Le 3 mars 2011, je suis passé dans l'émission Passerelles sur la télévision régionale canal alpha.
Cette émission d'une vingtaine de minutes avait pour sujet du jour la décroissance.
Les déchets, c'est bon pour la croissance
Dans cette émission, j'apparais à la déchetterie de Neuchâtel. C'est l'endroit privilégié pour voir le fonctionnement de notre société de consommation.
Le dogme de notre société de consommation, c'est la croissance économique. Il faut toujours vendre plus. Pour vendre plus, il faut renouveller le plus souvent possible les objets vendus.
On limite donc la durée de vie des objets. Que ce soit intentionnel par programmation d'appareils ou juste en choisissant les composants les moins chers et les plus fragiles. C'est de l'obsolescence programmée.
Par l'évolution technologique et les modes publicitaires, on force les gens à se séparer d'appareils qui fonctionnent pour en acheter des nouveaux jugés meilleurs !
C'est clairement ce que l'on voit dans ce reportage. Monsieur Verguet, le chef de la voirie, nous dit que 2010 a été l'année où l'on a vu une explosion du nombre de télévisions arriver à la déchetterie. On a multiplié par 3 le nombre !
Ceci en grande partie à cause de la publicité qui a été faite autour du mondial de foot 2010, où l'on nous incitait, pour l'occasion, à changer notre téléviseur cathodique, par un téléviseur à écran plat !
On observe ici que la publicité a une influence réelle !
Le but de notre société est de transformer le plus vite possible des ressources naturelles utilisables en déchets inutilisables !
La décroissance: sortir d'un système économique basé sur la croissance
Le but de la décroissance, et du Réseau d'Objecteur de Croissance dont je fais partie, est de sortir de ce système économique basé sur la croissance, et donc sur la consommation effrénée. Le monde a des limites. Une croissance infinie dans un monde fini est absurde !
Une des idées pour sortir de ce principe est d'augmenter la durée de vie des objets, de partager des objets que l'on utilise que rarement. De donner une seconde vie aux objets que l'on ne veux plus.
Un des slogans de la décroissance, est: Moins de biens, plus de liens !
Le matérialisme à outrance de notre société ne nous apporte pas plus de bonheur. Certes, le confort matériel rend plus heureux, au début.. mais tout à une limite. Les liens humains rendent plus heureux sur le long terme.
Quand on demande à quelqu'un ce qui est le plus important dans sa vie, les réponses les plus fréquentes sont la famille et les amis ! .... des liens humains !
Ce n'est pas le nouveau téléviseur à écran plat...
La déchetterie, c'est pour les déchets, pas pour les objets qui fonctionnent encore !
Quand on reste un moment à observer le balais des voitures qui entrent à la déchetterie et se vident de tonnes de matériel encore utilisable, ça fait mal au coeur !
On a envie de récupérer plein de chose.
Mais la consigne de la déchetterie est stricte:
Tout ce qui entre à la déchetterie est un déchet et doit y rester !
Cette consigne a été décrétée suite à des phénomènes de mafia qui ont commencés à s'organiser pour récupérer ce qui vient à la déchetterie.
Certaines personnes devenaient agressives si d'autres personnes n'appartenant pas à la mafia locale se mettaient à récupérer, elles aussi, des objets.
C'est pour éviter la mise en place de ces mafias que l'on a interdit de récupérer quoi que ce soit.
De plus, c'est aussi pour des questions de responsabilité. Si un appareil arrive à la déchetterie, c'est peut être aussi par ce qu'il est défectueux !
Si une personne le récupère un appareil défectueux et que la semaine suivante, cet appareil déclenche un incendie... ce n'est pas top !
Donc le mot d'ordre: A la déchetterie on n'amène que les déchets !
Et il y a encore beaucoup à faire pour mettre en place des lieux d'échange locaux d'objets dont on a plus envie mais qui peuvent encore servir.
La consommation collaborative
Les chosent commencent à changer, c'est bien. Mais il faut encore pousser un peu.
Il faut changer les règles de notre économie individualiste pour retrouver des valeurs de collaboration, de coopération, de partage, de gratuité, de biens communs, de vie en communauté, de limitation de la démesure: use de tout, n'abuse de rien !
