Une Oasis dans le désert, c'est un lieu de vie au milieu de zone sans vie. C'est un lieu de biodiversité, de verdure, d'eau. C'est un lieu pionnier qui va coloniser le désert...
L'Oasis version eco-lieu, c'est un peu pareil. C'est un lieu de vie, avec des gens, des communautés vivantes, mais aussi de l'agriculture vivante, de la végétation et de l'eau en abondance. C'est un peu les principes de la permaculture.
C'est un lieu inspirant sur un mode de vie avec une empreinte écologique faible. Un mode de vie qui est un réponse aux grands défis de notre temps.
Le mot "éco-nomie" a pour origineοἶκος, oîkos → maison(née) et νόμος, nómos → "loi", "règles".
L'économie c'est donc les règles de la maison.
En -362 L'auteur grec Xénophon publie son livre L’Économique« L'art et la manière de bien gérer un grand domaine agricole ».
Un Oikos étant une "maisonnée", un ensemble de biens et d'humains (esclaves comprisà l'époque !) rattaché à un lieu d'habitation et de production.
Avec l'Oasis, on est donc très proche avec la "Maisonnée", l'οἶκος, oîkos. (Les romains parlaient de "Domus" et les sumériens de "É"..... moi j'appelle ça un "StHolon")
Introduction de ma conférence au sommet
Histoire de la monnaie : les 5 chapitres dérangeants systématiquement oubliés des économistes et historiens
Ou alors... tu peux parcourir les innombrables articles sur le sujet de l'histoire de la monnaie et des systèmes économiques qu'on trouve sur mon site...
Le bâton de comptage, (tally stick en anglais) est un moyen de paiement qui a été utilisé pendant des siècles. Il était même encore reconnu jusqu'en 2016 dans le code civil français, art 1333:
"Les tailles corrélatives à leurs échantillons font foi entre les personnes qui sont dans l'usage de constater ainsi les fournitures qu'elles font ou reçoivent en détail."
Mais pourquoi on en parle jamais dans les bouquins d'économie ?
Pourquoi on nous rabâche toujours la fable du troc qui n'a jamais fait système et date d'Adam Smith.
Pourquoi les économistes adorent nous parler des petits coquillages d'iles lointaines, comme monnaie primitives alors que beaucoup, beaucoup plus près de nous dans l'espace et le temps, le bâton de comptage était le moyen de paiement principal !
Peut être que la simplicité et l'efficacité des bâtons de comptage n'arrangent pas les banquiers ? En effet, pas de crédit à intérêt, uniquement des reconnaissances de dette mutuelles dans une communauté.
Comment fonctionne un bâton de comptage
Dans cette vidéo, je montre à quoi ressemble un bâton de comptage, comment il était utilisé (par exemple pour acheter du pain à la taille), comment il est encore utilisé de manière folklorique dans les alpes suisses, avec les bâtons de comptage des vaches et les droits d'eau liés aux bisses valaisans.
Le principe est simple. Un bâton est fendu en deux dans la longueur. (sauf un petit bout de la souche).
Le bâton était souvent une branche de noisetier. Ou alors de manière plus élaborée, une petite planchette.
On obtient ainsi deux parties liées entre elles. C'est l'origine même du mot symbole qui vient du grec σύμβολον, súmbolon qui désigne un objet coupé en deux servant de signe de reconnaissance.
La grande partie est appelée la souche. La petite partie est appelée l'échantillon.
Les deux parties servent à enregistrer un contrat. On le fait en taillant une encoche sur les deux parties emboitées.
Ainsi une fois que l'on a séparé les deux bouts de bois, chacune des deux partie a une trace de la transaction et ne peut pas la réfuter ni la modifier.
Le commerçant (ou créancier) garde la souche c'est à lui que l'autre partie, le débiteur, celui qui garde l'échantillon, devra rembourser la dette.
C'est ainsi que l'on pouvait acheter "à la taille" de nombreuses choses dans des commerces. Par exemple du pain à la taille dans une boulangerie.
Le principe est simple, c'est le même que celui de l'ardoise de bistrot, ou de carnet du lait. On achète à crédit dans les commerces et périodiquement, une fois par mois, par exemple, on vient solder son compte en payant avec des pièces de monnaie.
(par exemple, mais il faut bien se rendre compte qu'à l'époque on différenciait bien mieux "moyen de paiement" et "unité de compte". Ainsi le bâton enregistre la valeur de la dette, mais elle peut être payée avec n'importe quel moyen de paiement d'un commun accord entre les parties. Ceci était très courant dans l'antiquité, par exemple vers -2500 on a un papyrus qui enregistre la vente d'une maison à Gizeh, la valeur est estimée à 10 shât et la maison est payée avec 2 tissus valant chacun 3 shât et un lit valant 4 shât. Pour bien comprendre toute cette histoire, je recommande de lire mon dossier sur l'histoire de la monnaie et des systèmes économiques. )
Il y a un point important à comprendre. C'est que la souche est elle même un moyen de paiement. Elle a de la valeur. Si tu es propriétaire d'une souche, c'est la preuve que quelqu'un te dois ce qui est indiqué dessus.
Ainsi si tu es boulangère et qu'on te paie 3 unités sur le bâton de comptage de ton commerce, tu détiens une reconnaissance de dette de 3 unités.
Si par hasard tu dois payer 3 unités au boucher. Et bien au lieu d'attendre que ton débiteur te paie ce qu'il te dois, tu peux toi même donner ta souche au boucher.
Payer avec des reconnaissances de dette c'est très courant. C'est ce que l'on fait à chaque fois avec un virement bancaire. Car ce qui est sur un compte bancaire n'est rien d'autre qu'une dette que la banque a envers son client.
C'est ça la magie de la "monnaie", c'est qu'à partir de rien, on crée un contrat qui enregistre une dette. La reconnaissance de dette sert de monnaie d'échange. On visualise bien ça avec un bâton de comptage. Mais c'est pareil avec un compte en banque et c'est important de le comprendre.
Ça signifie que rembourser toutes les dettes revient à détruire toute la monnaie ! (On brûle le bâton de comptage, une fois la dette remboursée)
Comment décoder ce qui est inscrit sur un bâton de comptage ?
Un bâton de comptage est un contrat. Tout comme sur un contrat papier il est possible d'écrire dans une langue ou dans une autre, sur un bâton de comptage, on peut écrire des codes différents pour enregistrer les informations du contrat.
La manière la plus simple, c'est de faire 1 encoche pour une unité. Mais ça fait vite beaucoup de coches pour les grands nombres.
J'ai testé une convention qui me semble plausible:
une encoche droite simple = 1 unité
une encoche en V = 10 unités
une encoche large = 100 unités.
Puis en regardant mes encoches je me suis dis que ça ressemble beaucoup aux chiffres romains !!
