Le StHolon, un système économique pour un futur enviable

On entend le fracas de l'arbre qui tombe, mais pas le bruit de la forêt qui pousse.

J'ai vraiment de plus en plus cette impression ces temps.

Donc au lieu de me focaliser sur ce qui ne va pas, j'ai imaginé un futur (en)Viable.

J'ai imaginé le StHolon.

C'est un système éco-nomique.

Le préfixe éco est le même que celui dans éco-logie. Il vient du grec οἶκος, oîkos qui signifie maison, maisonnée, environnement.

Le suffixe -nomie vient du grec νόμος, nómos qui signifie la loi, la règle.

Un système économique c'est donc les règles de la maison(née). C'est un système de gouvernance, un système de décision.

Dans la Grèce antique, un Oikos est une maisonnée, un ensemble de biens et d'humains – esclaves compris – rattachés à un lieu d'habitation et de production et dirigé par un chef de famille.

En 362 avant J.-C, l'auteur grec Xénophon publie son livre L’Économique « L'art et la manière de bien gérer un grand domaine agricole » (15 000 hectares). C'est un peu la description de son utopie. Ainsi je fais de même ici.

On retrouve ce genre d'unité de base de la production et gestion de ressources à toutes les époques. Les sumériens ont les É, les minoens le palais de Cnossos, les grecs les Oikos, les romains la domus en milieu urbain et les Latifundium en campagne, puis les abbayes du moyen âge prennent le relai.

Le StHolon est donc une unité locale qui a pour but de subvenir aux besoins de ses membres. Ceci en s'inspirant des lois de la nature !

J'ai déjà rédigé en début 2020, juste avant la pandémie, tout un article qui décrit la vision et la raison d'être du StHolon.... On peut la résumer: "En S'inspirant des lois de la nature", donc pour favoriser la Vie.

Aujourd'hui, le but de cet article est d'être plus concret pour favoriser la création de StHolon.

Voici également juste la partie "méthode de décision" en vidéo....

Origine du mot StHolon

Le mot "StHolon" est une composition du mot "Stolon" et du mot "Holon".

Un stolon est une tige d'une plante qui va "coloniser" un nouveau territoire voisin. Les fraisiers lancent beaucoup de stolons autour d'eux pour créer de nouveaux fraisiers.

Stolon de fraisiers
Stolons de fraisiers qui colonisent un sol peu fertile. Les fraisiers vont se développer, couvrir le sol et le rendre fertile à la longue.

Le mot "Holon" vient du du grec ὅλον Holos qui signifie "tout".
Un Holon est un élément qui est un tout, mais aussi une partie d'un tout.

Un Holon est un concept fractal. Une hiérarchie de holons est appellée une Holarchie.

Au delà de tout ces mots barbares et incompréhensibles, en fait c'est tout simple. L'Humain est une Holarchie composée de Holons à de nombreux étages.

Chaque atome est un tout. Assemblés, ils forment des molécules, puis des brins d'ADN, des cellules, des organes, des Humains, des sociétés Humaines, etc...

structure-en-holon-holarchie

J'utilise ici le mot Holon pour désigner un "groupe". (et des sous-groupes)

Le StHolon se suffit donc à lui même, mais il est également en lien avec tout un réseau plus grand que lui d'autres StHolons alignés sur la même raison d'être.

Définition des besoins fondamentaux

Pour subvenir aux besoins fondamentaux des Humains, encore faut-il les connaitre. Ici je me base donc sur le modèle des 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson.

Voici donc ces besoins dans l'ordre du plus fondamental au moins fondamental:

  1. Respirer
  2. Boire et manger
  3. Éliminer (pipi, caca !)
  4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture
  5. Dormir, se reposer
  6. Se vêtir et se dévêtir. (l'habit étant aussi une forme d'identité)
  7. Maintenir sa température corporelle (les habits + le chauffage)
  8. Être propre et protéger ses téguments (cheveux, poil, peau, ongles, etc..)
  9. Éviter les dangers (physique et psychique)
  10. Communiquer avec ses semblables
  11. Agir selon ses croyances et ses valeurs
  12. S'occuper en vue de se réaliser
  13. Se récréer
  14. Apprendre

A chaque besoin correspond une structure pour y répondre. J'ai imaginé des noms originaux:

  • HoSTel → Habitat communautaire. (Presque l'anagramme de StHolon le "on" est remplacé par un "e") L'Histoire nous montre que la Maison Longue est présente un peu dans toutes les cultures. C'est une grande maison avec des communs et un espace pour chaque famille.
  • Hangar → pour stocker les biens et ressources de la communauté (Habits et VéHicules, et....)
  • HelioSTat → pour capter l'énergie solaire, thermique et photovoltaique et la stocker..
  • HydroSTat → pour capter de l'énergie hydraulique.
  • Hospice→ pour soigner en médecine Holistique et enseigner l'Hygiène de vie.
  • pHarmacie → pour créer et distribuer des remèdes qui maintiennent en santé.
  • Halle→ On a toujours besoin d'une grande salle, pour se rencontrer, échanger et organiser la vie du StHolon, mais aussi rendre la justice.
  • Hamam ou tHermes → pour prendre des doucHes
  • Hackerspace - HaCoeurSpace → pour l'expression des bidouilleurs
  • Hépicerie participative → pour distribuer les ressources du Hangar.
  • MaraicHage → pour fournir les légumes distribués à l'Hépicerie.
  • HumuSière → pour créer la base de la vie du sol, l'Humus. Ce complexe argilo Humique. Il s'agit ici de gérer les décHets organiques en circuit court. Soit les déchets de compost, mais aussi les toilettes sècHes qui ont un énorme potentiel en azote et phosphore.
  • cHamps→ les autres cultures que le maraicHage ne fait pas... donc les cHamps de céréales, etc... La production de foin et de paille. (aussi pour l'Habitats)
  • ForeST-Jardin → un verger, une forêt jardin qui mise sur les arbres pour tout ce qu'ils nous apportent. (couplé à une cHampignonnière.)
  • Havre de paix → lieu silencieux de méditation et ressourcement.
  • pHare → université Holistique où se rencontrent les SyntHéticiens. C'est aussi là que les Holons d'apprentissage (classe) s'échangent des savoirs et créent des savoirs à disposition pour le reste de la communauté dans la BibliotHèque. (à l'image de la pédagogique de Ivan Illich)
  • BibliotHèque → Lieu pour garder les savoirs et les lires.
  • Home → un tiers-lieu... pour toute sortes d'activités non définies, salle de réunion, de discussion, accessible, avec une atmospHère cHaleureuse. (tiers-lieu = café, co-working, coiffeuse, laverie-automatique..)
    C'est aussi le lieu où se rencontrent les générations. Les enfants sont gardés dans le Home (à l'image d'une crèche), tout comme les Ainés. (C'est mieux que de parquer les vieux dans les mouroirs que sont les EMS et les epHad). Le Home est situé directement à côté de l'HoSTel, le lieu d'Habitat. Ainsi chaque personne peut facilement se rendre de chez soi à jusqu'au Home. Le Home a une structure totalement modulaire afin de s'adapter à tout type de besoin.
  • cHaSTel → un système de défense et de protection est nécessaire à tout organisme pour maintenir son intégrité. (Tout lieu paisible et résilient peut facilement être déstabilisé par l'arrivée de personnes extérieures comme on le voit dans l'épisode 4 de la série "Effondrement") L'idée du cHaSTel (cHâteau en vieux français) est également fractale. Chaque Humain est sensé savoir se défendre, pHysiquement et verbalement. On est proche du concept d'art martiaux et de citoyen soldat à la Suisse.
  • biSTro et reSTo → des lieux pour boire manger hors de chez soi.
  • etc...