C'est sous le vocable de consommation collaborative que cette nouvelle forme d'économie est en train d'émerger.
On commence à comprendre que l'avenir est à l'échange de droits d'usage et non pas d'objets matériels !
Dans notre société, pour vivre, nous sommes obligé d'avoir un revenu. De recevoir de l'argent. La plupart du temps, nous pensons qu'il faut travailler pour recevoir un revenu.
Que penseriez-vous de recevoir un revenu suffisant pour vivre, juste par ce que vous vivez ?
Chacun reçoit un revenu, homme, femme, enfants. Ceci, sans aucune condition à remplir.
Plus besoin de travailler pour avoir un revenu. Seuls les gens qui en ont envie travaillent.
Il y a de plus en plus d'études, par des approches différentes, qui montrent que le revenu de base inconditionnel est une bonne solution pour répondre aux problèmes de notre système économique actuel.
C'est pour cette raison qu'un nombre grandissant de personnes défendent le principe du revenu de base inconditionnel.
Pour tenter de diffuser l'idée d'un tel revenu de base, le cinéaste allemand Enno Schmidt et le balois Daniel Häni ont réalisé un film qui montre le fonctionnement et le financement d'un revenu de base inconditionnel.
Un des slogans favoris des partis de gauche est "Des places de travail pour tout le monde !"
Or, cela fait plus de 100 ans que l'on tente de remplacer les humains par des machines dans les usines. Alors, est ce que l'on veut des emplois pour les machines ou pour les humains ?
Avec la mécanisation, puis l'informatisation nous sommes devenu toujours plus productif avec toujours moins de monde.
Aux USA, en 1982, on produisait 75 millons de tonnes d'acier avec 300 000 travailleurs, en 2002, on a produit 100 millions de tonnes d'acier avec seulement 74 000 travailleurs. Soit 4 fois moins !
De les banques, c'est pareil. Avec l'utilisation généralisée des services bancaires online, on a divisé par 10 le nombre d'employés!
Donc il devient de plus en plus dur de trouver un emploi pour tout le monde. On est obligé de produire toujours plus si l'on veut encore engager des gens. On est obligé de miser sur une croissance de la production. Et sur une croissance de la manipulation mentale par la publicité pour obliger les gens à consommer encore plus ce qui est produit !
Beau projet d'avenir !
D'un point de vue écologique, je ne suis pas certain que notre planète supporte longtemps notre habitude de transformer toujours plus vite des ressources naturelles en déchets ! (la planète survivra... la vie.. un peu moins..)
Au vu de ces constatations, on peut faire une croix sur le mythe du plein emploi ! D'ailleurs c'est déjà le cas depuis longtemps. La plupart des systèmes économiques tournent avec un taux de chômage structurel entre 5% et 10%.
Il devient assez évident de voir que vouloir le plein emploi en misant sur le dogme de la croissance économique est illusoir ! Une autre approche doit être trouvée. Le revenu de base inconditionnel est une piste intéressante.
Motivation au travail
Un système économique est un gros système collaboratif.Pour que tout fonctionne, il faut que tout le monde y mette du sien. C'est d'autant plus vrai dans une société hyper-spécialisée comme la notre. La plupart des gens ne travaillent pas directement pour créer leur nourriture, mais échangent des services qui vont leur faire gagner de l'argent pour s'acheter de la nourriture.
La motivation à contribuer à ce système collaboratif est donc capitale. Comment motiver les gens ?
Un des moyens de motivation le plus utilisé dans le monde du travail, est le fait de gagner de l'argent. Si tu travailles plus, tu gagnes plus d'argent !
Cette question a été discutée le 9 novembre 2010, lors d'une conférence à propos du revenu de base inconditionnel organisée à Genève.
Des économistes comportementalistes ont étudié dans quelles limites cette motivation par l'argent fonctionne. Ils en arrivent à dire que finalement, ce système fonctionne jusqu'à un certain plafond. Au delà, la motivation financière ne fonctionne plus.
Pire ! Il existe des cas, où l'instauration d'un système de motivation lié à l'argent donne des résultats plus mauvais !