Peut être que c'est là une origine des chiffres romains ?
une encoche droite = 1 unité
une encoche en V = 5 unités
une encoche en X = 10 unités
... etc..
J'ai vu ce genre de code sur des bâtons de comptage. C'est peut être une piste intéressante !
"La manière de couper est la suivante: En haut du bâton de comptage, on fait une entaille de l'épaisseur de la paume de la main pour représenter mille livres ; puis cent livres par une entaille de la largeur du pouce ; vingt livres de la largeur de l'auriculaire ; une seule livre de la largeur d'un grain d'orge gonflé ; un shilling plus étroit qu'un penny est marqué par une seule entaille sans enlever de bois".
Utilisation de bâtons comme contrats et règlements
On voit avec l'exemple des bisses (aqueduc d'amenée d'eau dans les montagnes du Valais) que les bâtons de comptage sont quelques choses qui va au delà de la notion de monnaie et de moyen de paiement.
On est ici dans les véritables fondement de l'éco-nomie, soit étymologiquement: les règles de la maison.
La monnaie, les reconnaissances de dette, sont une partie de règles qui régissent une communauté, mais il y a en a de nombreuses autres non monétaires.
Par exemple le fait qu'un propriétaire de vache mette ses vaches à l'alpage et il veut en récupérer le même nombre lors de la désalpe, mais aussi surtout, il veut récupérer la production de fromage qui lui revient !
Les consortages pour gérer des biens communs
Depuis le moyen âge on trouve des communautés qui se sont organisées pour gérer des "Biens communs". Il s'agit souvent de droits d'eau, de droits liés aux pâturages et aux fromages produits, ainsi que des accès au bois d'une forêt, ou l'entretient de chemins et de four à pain.
Dans les régions alpines il existent encore plusieurs de ces organisations communautaires.
De nos jours, en économie, on oppose souvent la propriété privée et la propriété publique. Mais on oublie souvent la forme intermédiaire, soit la propriété enBiens communs. Ce n'est pas public... mais ce n'est pas une propriété exclusive. C'est une propriété d'une organisation.
En Valais on utilise souvent le terme de "Consortage".
C'est un texte de 1448 (toujours valable), signé par l'évêque de Sion de l'époque qui a prouvé les droits du consortage. La société hydroélectrique a donc du acheter le droit d'utiliser une partie de l'eau sans porter préjudice au bisse.
On voit par là que le consortage est un système très durable. Celà fait 572 ans que le consortage gère l'accès à l'eau dans cette région !
Les biens communs reviennent un peu à la mode. Ceci se voit notamment avec le (faux) "prix Nobel" d'économie donné à Elinor Ostrom en 2009 pour ses travaux sur les biens communs, notamment dans la gestion des consortages haut-valaisans.
Les "tachères" des bâtons pour enregistrer des règles
Dans des règles communautaires, il n'y a pas que des droits, mais il y a aussi des devoirs. On parle de tâches. C'est notamment l'entretien des bisses et les travaux collectifs.
Encore une fois je vois un lienentre cette manière de fonctionner séculaire des consortages et l'épicerie coopérative participative.
On est tous co-propriétaire de notre épicerie et l'on a tous des droits de consommer les produits avec des avantages, mais on a aussi des devoirs, celui de travailler l'équivalent de 3h par mois pour faire tourner l'épicerie.
Les gens étaient souvent illettrés, ainsi ce sont des dessins qui désignent les familles. Sur un bâton de comptage on retrouve aussi une marque de famille pour savoir à qui appartient le compte, qui est le créancier et qui est le débiteur.
Dans mes essais de fabrication de bâtons de comptage, j'ai reproduis des marques de famille en marquant le bois avec un clou de fer à cheval chauffé dans mon fourneau à bois. J'ai ainsi réalisé une pyrogravure qui semble plausible.
Je me suis inspiré de marques que l'on retrouve sur un panneau de marques de famille de la commune de Münster dans le haut valais.
Voici le panneau en entier:
Beaucoup de mots liés à la monnaie ont pour origine le bâton de comptage
L'étymologie de beaucoup de mots liés à la monnaie vient des bâtons de comptage.
Pourquoi est-ce que l'on parle de "débiter" un compte, comme on débite un tronc ?
Pourquoi est-ce que l'on a une "souche" sur un chéquier ?
"De Solomon fils d'Isaac, taille de 20'000 marks" avec le montant inscrit de ‘¾’ et daté de 1293-94.
Le mot "taille" est le nom d'une forme d'impôt direct. (en anglais Tallage) On voit tout de suite que le nom de cet impôt provient du nom du bâton de comptage sur lequel on inscrit le paiement !
La taille était un impôt très impopulaire, car il était arbitraire et les nobles et le clergé en était exemptés !
La malédiction du bâton de comptage sur ceux qui veulent le faire disparaitre
En 1694, un nouveau système arrive. C'est la création de la banque d'Angleterre. C'est une société privée qui va prêter au gouvernement £ 1,25 million. Une partie de cette sommes est prêté en or et une autre partie est enregistrée sur des bâtons de comptage. (A013/1)
En 1834 le poste de "Caissier de l'échiquier" (Teller of the Receipt of the Exchequer) a été supprimé. Marquant ainsi la fin du système de bâton de comptage en Angleterre.
Pour la petite histoire, l'échiquier, c'est un nom qui désigne, dans le duché de Normandie et en Angleterre, une sorte de "chambre des comptes". Le nom vient du fait que les comptables de l'époque utilisaient un plateau avec un damier comme celui d'un jeu d'échec pour aligner des jetons et faire leur comptabilité. C'est un moyen très visuel et pragmatique pour faire des calculs. C'est plus simple que notre manière actuelle d'écrire sur du papier.
Le bureau du caissier supprimé... il a fallu brûler les bâtons de comptage... et là c'est le drame !
Episode 1: histoire de la monnaie et des systèmes économique: la chronologie
Ici je fais une intro pour expliquer de quoi on va parler. Un bref résumé de 5000 ans d'histoire....
Comment est-ce que les humains s'organisent pour vivre en communauté ?
Quelle est l'origine du mot économie ? D'où vient la monnaie ? à quelle moment ça émerge ?
Episode 2: le don dans une communauté de confiance
Quel est le premier système économique qui émerge quand il n'y a rien ? Voici une proposition basée sur le travail d'anthropologues et sur les constatations du Jeu de la Monnaie.
Episode 3: origine de la monnaie scripturale
Ici on découvre que contrairement à une idée bien répandue, la monnaie scripturale (donc écrite) est très ancienne. On a pas besoin d'ordinateur, un simple pour de bois suffit pour faire une reconnaissance de dette hautement sécurisée.
On va parler des summériens et de leur tablette d'argile..
Episode 4 : origine de la monnaie métallique et ses conséquences
Voici la véritable origine de l'impôt. Non, c'est pas du tout pour financer des infrastructures ni pour redistribuer les richesses. C'est juste une composante fondamentale du système monétaire..... un système "esclavagiste" sans violence physique qui permet à une élite de vivre sur le dos des autres... à un seigneur de vivre de son seigneuriage.
