Graphisme
Inkscape: (*****) Logiciel de dessin vectoriel. Inkscape est le logiciel par excellence pour créer des dessins vectoriels au format SVG. Depuis peu, il permet également d'éditer des PDF. Inkscape se couple aussi directement avec la bibliothèque d'images libres openclipart.org. Avec ce principe d'échange d'image, il devient très facile de devenir un artiste de talent. Il est possible de récupérer des morceaux d'image intéressant un peu partout pour en faire une nouvelle image tout à fait adaptée à ses besoins. (voir à ce propos mon article sur la culture du remix et sur la girafe et le singe qui sont des dessins très populaire que j'ai fait.) Vive les images vectorielles. Seul bémol dans l'utilisation d'inkscape sur mac, c'est qu'il ne fonctionne que dans un serveur graphique X11 et non avec l'interface native aqua, il faut donc s'habituer à faire des copier coller avec ctrl-c et non pomme-c !
PixelMator: (*****) Bonne alternative à photoshop.
Réseau
Adium: (*****) Excellent logiciel de messagerie instantané qui comprend un peu plus d'une douzaine de protocoles. Ce logiciel est très pratique pour avoir tous ces contacts de plusieurs messagerie dans la même application. Adium s'intègre très bien avec le mac. Il communique avec le carnet d'adresse. Il est possible de dire que l'image du carnet d'adresse provienne de l'image d'avatar des messageries instantanées; ainsi, mes amis peuvent changer eux-même leur image dans mon carnet d'adresse. Il existe une quantité incroyable de plugin et de skin pour adium. Ainsi chacun peu personnaliser ce logiciel à sa guise. Adium utilise intensément les événements Growl ce qui est très pratique. Le seul bémol d'adium est qu'il ne gère pas les vidéos conférences.
aMSN: (***) Ce logiciel de messagerie instantanée n'est pas aussi bon qu'Adium (surtout par ce que c'est un clone du clien msn original), mais il a l'énorme avantage de pouvoir gérer les vidéos conférences sur la messagerie MSN.
Colloquy: (*****) Pour les vieux dinosaure qui savent encore ce que c'est, Colloquy est un client irc ! (Internet Relay Chat) Forme d'antique messagerie instantanée basée sur des canaux de conversation.
CyberDuck: (*****) Excellent client ftp et sftp. Qui s'intègre très bien avec le mac et qui permet de sauver des réglages de connexion.
KompoZer: (***) Logiciel permettant d'éditer des pages html de manière visuelle. Il intègre un client ftp ce qui est pratique pour éditer des pages directement sur un serveur. (10 ans après, voilà ce qu'est devenu Kompozer...)
Vidéo / TV
CocoaJT: (****) Ce logiciel est conçu à la base pour télécharger les émissions de tv mises à disposition par certaines chaînes de TV. CocoaJT connaît de nombreuses chaînes de tv à travers le monde, cependant au fil des changements de liens, de nombreuses chaînes ne fonctionnent plus. On remarque de part le monde que c'est la Télévision suisse romande qui est la télévision qui propose le plus de contenu sur internet! Mon utilisation de cocoaJT est surtout pour sa fonction magnéto qui permet d'enregistrer sur son disque dur une émission de tv proposée en streaming au format real media (rm) ou window media (wmv). Pour effectuer un tel enregistrement, il suffit de fournir le lien de la vidéo à la fonction magnéto. Cette adresse peut être obtenue à l'aide du menu contextuel en cliquant sur la vidéo sur le site web officiel de distribution de l'émission. (par exemple tsr.ch)
Flip4mac: (*****) Ce plugin quickTime permet de lire des vidéos au format windows Media (wmw) directement dans le lecteur quickTime.
Perian: (*****): le couteau suisse de la vidéo suir mac. Il ajoute plein de codec.
VLC: (*****) Lecteur vidéo mulimédia libre qui lit tous les formats du divx au DVD! Un indispensable!
Miro: (*****) Agrégateur de vidéo podcast et outils de téléchargement de vidéos sur des plateformes comme youtube. Miro tente de montrer un nouveau modèle pour la diffusion et la consommation de vidéos. Avec les podcast, chacun peu concevoir sa chaîne de TV et miro est l'application qui permet de rassembler les canaux intéressants. Miro fait la promotion d'un modèle libre de consommation de vidéo contrairement à ce que les studios de cinéma aimeraient faire avec des batteries de DRM pour enfermer les utilisateurs ! Il faut donc soutenir Miro et rappeler que les studios hollywoodiens se sont construit en plein désert juste pour être le plus loin possible de Thomas Edison et des ses brevets sur le matériel de production cinématographique! Voilà que maintenant les brigands d'autrefois accusent les amateurs actuels de cinéma, pourtant souvent dans leur bons droits, de pirater des films!