C'est l'expérience qui a été faite dans une crêche où certains parents arrivent systématiquement en retard. L'idée a été d'instaurer un système d'amendes pour taxer financièrement les parents en retard. L'effet a été droit l'inverse ! Le nombre de retard a augmenté.
Le fait d'avoir remplacé une obligation morale par de l'argent à donné l'impression aux gens qu'il pouvaient acheter leur retard.
Ainsi, on observe qu'une motivation morale est souvent plus efficace qu'une motivation financière.
Ainsi, une personne qui fait un travail qu'elle aime et qui correspond à ses valeurs le fera plus efficacement qu'un travail qui n'est fait que pour gagner de l'argent !
Un travail optionnel est souvent mieux fait qu'un travail obligatoire !
Avec des outils de collaboration qui s'étendent toujours à plus grande échelle sur internet, le nombre de services créés et gérés par des bénévoles et des amateurs est en pleine explosion.
Wikipedia est une encyclopédie faite par des bénévoles, openstreetmap est une carte faites par des bénévoles, youtube est rempli de mini chaines de télévision bénévoles.
Tous ces sites web fonctionnent sur une infrastructure logicielle qui a bien souvent été conçue par des bénévoles (linux, et plein d'autres logiciels libres...). Enormément de blogs sont le fait de bénévoles (celui-ci par exemple :P), ils traitent de tellement de sujets que finalement, les blogs bénévoles ont quasiment tué la presse magasine professionnelle.
Dans le domaine de l'information, les bénévoles sont en train de tuer tout le marché professionnel, car il font de l'information de qualité souvent professionnelle mais qui est livrée gratuitement !
Le revenu de base permet de financer des activités actuellement difficilement financables
Les biens communs
Comme on l'a vu ci-dessus. Il y a déjà un travail énorme qui est effectué par des bénévoles. Le revenu de base permet d'amplifier cet élan de création et de travail bénévole. Avec un revenu, assuré par le revenu de base incoditionnel, ce qui est une activité bénévoles annexe pratiquée dans des temps libres peut devenir une activité principale.
C'est un gain pour tout le monde. Ce travail devient bien souvent un travail de création de biens commun.
La culture
La culture est probablement la grande gagnante de l'instauration d'un revenu de base inconditionnel. Les artistes ont toujours eu du mal a être financés. Contrairement à ce que certaines maisons de disque tentent de nous faire croire, le principal problème des artistes ce n'est pas de se faire pirater, c'est de se faire connaitre.
Ainsi, avec un revenu déjà assuré, les artistes vont pouvoir utiliser tous les systèmes de distribution possibles, comme les peer-to-peer, qui sont techniquement des systèmes excellents, mais qui sont la bête noir des Majors, car il n'y a pas moyen de controller la distribution. (et donc de faire payer)
L'éducation
Pour en revenir à une réalité bien plus terre à terre. Le revenu de base inconditionnel permet également de financer l'éducation des enfants. Un enfant étant un être humain vivant, lui aussi a droit à un revenu de base inconditionnel.
La charge financière est donc allégée pour les familles.
Les combats féministes ont libéré la femme de sa condition de maitresse de maison pendant que son mari travaille à l'extérieur. Très bien ! Maintenant les femmes peuvent aussi travailler à l'extérieur. Malheureusement, le système a récupéré cette évolution pour faire travailler 2 fois plus de monde! Le mari et la femme travaillent à l'extérieur.
Oui, c'est la réalité actuelle, quand on travaille à deux à l'extérieur de la maison, il devient de plus en plus dur de s'occuper des enfants. Il faut donc des structures d'accueil.. des crèches.. et finalement c'est l'école qui s'occupe d'éduquer les gosses (après la TV) Les maths, la lecture, l'écriture, tout le programme scolaire fini par être une tâche secondaire pour l'école, tellement la place de l'éducation grandit.
Beau projet d'avenir...
L'idéal d'une égalité homme-femme devrait permettre, dans tous les cas d'avoir au moins un des deux parents (voilà l'égalité) qui peut rester à la maison s'occuper de l'éducation des enfants. (et d'avoir le plaisir de voir ses enfants grandir) Pour ça il faut quand même un revenu.
