Retour au jardin d’Eden: comment jardiner sans effort

Voilà.. c'est le printemps... la nature se réveille.... il est temps de retourner s'occuper du jardin... C'est fou ce qu'il y a de différences entre mars et avril.....

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Cela fait quelques lustres qu'avec ma famille nous exploitons ce petit bout de terre pour cultiver des plantes et légumes en tous genres. Ceci avec plus ou moins de succès.

Ainsi, j'ai été sensibilisé dès mon enfance à la provenance de notre alimentation, au travail que ça demande de produire de beaux légumes avec un vrai goût.

C'est parfois frustrant quand une récolte n'est pas à la hauteur de nos espérances. Mais c'est toujours un plaisir de savoir ce que l'on mange.

L'histoire de l'agriculture, c'est l'histoire de l'humanité

Ces dernières années, et spécialement ces derniers mois, je me suis documenté de plus en plus à propos de l'agriculture, de son histoire, des ses techniques, de son importance sur la vie humaine, sur l'environnement. J'ai exploré l'histoire de l'agriculture dans son passé lointain, mais également dans les possibilités de son futur.

(Pour les possibilités du futur, je recommande vivement la brochure "Pour un avenir alimentaire viable" publiée par le fond norvégien pour le développement)

Le sujet est terriblement vaste, personne ne pourra jamais en avoir une connaissance complète, mais il est tout de même possible de se faire une idée des tendances globales que je résume ainsi:

L'histoire de l'agriculture, c'est l'histoire de l'humanité !

Le futur de l'humanité, c'est le futur de l'agriculture !

Et oui, c'est finalement ce que j'ai compris. L'activité principale de l'humanité sur cette planète est de survivre, donc de se nourrir. L'agriculture tient logiquement une place importante dans l'histoire.

champ de blé.jpg

Au commencement les humains vivaient au jardin d'Eden. Il suffisait de se servir dans l'abondance pour se nourrir.

"Le Jardin d'Eden" Par Lucas Cranach der Ältere

Les premiers hommes vivaient de chasse (aux rennes) et de cueillette. Puis trouvant un climat favorable aux légumineuses (vers -12000), les humains se sont sédentarisés.

Comme manger du blé dur cru n'est pas très facile, on l'a écrasé et mélangé avec de l'eau. Puis cuit sur les parois de trous dans la terre, au fond desquels, on faisait du feu. Le pain est né. (vers -9000)

En observant la terre cuite au bord des feux, la poterie est née. Puis d'autres outils.

L'amélioration de la nourriture dans ces villages a permis une explosion démographique.

Revers de la médaille, il est devenu plus difficile de trouver de la nourriture dans les environs des villages. Il faut aller exponentiellement plus loin pour trouver à manger. Ce n'est plus rentable.

On se retrouve devant un problème de complexité due à l'échelle. Pour résoudre ce problème, les gens ont commencé à créer des jardins proche des villages.

Une nouvelle technologie est née: l'agriculture est née. Le temps du jardin d'Eden est révolu. Il faut cultiver et s'occuper de son champ. Il ne suffit plus seulement de récolter.

Il est écrit dans le livre de la genèse: ... Le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie [...]. C'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain.

L'agriculture est le début de la notion de travail. Mot qui tire son origine étymologique des notions de tourments et souffrances. De même pour le labour de la terre qui a donnée le mot labeur, synonyme d'un dur travail.

Les mots de sont pas anodins. Pourquoi parle-t-on d'exploitation agricole ? ... exploitation est parfois un synonyme d'esclavage..... Esclavage que l'on retrouve souvent au cours de l'histoire pour faire tourner des exploitations agricoles !

Dès ses débuts, l'agriculture, n'est qu'une lutte, contre le sol pour le cultiver et contre les autres humains pour leur extorquer de meilleures terres.

L'histoire humaine découle des technologies agricoles, et réciproquement. L'exploitation des mines découle directement d'un besoin en outils agricoles ou d'armes.

