le saint graal de l’énergie

Le Saint Graal de l'énergie....... l'eau !

Ces temps, le sujet à la mode c'est l'énergie. Partout on fait débat sur les sources d'énergie, du nucléaire au solaire en passant par l'éolien.

appareils à oxydoréduction.jpgTout le monde est à la recherche du saint graal de la source d'énergie. Tout le monde est à la recherche d'une énergie, abondante, propre et bon marché.

Dernièrement, je suis tombé sur un magasin vantant les mérites d'appareils alimentés à l'eau !

Le voilà, le saint-Graal !

Comme il est dit dans les arguments de vente:

Oui, oui, vous avez bien lu, ils sont alimentés par de l'eau. Pas besoin de piles, ni de soleil, ni de barres d'uranium ou encore de vent. Juste de l'eau !

C'est révolutionnaire !

Au premier abord, oui. Puis j'ai trouvé ça totalement stupide !

Pas si révolutionnaire

Le marketing de cette annonce va même jusqu'à dire "...faites un geste pour la planète..." or, c'est droit l'effet inverse qui va arriver si vous acheter ce pack contenant:

  • un réveil
  • une calculatrice
  • un thermomètre

En effet, cette source d'énergie n'est pas révolutionnaire du tout. C'est une simple application d'une réaction d'oxydo-réduction.

Ouais, c'est la nouvelle version de la pile faite avec des patates ou des citrons que certains ont déjà fait dans leur jeunesse.

Cette technique permet de produire une toute petite quantité d'électricité, juste suffisante pour alimenter des appareils qui consomment peu, comme des afficheurs LCD, de réveil, de calculatrice, de thermomètre.....

Comme par hasard, les mêmes appareils que dans cette offre aléchante !

Le drame

AJ_Recycling_Bin.pngDans cette histoire, le drame, c'est qu'à défaut de devoir changer la pile de l'appareil, on ne peut plus rien changer. Cependant, dans une réaction d'oxydo-réduction, il y a bien le mot réduction. Il y a bien un morceau de matière qui se réduit à peau de chagrin. Un morceau d'électrode qu'il faut changer quand il est consommé.

Or, ces appareils sont conçus dans l'esprit de l'obsolescence programmée. On ne change pas la pile... on change l'appareil !

Donc finalement, sous couvert de faire un geste pour l'environnement, on fini par produire encore plus de déchets et pour faire quoi ?

.... alimenter un thermomètre ?

Le drame bis...

En plus d'avoir un appareil alimenté par une source d'énergie qui n'est pas si fantastique, il y a un autre drame.

Pour le trouver, il faut se mettre à réfléchir, à sortir du cadre de réflection imposé. Ce cadre qui nous pousse à chercher la source d'énergie parfaite.

Finalement, pourquoi est ce que l'on a besoin d'une source d'énergie ?

Quand on me parle de mettre une pile dans un thermomètre, je rigole !! A quoi ça sert ?

Tout les jours quand je vais me baigner dans le lac, je mesure la température avec un thermomètre qui n'a pas de source d'énergie !

Ou plutôt, qui a pour source d'énergie, le milieu ambiant.

montre.jpgEt oui, un thermomètre, ce n'est finalement qu'une barre d'un liquide qui se dilate avec la chaleur! (du mercure ou de l'alcool)

En ce qui concerne le réveil, moi je rigole, je n'en ai pas besoin, ça fait 3 ans que je n'ai plus de réveil, que je me programme moi même à l'heure à laquelle je veux me réveiller. Et ça marche !

Et sinon, pour avoir, l'heure, j'ai ma montre gousset dont la source d'énergie est un ressort. Un ressort que je remonte tous les jours. ça doit me prendre au moins 10 secondes par jour.

Quand à la calculatrice, allez, je vais être gentil. Je vais dire qu'effectivement avec un cerveau attrophié qui ne sait plus calculer, il vaut mieux avoir une aide d'un cerveau électronique.