Ce que les gens veulent, ce n'est pas un emploi qui les éloignent de chez eux et de leur famille. Ce que les gens veulent c'est un revenu !
Le revenu de base inconditionnel est ce revenu qui permet aux familles de voir leurs enfants grandir et de les éduquer.Bien éduquer des enfants, c'est profitable pour toute la société !
Comment financer un revenu de base inconditionnel ?
Mais tous les pays ne sont pas assez riches en ressources pour financer un tel revenu.
Daniel Häni et Enno Schmidt recommandent d'utiliser un système où l'on remplace l'impôt sur le revenu par un impôt sur la consommation. Une sorte de TVA qui vaut la moitié du prix.
Couplée à un revenu de base une tva n'est pas un impôt anti-social. On arrive même à faire un impôt progressif !
Un autre avantage de ce système est d'empêcher l'évasion fiscale. A une époque où la concurrence fiscale est plus tendue que jamais entre les cantons suisses et entre l'union européenne et la suisse. La réforme de ce système calmerait les tensions.
Une autre approche pour financer un revenu de base inconditionnel est de réformer le système monétaire. La création monétaire par le crédit bancaire profite principalement aux banquiers. En réformant la manière de créer l'argent, les bénéfices de cette création monétaire peuvent être utilisé pour financer un revenu de base inconditionnel.
Il existe donc de nombreuses pistes à étudier pour rendre possible ce véritable projet politique qui s'inscrit dans la suite logique de ce que nos ancêtres ont mis en place avec un système de retraite comme l'AVS.
L'idée est celle d'allouer à chaque personne de manière inconditionnelle, un revenu fixe. Ce revenu est connu sous plusieurs noms: revenu de vie, revenu de base, revenu universel.
Voici un petit aperçu de ce film...
... et un autre aperçu de ce film avec un découpage que j'ai fait qui me semblait plus pertinent:
Notes
Si on observe la population en allemagne tous ont des revenus, mais de nature différentes:
4 travaillent pour avoir un revenu
3, surtout les jeunes ont un revenu par leur famille
2 vivent de leur retraite ou de leur rente
1 bénéficie d'un revenu de l'assurance chomage ou de l'aide sociale.
Ainsi, seul 41% de la population allemande travaille pour avoir un revenu ! (source faz.net)
prof Peter Ulrich, institut d'éthique économique de l'université de St-Gall. => à l'avenir le marché du travail ne sera pas capable d'intégrer tout le monde. Il faudra soit passer par le revenu de base, soit compte sur la croissance économique.
Croissance économique != à création d'emploi. De loin pas !
Pourtant il n'y a pas de croissance sans consommateur qui a un bon pouvoir d'achat
Quel travail feriez vous si votre revenu était assuré ?
Un revenu de base est caractérisé par 4 critères:
garantir l'existence et permettre la participation sociale
constituer un droit individuel
être versé sans avoir besoin de prouver un dénuement quelconque
ne pas impliquer l'obligation de travailler.
Contrairement au communisme qui étouffe la personne et au capitalisme qui cherche à l'isolé. Le revenu de base garanti une sécurité tout en offrant une liberté maximale.
En 2001 en allemagne, prestation en heures de travaille:
rémunérée: 56 milliards
non rémunéré: 96 milliards (bénévolat, éducation des enfants)
La question n'est pas le financement ou de savoir si les gens ne risque de plus rien faire.
La question va être de savoir comment il va être possible de diriger des gens qui ne se laissent plus discipliner par le besoin d'argent ?
Est ce que seul le travail rémunéré mérite d'être valorisé comme contribution à la société ?
Dans une entreprise, on tente toujours de rationaliser le travail. Jamais un patron demandera: comment je peux faire pour faire plus de travail ?
Ainsi le résultat du progrès c'est de licencier les travailleurs.
Au lieu de voir ça comme une chose négative, il faut le voir comme une chose positive. Plus de temps libre.
La plupart des gens n'ont pas une place de travail, mais une place de revenu. Souvent ils ont abandonné leur idéaux.