De nombreuses révolutions politiques sont une réaction à une mauvaises gestion agricole. Le mot révolution revient souvent lié à l'agriculture.

La dernière révolution d'envergure dans le domaine de l'agriculture est ce que l'on appelle, la révolution verte.

ferme paysage.png

La révolution verte ou l'agriculture basée sur le pétrole

La révolution verte est arrivée dans la seconde moitié du 20ème siècle. Elle a révolutionné les techniques agricoles avec les principes de bases suivants:

  • utilisation exclusive de variétés à haut rendement
  • on nourrit les plantes avec des engrais minéraux (NPK)
  • on élimine avec des pesticides tout ce qui pourrait nuire à la plante. (le terme de pesticides rassemble les insecticides, les fongicides, les herbicides, les parasiticides)

Cette révolution verte est responsable d'une augmentation massive du rendement des cultures (+229% entre 1960 et 1980) et par conséquent d'une augmentation massive de la population mondiale ! ( ~1.6 milliards vers 1900 à 6,7 milliards en 2010)

Cette augmentation de population est un phénomène analogue au phénomène qui a mené l'humanité à créer l'agriculture. C'est paradoxalement ce qui permet à un plus grand nombre de mieux manger qui met en danger tout le système !

Voici un nouveau problème de complexité d'échelle.

En effet, il ne faut pas oublier que:

réservoir de pétrole dans le port de Dakar.jpg

Ainsi le système agricole de la révolution verte est un système fortement dépendant du pétrole. D'autant plus que dans une agriculture mondialisée, on utilise non seulement le pétrole pour faire pousser les cultures, mais également pour faire voyager les récoltes autour du monde.

Ce système agricole empoisonne le monde avec des pesticides. Ce système agricole a détruit toutes les variétés de plantes qui étaient localement adaptées à leur environnement. Par exemple, des plantes qui avaient besoin de peu d'eau.

Rendements du blé dans les pays en développement, 1950-2004

On se retrouve donc maintenant avec des plantes standardisées qui produisent beaucoup, mais seulement dans des conditions particulières qui ne sont pas présentes partout.

Le fond de commerce de l'industrie de la bio-technologie, après avoir été de faire des plantes résistantes aux pesticides, est de faire des plantes qui s'adaptent à des environnements difficiles, comme les zones arides.

Bref, après s'être employé pendant 50 ans à détruire les variétés adaptées que l'on avait. L'industrie veut maintenant les recréer pour les revendre sous forme d'OGM !

Le modèle d'agriculture proposé par la révolution verte ne fonctionne plus. Il n'est pas durable. Les rendements stagnent. Les dégradation sont plus importantes que les bénéfices. Ce modèle est en bout de course.

Vu que l'histoire de l'humanité, c'est l'histoire de l'agriculture et donc que le futur de l'humanité est le futur de l'agriculture....

Si notre système agricole est en bout de course, il n'est pas faux de dire que l'avenir de l'humanité est en jeu !

Retour au jardin d'Eden

Pour assurer la survie de l'humanité, il est temps de trouver un système agricole est capable de nourrir la population mondiale de manière durable et sans causer de dégâts.

Joie et bonheur... Ce système existe !

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Allons faire un tour à la forêt.... observons l'écosystème d'une forêt.

La forêt pousse très bien toute seule. Personne ne l'arrose, personne, ne lui donne des engrais, personne ne va l'asperger de pesticides. Pourtant la forêt pousse bien et les arbres ne sont même pas tout petits !!

Quel est le secret de la réussite de l'écosystème de la forêt ?

Et bien justement c'est son écosystème ! La forêt est un tout et tout est lié.

Dès l'origine de l'agriculture, l'humain considère qu'il doit se battre contre le sol, que cultiver des plantes c'est difficile.

Qu'il faut supprimer tous les concurrents de la plante que l'on cultive pour obtenir en rendement maximum.