Episode 5 : les banques centrales
Conséquences de la création de la monnaie (+ impôts) par un seigneur , c'est l'émergence d'une économie de marché. Les gens sont obligés de gagner de la monnaie pour payer leur impôts.
Le seigneur, de son côté va utiliser son pouvoir de seigneuriage issu de la création de monnaie pour acheter de quoi améliorer son armée et élargir son pouvoir sur d'autres malheureux.
Les marchands d'armes sont donc les privilégiés du système. Ils reçoivent beaucoup d'argent. Ainsi eux aussi deviennent puissants.
Au point que la conséquence de la création de la monnaie métallique au profit d'un seigneur, c'est de faire émerger une classe de commerçants qui eux aussi veulent leur part du pouvoir.
C'est ce qui arrivera avec la création des banques centrales.
La banque centrale est l'association entre des riches marchands et l'Etat. Tout en gardant son monopole sur la création de monnaie, sa part du pouvoir, l'Etat donne le monopole de la création d'un autre type de monnaie à une banque centrale. C'est ainsi que les banques centrales obtiennent le droit de "titriser" une dette pour la rendre liquide sous forme de billets de banque.
En complémenta voir aussi la vidéo de Henri Guillemin à propos de la création de la banque de France.
Une banque privée initiée par un groupe de banquiers (notamment le banquier Suisse Jean-Frédéric Perregaux.. Neuchâtelois.. comme moi !). Napoléon acceptera la proposition de la création de cette banque, en deviendra actionnaire et donnera le monopole d'émission de papier monnaie à la banque de France.
Episode 6 : les banques commerciales
Essors de l'économie de marché et industrialisation
Avec le temps l'économie de marché se développe bien. Le capitalisme prend son essors. L'industrie grandit elle aussi et demande de plus en plus de capitaux pour créer de grands projets. Pour créer une grosse usine, il faut beaucoup d'argent tout de suite pour pouvoir produire plus tard ce qui permettra de rentabiliser l'investissement. (avec un bénéfice pour les actionnaires qui ont pris le risque de donner de l'argent au début sans savoir si ils allaient vraiment être remboursé.)
Pour avoir des capitaux liquides tout de suite il y a plusieurs méthodes:
On peut trouver un gros investisseur qui va nous prêter de quoi démarrer en échange d'une part du gâteau... et très souvent d'un bout du contrôle de l'entreprise.
On peut vendre des bouts d'entreprises à beaucoup de monde sous forme d'actions cotées en bourse.
On peut demander un crédit à un banquier et lui rembourser une fois la production vendue.
Ainsi la finance se développe sous diverses formes.
Le banquier privé
Au début un banquier n'est qu'une personne qui a beaucoup d'argent et qui le prête pour des projets et demande une commission et/ou une part du bénéfice en retour. Tout comme quand je prête mon vélo, je ne peux pas l'utiliser tant que je l'ai prêté !
C'est ce que font les banquiers privés. Il ne reste en 2019 que 5 banquiers privés en Suisse. (chaque année il y en a moins !!) Ce sont en fait des gestionnaires de fortune.
L'activité principale d'une banque commerciale est de faire des crédits. Elle finance l'économie en proposant de la monnaie tout de suite pour un projet particulier. Le débiteur va rendre cette monnaie plus tard avec un montant supplémentaire sous forme d'intérêt pour rémunérer la banque commerciale.
A priori, pour le client, pas de différence avec la banque privée ou la banque commerciale. C'est là une source de confusion très courante. Mais du côté de la banque c'est très différent. En effet, une banque privée prête de l'argent, une banque commerciale fait un crédit.
Le crédit bancaire est une création monétaire
Une banque commerciale n'a pas besoin d'avoir la monnaie qu'elle va fournir à son client. Une banque commerciale peut créer cette monnaie au moment de la signature du contrat avec son client.
En fait, elle crédite un montant sur le compte du client. Elle crée une reconnaissance de dette de la banque commerciale pour un certain montant. Cette reconnaissance de dette est acceptée comme moyen de payement.
La monnaie issue du crédit bancaire est une nouvelle forme de monnaie qui s'ajouter aux formes précédentes. On a donc aussi une nouvelle classe de personnes qui veulent leur part du pouvoir.
On a plusieurs couches:
La monnaie métallique qui est gérée par le seigneur, l'Etat. Garantie par le pouvoir coercitif des armes.
Les billets de banque (et la monnaie banque centrale) émis par une banque centrale qui a reçu le monopole sur ce type de monnaie par l'Etat.
La monnaie scripturale des banques commerciales. Ce droit de faire des crédits est octroyé à qui se conforme aux lois en la matière faites par l'Etat. Ces lois imposent aux banques commerciales d'avoir une réserve obligatoire. Cette réserve est un pourcentage des crédits octroyés (2.5% en Suisse, 1% dans l'UE et 0% en Angleterre !) que la banque commerciale doit avoir en monnaie banque centrale. Ainsi on s'assure que le pouvoir de la banque centrale n'est pas entamé !
Ainsi on voit que la banque commerciale est liée aux systèmes précédents, aux pouvoirs précédents.
Elle doit avoir des réserves dans une monnaie qu'elle ne crée pas elle même sinon ça remettrait en cause le pouvoir des banques centrales !
Le pouvoir de la banque commerciale est supérieur à celui de la banque centrale
Car la banque centrale ne contrôle pas la demande en crédit !! Elle ne contrôle pas le principale robinet de création monétaire. Le banquier dans une banque commerciale choisi les projets qui méritent qu'on les finances ou non... ainsi le banquier actuel a le pouvoir de créer le futur ! Souvient toi bien de ça !
... et finalement c'est la banque centrale qui doit suivre en créant de la monnaie et la "vendre" aux banques commerciales proportionnellement à leur crédits pour qu'elles puissent en mettre dans leur réserve afin de répondre à leurs obligations légales.
Ainsi la banque centrale ne contrôle plus sa masse monétaire. Elle ne fait que réagir en cascade. Elle ne contrôle plus que le taux directeur ce qui limite fortement son action.... tellement que ce taux est même devenu négatif !!.... preuve que ça ne marche plus !
C'est pour ça que des outils non conventionnels tels que le quantitative easying est utilisé pour tenter de sauver le système...
Episode 7 : expériences du 20ème siècle
Dans cet épisode nous nous attarderons sur quelques expériences monétaires du 20ème siècles.
A force de voir une économie mondialisée qui ne profite plus qu'aux grosses entreprises multinationales, les partisans des circuits courts et de la promotion de l'économie locale ont inventé des Monnaies Locales Complémentaires dont le but principal est de dynamiser l'économie locale
Ces monnaies sont généralement nanties, (cautionnées, garanties) par leur équivalent en monnaie bancaires sur un compte. Par exemple pour avoir 10 Farinet, je dois donner CHF 10.- .