12% des gens sont satisfait de leur travail
54% ne sont pas totalement satisfait. Mais apprécient certains bons côtés
34% ne sont pas du tout satisfait de leur travail
Selon le JDI, le Jobs Description Index
Si vous aviez un revenu de base, est ce que vous iriez encore travailler ?
60% oui, comme avant.
30% oui, mais plus à plein temps, ou je ferai autre chose
10% dormir, voyager
Est ce que vous pensez que les autres iraient travailler ?
80% des gens répondent non !
Qui fera les sales boulots ?
Il y a 3 solutions:
Payer plus et offrir de meilleures conditions de travail
automatiser et rationnaliser
le faire soi-même
Si les gens ont une sécurité matérielle, ils sont plus difficile à corrompre. La démocratie ne s'en trouve que renforcée.
Un revenu de base permet de rester à la maison pour s'occuper de l'éducation de ses enfants. (et pas seulement les mères, mais les pères aussi)
Il est temps que l'on puisse se dire: J'ai un revenu pour pouvoir travailler, et non j'ai un travail pour avoir un revenu.
Quand Thomas Paine a milité pour les droits de l'homme lors de la création des USA. C'était révolutionnaire.
Dire que les humains sont tous égaux et en faire un droit inaliénable a posé beaucoup de problème:
L'abollition de l'esclavage ! => mais qui va faire le sale boulot si l'on a plus d'esclave ?
Toujours les mêmes questions !
Avec l'invention de la démocratie et du droit de vote pour tous, c'est le citoyen qui est souverain et qui décide de donner mandat à des autorités.
Actuellement dans le marché du travail, c'est le marché qui est souverain et pas l'humain. Il est temps de démocratiser le marché du travail en donnant droit à un revenu de base.
Ainsi, c'est l'humain qui est souverain et qui peut s'engager dans le travail qu'il désire.
Dans les années 1970, le futurologue Jeremy Rifkin a écrit un ouvrage intitulé: la fin du travail. Il disait:
On peut envisager que seul 5% de la population adulte suffira à faire fonctionner les industries traditionnelles. Les usines, les bureaux et les exploitations agricoles sans travailleurs ou presque seront la norme dans le monde entier.
On peut être critique à l'égare de ces prédictions. Mais elles ne sont pas sans fondement.
Dans l'industrie de l'acier aux USA, en 1982 on produisait 75 millons de tonnes d'acier avec 300 000 travailleurs, en 2002, on a produit 100 millions de tonnes d'acier avec seulement 74 000 travailleurs. Soit 4 fois moins !
Dans le monde des services bancaires on observe le même phénomène de diminution du nombre d'employés.
Avec l'utilisation des services bancaires online, on a divisé par 10 le nombre d'employé de banque.
Aujourd'hui, le travail, d'un seul agriculuteur peut nourrir 120 personnes, il y a 100 ans il n'en nourrissait que 3 autres.
Aujourd'hui, un seul ouvrier fait tourner 100 fois plus qu'il y a 100 ans !
Dans le sillage du progrès technique, le social tangue...
Là où le progrès technique est passé, on a pu rationnaliser les co^t. Il y a 50 ans, une machine à laver coûtait environ le même prix qu'actuellement, mais le francs vallait 3 fois plus.
Le prix d'une machine à laver a donc été diminué par 3. En revanche, chez le coiffeur, là où on a pas pu remplacer l'humain. Les prix ont augmenté. Le prix a été multiplié par 10 en 50 ans.
Thomas Paine proposait déjà un revenu de base. Il était pour que l'on donne à chacun un lopin de terre pour subvenir à ses besoin, et si la terre manquait, recevoir une compensation.
Nous sommes tous interdépendants. Nous travaillons toujours pour les autres.
Comme selon le proverbe souffi:
En enfer, il y a un bon repas dans une marmite et des longues cuillières. Chacun tente de manger avec, mais n'y arrive pas. Au Paradis, c'est exactement pareil, il y a un bon repas dans une marmite et de longues cuillères. Mais chacun donne à manger aux autres !
C'est une honte de faire mordre la poussière à celui qui travaille pour nous !