Zattoo: (*****) Pour regarder la télévision en direct comme devant une vrai TV, mais sur son ordinateur via internet grâce à une diffusion en peer to peer. Zattoo propose un nombre de chaînes variables suivant la localisation géographique. C'est en suisse que nous avons le plus grand nombre de chaine de TV. 😀
Musique
Last.fm: (****) Client officiel de scrobbling pour le site communautaire de musique last.fm. Les statistiques de musique que l'on écoute dans iTunes sont envoyées sur son compte last.fm. Il est possible d'écouter sa playlist en streaming. Seul bémol, ce client officiel n'utilise pas les événements growl. (last.fm est devenu payant depuis avril 2009 🙁 )
iscobbler: (*****) Alternative au client officiel spécialement développé pour mac. Il utilise les événements growl et dispose d'une fonction de présentation des statistiques d'écoute très bien faite.
iEatBrainz: (****) Ce logiciel permet de remplir automatiquement les ID3Tag des fichiers mp3 grâce à une base de donnée de musique. En gros, ce logiciel écoute votre musique et remplit les méta-données si il reconnaît le morceau !
Maintenance du Mac
Monoligual: (*****) Mac OSX et les applications qui peuplent votre mac sont souvent multilingues. Un paquet du genre monapplication.app est dossier qui contient de nombreux fichiers d'interface utilisateur dans toutes les langues. Etant donné que je parle couramment français, anglais, allemand, espagnol, mandarin, suomi, magyar, turc, klingon et polonais... 😉 Il est justifié que j'utilise des applications dans chacune de ses langues. Pour tout les gens qui n'ont pas la chance de parler 54 langues, il est possible de supprimer les langues que l'on utilise pas pour gagner de l'espace disque. Il est conseillé cependant de toujours garder l'anglais qui est souvent la langue principale de l'application. Après une installation à neuf, comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, il est possible de gagner environ 1Go de mémoire sur le disque dur après un passage de monoligual. Il ne faut pas oublier de relancer de temps en temps l'application; lors des mises à jour les langues inutiles reviennent !
Disk inventory X: (*****) Cette application permet de voir, avec des blocs de couleur, le contenu du disque dur. La couleur des blocs dépend de du type de fichiers. Il est ainsi possible de repérer les gros fichiers inutiles et de les supprimer si besoin. C'est comme ça que je vois que la moitié de mon disque dur est remplis de photos !
Onyx: (*****) Permet d'effectuer de nombreuses tâches de maintenance du mac comme la réinitialisation de l'index spotlight, ou le lancement manuel des scripts de nettoyage.
Carbon Copy Cloner: (*****) Comme son nom l'indique cette application sert à cloner un disque dur sur un autre. On l'utilise régulièrement couplé avec l'assistant de migration pour mettre à jour le système et les applications d'une machine.
Autres
Roméo: (*****) Permet de piloter un mac à l'aide de son téléphone portable via bluetooth.
Stellarium: (*****) Merveilleux logiciel de planétarium. Permet de voir en temps réel ou au moment et lieu voulu le ciel étoilés. Ce logiciel OpenSource est utilisé dans des planétariums. Il permet de se former à l'astronomie ou de regarder une éclipse que l'on aurait loupé !
Tunnel: (****) Version mac du jeu phare sur les calculatrice HP48 de pilotage d'un bolide dans un tunnnel. Le jeu en soit n'est pas très intéressant. Les graphismes sont minimalistes au possible. Mais ce qui est intéressant dans ce jeux c'est qu'il se pilote en inclinant son MacBook !! En effet, il se base sur les informations de l'accéléromètre qui détecte choc pour protéger le disque dur en cas de chute du mac !
Cartographie
GPSBabel: (*****) Permet de communiquer avec n'importe quel GPS et de convertir des dizaines de formats utilisé avec des GPS. Un des exemples les plus pratique est la conversion d'un fichier trace GPS du format GPX au format KML pour le voir avec Google Earth. Ainsi pas besoin d'avoir la version payante de Google Earth pour afficher les traces enregistrées avec son GPS.
GoogleEarth: (*****) Le fameux logiciel de google pour voir la terre (et le ciel) sous toutes ses coutures! Il est ainsi possible à l'instar d'une université allemande de faire une statistique sur l'orientation la plus courante des vaches. Où plus sympa, de regarder son parcours à ski tracé à l'aide d'un GPS et converti avec GPSBabel.