Mes Farinet ne sont valables que dans quelques commerces en Valais.
On voit très bien que ce mécanisme bride totalement les Monnaies Locales Complémentaires. Elles sont totalement liées au pouvoir des banques commerciales et leur donnent encore plus de pouvoir quand on mets le nantissement sur un compte en banque !
La loi Française oblige à faire du nantissement sur un compte en banque et de ne pas y toucher. La loi Suisse.. est floue... la FINMA est en train de voir que faire des MLC...
La Banco Palmas a intelligemment utilisé le fait qu'on double la masse monétaire (nantissement + monnaie locale en circulation), pour construire une école en dynamisant une économie locale et en gardant une grande partie du don qui a été fait pour ce projet.....
L'outils de création monétaire est puissant quand on ne l'entrave pas !!
.... Avec la création du bitcoin juste après la crise des subprimes et la grande crise financière de 2008, on voit un nouveau tournant de l'histoire de la monnaie qui arrive.
Suite à la cascade de pouvoirs qu'on a étudiée ci-dessus, Etat, banque centrale, banque commerciale, finance... Voilà qu'il y a un nouveau moyen de payement qui arrive totalement hors des pouvoirs en place. La gouvernance est décentralisée.
Les Etats sont parfois bien en peine pour contrôler d'abord le bitcoin, puis toutes les cryptomonnaies qui se créent sur des variations du concept de blockchain.
Le bitcoin a connu plusieurs fois des bulles spéculatives
Par contre la gouvernance du bitcoin est décentralisée...
Episode 10 : la Théorie Relative de la Monnaie
Partant du postulat que la monnaie est un outil de mesure totalement imparfait, Stéphane Laborde, (Galuel) a voulu créé un étalon de mesure qui reste identique dans l'espace et dans le temps. Il décrit son idée dans sa Théorie Relative de la Monnaie.
En pratique, pour réaliser cet étalon de mesure invariant, Stéphane Laborde propose de distribuer à tous un Dividende Universel, ce qui permet d'être tous co-créateur de la monnaie. Ainsi on réalise l'égalité spatiale. Peu importe où l'on se trouve on peut avoir de la monnaie. Il n'est plus nécessaire d'être là où sont les banques et surtout d'avoir un projet qui plait au banquier !
L'égalité temporelle est plus subtile. Il faut déjà comprendre que suivant la génération à laquelle on se trouve on n'est pas tous égaux. Ainsi pendant les 30 glorieuses il n'y avait pas de dettes publiques. Puis les Etats se sont endettés en disposant immédiatement de monnaie à payer par les générations futures. Ainsi une personne qui nait maintenant est défavorisée par rapport à une personne qui naissait il y a 50 ans.
L'idée est donc d'effectuer une sorte de fonte de la monnaie avec le temps.
Ceci est réalisé en augmentant perpétuellement le DU distribué. Ainsi les nouveaux arrivant se rattrapent sur les anciens et peuvent commercer à égalité.
Critique de la Ğ1 (et de la TRM)
Je trouve très intéressant cette idée. Mais elle n'est pour moi pas parfaite. Pour moi c'est surtout l'intention de base qui est étonnante.
En quoi la monnaie n'est qu'une unité de mesure ? Elle a certainement aussi d'autres fonctions. Comme la réserve de valeur. Bon finalement c'est pas bien grave vu qu'avec un DU quotient on a toujours de quoi vivre. Mais comment fait-on pour investir massivement, comme pour la création d'une industrie ?
La réponse des partisans de la TRM c'est l'investissement par cotisation et non par crédit... C'est ne dépenser que ce qu'on a... donc pas de crédit. C'est un point de vue politique. Mais il faut dire que le crédit est bien utile parfois (même avec toutes les dérives de qui empoche le bénéfice...) ... C'est bien de pouvoir avoir une hypothèque de vivre dans sa maison avant d'avoir 70 ans ....
Un autre point est lié au choix de l'invariant. Stéphane Laborde a proposé l'espérance de vie comme invariant entre les humains. Statistiquement c'est juste. Ainsi il calibre le DU et la fonte sur cet invariant.
DU = c * Masse monétaire / NB utilisateurs. c = ln(ev/2) / (ev/2) ≈ 10% (par an)
(ev = espérance de vie)
(le symbole C est utilisé en référence à la Célérité de la lumière l'invariant utilisé dans la théorie de le Relativité d'Einstein.)
Mais par contre je ne vois pas pourquoi on aurait pas pu prendre un autre invariant ? L'auteur semble ne pas vouloir entrer en matière sur une autre manière de voir les choses ! Pour lui il n'y a toujours qu'UN seul et unique invariant. Statistiquement le poids d'un humain est aussi un invariant entre humain ? comme sa taille ? ... non ? ... Si on veut un invariant lié au temps comme l'est l'espérance de vie on peut imaginer le temps de scolarité ou la période de fertilité d'une femme. (à zut.. c'est pas pareil homme ou femme... ah ben l'espérance de vie non plus d'ailleurs !!)
Bon, c'est pas si grave, je trouve tout à fait bien vu le fait qu'une dette soit annulée dans un temps qui correspond à la moitié de l'espérance de vie. Ça rejoint la notion de jubilé biblique (levitique 25.8-22): on annule toute dette tous les 7x7 ans.
Par contre là où je trouve très louche la manière dont sont fait les paramètres, c'est que le montant du DU dépend aussi de l'espérance de vie, mais aussi du nombre de personne co-créatrice de monnaie. Je trouve ça très lourd à gérer.
En fait si on regarde bien, la toile de confiance sert surtout à limiter les variations rapides d'entrée dans le réseaux comme co-créateur de monnaie. Car si les entrées étaient massives, si l'adoption de cette monnaie était réellement possible globalement, alors le DU serait diminué et l'instabilité ferait de ce système un système pas très gèrable !
Ainsi en passant de la théorie à la pratique, de la TRM à la Ğ1, le problème est apparu et il a fallu changer la formule de calcul du DU... Ceci afin de minimiser l'effet de la masse monétaire et du nombre de personnes déjà présent. Une approximation du second degré à été fait d'une exponentielle...
DUĞ = DU(t+1) = DU(t) + c² M(t)/N(t)
L'astuce de remplacer la multiplication dans la formule du DU par une addition est également lié à un problème de démarrage du système.
Car avec un DU = 10% * masse monétaire / nb utilisateurs = 10% * 0 = 0 → on ne démarre pas !
Avec l'approche par une formule approchée du second degré on résout le soucis:
DU(t+1) = DU(t) + c² M(t)/N(t) ... enfin... pour autant d'avoir une masse monétaire au démarrage !!
En ce qui concerne la monnaie Ğ1 ses paramètres sont encore différent de la théorie. La licence de la Ğ1 nous explique à propos du DU quotidien:
Le montant en Ğ1 du DU est identique chaque jour jusqu'au prochain équinoxe où le DU sera alors réévalué selon la formule (avec 1 jour = 86 400 secondes) :
DUjour(équinoxe suivant) = DUjour(équinoxe) + c² (M/N)(équinoxe) / (182,625 jours)
Avec comme paramètres :
c = 4,88% / équinoxe
DU(0) = 10,00 Ğ1
Donc en effet, pour que le système démarre, il faut des membres (les 59 fondateurs.) et il faut une masse monétaire initiale !! ... un crédit !! Sinon ça vient d'où ces 10 Ğ1 ? .... création ex-nihilo !
Cachez ce crédit que je ne saurai voir !!!
C'est une bidouille de démarrage, on va rétorquer que ça n'est pas grave du tout... (ce qui est vrai... après quelques jours cette différence est amortie.)
Moi je trouve que c'est une preuve que la théorie est boiteuse !!!
C'est pour cette raison que je préfère nettement l'approche du Système Monétaire Equilibré qui part de l'intention de créer non pas UNE monnaie, mais un protocole pour bien comprendre les référentiels utilisés entre des nombreuses monnaies et tenter de trouver des équivalences juste pour échanger.
Avec cette théorie on peut comprendre là où la TRM est boiteuses et pourquoi elle ne peut pas démarrer.
Pour construire un référentiel monétaire qui marche, dans le cadre sur SME, dans un cas extrême chacun utilise sa propre monnaie, dont l'échelle est calibrée sur ce qui est nécessaire à la personne pour vivre.
Ainsi on a là un système qui permet de vivre dans tous les cas. Ce que la G1 ne garanti pas... (Je me fiche bien d'avoir un thermomètre qui fonctionne partout si mon but n'est pas de mesurer la température, mais d'avoir de quoi mettre mes bières au frais !)
Le SME sera l'objet de mon prochain épisode... d'ici là rejoint la G1 ça vaut la peine d'expérimenter. (Moi je ne me permet jamais de critiquer sans expérimenter !)
Tu peux regarder sur la carte si il y a des membres dans ta région et les contacter pour te faire certifier. (il y a de nombreux apéro monnaie libre dans ce but)
Le SME, soit Système Monétaire Equilibré, ou encore Système de Mesures Equilibré est avant tout une théorie qui permet de comprendre les différents paramètres et référentiels utilisés pour décrire des Systèmes économiques (Système monétaire au sens large).
Puis en ayant conscience des paramètres et référentiels possibles, une personne peut savoir si elle se fait arnaquer dans un échange ou non.
Un référentiel complet est défini par les paramètres suivants:
où se trouve l’origine. (le 0, la référence par rapport à quoi on mesure, aussi la Valeur du Point d'Equilibre.)
le niveau du revenu de base. (qui donne l’échelle quantitative à tout le système, et le sens de lecture + ou -) C'est la transcription d'une valeur physique réelle en une échelle mathématique. (ex: le °Celsius est une division en 100 parties de la différence de température entre l'eau solide et gazeuse).
le facteur de zoom qui est en fait 2 variables: le Taux de Retour à l’Equilibre par unité de temps choisie. (la période en général le mois, vu que c'est une grandeur souvent utilisée en comptabilités... salaires, factures, etc...)
Un système monétaire juste
Dans une idée de tenter de créer un système monétaire qui semble juste en regard de tout ce qui s'est dit plus haute on peut inclure les règles suivantes:
Chaque personne a droit à un potentiel de création monétaire. (représenté suivant les référentiels comme une quantité de jetons ou une limite de consommation à crédit) → Ceci a pour conséquence que ce sont les individus qui créent la "monnaie" en utilisant leur potentiel.
Le système est stabilisé, équilibré dans le temps par une fonte régulière du solde. (solde positif ou négatif, donc avoir et dette fondent) → C'est l'idée d'équité temporelle entre génération. Mais aussi la notion de jubilé biblique (levitique 25.8-22): on annule toute dette tous les 7×7 ans. C'est l'entropie qui stabilise les systèmes physiques. (Taux de Retour à l'Equilibre par unité de temps)
Chaque personne dispose dans tous les cas d'un potentiel de consommation lui permettant de vivre. Elle décide elle même du niveau de ce potentiel. (C'est un Revenu de Base Inconditionnel dont le montant est choisi par la personne elle même. On parle aussi de AVLDI (Avance Valeur Limite Déséquilibre en Importation ))
Les paramètres du référentiel utilisé pour décrire une valeur économique doivent être transparents. (Pour qu'un transfert économique soit fait manière juste, il est nécessaire de savoir dans quel référentiel la valeur est exprimée. Donc aucune variables ne doit être cachée... c'est valable pour l'affichage des prix..)
Des règles précédentes, ont peut déduire une relation qui va faire le lien entre les différentes grandeurs. Ceci permettra de déterminer le potentiel de création monétaire (Aussi appelé, limite de consommation à crédit ou VLDI: Valeur Limite de Déséquilibre en Importation) dont chaque personne dispose en fonction des paramètres du référentiel qu'elle aura choisi.
Le limite consommation à crédit maximale = le Revenu de Base Inconditionnel * (1/ Taux de Retour à l’Equilibre)+le Revenu de Base Inconditionnel.
Voilà, on a la base pour décrire un référentiel d'un Système Monétaire Equilibré.
Vérification des paramètres du référentiel pour éliminer les abuseurs et détermination de l'étalon Revenu de Base Inconditionnel
Ainsi une personne qui vérifie la transaction peut demander les paramètres pour s’assurer que la limite de consommation à crédit n’est pas dépassée dans le cas d'un achat. C'est un moyen de se débarrasser des abuseurs.
Il est largement reconnu que certaines personnes ne sont pas capables de contribuer économiquement suffisamment pour avoir de quoi vivre. (vieux, malades, enfants, etc..) Ainsi chacun peut toujours bénéficier de son Revenu de Base Inconditionnel pour pouvoir vivre sans être considéré comme un abuseur du système.
Le Revenu de Base Inconditionnel, ou plutôt "ce qui m'est nécessaire pour vivre" est considéré comme étant l'échelle de base, l'étalon de valeur de tout ce système économique juste.
L'idée là derrière est de garantir à chaque personne de pouvoir vivre. Il ne doit plus être nécessaire de "gagner sa vie", on l'a déjà. Statistiquement les besoins de base de tous les humains sont les mêmes. (On peut se référer par exemple aux 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson)
C'est donc un invariant, de la même manière que dans la TRM Galuel considère que l'espérance de vie est un invariant entre les humains.