Devenir un StHolon par étapes

Je lance l'invitation à chacun de créer un StHolon. Mais on ne va pas tout faire du jour au lendemain, ainsi je propose des étapes.

On va considérer qu'un StHolon qui couvre 10 besoins est un StHolon à 100%. Les besoins sur fond bleu sont très dur à garantir. Le StHolon assure la survie, ensuite c'est à l'individu de prendre en main sa Vie.

Il y a 3 grandes étapes pour démarrer un StHolon:

  • l'étape individuelle
  • l'étape en lien avec une autre personne
  • l'étape de création d'une communauté

⚬ Étape individuelle

La première étape consiste à se constituer une base de données locale d'information: une BibliotHèque.

Nous sommes à l'ère de l'information, tout est accessible en un clic, mais est-ce que ça le sera toujours ?

Il y a plein de raisons de penser que non, effondrement local, censure, contrôle de l'information, etc.. L'histoire nous montre une multitude de destruction de bibliothèques.

L'information, le savoir et le savoir faire sont nécessaires pour assurer le fonctionnement d'un StHolon.

Ainsi la première étape consiste à assurer un réseau de résilience en cas de soucis. Stocker l'information et la diffuser aux autres StHolons.

Concrètement, tu peux commencer par enregistrer en local les pages wikipedia que tu visites.

Une page html est un format bien lisible sur le long terme. (voir la plus vieille page web du monde posée là en 1992) Le souci c'est le support mémoire. Peut être qu'imprimer des pages fondamental permet une conservation sur un plus long temps. Ça peut être utile en cas de coupure d'électricité. Mais pas d'alarmisme non plus.

Pour éviter la censure, éviter de ne stocker une page web qu'à un seul endroit, il y a aussi l'archivage des pages web. Le service archive.org le fait massivement.

Le web a été conçu comme un outil décentralisé. Malheureusement, avec les réseaux sociaux tout est très centralisé. Donc il est aussi temps de faire de l'hébergement de site web chez soi, sur une petite machine alimentée par un panneau solaire. On a l'exemple du lowtech magazine.

  • La brique Internet pour héberger soi même ses services web.. ce que les GAFAM te fournissent en général.. mail, réseau sociaux, calendrier, hébergment.....
  • Les CHATONs, des hébergeurs avec une éthique pour décentraliser le web....
  • shaarli, un outil pour enregistrer ses url web favorites. Ainsi plus besoin de moteur de recherche pour les retrouver. Perso j'ai 14 000 liens enregistrés dans mon shaarli.. sur mon hébergement et aussi en sauvegarde locale dans un fichier. J'ai ainsi sous la main mes liens et mes notes ou résumés des liens et articles que je visites.
  • Les outils libres des colibris pour collaborer sans subir la prédation de ses données personnelles. (pad, visio conf, wiki, sondage, chat, post-it, cartes, etc..)
  • L'association FramaSoft a fait un gros boulot pour dégoogliser internet en fournissant des alternatives libres à plein de services..

⚯ Étape en lien avec une autre personne

L'humain est un être profondément social. Il ne peut pas rester seul dans son coin.

Ainsi après avoir stocké de l'information, il faut la partager. Il est temps de la mettre à disposition d'autres personnes.

De plus, un peu plus engageant, il est temps, dans la mesure du possible de garantir l'accueil d'autres personnes de la communauté.

On peut imaginer proposer des repas en commun tous les vendredi soir. On peut imaginer accueillir les voyageurs de passage à l'image de warmshowers.org qui relie les membres de la communauté des cyclistes en accueillant les voyageurs et en se faisant accueillir. (c'est du couchsurfing pour cycliste)

Ainsi par de petites choses, on créer un réseau global de personnes qui agissent comme une communauté qui fonctionne dans le système économique du "don dans une communauté de confiance".

Idéalement il faudrait une liste/carte qui présente les gens prêt à se rencontrer... faut penser global et agir local... peut être qu'un jour qq'un mettra en place une carte ? ... ou créera un canal de discussion ? ... Il est aussi possible de se greffer sur d'autres projets existants.

Le réseau solaris a déjà plein de groupes locaux un peu partout....
Pour créer une cellule solaris locale, il suffit de créer un groupe telegram et de se rencontrer...

ஃ Étape de création de communautés

Une fois que l'on connait et reconnait d'autres personnes dans le réseau, par des affinités, des intérêts communs et des envies communes. Il est possible de se lancer dans la créations de grandes communautés.

C'est par exemple l'étape de l'Hépicerie. Avec 200 familles on peut créer une épicerie participative très efficace qui produit elle même ses légumes, qui les distribue et distribue également aussi les produits d'autres producteurs.

La coopérative solaire (HelioStat) va permettre d'assurer de créer localement la quantité d'énergie qui est consommée.

Il est possible de créer un HackerSpace, des fablabs, un repair café, soit des ateliers de création et réparation d'objets, de matériel, mais aussi un lien de partage de savoir et de savoir faire.

Philosophie - Gouvernance

Quand des Humains créent des groupes, très souvent on retombe sur ce que certains appellent le PFH... le P.... Facteur Humain.

Il peut vite y avoir des problèmes de gouvernance et de prise de décision.

Selon Tuckman, la constitution/dissolution d'un groupe se fait en 5 étapes:

  1. Formation, constitution du groupe. (on suit l'ancien, le fondateur)
  2. Tension, confrontation. (On crée des clans par affinité ou pas)
  3. Normalisation, développement de la confiance. (création de règles)
  4. Production, différentiation, exécution. (le boulot selon l'objectif)
  5. Dissolution, transformation. (un fork, un nouveau groupe extrait la connaissance acquise et va plus loin...)

Voici mon article qui décrit en détail ces étapes du processus de création d'un groupe...

Ainsi j'ai proposé la création d'un stHolon de façon simple, en 3 étapes. D'abord juste l'action individuelle. Là pas de soucis de groupe. Puis on pousse un peu plus loin en étant 2 ou un petit groupe. Et enfin on se lance dans les grandes communautés.

Tant que le StHolon se greffe sur des structures et organisations existantes, il est mieux de suivre leur fonctionnement actuel.

Mais si on imagine la théorie, l'utopie où tout est à créer, un peu comme Xénophon qui refait le monde dans L’Économique en parlant de chose aussi diverses que du leadership du chef, de la politique familiale, de la gouvernance, de la taille des arbres fruitiers, de la construction des bateaux, etc....

... et bien si on joue à cet exercice, il me faut aussi décrire ici, comment on s'organise, comme on se gouverne, comment on collabore, comment on prend une décision.

Or, ceci est très compliqué. Car c'est très souvent dépendant de la vision du monde des humains.

Personnellement j'aime bien le modèle de la spirale dynamique pour expliquer la source des valeurs et de la vision du monde des Humains.

Personnellement j'ai enVie de créer le StHolon pour le monde de demain, donc on va pousser un peu le fonctionnement vers un fonctionnement encore peu présent, mais qui émerge. Ça peut peut-être inspirer.

J'ai enVie de baser ce StHolon sur des valeurs ancrées à l'étape jaune de la spirale dynamique. C'est l'étape systémique, l'étape des Hackers, des permaculteurs qui créent à côté leur mode de vie, sans conflits, sans casser et s'opposer à ce qui existe, mais en cessant de l'alimenter et en passant à autre chose qui est jugé meilleur. Puis en se mettant en réseau pour collaborer, sans hiérarchie figée, mais avec une hiérarchie de circonstance.