Mais dans ce cas, le mini panneau solaire me semble être une technique éprouvée qui fonctionne depuis longtemps pour alimenter les mini-calculatrices.

L'ère du gaspillage d'énergie

Picswiss_FR-13-64.jpegCet exemple du pack faussement écologique n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Alors que l'on est dans une période où l'on a jamais autant parlé d'économie d'énergie, il me semble que nous sommes dans une période où nous agissons de plus en plus paradoxalement à propos de notre rapport à l'énergie.

Un des exemples, les plus frappant que je trouve, est cette tendance qu'il y a, à remplacer des funiculaires par de vulgaires ascenseurs.

En effet, le principe du funiculaire, c'est simple, c'est une cabine qui fait contre-poids avec l'autre. Ce qui permet de les actionner avec un minimum d'énergie. Même parfois cette différence est apportée en remplissant un réservoir avec de l'eau (usée parfois). (comme celui de Fribourg en photo ci-contre)

Ainsi, il y a un siècle on savait construire un véhicule capable de gravir rapidement de haute montagne sans avoir besoin de source d'énergie externe !

Actuellement on remplace ces systèmes astucieux par des systèmes avec une seule cabine treuillée, donc un ascenceur. Ceci souvent pour des raisons d'économie d'argent sur les cabines !!!

Un autre exemple, concerne l'éclairage. Pourquoi est-ce qu'il y a autant de magasins qui n'ont pas de fenêtre ? On éclaire jour et nuit des batiments tout simplement car on a pas fait de fenêtres !

Même dans les pièces borgnes il est possible de faire parvenir de la lumières solaire. Il existe des systèmes pour ça, et ça ne consomme pas d'énergie.

Playdoyer pour les astuces énergétiques

Pourquoi est ce que l'on arrive à être autant stupide ? Je suis pour que l'on favorise les astuces énergétiques, et que l'on réfléchisse à ce que l'on fait quand on invente des gadgets inutiles !

Les inventions du néolithique sont les meilleures.

Vive la roue !

... et tous les dérivés de la roue. Par exemple les roulements à bille. C'est un truc simple, qui fonctionne terriblement bien... et qui diminue considérablement l'énergie dont on a besoin pour une tâche donnée.

Le vélo utilise abondamment le principe du roulement à bille !

Vive les techniques du néolithique !

Carpe diem

Henry David Thoreau disait:

La vie est trop courte pour que l'on soit pressé....

Le temps de nos ancêtres était cyclique. Il dépendait des cycles de la nature.

Puis la notion de progrès est arrivée. Le mot révolution à changé de sens. Au lieu de décrire un cycle dans lequel tout revient en place, comme la révolution de la terre autour du soleil, le mot révolution signifie un changement radical où l'on ne revient pas en arrière.

Avec la notion de progrès, où il faut toujours aller de l'avant, le temps cyclique laisse sa place au temps linéaire, au temps qui contient un début et une fin.

C'est la religion judéo-chrétienne qui a introduit les prémices de ce temps linéaire. Le temps biblique commence avec la genèse et se termine avec l'apocalypse, le temps des révelations.

Dès la genèse, il nous est conté l'histoire de la chute de l'homme. Adam et Eve sont chassés du jardin d'Eden. Ils sont chassés de ce paradis terrestre et n'ont aucune chance d'y revenir. C'est un événement irréversible. C'est le début du temps linéaire.

Dans les religions orientale, le temps est toujours cyclique, même si le cycle est très long.

De nos jours, le temps s'accélère. Il faut aller toujours plus vite. C'est la course à la vitesse. On invente des moyens de transports toujours plus rapides. Des processus de fabrication toujours plus rapides.

On invente une foule d'objets et d'outils qui sont sensés nous faire gagner du temps.

Les moyens de communication n'ont jamais été aussi rapide qu'actuellement. Un message peut faire le tour de la planète en moins d'une seconde.