Klaus Wellershof, difecteur économique à l'UBS: Pour moi, le signe des temps nouveaux, c'est l'individualisation absolue de la société. Les hommes ont des buts personnels, des représentations personnelle et ils cherchent les moyens de les réaliser. L'argent joue un role énorme dans une société caractérisée par la division du travail. Autrement dit, l'argent comme moyen d'être libre, c'est à cela que l'on revient toujours. Mais beaucoup de gens ne parvienennt ni a éviter l'esclavage de l'argent ni poursuivre leurs réelles aspirations à la liberté. C'est le côté tragique et aussi ironique de la situation présente.
Devenir l'esclave de l'argent, qu'est ce que ça veu dire ?
C'est mesurer chaque action à l'aune de l'argent. Comme si l'argent était la valeur en soi et qu'il fallait toujours en avoir plus. Prendre toujours plus de pouvoir sur l'argent des autres et sur leur espace vital.
Les esclaves de l'argent réduisent les autres en esclavage par la valeur qu'ils donnent à l'argent.
Jakob Von Uexküll, fondateur du prix nobel alternatif
Les gérants de fortune nous disent qu'il y a trop d'argent
Il y a des surcapacité de production
il y a plein de travaux inexécuté
il y a du chomage en augmentation
L'agriculture mondiale est capable de nourrir 12 milliards d'humains
Il y a sur la terre 6,6 milliards d'être humains
Chaque heure, 1000 être humains meurent de la faim ou de ses conséquences
Conclusion: quand on boserve ces paradoxes. On remarque que l'argent ne va pas où il doit !
L'argent s'accumule dans les chambre forte et s'auto-reproduit. Devant la porte du coffre-fort, il y a la pénuire !
Renate Ignazio-Keller, projet Favela Monte Azul, Sao Polo:
Il y a une quantité incroyable de travail. Mais il n'y a pas d'argent pour le payer. Le revenu de base est un moyen pour introduire l'argent là où on en a besoin ! Pour libérer les hommes et les laisser faire ce pour quoi ils sont doués !
La répartition de la valeur crée entre l'état et la personne est de:
suisse: 36%
autriche: 50%
allemagne: 47%
suède: 56%
Qu'en serait-il avec un revenu de base ?
Pour tout ce qui est des employé de l'Etat. Pas de changement. C'est n'est qu'une autre manière de payer les gens.
Pour le reste il faut trouver un financement.
Milton Friedman proposait déjà en 1912 un financement grâce à un impot sur le revenu. Sur les hauts revenus. Cette solution largement appliquée est de moins en moins viable vu qu'il y a de plus en plus de chomeurs et de moins en moins de travailleurs !
Alors comment faire ?
Daniel Häni, entreprise mitte bâle.
Il existe 3 sortes d'impôt:
la TVA
l'impôt sur le revenu
les charges sociales des employés
Une partie comme la tva est payée par le consommateur et le reste par l'entreprise. L'entreprise doit donc gagner suffisament d'argent pour payer ses impoôts.
Le prix d'une boisson dans une cafétéria est donc:
1/4 frais d'infrastructure
1/4 frais de marchandises
l'autre moitié c'est les salaire salaires
sauf un petit bout de TVA
La TVA est un impot noté sur le ticket de caisse. Mais les autres coûts ont tous des impôts cachés.
Un impôt efficace pour l'Etat est un impôt qui ne lui échappe pas. La TVA est cet impôt. Car la TVA est payés directement au moment de consommer.
Pourquoi est ce que l'on utilise des machines pour faire le travail des humains ? Tout simplement car les machine ne sont pas payées et en plus de ne pas être payées, elle ne payent pas d'impôt et on n'a pas à payer de charge sociale pour elles !
Donc, avec un impôt qui provient surtout du travail humain, la part d'impôt est plus grande dans les métiers où l'on ne peut pas remplacer les humains.
Donc l'idée pour augmenter le revenu des impôts est d'imposer également le travail des machines. Ceci peut être fait en utilisant un impôt du type de la TVA. Un impôt qui taxe indifféremment les humains et les machines. Vu qu'une machine produit plus qu'un humain, elle va aussi remener plus d'impôt.