A cela j'ajoute encore un petit ingrédient qui lui est plutôt ancré à l'étape suivante, l'étape turquoise. Soit l'alignement de ce réseau sur quelques chose de plus grand que soi, quelque chose qui nous transcende. Donc au lieu d'avoir un réseau d'individualité sans aucun sens, on obtient une holarchie. A l'image des cellules du corps Humain, on a des cellules individuelles (holon) alignées sur le bon fonctionnement global du corps humain.

Concrètement ça donne quoi ?

  • un cadre global, une philosophie sur laquelle tout le monde est aligné
  • une méthode de décision individuelle

Cadre global - philosophie

Il est important que chaque individu, chaque "membre" adhère au cadre global. C'est là un garde fou qui permet de recadrer l'individu. C'est la membrane qui marque la différence entre un membre et un non membre.

Il est toujours possible de ne pas adhérer et rester hors du groupe. (contrairement à un état qui contrôle ce qui se passe sur son territoire et comme il n'y a pratiquement pas de territoire qui n'est contrôlé par un état, il est dur de choisir les règles auxquelles on adhère. Il ne reste pratiquement que l'option des eaux internationales.)

Voici donc quelques règles qui me semblent être un bon cadre, une bonne philosophie:

  • Garde confiance en la Vie.
  • Comporte toi avec les autres comme tu voudrais qu'ils se comportent avec toi.
  • Use de tout, n'abuse de rien.

Voilà, c'est assez simple comme constitution !

C'est simple, mais on peut décliner ces règles à l'infini. Il y a une douzaine d'années j'avais défini 7 règles qui me plaisent. Là j'ai simplifié. Mais on peut les reconstituer à partir des 3 ci-dessus.

Pour être plus clair, voici une explication de l'esprit de ces règles.

La première nous incite à voir le verre à moitié plein, à garder confiance, oui, je suis vulnérable, la vie n'est pas toujours facile, mais pour marcher nous sommes obligé de nous déséquilibrer en permanence, une jambe après l'autre et ça marche pas trop mal !

En mode religieux, c'est, la Foi, faire confiance à Dieu, à être guidé par la divinité, par l'univers. Chez les grecs de l'antiquité, malgré leur nombreux dieux anthropomorphes, il y a un ordre divin qui est en place, c'est exprimé par un mot: le cosmos (κόσμος), c'est la nature, l'univers, les lois immuables de la Vie.

Dans la spiritualité de l'égypte antique on a aussi une foule de dieux et déesses, mais tout comme dans l'hindouisme ou la religion grecque, en fait ce sont plutôt des représentations des multiples formes que prend la divinité.

Le mot égyptien pour "dieu" c'est nṯr, on ne connait que les consonnes. Ainsi étonnamment on peut écrire nature, et c'est pas faux !
La divinité des égyptiens c'est la nature sous toutes ses formes.

On est dans cet esprit là, hors des religions, mais dans une forme de spiritualité qui reconnait la magie de la Vie, qui nous incite à rester ouvert aux différentes manifestation de la nature.

La seconde c'est la règle d'or. C'est une règle qu'on trouve sous une forme ou une autre dans toutes les grandes religions, dans les philosophies et chez les athées humanistes. Cette règle peut même se démontrer en mathématique dans le domaine de la théorie des jeux.

C'est constater que nous sommes tous reliés. Que tout est lié. Qu'une action a pour effet une réaction. Il y a un principe de réciprocité qui est souvent la meilleure stratégie a adopter pour bien vivre dans un groupe. Si l'on veut être bien traité par les autres, il faut bien traiter les autres. Si je ne veux pas qu'on me fasse du mal, il ne faut pas faire du mal aux autres.

En terme religieux, on pourrait dire que c'est l'amour de son prochain.

Il y a juste un soucis avec cette règle, c'est de définir "l'autre". C'est qui le prochain ?
L'histoire nous montre toutes sortes de dérives. On a le droit de massacrer les infidèles, les étrangers, les animaux, les moins que rien, les choses, car ils ne sont pas des semblables, ce ne sont pas des "autres" qui entre dans la définition.

Là c'est le drame. Alors on va ajouter encore une règle.

Non, on ne va pas s'amuser à définir ce qui est l'autre. Car à ce moment là on peut vite se faire avoir dans des joutes infinies pour trouver une définition en prenant compte toutes les exceptions et paradoxes. Pour illustrer mes propos, voici le récit d'une joute de plusieurs années sur twitter pour se mettre d'accord sur la définition d'un "garçon" (donc des questions de genre, de passing, de biologie, de conventions sociales, de catégorie, etc... ) ça s'est fini par la suppression du tweet !

La troisième règle, c'est la règle de la mesure, de l'équilibre. C'est le principe de proportionnalité. C'est d'ailleurs l'art 5 de la constitution Suisse. C'est le principe qui vise à atténuer les extrêmes. C'est la voie du milieu du Bouddha. C'est l'équilibre entre le yin et le yang.

Dans la Grèce antique, il n'y avait pas de notion de péché, de bien ou mal absolu comme dans le christianisme, la faute la plus grande était l'hybris, la démesure.

Il n'y a pas d'interdits, mais des comportements démesurés. C'est la dose qui fait le poison comme disait Paracelse.

Donc il faut savoir s'arrêter. Il n'est pas nécessaire de définir préalablement tous les cas possibles de ce qu'est l'autre, au risque de se faire piéger par des exceptions. C'est la philosophie du premier pas. On ne cherche pas à être parfait, mais à aller efficacement dans la bonne direction en ajustant sur le moment. Ressentir et s'adapter plutôt que prédire et contrôler.

Ainsi au moment opportun il est possible de définir si j'ai intérêt à me comporter avec l'autre comme je voudrais qu'il se comporte avec moi, ou si je tombe dans un non sens.

Dans la même veine, la mesure, c'est adapter nos actes à la bonne échelle, aller vers la simplicité, éviter d'inventer un gros machin pour effectuer une petite tâche. Ça va dans le sens du principe de subsidiarité, soit le fait que tout ce qui peut être fait le plus directement par les gens concerné doit être fait à cette échelle. Ainsi on favorise la décentralisation, on résout localement les problèmes locaux. Si l'échelle locale ne suffit plus on adapte à plus large, mais pas l'inverse. (attention car il y a deux formes de subsidiarité, ascendante et descendante. Ici on parle de la version Suisse, pas celle de l'UE !)

Cette notion d'équilibre permet également d'introduire la notion de pardon. Dans l'ancien testament, il est question de la loi du Talion, oeil pour oeil, dent pour dent. Dans le nouveau testament, Jésus apporte le pardon. Ça permet de retourner à l'équilibre et de redémarrer une relation, de sortir d'une vendetta sans fin. J'ai déjà expliqué l'efficacité du pardon via la théorie des jeux dans une vidéo. Le pardon permet de ne pas se faire avoir par les erreurs de communication.

La notion d'équilibre n'est pas simple. C'est une responsabilisation de la personne qui décide. C'est elle l'autorité. C'est à elle d'apprendre à se connaitre, de connaitre ses propre limites. Le Gnothi seauton Socratique – connais-toi toi-même.

C'est une invitation à élargir sa conscience pour mesurer en permanence les implications de ses actes.

Et là, on retombe sur la règles précédente, tout est liée, pour éviter du karma, il faut se comporter avec les autres comme on voudrait qu'ils se comportent avec soi.

Donc voilà un aperçu de ce que l'on peut tirer des ces 3 règles de base qui ne paraissent pas compliquées, mais qui peuvent mener à des développement important.

Il est temps maintenant de parler de la méthode de décision.