Mais paradoxalement, tout ces moyens à notre disposition sensé nous économiser du temps ne nous libèrent pas. Au contraire, ils nous rendent prisonnier du "tout, tout de suite".

Nos moyens de communication nous rendent esclave. Il est normal d'être atteingnable tout le temps.

De plus en plus, nous sommes obligé de devenir multi-tâche, de tout faire en même temps. Il y a de nombreux débat pour savoir si nous sommes capable d'assurer ce multitâche, ou si finalement, nous ne sommes qu'en train de perdre la capacité de concentration.

Nos moyen de communication sont tellement prenant, que la notion de lieu a tendance à disparaitre. Vu que nous sommes disponible tout le temps. Nous sommes là, tout le temps.

Chacun se balade avec sa tribu dans la poche.

Ainsi, la notion de rendez-vous n'a plus lieu d'être. Pourquoi se donner rendez-vous si vous êtes toujours en contact avec vos amis ?

Dans le même ordre d'idée, il devient tout d'un coup étrange que les magasins ayent des heures d'ouvertures. La suisse doit être encore un des rares bastions du monde occidental où l'on trouve des horaires.

C'est bien, nous sommes donc capable d'aller toujours plus vite. Mais où vas-t-on ?

Lorsque l'on se déplace vite on n'est pas capable de profiter pleinement de tout.

Jean-Jaques Rousseau disait que l'on se déplace en voiture, mais que l'on voyage à pied !

Ainsi le voyage inclu une découverte.

Savoir prendre le temps est une richesse. Savoir apprécier le moment présent sans être en train d'imaginer toute les contrainte du moment futur est une richesse.

J'entend souvent cette phrase: Je n'ai pas le temps....

Mais c'est souvent plutôt.... je n'ai pas pris le temps...

Apprenons à prendre le temps !

Collaborer au lieu de concurrencer

Les biologistes disent que l'humain est un animal social. Pourquoi dit-on social ? Simplement par ce que les humains vivent en groupe. Les humains aiment se rassembler, ils vivent en famille, ils aiment voir leur amis.

Depuis les âges les plus reculés, les humains vivent en groupe. C'est simplement une manière de survivre dans un milieu hostile. Les humains sont plus forts en groupe.

Au fil du temps, les humains ont créé des structures pour vivre ensemble et des systèmes pour échanger des biens et des services. L'économie est née.

Puis l'économie a pris de l'ampleur puis son indépendance, au lieu d'être au services des humains elle fonctionne pour elle même en consommant des humains comme elle consomme toutes les autres ressources.

Cooperation_by_Merlin2525.pngD'un système collaboratif au service des humains, l'économie est devenue une machine à transformer des ressources en déchet.

La collaboration n'est plus la règle. Si l'on veut faire tourner l'économie plus vite et en plus grande quantité, il faut favoriser l'individu. Il faut que chacun achète et consomme dans son coin. Partager c'est contre productif.

Ainsi on en arrive à un système capitaliste qui devient une philosophie de l'individualisme. Une philosophie qui prône le profit personnel, les compétences personnelles, la responsabilité personnelle, le volonté personnelle.

Pour le bien du système, on impose le dogme de la concurrence. Chaque personne est en concurrence avec ses semblables, il faut être plus beau, plus fort, plus rapide, plus performant que les autres.

L'individualisme se renforce. La "chosification" de gens se renforce.

Où est passée la collaboration originale ?

collaboration.jpgIl est grand temps de renouer avec les liens sociaux. De penser à la collaboration plutôt qu'à la concurrence, au partage plutôt qu'au profit personnel.

L'économie doit redevenir un moyen et non une fin. L'économie doit redevenir un système collaboratif qui permet de gérer des ressources communes, des biens communs.

Moins de bien, plus de liens.

Ensemble nous sommes plus fort !

pastille-vert

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