Cette idée est entretenue depuis le livre de la Genèse dans la Bible, jusqu'à maintenant dans l'industrie de la bio-technologie. Industrie qui propose comme modèle une agriculture dans laquelle, on cultive des champs à perte de vue, avec une seule et unique plante. Cette plante est la seule sensée résister à la pluie de pesticide que l'on impose à notre environnement pour tuer tout le reste.

Il y a tout un système de valeur à changer. Il faut sortir de ce modèle de concurrence extrême et favoriser la collaboration. Les plantes entre-elles collaborent !

Il n'y a pas de mauvaises herbes. On peut trouver à toutes une fonction. C'est un écosystème complet. Il faut favoriser cet écosystème pour favoriser ses propres cultures.

Cultiver c'est facile, les plantes poussent toutes seules. Elles ne demande qu'à recouvrir le sol. C'est l'humain qui a pris l'habitude de qualifier de nombreuses plantes de mauvaises. C'est l'humain qui a choisi de se crever à retourner et labourer le sol. Ce qui a pour conséquence d'être un travail, un labeur.

Le pire, c'est que ce dur labeur des laboures est contre productif. On détruit la base de l'écosystème en détruisant le sol !

Alors quel est le jardin le plus vivant ?

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Ainsi, il et temps de passer à une agriculture où l'on se fatigue un minimum, une agriculture où l'on favorise la vie plutôt que de la tuer.

Le grand principe de base de cette agriculture est de se rapprocher le plus possible de l'écosystème d'une forêt. Les techniques sont exactement celles dont j'avais déjà parlé l'été dernier dans un article où je parlais de remettre la forêt au milieu du système agricole.

Les grands principes de base sont:

  • Protéger le sol
  • Reconstituer le sol
  • Favoriser la biodiversité

Ainsi, on ne laisse jamais un sol nu !

On utilise du paillage pour protéger le sol. Parmi les nombreux avantages du paillage, on peut citer la protection contre le soleil. Le sol reste humide. Sinon après un arrosage il est fort probable que l'eau s'évapore rapidement.

IMG_2137 fraisier sous le paillage.JPGIMG_2139 paillage pour côte de bête.JPG


Le paillage peut être fait avec de nombreux matériaux, comme sont nom l'indique c'est souvent de la paille. De l'herbe coupée. Mais ça peut aussi être du carton et dans les serres industrielles du plastique, mais là encore on dépend beaucoup trop de pétrole !

Le meilleur paillage que l'on puisse faire c'est avec du Bois Raméal Fragmenté. Ce sont des copeaux de bois jeunes. (d'où l'intérêt d'avoir des haies à tailler)

C'est de cette manière que l'on va réintroduire l'écosystème de la forêt dans le sol du jardin. Le bois est composé du meilleur engrais que l'on puisse trouver: La lignine.

IMG_2034 champignon sur le bois.JPGLa lignine est en quelque sorte de l'humine préfabriquée c'est la base de la construction de l'humus du sol. Contrairement à l'agriculture basée sur des engrais pour les plantes, ici le but est de créer le meilleur humus possible qui lui va nourrir les plantes.

Le problème de la lignine, c'est que c'est une molécule très solide. (Ce n'est pas pour rien que l'on construit des maisons en bois !)

Seuls certains champignons de la famille des basidiomycètes arrivent à décomposer la lignine.

Pour reconstituer le sol, le principe est simple, il faut créer le plus de biomasse possible. Puis on va tout laisser sur place. Ainsi il faut toujours recouvrir le sol avec de cultures, même l'hiver.

Tout d'abord, ça le protège contre l'érosion, puis ça permet d'avoir toute une masse de végétaux dès le printemps que l'on peut utiliser comme paillage. On utilise souvent ce que l'on appelle des BioMax, pour biodiversité maximale.

Comme on le voit bien dans les couches géologiques, un sol, c'est un empilement de biomasse. Les roches sont bien souvent des végétaux ou des animaux fossilisés. Pourquoi creuser ? Les couches doivent s'empiler. On ne devrait jamais avoir à creuser !

Mais l'humain à pris l'habitude de vouloir creuser pour aller chercher des métaux ou du pétrole (qui n'est rien d'autre que des vieilles plantes mal décomposées...)

insecte.jpg

Ainsi le bon principe à utiliser est de toujours recouvrir, construire le sol en posant de la biomasse par dessus.

Le paillage peut avoir certains défaut aussi. Par exemple, il va fournir un abri aux limaces qui vont venir manger mes salades !

Mais là il faut compter sur le fait que je ne vais plus retourner le sol, donc je ne vais plus tuer les oeufs de carabes et ces coléoptères vont pouvoir se développer et venir manger les limaces !

Les vers de terre sont aussi très importants dans l'écosystème du sol. Ce sont eux qui aèrent le sol en creusant des galeries. C'est pourquoi, il ne sert à rien de labourer. C'est contre productif, ça compacte les galeries !

Le gouvernement irlandais a estimé que le travail d'aération de la terre fait par les vers de terre vaut entre 700 millions et 1 milliard d'euro par année !

ferme-isométrique.pngFavoriser la biodiversité est donc une bonne chose. Bien meilleure que de vouloir se battre contre. La diversité favorise le résilience. Un jardin qui a une bonne biodiversité est donc une jardin qui ne crains pas les maladies et en a très peu.

Mon jardin, mieux que FarmVille

Tout me montre que pour avoir un bon jardin, il suffit que je laisse la nature faire. S'il l'on me dit que mon jardin est une sacré jungle. C'est un compliment !

Voici donc l'orientation que je vais donner à mon jardin.

Comme la transition prend un peu de temps. Me voici dans une année expérimentale, et comme pour toute expérience, je vais écrire un journal de bord de mon jardin où vos pouvez suivre mes expériences.

Voilà, avec ce journal, je pourrai enfin faire concurrence à mes amis Facebook qui étalent leurs exploits à FarmVille...

Mon jardin a un avantage sur Farmville, c'est que, moi au moins, je peux vraiment manger mes récoltes !

société de l’interdiction

Au gré de mon parcours à vélo, je rencontre parfois d'étranges panneaux.....

interdiction de faire du surf.jpg

Je doute que ce panneau soit d'origine.... il semble avoir été quelque peu customizé...

Je comprends tout a fait cette modification du panneau... C'est une réaction à ce monde d'interdiction. C'est l'idée de vouloir apporter un peu de poésie dans ce monde de règlementation...

Je ne sais pas si c'est une impression, mais il me semble que le nombre de panneaux d'interdictions, de barrières, de caméras de surveillances a beaucoup augmenté ces dernières années....

Ce genre d'équipement n'est pas ce qui caractérise les prisons ?

Même si le futur est totalement imprévisible, notre société est dans une phase où elle veut tout contrôler, tout planifier, tout gérer...

Vouloir gérer..... c'est exagérer...

règles à observer dans la gare.jpgEst ce que vous avez déjà lu les Règles à observer dans la gare ?

Voici un petit extrait:

... pour garantir un maximum de sécurité et de propreté... les activités suivantes ne sont pas autorisées...

  • s'asseoir et se coucher sur le sol ou sur les escaliers
  • circuler en deux-roues, skate-board, patins à roulettes et autres sur les quais, les rampes, les escaliers, dans les halls et les passages souterains...
  • ...

Il est dit qu'il est interdit de circuler avec toute une liste de véhicules et autres...  Est ce que ce autres signifie qu'il est interdit de circuler tout court dans la gare ? ... donc de marcher ?

La gestion.. jusqu'à l'indigestion...

Cette fuite en avant de cette société de gestion est très bien critiquée dans le livre d'Alain Damasio, la Zone du dehors... dont voici un extrait, il s'agit du contenu d'un panneau de signalisation....

Sentier pédestre de l'antirade. Déconseillé aux vélos dépourvus de système électronique de freinage et de recycleur de boue. Un déclassement forfaitaire pourra être appliqué...