Méthode de décision individuelle

Une fois qu'un cadre global a été posé. L'individu doit rester dans ce cadre. Comme il a accepté ce cadre en intégrant l'organisation, toute personne a le droit de recadrer un comportement qui lui semble sortir du cadre.

Dans le cadre global, la personne est considérée comme souveraine. Donc lorsqu'il y a une décision à prendre. C'est la personne elle même qui la prend de sa propre autorité.

Cependant, elle doit se poser 3 questions.

Qu'est-ce qui est juste:

  • pour soi ?
  • pour les autres ?
  • pour la Vie ?

C'est la synthèse des réponses à ces questions qui permet de faire le bon choix, de décider de la façon la plus juste.

Tout comme les règles du cadre global ci-dessus, ce n'est pas une méthode mathématique qui sort la réponse d'une moulinette.

Cette méthode de décision est une invitation à grandir en conscience. Et une invitation à accepter et utiliser son pouvoir personnel pour choisir en conscience. C'est devenir soi-même une autorité, prendre ce rôle et ne pas le déléguer à des représentants sur qui on peut gueuler quand on est pas content !

Précisons le sens de ces questions.

Qu'est ce qui est juste pour soi ? C'est apprendre à se connaitre soi-même, à connaitre ses désirs profonds, connaitre ce que l'on veut faire DE sa vie et non pas DANS la vie.

Quelle est la meilleure version de moi même que je me sens appelé à devenir ? Que choisir pour aller vers cette version de moi ?

Qu'est ce qui est juste pour les autres ?

Mon intérêt compte, mais je suis dans un contexte qui implique d'autres personnes. Qu'est-ce qu'elles en pensent ? Comment sont-elles impactées par mes actes et décisions ?

C'est toujours difficile de se mettre concrètement à la place de l'autre. Ainsi il n'est pas interdit de poser la question directement aux personnes impliquées.

Ceci rejoint le principe de la sollicitation d'avis souvent utilisé dans certaines formes de gouvernance partagée. Il y a des règles d'un cadre global qui m'oblige à chacune de mes décisions de solliciter un avis à au moins 3 autres personnes.

C'est un bon moyen de prendre la température, d'avoir un autre point de vue, d'enrichir mon idée, de responsabiliser et valoriser l'autre en lui demandant son avis.

Mais attention la sollicitation d'avis, n'est pas un vote. C'est juste des avis qui viennent en retour. L'individu reste souverain et maitre de sa décision.

Donc pour savoir ce qui est juste pour les autres, il est possible de récolter des avis. Ça fait de la matière objective à évaluer pour prendre la décision.

Est-ce que c'est juste pour la Vie ?

La troisième question rejoint la notion de transcendance, de ce qui est plus grand que moi, de comment je veux laisser le monde. Quelle sont mes valeurs ? Ai-je une éthique ? Centrée sur moi même uniquement ou sur une dimension plus large ?

Est-ce que ma décision fait du bien au monde ?

Comme plus haut, l'évaluation peut être simple ou très complète. C'est ici que je profite de présenter la méthode des 6 chapeaux qui peut aider à ne rien oublier.

La méthode des 6 chapeaux est une méthode d'évaluation d'une situation.

Chaque chapeau représente un mode de pensée. On passe successivement dans les différents mode de pensée pour évaluer la situation sous tous les angles.

  • Chapeau blanc → les faits, les chiffres, le rationnel pur.
  • Chapeau rouge → les émotions, les sentiments les intuitions, le côté irrationnel.
  • Chapeau noir → la critique négative, l'avocat du diable, ne voit que ce qui ne va pas et pour mal se passer.
  • Chapeau jaune → la critique positive, le verre à moitié plein, les points positifs, l'optimisme.
  • Chapeau vert → la créativité, la recherche de solution alternatives.
  • Chapeau bleu → le bleu du ciel englobe tout. Le chapeau bleu, c'est la synthèse. C'est le facilitateur qui oriente le groupe d'un mode de pensée à un autre.

Après ces évaluations à différents niveaux. Il est temps de choisir. Le choix se fait de façon individuelle et doit rester dans le cadre global.

Il est donc temps d'appliquer l'équilibre, la mesure entre les différents points.
Il est temps de considérer que tout est lié. J'ai le droit de ne pas ternir compte de l'avis des autres, mais je dois accepter que si je nie l'autre, lui aussi peut me nier. La décision que j'applique peut susciter une décision inverse par le même mécanisme. Je suis donc obligé d'avoir conscience de cet équilibre.

Qu'est-ce que je me sens guidé à faire ? La dimension irrationnelle existe bien aussi dans cette évaluation. Elle peut aussi faire partie du choix.

Une fois la synthèse effectuée, je peux choisir en plein conscience.

Tout est en perpétuel mouvement, tout change tout le temps. Donc il est recommandé de refaire ses choix régulièrement.

Symbole du StHolon

Afin d'identifier le StHolon et ses membres, voici une idée de symbole: la pomme de pin.

pive

La pomme de pin symbolise la graine qui va diffuser son potentiel. C'est une graine, mais c'est aussi une forme d'oeuf. Donc c'est doublement un potentiel qui va éclore.

La forme même de la pomme de pin, inclus une structure en spirale et même un nombre de spirales qui dépend de la suite de Fibonacci.

La spirale est la composition d'un cycle et d'une direction évolutive.

C'est exactement ainsi que fonctionne le StHolon, il avance par itération, il tourne en rond en pointant dans la même direction.

C'est une forme pure et simple que l'on peut styliser, tout comme on peut véritablement utiliser une pomme de pin comme symbole.

La Grande bibliotHèque

La première étape du StHolon, c'est la grande bibliotHèque de chacun...

Donc moi aussi je vais partager mes meilleures ressources dans ma grandes bibliotHèque. Déjà ce blog est une blibliothèque qui compte de nos jours ~ 700 articles..... y'a déjà de quoi explorer. Il y a de tout !

Donc je vais créer une page de bibliotHèque, histoire de s'y retrouver un peu mieux...

Mais déjà la base, c'est la forêt.... les arbres... donc à lire en premier, qu'est-ce qu'un arbre...

Voici mon résumé du livre de Ernst Zürcher: "Arbres entre visible et invisible"...

... les arbres sont au coeur du cycle de l'eau.. ou plutôt des 7 cycles de l'eau.... Vidéo de Hervé Covès a voir ici....

La base de la vie, c'est l'eau... alors cultivons l'eau !
La forêt attire l'eau... c'est la pompe biotique. Gentiment la science s'y intéresse...

.... tout comme la science s'intéresse à la nature de l'eau.. il serait temps ! ... Enfin, surtout le 4ème état de l'eau, soit l'eau cristaux liquide, c'est grâce à Gerald Pollack qu'on en sait un peu plus... (son livre "le 4ème état de l'eau...")

Voici déjà de quoi en savoir plus sur les bases de la Vie !

Les BRICS reconstruisent le monde

Dans cet article je vais vous montrer que le monde est en pleine mutation. Une grosse mutation qui reste encore bien invisible pour les gens non informés, mais une mutation majeure:

Les BRICS, comme on nomme l'alliance entre les les pays émergents les plus influents de la planète, le Brésil, L'Inde, La Russie, la Chine, et l'Afrique du Sud, sont en train de reconstruire un nouveau monde.

Ces pays s'associent pour mettre en place des alternatives à tous les outils de domination du monde occidental sur l'ensemble des peuples de la planète:

  • La banque mondiale
  • Le FMI
  • Le système d'échange financier SWIFT
  • Les liaisons de télécommunication
  • Le transport de marchandises

Qu'est ce que les BRICS ?

J'ai entendu cet acronyme pour la première fois il y a une dizaine, d'année. Il semble qu'il vient d'un économiste d'une grande banque qui indiquait par là les pays dont le poids économiques allait grandir très très vite. (donc là où il faut faire des investissements) Depuis ce monsieur a changé d'avis, il dit qu'il ne garderait que le "C", mais que ça ne ferait pas un bon acronyme...

Bref.. l'inventeur même de l'acronyme n'a pas compris que les BRICS sont maintenant bien autre chose qu'un terrain d'investissements.

Les BRICS, sont maintenant une alliance de grandes puissances de ce monde qui ont une vision politique commune et qui représentent 40% de la population mondiale. Ce n'est pas simplement une alliance économique. On le voit maintenant un peu plus sérieusement depuis 2009, depuis que ces pays se rencontrent régulièrement au sommet des pays BRICS pour ratifier leurs nouveaux outils géopolitiques.

BRICS_heads_of_state_and_government_hold_hands_ahead_of_the_2014_G-20_summit_in_Brisbane_Australia_Agencia_Brasil.jpg

Avec une vision de cette alliance en terme de terrain d'investissements, l'Afrique du Sud est clairement à la traine face aux autres géants de ce club. Mais en regard de la géopolitique. Si l'on considère l'Afrique du Sud comme étant le représentant du continent Africain, il est claire que la logique de cette alliance est cohérente.

Il y a d'autres pays aux économies plus florissantes comme le Mexique ou la Corée du sud qui ont demandé à faire partie du club, mais ça leur a été refusé, ce qui prouve bien que la vision politique des membres des BRICS compte.

Et quelle est donc cette vision politique des BRICS ?

Les pays des BRICS n'ont pas de vision commune très très claire, hormis le fait qu'ils sont pour l'indépendance, la souveraineté de leur propre pays et la non-ingérence dans les affaires des autres pays. Ils veulent favoriser un monde multipolaire et à multi-centres, un monde de diversité et de coopération.

Mais surtout, comme on va le voir avec les outils alternatifs proposés, les BRICS veulent un monde qui est libéré de la domination du monde occidental avec à sa tête l'empire des USA et son bras armé: l'OTAN.

Il est vrai que la non-ingérence dans les affaires des autres pays n'est pas particulièrement ce qui caractérise les USA... (et les pays occidentaux en général)

indépendance et néocolonialisme en afrique.jpg

Le nerf de la guerre: l'argent

Si l'on veut s'attaquer à une réforme du fonctionnement du monde entier, il faut s'attaquer à la base, au nerf de la guerre, l'argent.

Ainsi c'est le système financier mondial qui est à réformer. La dernière réforme majeure du système monétaire international a été faite à la fin de la seconde guerre mondiale, avec les accords de Bretton Woods. C'est à ce moment là que les institutions comme le FMI et la Banque mondiale ont été créées.

En gros, le but de la Banque mondiale est de chapeauter des investissements dans les infrastructures et l'éducation pour aider le développement économiques des pays.

Le Fond Monétaire International quand a lui avait le rôle d'assurer la stabilité des monnaies du monde entier en vérifiant que leur taux de change basé sur l'étalon or soit juste et ne soit pas issu d'une manoeuvres politiques.

Dans les années 1970, l'étalon or a été abandonné. Les monnaies sont devenues virtuelles et les taux de change flottant entre les monnaies. (Ce qui a fait le bonheur des banquiers qui ont pu créé des quantitiés illimitées de monnaie et jouer à spéculer sur les taux de change. De plus, les monnaies sont redevenues une arme économique.)

Bref.. depuis les années 1970 le FMI a perdu sa raison d'être... mais pourquoi il existe toujours ?

Il s'est transformé en organisation super héro pour prêter aux pauvres quand les autres banques ne veulent plus prêter.... et ceci à des conditions très très contraignantes.

En effet, la recette miracle prônée par le FMI a bien souvent été la libéralisation totale de tous les biens et services du pays en difficulté en échange d'un peu d'argent.

C'est ce que j'appelle tuer la poule aux oeufs d'or pour quelques pièces à rembourser...

Pour bien comprendre ce mécanisme, je recommande le film argentin "Mémoire d'un saccage" (Memoria del saqueo) qui explique comment l'Argentine a été pillée par les recommandations du FMI. Ce pays a tout d'abord suivi les normes du FMI en bradant à des banques internationales toutes ses ressources comme l'eau et le gaz... puis une fois en faillite ayant suivi toutes les recommandations du FMI, le ministre des finances a décidé de tourner le dos au FMI et depuis le pays a remonté la pente.

Les pays des BRICS sont tout a fait conscients que le FMI n'est devenu qu'un outil de pillage détenu par le monde occidental pour piller le monde sous couvert d'aider les bénéficiaires.

Une nouvelle banque de développement

Ainsi un des premiers projets des BRICS a été de créer une véritable banque qui aide vraiment au développement économique des bénéficiaires.

C'est ainsi que lors du sommet des BRICS les 15-16 juillet 2014 à Fortaleza au Brésil, la Nouvelle Banque de développement a été créée. En plus de son rôle de développement cette banque a aussi un but d'entraide pour contrer la politique monétaire expansionniste des USA. Cette banque a déjà servie à limiter un peu les dégâts des attaques économiques visant a affaiblir le rouble.

Une banque d'investissement dans des infrastructures

En octobre 2014, un second outil créé comme alternative au FMI et à la Banque mondiale. Il s'agit de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures abrégée AIIB.

Ainsi les BRICS mettent en oeuvre eux-même des alternatives aux institutions en place. C'est une réponse très intelligente face à l'immobilisme des USA qui font trainer le dossier des réformes du FMI depuis 2010.

Lors du G20 en avril 2014, les USA avaient été sommés de voter les réformes au plus tard à la fin de l'année. « Pour moi, la fin de l'année, c'est la dernière limite », a déclaré le ministre brésilien des finances. « Quatre années d'attente, c'est juste trop. »

Une année plus tard en avril 2015, lors du G24, les pays émergents se disent déçus par l'immobilisme des USA qui n'ont toujours rien fait...  Mais finalement ce n'est pas grave car le vent a tourné.

En effet, la possibilité de devenir membre de la Banque asiatique d'investissement pour les infrasrtuctures AIIB est élargie aux pays qui ne sont géographiquement en Asie. C'est un succès, rapidement les principales économies du monde rejoignent le projet malgré les pressions des USA sur ses alliées pour ne pas rejoindre la banque. Ça ne marche pas très bien pour les USA, un des premiers pays à rejoindre AIIB est le Royaume Unis, allié très proche des USA !

Ainsi le vent tourne. Les européens ne suivent plus les recommandations des USA. Les BRICS ont atteint la masse critique pour lancer des alternatives crédibles aux institutions actuelles.

AIIBMap.svg.png

En bleu (foncé et clair) les membres de AIIB, en rouge et jaune les pays refusé ou ne désirant pas faire partie de AIIB.

Une redéfinition du panier de monnaies qui sous-tend les DTS

La prochaine bataille autour du FMI sera au mois de septembre 2015 lors de la réunion qui a lieu tous les 5 ans. Ce sera l'occasion de redéfinir le fonctionnement des Droits de Tirage Spéciaux, les DTS.

En bref, les DTS sont une sorte de monnaie qui sert à remplacer l'or dans les échanges monétaire entre pays. Cette monnaie spéciale est basée sur un panier de plusieurs monnaies, le dollars US, l'euro, le yen et la livre sterling.

En mars 2015, le 1er ministre chinois a confirmé l'envie de la Chine d'inclure sa monnaie (Renminbi) dans le panier de base des DTS. La cheffe du FMI Christine Lagarde semble dire que le FMI va aller dans ce sens. Le G7 en réunion à Berlin à fin mai 2015 salue l'arrivée du Renminbi dans le panier des DTS.

monnaie dollars renminbi yuan.JPG

En revanche, les USA ne semblent pas voir d'un bon oeil l'arrivée de la monnaie chinoise. Ils trouvent que cette monnaie n'est pas assez globale pour être inclue dans le panier.

Ce point de vue tient de moins en moins la route, ça fait un moment que les chinois travaillent à ouvrir l'utilisation de leur monnaie à l'international. Ainsi en janvier 2015, le renminbi est devenu la 5ème monnaie la plus utilisées sur le réseau de transaction financières SWIFT.

De plus, cette envie d'ouverture du monde financier chinois explique l'accord qui a été fait en grande pompe entre la Banque Nationale Suisse et la banque centrale chinoise lors du forum de Davos en janvier 2015. (au passage, j'ai trouvé que le reportage de la RTS était à côté de la plaque, il n'explique en rien l'importance de cet accord, la préoccupation du journaliste était de savoir si cet accord allait permettre de créer des emplois en Suisse.... Je crois que la géopolitique échappe à certains journalistes...)

Encore une fois on voit que les USA perdent le leadership du système financier mondiale.

Une agence de notation indépendante

Dans une guerre économique basée sur l'argent-dette, finalement on échange que de la confiance. D'ailleurs l'étymologie du mot crédit vient de credo, la croyance. La croyance au fait que le débiteur va rembourser sa dette.

Donc comment évaluer sa confiance en un débiteur, en une organisation, en un état ?

Il existe des agences de notation financière qui font la pluie et le beau temps sur la confiance que l'on peut accorder à un débiteur.

11-05-17-Agences-de-notation-1.png

94% du marché des notations est fait par 3 agences:

Ainsi comment faire confiance à une notation faite quasi exclusivement par des agences basées à New York ?

Et la réalité confirme la supposition de guerre des notations, vu qu'en janvier 2015 S&P a baisé la note de la Russie. On sent la manipulation, même certains économistes américain, comme James Rickards trouvent que c'est insensé !

Il existe depuis une vingtaine d'année une agence de notation Chinoise: Dagong, qui étrangement ne donne pas une autant bonne note que les autres à la solvabilité des USA....

Pour tenter de ré-équilibrer le point de vue sur le monde, la Russie et la Chine se sont associés en 2013 pour créer une nouvelle agence de notation financière basée à Honk-kong: Universal Credit Rating Group. Ainsi l'alternative existe.

Cependant cette agence peine à se faire sa place sur le marché traditionnel. Son avenir est plutôt du côté des nouveaux projets en Asie.

Une alternative à SWIFT, le réseau de télécom des marchés financiers

Avoir une banque alternative c'est bien, mais ce n'est pas forcément suffisant. En effet, pour qu'une banque puisse faire des investissements, elle doit pouvoir faire des transactions financières et quand on parle de transactions en milliards, ce n'est pas avec une petite mallette que l'on peut envoyer l'argent. Tout se passe via un réseau de télécommunication.

Le plus courant de ces réseaux de télécommunication interbancaire s'appelle SWIFT. (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication)

SWIFT est une coopérative belge qui appartient à de nombreuses grosses banques dans le monde entier. SWIFT relie 10000 institutions bancaires et sociétés financières dans 205 pays.

Après le 11 septembre 2001, dans sa lutte contre le terrorisme, les USA se sont mis à exploiter secrètement les données du réseau SWIFT sans aucune base légale. C'est purement est simplement de l'espionnage de toutes les transactions financières. Quand on rigole en disant que la NSA sait tout sur vous.... ce genre de révélation montre que ce n'est pas faux ! Elle sait en tout cas tout ce que vous achetez via l'argent électronique.

C'est en 2006 que le New York Time révèle ce scandale. Mais après coup il s'est avéré que les banques centrales des Pays Bas, de Belgique et de Suisse étaient au courant ! Il ne faut pas oublier qui sont vraiment les banques centrales... voici mes notes sur le fonctionnement de la BNS... une banque privée comme une autre qui n'a de national et de Suisse que le nom....

data center swift switzerland Diessenhofen.jpg

Finalement la société SWIFT a abandonné ses poursuites judiciaires dans cette affaire et des accords (Accord SWIFT II) ont été conclus en 2010 entre l'Europe et les USA pour garantir la protection des données personnelles garantie par les lois européennes pour les gens situés sur le continent européens.

Dans les faits, les données des utilisateurs européens de SWIFT ne sont plus sauvegardés aux USA.

Le système étant basé sur la sauvegarde réciproque entre deux datacenter, un aux Pays-Bas et l'autre aux USA, c'est finalement un nouveau data center qui a été construit à Diessenhofen en Suisse pour assurer la redondance du datacenter basé aux Pays-Bas pour les utilisateurs européens.

Mais ceci signifie que l'espionnage par les USA continue partiellement, et de façon légale cette fois-ci.

Au vue de l'espionnage qui est fait par les USA sur les transactions financières comment avoir confiance ?

De plus, le réseau SWIFT, a déjà été instrumentalisé politiquement. En 2012, l'Iran a été exclu du réseau.  En septembre 2014, le parlement européen vote une résolution qui permet de sanctionner la Russie en coupant le pays du réseau SWIFT.

Même si la menace n'est pas mise à exécution, car l'interdépendance entre les marchés Russe et de l'UE est trop grande, la Russie en collaboration avec les BRICS songe à créer une alternative à ce réseau financier SWIFT.

En décembre 2014 la Russie teste son alternative à SWIFT qui est prévue fonctionnelle en mai 2015. La Chine prévoit de lancer le système CIPS (China Internation Payment System) à l'automne prochain.

Une petite anecdote intéressante également, c'est le fait que le Vatican a été déconnecté du réseau SWIFT pendant 39 jours en début 2013. La reconnexion au travers de la société suisse Aduno s'est faite le lendemain de l'annonce de la démission du pape Benoit XVI .....

Certains osent franchir le pas en disant que SWIFT a été le bras armé pour forcer le pape à la démission.....  Je n'en sais rien..... mais la coïncidence est troublante.....

BRICS Cable un internet des BRICS

Avoir un service de télécommunication indépendant pour assurer les transactions financière, c'est bien. Mais si ce service utilise des câbles qui eux ne sont pas indépendants, c'est encore une fois risquer de se faire couper ses accès.

Du coup, les BRICS ont des la suite dans les idées.

BRICS-Cable.png

BRICS-Cable est un projet de câble fibre optique sous marin qui relie les pays des BRICS. Cette liaison part du Brésil, traverse l'océan atlantique pour aller en Afrique du Sud, poursuit sa voie par l'Inde et via une petite connexion sur la place financière de Singapour relie la Chine et pour finir la Russie orientale.

Le système est également prévu au besoin pour avoir des liaisons avec d'autres pays.

Les BRICS mettent là en place la brique fondamentale d'un réseau de communication indépendant, à une époque où l'Internet est plus que jamais vital.

Ainsi même si la neutralité du net est remise en cause (le fait de favoriser ou défavoriser un certain trafic sur les réseaux de télécoms) les BRICS auront toujours le contrôle sur la base d'un moyen de télécommunication, et ceci que ce soit pour les transactions financières ou de l'information en tout genres.

La nouvelle route de la soie

Quand on parle de transactions financières, on sous entend qu'il y a des échanges commerciaux. Mais en y réfléchissant par où passent ces échanges commerciaux ?

Quelle route emprunte un t-shirt ou un ordinateur fabriqué en Chine pour venir jusque chez moi en Europe ?

Et bien de nos jours, c'est majoritairement par voie maritime que ce passe l'acheminement des marchandises.

Cependant ces routes maritimes sont souvent sujettes à la piraterie notamment dans les endroits étroits avec de fortes densités de trafic comme le détroit d’Ormuz, le golfe d’Aden (ces derniers pour le transport de pétrole surtout) ainsi que le détroit de Malacca et en mer de Chine méridionale.

Un des tout premiers articles de ce blog parlais justement de piraterie et montrait la carte en direct des attaques recensées par une organisation en Malaisie.

carte_pirate_2007_asie.png

Il se trouve que ces dernières années le piratage a un peu diminué, surtout grâce aux actions militaires contre les pirates. Pour exister, les voies maritimes sont surtout dépendantes de leur protection militaire.

Et qui a la plus grande armée sur les mers du globe ?
Les USA évidemment.

L'armée US et ses nombreuses bases militaires un peu partout dans le monde assurent la sécurité du commerce maritime.

bases militaire américaines dans le monde.gif

Une fois de plus les BRICS dans leur désirs d'indépendance réfléchissent à des alternatives. Depuis des millénaires la première route commerciale entre l'Asie et l'Europe était la route de la Soie.

Ainsi la Chine a relancé ces dernières années le projet de la Nouvelle route de la soie.

Comme il y a mille ans, LA route de la soie n'est pas qu'une seule route, mais un réseau de routes avec plusieurs variantes d'itinéraires. Une évolution depuis 1000 ans, c'est que le moyen de transport principal n'est plus les caravanes de cheveaux ou de chameaux. De nos jours le train est le meilleur moyen de transport terrestre.

Des transports en train sont relancés depuis quelques années pour évaluer les possibilités et développer les infrastructures le long de 10 000 Km de voie.

En mars 2015, un train chargé de 6 conteneurs de composants photovoltaïques est parti de Zhengzhou en Chine pour rejoindre l'Allemagne en traversant des pays comme la Mongolie intérieure, la Russie, la Biélorussie et la Pologne.

Bilan, ce voyage dure 16 à 18 jours ce qui représente 20 jours de moins que par la voie maritime. De plus, cette voie terrestre a un coût de 80% inférieur à son alternative maritime. C'est très prometteur pour le commerce entre l'Europe et l'Asie.

Le principal problème est le temps perdu pour passer les douanes ! Il semble que près de 40% du temps peut être économisé en améliorant les passages de frontières.

train chinois route de la soie.jpg

Le domaine est très prometteur.

En ce qui concerne le trafic de voyageurs, les chinois et leur alliés ne sont pas en reste. De la chine à la Russie en passant par le Kazakhstan il y a des projets de construction de ligne à grande vitesse qui sont en cours. (300 à 400 km/h.)

En 2015, la Chine est devenue la pays qui a le plus grand réseau de ligne à grande vitesse du monde. Elle détient aussi la plus longue ligne de TGV, plus de 2200 km.. et ceci alors qu'avant 2007 il n'y avait aucun train à grande vitesse en Chine !

Ainsi on peut imaginer dans l'avenir faire le trajet de la Chine à l'Europe en une trentaine d'heures.

train à grande vitesse chinois.jpg

Un avantage du train, c'est qu'il peut rouler électrique. Et l'électricité peut se produire de différentes manières, contrairement aux avions ou navires cargos qui doivent emporter leur propre carburants le train peut être directement branché à une centrale électrique. C'est beaucoup de souplesse en plus, et une sécurité de l'approvisionnement en énergie renforcé vu la main-mise des USA sur de nombreuses ressources pétrolières.

Donc même si cette transition est plus lente que la création d'une banque, l'alternative est là, et elle est en train de se développer. Si un jour des tensions se font sentir entre les USA et les membres eurasiatiques des BRICS (la majorité), les BRICS auront toujours une solution de secours. Ce qui marque bien la fin de l'hégémonie des USA sur le monde.

Une nouvelle guerre froide ?

Le monde change. Après la guerre froide c'est le camp occidental qui semble avoir gagné. Les USA en ont bien profité pour devenir la seule super puissance du monde (selon la définition de Zbigniew Brzezinski qui dit que c'est un pays capable d'influencer le monde entier)

Le monde a largement subi et suivi les projets d'empire des USA, surtout durant la période où la majorité des gens influents du gouvernement US étaient membres du Think Thank Project for the New American Century connu pour promouvoir la domination des USA sur le monde pour son bien... et ceci en augmentant massivement l'armement...

Le bras armé élargi des USA est l'OTAN, l'Organisation du Traité Atlantique Nord, aussi appelé parfois l'alliance Atlantiste. Quand les USA ont un projet militaire d'envergure, ils demandent des renfortes de l'OTAN. Ces 25 dernières années l'OTAN n'a cessé de s'agrandir. Plusieurs pays de l'est de l'europe ont rejoint l'OTAN ce qui commence a inquiéter la Russie qui ne voit plus que la Bielo-russie et l'Ukraine comme zone tampon entre ses frontières et l'OTAN.

Il y a un malentendu qui revient ces derniers temps à propos de la promesse qu'aurait fait Baker à Gorbatchev en 1990 de ne pas élargir l'OTAN plus à l'est que l'Allemagne. Evidemment il y a un flou autour de ces dires, et aucun accord écrit. Donc chacun interprète selon ses intérêts. Mais on sent la guerre froide se réchauffer.

carte des pays membre de OTAN.png

Dans de nombreuses ex-républiques soviétiques, on a observés ces dernières années des révolutions colorées:

La recette est toujours la même, un mouvement de jeunes fait tomber un président/dictateur qui n'a pas compris que l'ère soviétique est finie et que l'on veut la démocratie. Cette recette est très très bien expliquée dans le documentaire "Révolution mode d'emploi" qui retrace les révolutions en Serbie, en Géorgie, en Ukraine et celle qui n'a pas marchée en Azerbaïdjan. Après la réalisation du film, il y a aussi eu le Kirghizstan.

J'ai écrit tout un article à propos de cette méthode révolutionnaire et de qui tire vraiment les ficelles. En réalité le point crucial de la méthode c'est d'occuper le terrain, comme en Ukraine, avec des tentes.

Mais qui finance ? Et bien ce sont toujours les mêmes, plusieurs fondations dont notamment la fondation US: Freedom House qui avait en 2003 comme directeur James Woosley l'ancien patron de la CIA... et dans son conseil d'administration entre autres Donald Rumsfeld ancien secrétaire d'Etat va-t-en guerre des deux administrations Bush...

Ainsi j'ai de la peine à croire que la Freedom House est comme elle se décrit "une organisation non gouvernementale indépendante qui aide au développement des libertés dans le monde."

Avec cet éclairage on comprend pourquoi le gouvernement russe a voté une loi en mai 2015 pour interdire certaines ONG indésirables. Cette loi fait un tollé en Europe qui voit Poutine comme étant le méchant pourfendeur des droits de l'homme. Mais à mon avis, c'est plus compliqué que ça. Ceci me semble juste un moyen de se défendre.

révolution de mes couilles.jpg

Si l'on remonte un peu dans le temps, on observe que la stratégie utilisée avec les révolutions colorées correspond très bien à la stratégie proposée par Zbigniew Brzezinski qui après les années de détente sous Nixonrelancé la guerre froide entre 1977 et 1981. Il voulait une politique plus agressive vis-à-vis de l'URSS qui mettrait l'accent à la fois sur le réarmement des États-Unis et l'utilisation des droits de l'homme contre Moscou.

Et qu'est devenu ce personnage depuis les années 1970 ? .... Il est au conseil d'administration de Freedom House...