Convergence de l'Etalon Revenu de Base Inconditionnel dans une même zone économique
Il peut paraitre étrange d'avoir chacun la possibilité de choisir le niveau de son Revenu de Base Inconditionnel, mais c'est la seule et unique manière de garantir que ce soit juste et de tenir compte de l'infini des possibilités des cas particuliers tout en évitant un contrôle administratif. Ceci va avec la philosophie derrière le Revenu de Base Inconditionnel qui part du principe que l'on peut faire confiance à ses semblables et à soi même !
Grâce à la transparence des paramètres et à l'intelligence collective les abuseurs seront très vite démasqués et ne pourrons plus commercer (ou seulement avec les autres margoulins...)
Dans le cas extrême, chaque personne peut utiliser un Revenu de Base Inconditionnel différent pour étalonner son propre référentiel. De fait elle crée sa propre monnaie et on a ainsi potentiellement 8 milliards de monnaies différentes utilisables !
Evidemment que c'est très lourd et pas très pratique à utiliser quand à chaque transaction il faut calculer les équivalences entre référentiels. (comme un français habitué à l'euro qui va évaluer un prix en $ sur un site web... ou qui va faire du shopping à Londres et voit des prix en £... ou va faire du ski en Suisse en payant en CHF...)
On se rend bien compte que c'est pas gérable à l'échelle individuelle. Quoique, avec le fait que tout le monde a un smartphone dans la poche qui fait le boulot et/ou que son navigateur web inclue un convertisseur automatique sur les shop en ligne, c'est pas une grosse difficulté.
Mais on peut imaginer une sorte de convergence par région du Revenu de Base Inconditionnel. Ainsi les gens qui commercent entre eux localement (ce qui est le plus courant pour les besoins de base) ont la même échelle de valeur.
En fait la différence existe déjà actuellement, mais elle est cachée !! En utilisant des monnaies uniques sur des larges surfaces on fausse les réels changement de référentiels. Il est indéniable qu'un euro n'a pas la même valeur partout dans la zone euro. Il a un pouvoir d'achat très différent si l'on est en Roumanie, ou en Allemagne !
Personnellement, j'aime bien observer le prix du pain au chocolat en boulangerie. C'est mon indice BigMac à moi... :p
Je vois qu'en Suisse le prix du pain au chocolat à la gare de Genève est à CHF 3.20 alors qu'on le trouve à Neuchâtel à la Migros pour CHF 1.40.
En traversant à vélo la France (d'est en ouest), j'ai vu que le prix du Pain au chocolat varie entre € 0.89 et € 1.20.
En Angleterre, je l'ai trouvé généralement autour de 1£.
Ces variations de pouvoir d'achat à l'intérieur d'un même pays montrent qu'il y a plusieurs zones économiques distinctes.
Le fait de choisir soi même "ce qui m'est nécessaire pour vivre" permet une adaptation facile à chaque zone économique et aux particularités personnelles. On va certainement tendre vers un gradient de variation de niveau de Revenu de Base Inconditionnel comme on observe un gradient des prix de l'immobilier.
Les deux sont d'ailleurs très fortement corrélé, étant donné que le logement est souvent une part importante du budget de "ce qui m'est nécessaire pour vivre".
Exemple de paramétrage d'un référentiel de Système Monétaire Equilibré
Voici un exemple de paramètres:
origine = 0
montant du Revenu de Base Inconditionnel = 100 (c’est la quantité de monnaie que je juge avoir besoin dans la période donnée. Ça peut être très arbitraire et je devrais tout le temps convertir dans un autre référentiel ou alors aligné sur les gens de ma région qui ont les mêmes besoins ce qui facilite les échanges en diminuant les calculs de changement de référentiel à faire.)
Taux de Retour à l’Equilibre = 10% / mois
Limite de consommation à crédit = 100 * 1/ (10/100) + 100 = 10 * 100 + 100 = 1100
J'ai un potentiel de consommation de 1100. C'est ce que je peux dépenser là maintenant tout de suite. (en fait 1000 de potentiel de création monétaire + 100 de Revenu de Base Inconditionnel)
Si je dépense tout ça je n'ai plus rien. Si j'attend une période. (ici 1 mois) alors je recevrai à nouveau mon Revenu de Base Inconditionnel (100) et ceci pour chaque période.
Le rôle de la fonte du solde dans le SME
Dans l'exemple ci-dessus, la création du Revenu de Base Inconditionnel à chaque période est du à la "magie" de la fonte du solde en direction du point d'équilibre, du 0. C'est ce qui stabilise le système et évite les crises.
C'est l'équivalent de l'entropie dans les systèmes physique. C'est le ressort qui referme une porte ouverte pour la remettre dans un état stable.
Dans le système bancaire des banques commerciales, lorsque l'on prend un crédit, il y a un des intérêts qui doivent être remboursés. Ces intérêts sont l'équivalent de la fonte du SME, mais dans un autre référentiel. On retrouve le même genre de paramètres, il y a une exponentielle. L'intérêt utilise une exponentielle croissante ce qui rend très riche le banquier et assure l'endettement perpétuel des collectivités publiques.
Les crises sont souvent le fait d'exponentielles qui créent des bulles et qui éclatent car elle ne sont plus en corrélation avec le monde physique réel.
Ainsi pour stabiliser un système monétaire. Il faut supprimer ces exponentielles croissantes.
Cette exponentielle est décroissante dans le cas du SME, c'est à dire que le ressort va tirer la porte vers le point d'équilibre. (l'origine du référentiel) Mon ressort va être très fort si la porte est très ouverte, mais plus ma porte sera proche du point d'équilibre, plus la force de mon ressort sera faible. (donc on en fait pas claquer la porte!)
Pour un condensateur on considère qu'il passe d’un état transitoire à un état stable en 5 constantes de temps RC, ici on considère que toute dette est annulée dans un temps de 5/TRE. (à 99.3%) Ceci dans l’unité choisie. (le mois par exemple)
Ex: un TRE de 1/100 par mois va nous donner: 5/ (1/100) = 5*100 = 500 mois. → 41 ans et 8 mois.
Il est intéressant de voir ici un ordre de grandeur qui est proche des 7x7 ans du jubilé biblique !
Mais c'est encore plus étonnant de voir que l'on retombe aussi sur la moitié de l'espérance de vie en Suisse !! (exactement 41 ans et 8 mois !)
On rejoint ici la TRM qui nous propose aussi l'espérance de vie comme étalon. En ce qui concerne le temps j'adhère totalement. une fonte de 1% mensuel me semble tout à fait un bon ordre de grandeur. Moi c'est surtout le fait que selon la TRM, l'espérance de vie détermine l'échelle de valeur !! Là je trouve ça stupide.
Les banquiers empochent notre revenu de base !
Donc on voit ici que selon la manière dont sont utilisés les paramètres d'un référentiel on a des résultats très différents. Si l'on fait un gros raccourcis, on peut dire que les banquiers en créant de la monnaie de façon centralisée et en empochant les intérêts du crédit bancaires, en fait empochent notre revenu de base inconditionnel !
La stabilisation du SME par une fonte (une oxydation) régulière du solde est faite de façon symétrique.
Il y a un solde qui peut être un avoir ou une dette suivant où il se trouve par rapport à l'origine, en positif ou en négatif.
La fonte de la dette permet de créer un Revenu de Base Inconditionnel. On voit que tout le monde le touche. Mais il n'est pas du même montant suivant la distance à laquelle on se trouve du point d'équilibre. (de l'origine, le 0)
Ainsi on ne donne pas un Revenu de Base Inconditionnel aux riches pour les enrichir encore plus... même si tout le monde y a droit.... c'est ce qui a parfois été reproché à cette idée.
La fonte des avoirs ne nous est pas tout à fait habituelle non plus. Pourtant elle dynamise les échange économiques comme on l'a vu ci dessus avec Silvio Gessel.
La fonte est tout à fait soutenable, avec des valeurs comme celle de 1% / mois on est dans quelques chose de similaire à nos jours. Même si les banques centrales disent qu'il n'y a pas d'inflation et qu'elle stabilisent très bien les prix. Est-ce que tu as déjà vu la taille des paquets de nourriture et des bouteilles.... Oui le prix est stable, mais la quantité a diminuée !!!
.. et on ne reçoit pas notre Revenu de Base Inconditionnel en échange de cette fonte !
Comment investir avec un système à SME
Comme j'ai critiqué ci-dessus la manière d'investir proposée par la TRM. Je me dois de donner quelques explications aussi pour le SME.
L'auteur de la TRM semble totalement opposé au crédit et, à l'image d'Adam Smith n'hésite par à réécrire l'histoire pour justifier sa théorie. (Adam Smith a inventé la fable du troc et Galuel a refusé de corriger les erreurs historique de son livre de la TRM que je lui proposais, car: "ça ne sert pas ce que je veux démontrer")
Ainsi Galuel a une vision très "jeton valeur" de la monnaie. Toute écriture comptable du style faites sur tablette d'argile par les sumériens n'entre pas dans sa conscience. (c'était l'objet de nos discussions. Ainsi il occulte la moitié de l'histoire des systèmes économique dans son historique !!)
Ceci explique pas mal de chose. Notamment le choix du référentiel par défaut de la G1 pour ne voir que du positif et mettre la limite de consommation à crédit à 0. Là c'est n'est que de l'affichage donc libre de le faire. Mais ça explique aussi la bidouille de créé ex-nihilo 10G1 pour lancer le système !!
Donc évidemment en terme d'investissement, comme dit plus haut, avec la G1, il n'est possible d'investissement par cotisation et pas par le crédit.
En revanche, avec le SME. Chaque personne a un potentiel. Il est défini par la relation:
Le limite consommation à crédit maximale = le Revenu de Base Inconditionnel * (1/ Taux de Retour à l’Equilibre) +le Revenu de Base Inconditionnel.
On voit ici que la limite est à disposition. On ne nous impose pas le rythme de son utilisation. C'est un potentiel.
Il est possible de dépenser rapidement un gros montant. C'est une responsabilité personnelle. C'est un risque pour un flambeur. Mais c'est une énorme opportunité pour une personne qui va investir dans un système physiquement rentable.
Actuellement, tout le problème de la transition écologique est lié au fait que les gens n'ont pas les liquidités pour payer 30 ans d'énergie d'un coup. Ils préfèrent donc acheter du pétrole au compte goutte régulièrement pour se déplacer, se chauffer et s'éclairer...
On pourrait installer maintenant des panneaux solaires, thermiques et photovoltaïques et voyager, se chauffer et s'éclairer gratuitement pendant des décennies...
Pourquoi on préfère vivre au jour le jour ? C'est principalement du aux fait que pour avoir des liquidité, il faut être riches... ou avoir accès à un crédit, ce qui n'est pas évident... Si on a accès à un crédit, le risque est que les intérêts à payer bouffent tout le bénéfice financier de l'installation et fait qu'il est moins cher de ne rien changer de financer les pétroliers tous les jours ce qui engendre des problèmes écologiques et des guerres de prédation du pétrole...
Avec un potentiel de création monétaire qui est donné à chaque personne. On peut avoir les moyens d'investir dans son autonomie énergétique.
C'est dans ce genre de cas et dans plein d'autres cas de type industriel qu'il est toujours intéressant de disposer maintenant de quoi investir qui sera payé plus tard.
La monnaie libre de type G1 me semble très limitée pour ce genre de cas.
La monnaie bancaire actuelle est très chère à cause des intérêts et le banquier a trop de pouvoir. C'est lui qui décide du futur par son choix d'attribuer un crédit ou non. Les multinationales qui ont compris ce pouvoir ont créé des banques et s'accordent ainsi des crédits illimités par des roulements des crédits.
L'industrie lourde, comme les raffineries sont également dépendantes de roulements de crédits de plusieurs millards. J'ai deux exemples dans ma régions de raffineries qui ont fait faillite à cause du refus d'une banque de renouveler des roulements de crédits.
Comment faire pour investir dans des très gros projets ?
Quand on parle d'investir dans une installation photovoltaïque pour sa maison, on est dans quelques chose à échelle humaine ou d'une famille.
Mais quand on doit investir dans des infrastructures plus grosses, comme un réseau ferroviaire ou des hôpitaux. Là on va faire de la mutualisation de potentiel de création monétaire.
C'est à l'image d'un crowfunding actuel. (mais avec les moyens d'investir !) On vote pour les projets qui le méritent en donnant un bout de son potentiel de création monétaire.
On serait ainsi véritablement dans une démocratie directe. Pas besoin d'intermédiaire, de parlement pour ça.
De nos jours, il y a en Suisse des votations tous les 3 mois. Il arrive parfois que des votations engagent des milliards. Par exemple la votation sur le tunnel du Gotthard. Si l'on vote oui à la création de ce tunnel... c'est un crédit de plusieurs milliards qui sera contracté. Actuellement il passe par le système bancaire.
Mais on peut imaginer qu'une telle infrastructure soit financée par chaque individu qui le veut bien.
Quid des impôts ?
En ce qui concerne un impôt. On l'a vu ci-dessus, c'est un système qui est intrinsèquement lié à l'imposition d'un système monétaire en particulier. C'est pour créer la boucle de demande en monnaie qui va proposer une offre sur des marchés. C'est une manière de créer une économie de marché.
Avec un SME, il est philosophiquement interdit d'imposer un système monétaire à une personne !!
Ainsi dans ce cas, pas d'impôt. Mais si ça devait se faire. On peut imaginer que la part obligatoire doit être inclue dans "ce qui est nécessaire pour vivre". Donc dans le Revenu de Base Inconditionnel, la valeur étalon qui calibre le système. Ainsi on s'assure qu'elle est payée... et sans heurt pour la personne. (qui se voit quand même contrainte de payer un impôt)
Ça peut être un système de transition vers une société totalement responsable et démocratique.
On nous a donné la possibilité de voter, la démocratie semi-directe. Mais on ne nous a pas donné la démocratie économique. Les moyens d'exercer cette démocratie de droit.
Il est temps de le faire de nos jours.
C'est pour ça que j'ai lancé le Kong, une monnaie de singe. Une "monnaie" basée sur le principe du SME. C'est une monnaie lowtech sur papier. Chaque personne a un carnet et l'utilise pour ses transactions. C'est simple et efficace. Pour expérimenter le Kong, c'est par ici....
Des lectures supplémentaires à propos du Système Monétaire Equilibré
Afin de mieux comprendre ce qu’est le Système Monétaire Equilibré, voici 2 résultats de simulation de transferts économiques réalisés avec un tel système.
On observe que les échanges sont stables sur le long terme. On observe que les grandeurs sont équilibrées, d'où le nom. (la différence entre riches et pauvres est faible, face à la monnaie... mais pas face aux richesses non monétaires.)
A bientôt pour la suite.....
Petite chronologie sur l'histoire de la monnaie et des systèmes économiques
Le don dans une communauté de confiance semble le système qui émerge naturellement chez les humain pour organiser leur économie (étymologiquement: règles de la maison)
Quand la communauté grandi et que la confiance diminue, on mémorise les dettes par écrit.
-2450 le Roi summérien de Lagash, En-metena crée la première libération de dette connue de l’histoire. [amargi] = libération (l'équivalent du jubilé dont on parle dans la bible)
Vers -700 à -600apparition simultanée de monnaie métallique en Grèce (frappée), en Inde (poinçonnée), en Chine (coulée).
Vers - 700 en Chine, les premières pièces de monnaie métallique apparaissent. (錢 en chinois) (Avant il existe aussi de nombreuse forme de monnaie similaire, mais sous forme de couteau, de haches, de coquillage, de carapace de tortues, etc...)
Vers -600 en Lydie (Turquie actuelle, mais civilisation grecque à l'époque) la monnaie métallique apparait. L'exemple le plus connu, c'est le roi Crésus qui formait des pièces de monnaie avec de l'alliage électrum trouvé dans la rivière Pactole.
Vers – 600 av. J.-C, en Grèce, apparaissent les marchés. → Ce qui s'explique par la création de la monnaie et de l'impôt qui impose l'utilisation de la monnaie. Le gens ont besoins de vendre pour gagner de la monnaie afin de payer des impôts.
Les bâtons de comptage sont utilisés pour noter les reconnaissance de dette. (on en trouve trace depuis le néolithique pour le comptage pur... et pour le comptage de reconnaissance de dette, c'est surtout utilisé au moyen âge et jusqu'à nos jour vu que le code civile français et belge reconnait toujours ce principe d'instrument de preuve.)
1520: Luther dit que "Nous sommes sur terre et pas dans un monde idéal, donc il est possible de faire des entorses à l’idéal".. il propose de contourner l'interdiction de l'usure faite dans le Deutéronome 23.20-21 et de considérer que 4% à 5% d'intérêt n'est pas de l'usure. (p391 dette 5000 ans d'histoire) → un siècle plus tard les protestants dominent le commerce en ayant intégré cette règle !
1661 création de la banque de suède première banque centrale.
1800Création de la banque de France. C'est le banquier Suisse Jean-Frédéric Perregaux qui propose la création de cette banque privée à Napoléon. Ce dernier accepte et en devient aussi actionnaire. Cette nouvelle banque sera utilisée pour les services bancaires de l'Etat, notamment pour les "receveurs généraux" qui collectent les impôts. En 1803 Napoléon donne le monopole de la création du papier monnaie à la banque de France. C'est donc une banque privée qui crée la monnaie de l'Etat... Le chef de l'Etat en bénéficie personnellement en tant qu'actionnaire ! Voir à ce propos l'explication d'Henri Guillemin.
~1830 à 1890 coeur de la période de révolution industrielle qui va nécessiter énormément d'argent pour construire tout un réseau de chemin de fer, des usines d'acier, des usines électriques, des navires à vapeur. Tout ce passage d'une économie agraire à une économie industrielle et commerciale s'est faite essentiellement grâce au crédit bancaire des banques commerciales, capable de créer de la monnaie à l'infini. => On passe du "prêt" au "crédit".
1870 Création de la Deutsche Bank, afin d'aider le développement international d'entreprises industrielles, notamment Siemens. L'un des fondateurs de la Deutsche Bank était Georg Siemens un petit cousin du fondateur de l'entreprise électrique Siemens.
1920 le mouvement du Crédit Social basé sur les théories de l'écossais Clifford Douglas prend de l'ampleur et de nos jours le mouvement est porté par les pèlerins de St-Michel fondé par Louis Even.
1930 La Banque de Règlements Internationaux est crée en extra-territorialité à Bâle en Suisse. Elle a pour mission de faciliter le payement des règlements des réparations de guerre imposé à l'Allemagne par le traité de Versailles après la 1ère guerre mondiale. La BRI est ensuite devenue la banque des banques centrales. En anglais cette banque s'appelle: Bank for International Settlements (BIS) . Le mot Settlements a plusieurs sens.. notamment celui de colonisation ! Un indice sur son vrai rôle ?
1945 mise en place du système de Bretton Wood basée sur la convertibilité en or du dollar US.
1958 Création de lacarte de Crédit VISAsous le nom de BankAmericard. Les californiens peuvent acheter à crédit très facilement. En 1977 le nom devient VISA pour s'internationaliser.
1966 La MasterCard est créée pour concurrencer la BankAmericard.
1971 fin du système de Bretton woods → faut bien payer la guerre du Viet nam !
2010. Publication de la Théorie Relative de la Monnaie qui vise à faire un étalon de mesure de valeur invariable dans le temps et l'espace. Sera concrétisée par la G1 en 2017.
.... le Système Monétaire Equilibré.... vise à montrer les différents paramètres qui sont présents dans tous les systèmes économiques et monétaires. Ceci afin de comprendre les référentiels en jeu et ses conséquences. (comme le fait que les banquiers empochent un intérêt sur les crédits qui n'est d'autre que l'équivalent d'un revenu de base inconditionnel dans un autre référentiel.)
2014 Apple crée Apple Pay pour payer avec son iPhone.
2015 Samsung crée Samsung Pay pour payer avec son Smartphone.
2019 Facebook associé à un groupe de 28 acteurs actif dans les cryptomonnaie, les cartes de crédit et les télécom, annonce Libra. Une cryptomonnaie gérée par cette association. Cette monnaie est basée sur un panier de plusieurs devise afin d'assurer sa stabilité. On sent que le vent change. Après les acteurs industriel et leur banques commerciales par le crédit bancaire. Voici l'ère des gros acteurs de l'internet et leur cryptomonnaie....