Le dénivelé jusqu'au sommet de la butte est de 92 mètres. Les personnes souffrant de difficultés pulmonaires ou cardiaques, insuffisamment ou peu entraînées, doivent entreprendre l'ascension avec la plus grande prudence et ne pas hésiter à faire de fréquentes haltes afin de ménager leur organisme.

Des sanitaires sont disposés à intervalles régulières dans la pente pour assurer une hygiène optimale des promeneurs.

Est ce que ce paternalisme des panneaux est vraiment nécessaire ?

On encourage les gens à ne plus penser par eux même, à ne plus juger de ce qu'ils font. On met un cadre stricte et il faut obéir.

Il y a des règles pour tout... il y a des lois pour tout.

Une des choses qui démoralise les gens à pratiquer la politique au niveau communal, c'est justement qu'il y a trop de lois. C'est l'échellon le plus bas des communautés de notre démocratie suisse et il y a déjà tellement de lois cantonales et fédérales, que faire de la politique communale est très difficile.

Le cadre de base est restreint de partout. La marge de manoeuvre quasi nulle et l'on se demande pourquoi il faut s'investir pour ne rien avoir le droit de faire ?

Dans tout cette société, ne serait-il pas plus simple de revenir à une seule règle de base bien comprise, plutôt que des milliers de règlements incohérents...

Personnellement, je trouve que la règle suivante suffit dans biens des cas comme unique règle à suivre...

Use de tout, n'abuse de rien...

Tout est question de quantité. Il vaut mieux choisir la voix du milieu, la modération plutôt que les excès.

Peinture rupestre dans les gorges de l’Areuse

Profitant d'un doux soleil printanier, je suis allé dernièrement me balader dans les gorges de l'Areuse.

Depuis l'entrée des gorges à Boudry, je suis remonté le cours de l'Areuse. Au lieu dit de la Baume Du four, je me suis arrêté pour admirer cet abri-sous roche d'une ouverture de 60m de long, sur une profoneur maximale de 20m et atteignant jusqu'à 12m de hauteur.

Ce lieu est impressionnant et intriguant. Il a d'ailleurs intrigué des générations d'humains.

En effet, la présence humaine est attestée depuis des millénaires dans cette Baume.

Des traces datant de la période de la civilisation de Cortaillod classique (3900-3750 av. J.-C.) ont été retrouvées dans la baume.

On n'est toujours pas certain de l'usage qui était fait de cette baume.

A cause du nombre d'ossement que l'on y trouve, certains, comme Edouard Desor ont supposé qu'il s'agissait d'un lieu de culte hélvète où l'on y pratiquait des sacrifices humains !

Dans la grotte de Cotencher proche de là, la présence humaine est même attestée il y a plus de 40'000 ans !

Comme quoi, je ne suis pas le premier à fouler ce sol... il y a 16'000 générations d'humains qui l'on fait avant moi !

Sachant que le site est visité depuis si longtemps, est ce qu'il y a des peintures rupestres ?

J'observe les rochers... et que vois-je ?

.... un chat ! ... un beau chat jaune, avec un sourire digne du Cheshire cat de Lewis Caroll....

Le chat est accompagné, sur la dale de rocher voisine, par toute une tribu de petits bonhommes tout ronds.

m.chat sur une dalle dans la beaume du four.jpgbonhomme dans la baume du four.jpg


 

m.chat à Boudry.jpgJe ne suis pas un grand spécialiste de l'art rupestre, mais il me semble bien que ce chat n'a pas été peint par mes lointains ancêtres, il y a plusieurs millénaires....

Je ne suis pas un grand spécialiste de l'art ruperstre, par contre, je suis un grand observateur de l'art urbain... (pour ceux que ça intéresse, voici ma galerie de photo d'art urbain...) et j'ai déjà eu l'occasion d'admirer, à de nombreuses reprises le sourire de ce chat...

En effet, même si elles ne le remarque pas toujours, de nombreuses personnes croisent ce chat tous les jours...

Faisons une petite visite guidée.

Si l'on sort sort de notre grotte préhistorique pour retourner vers la civilisation en suivant le cours de l'Areuse. Nous passons vers les ruines de l'ancienne usine électrique. L'oeil observateur y verra, en haut des escaliers en ruine, le sourire ravageur du chat ! .... Chat qui cette fois-ci s'est doté d'ailes ?

Quelques centaines de mètres plus loin, à l'entrée du tunnel, un autre chat ailé souhaite la bienvenue aux touristes.

Bien que les gorges de l'Areuse soient visitées par des dizaines de milliers de toursites chaque année. Je ne crois pas que ces chats soient les plus visibles....

Le chat le plus connu doit être celui qui salue de son sourire les voyageurs qui prennent le tram depuis Boudry...

Pour les autobilistes qui ne prennent jamais le tram... aucune excuse. Le chat est partout... il trône aussi au bord de l'autoroute juste derrière le CPMB.

m.chat dans les gorges de l areuse.jpgm.chat ruine pré de clé.jpgm.chat arrêt du tram de boudry.jpgm.chat autoroute à colombier.jpg


Quand aux petits bonhommes tout rond, on peut également en observer à Neuchâtel, sur les blocs devant la frite vagabonde, ainsi qu'à l'arrêt du tram dans leur version angélique. En effet, comme le chat, parfois les bonhommes se font pousser des ailes!

bonhomme ange m.chat arrêt du tram de neuchâtel.jpgbonhomme m.chat à la frite vagabonde.jpg


 

Si tu n'habites pas dans la région neuchâteloise, aucune excuse.... le chat a littéralement colonisés le monde ! Tu peux le voir partout !

De Paris à Sarajevo (même sur les trams...) en passant par Lisbonne, Dakar, et Beijing... Il y a des chats partout.....

Des passionnés traquent ce chat mystère... et créent des galeries de photos communes sur le web pour exposer les apparitions de celui qui est maintenant nommé: Mister CHAT.

Un autre passionné a créé un site où les internautes géolocalisent les apparitions du chat...

Le M.CHAT le plus grand du monde a été vu à Macao (50m x 35m)... il a détroné le M.CHAT géant de la place beaubourg à Paris... Mais est ce qu'il rivalise avec le M.CHAT crop-circle....? (agrogylphe en bon français)

Mais d'où vient ce chat mystère ? Mister Chat, qui es-tu ?

Le réalisateur Chris Marker a fait un film nommé Chats perchés où il part à la traque du chat et tente de trouver son origine !

Mr. CHAT - View this group's most interesting photos on Flickriver

D'où vient ce M.CHAT ?

Pour le savoir, il faut remontrer au début de notre histoire.... A la sortie des gorges de l'Areuse.... A Boudry... c'est là qu'est né, non pas il y a 40'000 ans, mais le 16 juillet 1977, un certain Thoma Vuille qui allait devenir le créateur de M. CHAT.

Thoma Vuille a surtout vécu à Orléans, c'est là bas, qu'en 1997 il se lance dans le dessin du célèbre M.CHAT. Pendant plusieurs années, il écume les villes, de manière anonyme, pour dessiner son chat dans le seul but de mettre de l’humain et de l’amour dans la ville. Il apporte une touche d'optimisme avec le sourire du chat.

Le 18 mars 2007, il est pris en flagrant délis par la police alors qu'il dessinait un M.CHAT sur un mur d'Orléans.

Il est ainsi contraint de réveler l'identité du père de M.CHAT. Il décide donc d'abandonner son statut d'artiste graffeur de l'ombre et de continuer à coloniser le monde avec M.CHAT pour apporter de la joie et de l'optimisme !

N'est-ce pas un bon projet que d'utiliser l'art-urbain pour apporter la joie et l'optimisme ?

Pour ceux qui voudraient en savoir plus, je recommande le livre à propos de M.CHAT qui est sorti l'année dernière.

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