Pourquoi la révolution colorée n'a pas marchée en Azerbaïdjan ? Le film nous dit que les jeunes révolutionnaires n'ont pas reçu le financement des fondations occidentales. En effet, l'argent est le nerf de la guerre. Et si l'on observe l'histoire de l'Azerbaïdjan, il y a déjà eu une sorte de coup d'Etat guerre civile en 1993 qui a mis au pouvoir une dynastie de présidents alliés aux USA et en même temps président de SOCAR la compagnie pétrolière d'Azerbaïdjan.

On peut supposer que les USA n'avaient aucune intérêt à renverser un allié... donc ça confirme que la Freedom House n'est pas une fondation pour la liberté dans le monde...

Vu sous cet angle, toutes les tensions entre le monde occidental et la Russie ces dernières années peuvent s'interpréter sous un jour nouveau. Ne serait-t-on pas à nouveau dans une guerre froide ?

Pas étonnant de voir qu'il y a eu un retour de balancier en Ukraine après la révolution orange d'il y a 10 ans financée par les USA....

Je me dis que les USA doivent avoir un peu de peine à accepter l'émancipation de BRICS et voir leur influence sur le monde diminuer. A leur place, j'essaierai de mettre des bâtons dans les roues des BRICS, de dévaluer leur monnaie, d'utiliser les médias pour retourner l'opinion public et faire passer les pays un peu trop indépendants pour des méchants...

Je dis ça... je ne dis rien.... aucun lien avec des faits réels...

Attention de se faire sa propre opinon et de ne pas être un mouton

Donc attention à chaque fois de bien recouper les informations reçues de plusieurs sources même opposées pour en dégager ce qui est cohérent. Attention à la manipulation, d'un côté comme de l'autre. Attention à ne par réagir à chaud à n'importe quel événement. L'actu est souvent fausse ou déformée. La réaction émotionnelle est le meilleur moyen de manipuler l'opinion publique.

mouton jesuisceuxquejesuis.jpg

Ce n'est que bien des années après que l'on apprend la réalité sur un événement (si un jour on connait la réalité...).

Il y a parfois des casus belli qui ne sont que des prétextes pour partir en guerre.

Voici donc un aperçu de mes observations personnelles sur l'état actuel du grand jeu qui se déroule sur notre monde. A vous de vous faire votre propre opinion pour voir si ce que j'avance est cohérent.

Bonne lecture des événements de ce monde.....

Trouver un service de cloud libre

Le monde de l'informatique évolue toujours très vite.

Ces dernières années, il évolue toujours plus vers le "cloud computing", l'informatique dans les nuages....

Finalement, on peut se dire que l'on reprend le concept en vigueur dans les années 1970. Il y a des gros ordinateurs, et chaque utilisateur se connecte dessus avec un terminal.

La différence, c'est que de nos jours les terminaux sont plus véloces et puissants que les gros ordinateurs de l'époque. Un iPhone est quand même une sacré machine de course qui tient dans la poche.

L'avantage de ce modèle du nuage, c'est que l'on a des capacités de stockage et de calcul encore plus puissantes dans des gros ordinateurs qui, à l'image de leur ancêtres, tiennent dans des bâtiments entiers. On parle alors de "data center".

Mais comme on ne sait pas très bien où sont ces data center, et que surtout on a pas besoin de le savoir pour les utiliser. On dit qu'ils sont dans le nuage !

C'est souvent sous cette forme de nuage que l'on représente l'Internet quand on présente des schémas de réseau. Donc mes données sont dans le nuage de l'Internet.

En effet, ce site n'est que mon bloc note dans le nuage. J'ai une application web qui me permet d'accéder à mon bloc note. Du coup, il est accessible de partout dès que j'ai une connexion internet. Mais du coup, quand je n'ai pas de connexion internet, je suis un peu coincé pour accéder à mon bloc note !

Actuellement, la connexion réseau tend à être toujours plus indispensable pour pouvoir en permanence se connecter à ses données.

Quand j'achète un mac, un iPhone, un iPad, en fait, j'adhère à un système de "cloud". Je n'ai plus un ordinateur avec toutes mes données. Mais j'ai un terminal qui accède à un compte utilisateur sur un nuage.

En fait, on s'oriente de plus en plus dans ce mode de fonctionnement, car on multiplie les terminaux. Et il est de plus en plus difficile de synchroniser ses données, donc souvent on délègue se travail a un système d'informatique en nuage très complexe.

Du coup, ça pose aussi des questions de base où sont mes données ? Qui y a accès ? Est-ce que je peux perdre mes données ?

Si je prends l'exemple du cloud d'Apple, il est très bien fait et totalement transparent, tellement, que finalement je suis passé de l'époque du "Personnal Computer" à celui du "cloud" sans m'en rendre compte. Avec l'ère du PC, j'avais une boite et tout était dedans. J'étais maître de la machine. Avec l'ère du cloud... je ne sais plus trop !

... Apple se charge de synchroniser mes données, musique, livres, films entre mon mac et mon iPhone ce que je trouve pratique. Mais Apple propose aussi des services pour effacer son ordinateur à distance si on se le fait voler. C'est chouette. Mais si j'y réfléchi... si moi je peux demander à Apple d'effacer mon ordinateur... ça veut dire que chez Apple, il doit bien y avoir des gens qui ont le pouvoir d'effacer les ordinateurs qu'ils veulent.....

Du coup, dans un contexte où je suis un consommateur insignifiant, pas de soucis, je ne risque rien. Mais si un jour je deviens l'ennemi public numéro 1 (pour une bonne ou une mauvaises raison ! .... Edward Snowden par exemple..) qui me dit que l'on ne va pas tenter d'effacer mon ordinateur à distance ?

De plus, grâce à Edward Snowden on sait maintenant qu'il y existe plusieurs programmes de services de renseignement qui se branchent sur les services de cloud les plus courants.... (avec le programme PRISM par exemple)

Bref, au moment où les logiciels libres commencent à émerger dans le monde des micro-ordinateurs pour pouvoir maitriser le code qui s'exécute sur sa propre machine, voilà que la tendance va à l'utilisation de machine dans un nuages... on ne sait même pas où elles sont, alors comment savoir comment elles fonctionnent et surtout si elles fonctionnent pour nous... ou contre nous.

Quand un service est gratuit, ce qui est de plus en plus souvent le cas, il est important de se demander qui est le produit ! .... en général.. c'est vous !

Comment profiter des avantages du cloud, du travail collaboratif sur Internet sans être le produit ?

Voici une liste des quelques logiciels du framaCloud, le nuage de services proposés par l'association framasoft:

 

  • http://framapad.org/ => pour écrire des textes collaboratifs (testé jusqu'à 40 en même temps !) et un mini chat pour discuter. Document accessible en ligne via un lien, ou exportable en html, text, word, pdf, odf, ou dokuWiki. 🙂
  • http://framavectoriel.org/ => pour faire du dessin vectoriel en svg.. à republier sur openclipart.org
  • http://framacalc.org/_start => pour gérer de manière collaborative une feuille de calcul
  • http://framindmap.org/ => pour faire un mindmap collaboratif.  http://mindmup.com est aussi une alternative
  • http://www.framadate.org/ => marre de la pub sur doodle ?? … sondage et trouver une date !  export l'événement au format ical (vcalendar)

 

 

Pour trouver des softs dans tous les domaines..

http://forum.framasoft.org/viewforum.php?f=3&sid=102cde871ca60837908a8bc50cf75c5a

Voici encore un tutoriel pour installer son propre cloud chez soi... OwnCloud

Navigation au sein des articles

1 2
Remonter