L'impot sur la consommation frappe tout ce qui est vendu dans un pays, peu importe de sa provenance. Locale ou étrangère. En revanche il ne frappe pas les exportations. Ainsi chaque état est souverain. C'est le seul impôt équitable à l'heure de la globalisation.
La TVA comme impôt unique ?
Que faire de la composante sociale ? - on restitue la TVA aux gens pour un montant de base.
Cette restitution. C'est le revenu de base ! => la boucle est bouclée !
Avec ce principe d'impôt unique sur la consommation. La moitié d'un prix est composé de l'impôt.
Si l'on fait une petite projection et que l'on prend pour valeur du revenu de base: 1000.- on a:
revenu de base
revenu d'un travail
revenu total
impot payé si tout dépensé
revenu réellement dépensé
taux d'imposition
1000
0
1000
500
- 500
-50%
1000
500
1500
750
- 250
-17%
1000
1000
2000
1000
0
-
1000
2000
3000
1500
500
17%
1000
4000
5000
2500
1500
30%
1000
8000
9000
4500
3500
39%
Donc on remarque que le plancher de base réel de l'impôt est à 2000.-
De plus l'impôt est progressif et donc social.
La gauche dit toujours que la TVA est un impôt anti-social. En effet, tout le monde conrtibue la même chose. Donc en proportion les gens à faible revenu contribuent plus que les gens à grand revenu. Cependant, il est connu que les riches savent toujours s'arranger pour diminuer fortement leur revenu par divers artifices.
L'impôt sur la consommation est plus difficile à contourner. (il ne reste que le marché noir)
Si l'on reprend la répartition des coûts dans notre boisson, avec le système d'impôt sur le revenu, le salaire coûte presque la moitié du prix. Avec le système d'impôt sur la consommation. Les salaires ne représentent plus que le quart du prix.
Ainsi la mains d'oeuvre change de statuts. Ce n'est plus une énorme part en rapport avec les frais de marchandises. On est moins enclin à licencier des gens pour économiser.
Anisi la répartion du prix d'une boisson est de:
1/3 les frais de salaire, d'infrastructure et de marchandise
1/3 le revenu de base
1/3 les autres prestations de l'état
Les familles sont avantagées car les enfants reçoivent également un revenu de base. (la moitié ?) Ainsi, Hans qui a à charge deux enfants et une femme peut déjà compter sur l'équivalent de 3 revenus de base. Ainsi il gagne déjà beaucoup plus que son collègue wili qui vit seul et qui auparavant avait le même salaire.
Ce système permet de financer de nombreuses activités dont la valeur est non quantifiable.
On pourrait commencer par introduire le revenu de base pour les enfants. (plutôt que de financer des crêches ... réflexions perso)
On pourrait commencer par introduire le revenu de base dans une région.
Anna Katharina, retraitée, Bâle:
Nous avons travaillé dur pour mécaniser pour éviter au humains de faire des traveaux pénibles, et voilà que maintenant on se plaint qu'il n'y a plus de place de travail. Personne ne dit, mai non d'une pipe, c'est justement pour ça que nous avons trimé pendant 100 ans !
Le concept global sur wikipedia. Allocation universelle, revenu de base inconditionnel, revenue de vie, revenu existence, dividende universel, voici les principales manières de nommer ce concept: http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle
Le site du réseau: BIEN-suisse (Basic Income Earth Network) section suisse: http://bien-ch.ch On y retrouve des références sur un livre qui parle du financement d'un tel revenu de base: http://bien-ch.ch/fr/node/198 On y voit l'actualité florissante autour du revenu de base inconditionnel:
table ronde avec Josef Zysiadis le 10 novembre 2010 à Genève, (presque au même endroit et juste le lendemain de la conférence dont je fourni les vidéos ci-dessus !) => http://bien-ch.ch/fr/node/202
De plus, il semble que le PS-suisse à introduit, fin cotobre, le concept du revenu de base inconditionnel dans son programme. (mais ce nouveau programme n'est pas encore disponible sur le site du parti.. http://www.sp-ps.ch/fre/Parti/Nos-valeurs/Programme-du-parti)
Il y a donc de nombreux partisans d'un revenu de base inconditionnel qui font parler d'eux ces temps. Mais il y a aussi des opposants qui se réveillent gentiment: