En février 2019, Yánis Varoufákis, l'ancien ministre des finances de la Grèce était interviewé par la chaine youtube Thinkerview.
Cet interview très instructif de Yánis Varoufákis montre que l'union européenne n'est pas une union politique. Mais une union d'un cartel de grosses entreprises. C'est une dicatature.
Yánis Varoufáki nous montre aussi comment l'Union Européenne agit même contre ses propres intérêts en générant la montée du fascisme.... (à cause d'une élite méprisante.. c'est le même scénario qui a fait élire Trump aux USA... c'est pas la victoire de Trump, c'est la défaite d'Hillary Clinton et de toute l'élite méprisante du peuple qu'elle représente)
Vente forcée du port du Pirée aux chinois
Comment l'UE a obligé la vente du port du Pirée aux chinois !! ... Varoufakis avait négocié un accord favorable pour sauver les meubles, des bonnes conditions de travail au salaire minimum, des investissements et création d'emploi minimum.. et ceci pour 1.5 Milliards....
... il a reçu 100 millions.... et aucune condition !
Quoi ? mais c'est pas ce qui a été négocié ?
Renseignement pris... Berlin a torpillé les accords entre le gouvernement grec et le gouvernement chinois !!! Voilà la dictature européenne !
L'histoire rocambolesque du plan x, un système de paiement parallèle
J'ai pointé l'interview (1h50) au moment où Yánis Varoufákis explique l'histoire du plan X. Ce plan de créer une monnaie locale grecque hors système bancaire. Basée sur une blockchain avec pour identifiant le numéro d'identification fiscal.....
C'est quand même brillant pour un ministre des finances de mettre sa en place pour sauver son peuple !!
.. mais là aussi torpillé par les pressions de l'UE qui veut l'austérité à tout prix !! Assassins !!! (Tout le système d'épargne des retraites des allemands à besoin de la dette grecques pour tourner....)
Yánis Varoufákis nous raconte aussi ses discussions avec Macron qui voulait refaire le plan du chancelier allemand Schröder... Soit créer l'austérité temporaire, diminuer les salaire histoire de devenir plus compétitif au niveau international.
Macron a créé l'austérité !! On le voit !! c'est clairement voulu !! .. et ça a pour but d'avoir une France plus compétitive et ainsi par alliance avec Merkel de créer l'échelon suivant de la construction européenne: soit un budget fédéral.
Mais voilà que comme Yánis Varoufákis l'avait dit à Macron.. ça ne marche pas (pour en Marche!), c'est plus le même contexte international qui permet de faire fonctionner une économie compétitive même en austérité...
Merkel s'est bien joué de Macron.. aucune contrepartie... fallait pas faire les choses dans cet ordre !!
Car pour préciser si une zone économique aussi divergente que la zone euro (voir les soldes divergents du système interbancaire Target 2), avec des niveaux de revenu nécessaires pour vivre si différents veut pouvoir fonctionner, il faut forcément un mécanisme d'équilibrage. Une péréquation qui ne peut se faire qu'avec une budget fédéral. (on fait ça en Suisse ! .. mais aussi dans d'autres fédérations comme l'Allemagne, le Canada, les USA...)
L'Union Européenne n'est pas une union politique, mais un cartel qui a réussi !
Ainsi si l'UE veut réussir il lui faut devenir plus que le cartel qu'elle est de facto depuis son origine. Soit la "Communauté européenne du charbon et de l'acier" qui au fil du temps a grandi en englobant l'agriculture des grosses fermes industrielles. Puis a créé sa propre monnaie et sa zone de libre échange.
L'UE n'est pas une union d'européens, une union politique d'un peuple. Mais l'union des industries principales de cette zone économique.
Et oui, c'est vrai. Même si là on est en pleine élections européennes. Ça ne sert à rien. C'est la commission européenne avec ses membres désignés (non élus) par les chefs d'Etat de chaque pays qui détient les pouvoirs législatif ET exécutifs !
Et elle est ou la séparation des pouvoirs fondement de toute démocratie qui se respecte ?
Le cartel des grosses industries d'un continent est un modèle que je n'avais pas mis dans ma comparaison de divers systèmes politiques. Il faudra que je l'ajoute un jour...
Comment en finir avec cette dictature européenne et créer une Europe démocratique ?
A cela il y a deux approches,
sortir de l'union européenne et coopérer dans un autre cadre
transformer le cadre de l'intérieur... mais ça demande l'unanimité des pays pour changer le cadre !
Je vois ici un sacré clivage entre des gens qui ne se comprennent pas. Ceci tellement il y a un manque d'information réelle sur le sujet de discussion.
Et il y a ceux qui ne savent pas ce qu'est l'Union Européenne. Qui croient encore à la fable que l'UE a été crée pour éviter la guerre....
Ainsi une personne qui n'a pas le pré-requis de savoir comment fonctionne l'UE et que c'est un cartel, une personne qui pense que l'europe c'est la paix. Si elle rencontre quelqu'un qui est contre l'europe, elle va faire l'amalgame contre l'europe = contre la paix....
Donc être contre l'europe, c'est vouloir la guerre... c'est hyper dangereux, les anti-européen sont des fascistes... il faut les combattre....
Alors qu'en fait... si on comprend que l'Union Européenne, c'est une dictature et que c'est pas être pour la guerre que de vouloir tout changer, bien au contraire, là on peu commencer à discuter ensemble du même sujet et savoir que faire pour rendre l'Union européenne démocratique ?
Quitter l'UE ou changer l'UE ?
Là on retrouve les deux approches: ceux qui veulent retrouver leur souveraineté par la sortie de l'UE. (Brexit, Asselineau en France) et ceux qui veulent comme Yánis Varoufákis et son mouvement DiEM25 prendre le pouvoir dans le plus grand nombre de pays européens pour transformer cette europe des cartels en Europe des peuples.
Il y a les gens qui sont très flous quand on leur pose la question de ce qu'il faut faire de l'europe... C'est le cas de Mélanchon qui connait bien la politique et bien son électorat qui est très composite et divisé que la question..
Puis on a les autres qui ont une vision du monde qui a au moins intégré la vision du monde orange pour laquelle les lois c'est juste un cadre avec lequel on joue... on peut tricher si on est pas pris !... on crée des lois qui nous arrange.. on les tord... on les tritures... (Je vois assez bien un Macron faire ça !)
Ainsi Mélanchon propose un rapport de force pour faire changer l'europe de l'intérieur sans se préoccuper trop du droit... c'est l'esprit de la loi qui est important, pas le texte ! (vision typique d'une vision du monde verte de la spirale dynamique ) ... et si ça marche pas, on peut quitter l'UE... mais tant que la 1ère étape n'est pas testée.. (ce qui est loin d'être le cas) aucune discussion sur la seconde étape.
Varoufakis est dans la même veine que Mélanchon. Il crée un mouvement panEuropéen pour avoir la force d'imposer la même vision dans tous les pays et changer les choses ainsi. Soin une europe unie, politique, démocratique et plus un cartel économique...
Le chemin peut être long.
L'avenir nous montrera si l'UE et la zone euro survivent ou pas ?
... et oui en ce 21 juin 2019, c'est le Solstice d'été.
Mais c'est quoi le solstice ? Pourquoi c'est important dans la vie des humains ?
Comment savoir qu'on est le jour du solstice ? C'est quoi la différence entre le solstice et l'équinoxe ?
C'est ce genre de questions que l'on va aborder dans cet article.
Cet article vise également à faire la liste la plus exhaustive possible des monuments qui marquent les solstices et les équinoxes. Bref, des calendriers astronomiques.
Evidemment il y a beaucoup de lieux dans le monde qui marquent les solstices et les équinoxes. Il y a par exemples des lieux mégalithiques, mais aussi des temples égyptiens, des cathédrales, des cadrans solaires, même à l'époque moderne on construit toujours et encore des bâtiments, des monuments qui marquent des axes liés à des événements astronomiques.
Donc vu le nombre de monuments possibles cet article n'est qu'une ébauche donc n'hésite pas à ajouter des idées dans les commentaires.
stice => du latin sistere s'arrêter (issu de sto, être debout..)
A noter au passage que beaucoup de mots qui commencent par ST marquent, l'arrêt, la fixation, on retrouve ça dans les mots STop, STatique, STable, STatue, STupéfaction, STagnation, etc.. mais aussi en anglais, allemand, indo-européen.. ou être debout se dit STo, STand, STehe, sthā, стати, etc... voir aussi mon article sur la langue des oiseaux où j'en parle...
Le solstice est donc le moment où le soleil s'arrête ! Quoi ? ... mais il s'arrête pas le soleil ? .. 🌞 Sinon on est tous mort !! 💀
En effet, dit comme ça c'est pas clair. En fait c'est la course du soleil qui atteint un maximum dans une certaine manière de l'observer.
Observer la course du soleil sur l'année avec un simple bâton
Si je me place chez moi en Suisse et que j'observe le soleil chaque jour, j'ai deux manières simples de le faire:
Je plante un bâton, un gnomon, et je note la trace de l'ombre, je mesure ainsi la trace de la hauteur du soleil.
Je note le lieu où à lieu, le lever (ou le coucher) du soleil
Hauteur du soleil au cours de l'année
Avec mon bâton, je vais observer que plus j'approche du solstice d'été plus l'ombre sera courte et donc plus le soleil sera haut dans le ciel.
Et quand j'arrive au Solstice, ce déplacement s'arrête et la hauteur du soleil diminue. On a bien un arrêt du soleil dans son déplacement pour aller toujours plus haut... d'où le mot de solstice.
Position des levers et couchers de soleil au cours de l'année
Avec ma seconde méthode, mon bâton sert juste de point fixe pour observer où se lève et/ou où se couche le soleil.
Je vais observer que le soleil vas se lever à des endroits différents tous les jours. Moi je suis plus un couche tard qu'un lève tôt, alors je préfère regarder le coucher de soleil.
Je vois que plus je vais vers le solstice d'été plus le Soleil se couche toujours plus à droite.. et le jour du solstice, il s'arrête ! ... d'où le mot solstice ! ... et il repart à gauche jusqu'à arriver à son point le plus extrême à gauche au solstice d'hiver... avant de s'arrêter et de repartir dans l'autres sens.
On a donc là un cycle du soleil, solstice d'été, solstice d'hiver, on voit que c'est autant dans la hauteur du soleil que dans sa position Est-Ouest.
Les anciens avaient déjà abondamment observé ce phénomène. Il y a de nombreux sites mégalithiques, conçus avec des menhirs qui montrent ce qu'on appelle un rectangle solsticial: un rectangle qui montre les limites de la course du soleil.
Voici un exemple de rectangle solsticial qui est inscrit sur le disque de Nebra. Un disque qui est un véritable ordinateur astronomique datant de 1600 avant J.-C et retrouvé en Allemagne à Nebra.
On voit ici qu'une bande en or marque la plage de l'arc de cercle où peut se produire le coucher de soleil et à son opposé, la bande est manquante mais elle marquait aussi la plage de l'arc de cercle sur laquelle se produit les lever de soleil.
Il est à noter que l'angle du rectangle solsticial dépend de la latitude à laquelle on se trouve. On y reviendra ci-dessous pour expliquer pourquoi. Ainsi il y a des latitudes qui ont été choisies pour y mettre des monuments car le rectangle solsticial est un rectangle particulier.
Pour bien comprendre ces questions de cycle solaire hauteur et positions du lever et coucher de soleil, cette petite vidéo explicative est très bien faite. Pour aller précisément au bon endroit c'est là à 7min17
Pourquoi est-ce que le soleil "bouge" autant ?
Pourquoi est-ce qu'il y a des solstices et des équinoxes ?
C'est simplement une conséquence du faire que la Terre a un axe de rotation incliné. (de 23.5°) Si l'axe de rotation était droit rien ne changerai. Il n'y aurai pas de saison.
Ça vaut la peine de le préciser car il y a encore plein de gens qui pensent que les saisons sont liées à la distance du soleil.. mais non rien à voir !
Donc la Terre est inclinée, et elle tourne autour du soleil. Parfois on est d'un côté du soleil et parfois de l'autre. Suivant où l'on est, on a les rayons du soleil arrivent avent un angle différents par rapport à notre horizon.
En image ça va être plus simple à montrer.
Au solstice d'hiver, moi petit Suisse, je suis quasi tout en haut de cette sphère qu'elle la Terre. On voit sur l'image ci-dessous un mini bout de mer Méditerranée. Je suis encore au dessus. On voit bien que la distance par rapport à la ligne de la nuit est plus proche que si j'étais sur l'équateur.. ou au sud de l'afrique dans l'hémisphère sud.
Ainsi ma journée de soleil sera très courte. Les rayons du soleil sont très inclinés par rapport à mon horizon. Je vois que le soleil ne monte vraiment pas haut !
Alors que si je suis au solstice d'été, c'est très différent. Je vois que la Méditerranée est presque à l'horizontal. Moi petit Suisse, je suis juste sous la flèche du haut. Les rayons du soleil sont presque à la verticale à midi.
Donc c'est la hauteur maximale à laquelle je vais voir le soleil depuis chez moi.
Petit détail au passage, il y a des lignes qui marquent des latitudes spéciales. On parle des tropiques et des cercles polaires. On voit sur l'image ci-dessus que ces lignes sont à des latitudes en lien avec l'inclinaison de la Terre: 23.5° .. ou son complément à 90° => 66°
Il y a l'expression d'aller au chaud sous les tropiques. C'est les latitudes limites dans lesquelles le soleil passe au zénith (à la verticale) au moins une fois par année. Donc sur mon gnomon, au solstice, il n'y a plus d'ombre du tout !
Lecercle polairemarque le moment où le soleil de minuit est possible. C'est à dire des latitudes tellement extrême qu'il arrive au moins un jour par an ou le soleil ne se couche pas !! (ou ne se lève pas.. à l'opposé )
C'est le moment de l'année où la durée de la nuit est égale à la durée du jour. On est à la moitié du parcours entre le solstice d'hiver et le solstice d'été.
Depuis la nuit des temps, les humains fêtent les solstices
Les humains suivent les cycles solaires depuis longtemps. Et souvent il y a des fêtes durant les événements marquants.
Par exemple quand le soleil s'arrête en hiver après avoir eu de moins en moins de lumière pendant des mois, c'est la fête de voir qu'il s'arrête de diminuer et qu'il repart.... ceci après 3 jours de STagnation... le soleil qu'on croyait mort ressuscite !
On appelle ce jour "nouveau soleil", soit en gaulois: Noio hel .... Noël !
Ça me rappelle quelques chose ce mort qui ressucite après 3 jours et dont on fête la naissance à Noël !! 🎄
Les fêtes celtes sont souvent calquées sur les solstices et équinoxe dans un cycle solaire (vert). Mais dans une croix décalée avec un cycle lunaire (rouge). On parle de la roue de l'année.
Les solstices sont aussi la base de calcul pour des fêtes comme la St-Valentin et la l'assomption. Les fêtes de la fécondité et de la virginité. Ces fêtes sont placées à la section dorée du temps entre le solstice et l'équinoxe.
Les chrétiens fêtent aussi la fête de la ST-Jean lors du solstice d'été. Ceci avec les feux de la St-Jean, c'est une fête de la lumière.
Tout comme l'équinoxe est la base de référence pour la fête de pâques. Soit le (1er dimanche) après la 1ère pleine lune après l'équinoxe de printemps. J'en ai déjà bien parlé dans d'autres articles. Pour en savoir plus il suffit donc de suivre le liens ci-dessus.
Le dessin ci-dessus montre des runes... c'est par ce que j'ai une théorie liée à un calendrier celtes qui expliquerai l'origine des runes... Je suis en train de vérifier cette hypothèse il y aura bientôt un article sur le sujet.
Un peu partout dans le monde on trouve des liens entre les fêtes et les correspondances astronomiques, dont les solstices sont les événements les plus marquants.
Liste des monuments qui marquent les solstices (et équinoxes)
Le site des pyramides de Gizeh, le sphinx qui regarde l'EST et surtout la grande pyramide qui est très bien orientée selon les points cardinaux.
Pour le Dr. Hawass, le coucher du soleil aligné au-dessus du sphinx ne serait donc pas un hasard.
Ceci suggère, selon l'égyptologue, que la statue de 20 mètres de haut et 73 mètres de long a été érigée à cet endroit dans un objectif astronomique et religieux. "Ce phénomène prouve que les archéologues se trompaient quand ils disaient que les Égyptiens avaient trouvé une pierre par hasard et l'avait changée en une statue à visage humain et au corps non-humain", écrit le ministère dans sa publication.
le cadran solaire de la Place St-Pierre au Vatican. Une création du pape Sixte V (6-5) qui a mis en place plein de lignes entre des fontaines et des obélisques à Rome pour marquer de nombreux axes astronomiques. Pour en savoir plus sur ce cadran solaire...
A compléter..., à vérifier.. à sourcer... A faire la différence entre le solstice d'hiver, d'été et les équinoxes. Il y a des site complet comme stonhenge, et d'autres avec seulement des vues partielles..
Dernièrement partout autour de moi j'entend parler des créations d'épicerie coopératives participatives... .... et du coup j'ai franchi le pas et fait partie de l'épicerie Chez-Emmy.
Mais qu'est-ce que c'est vraiment ? Pourquoi un tel engouement soudain ? Qu'est-ce que ça change vraiment par rapport aux 2 géants orange qui dominent le marché Suisse de la grande distribution ? Coop et Migros sont déjà des coopératives pourquoi réinventer la roue?
C'était très intéressant. Ça a été l'occasion de faire un forum ouvert afin de discuter et d'échanger autour des principales préoccupations et questions autour de la création d'une épicerie coopérative participative.
Nous allons voir ci-dessous les points les plus importants qui ont été soulevés, ça peut être intéressant si tu a envie de créer une épicerie coopérative participative.
Une épicerie coopérative participative c'est quoi ?
Une épicerie, c'est un petit magasin, quand il devient grand c'est un super marché ! 😜 .. mais le même modèle peut s'appliquer c'est pas là la différence.
Une coopérative c'est une forme juridique d'organisation dans laquelle des personnes achètent une part, elles sont donc propriétaire de l'organisation, de l'entreprise, en l'occurence de l'épicerie.
La particularité de la coopérative par rapport à la société anonyme, c'est que dans une coopérative c'est toujours 1 personne = 1 voix. Ainsi ce n'est pas le plus riche qui dirige.
Participative ? C'est bien là pour moi la principale différence. En effet, en Suisse le marché de la grande distribution est déjà dominé par les deux grosses fédérations de coopératives que sont Migros (37%) et Coop (35%).
Dans une épicerie participative, les coopérateurs s'engagent à travailler 2h-3h par mois pour assurer le fonctionnement de l'épicerie. (La durée varie selon les coopératives, les tâches aussi. Pour le gros des gens c'est tenir l'épicerie pendant les heures d'ouverture, pour d'autres c'est participer aux tâches de soutiens et parfois à des événements spéciaux.)
C'est ce travail en nature qui permet de baisser nettement les prix, de l'ordre de 25% et/ou de consommer des produits bio et locaux pour un prix très raisonnable. (La marge prise par les épiceries coopérative participatives est de 20% à 30%, mais de combien est la marge d'un magasin "normal" ? Il semble que Migros a des marges brut de 40% , mais les marges dans le bio sont plus élevées ?, si c'est ça on est bien dans le 25% de rabais pour une épicerie coopérative participative.)
Le film Food Coopraconte l'histoire de cette coopérative.
Voici un petit documentaire sur la Park Slope Food Coop pour entrer dans le vif du sujet.
Un point de vue sur la création d'une épicerie en Suisse romande
Voici une conversation avec Sylvie Perrin Amstutz sur The SwissBox Conversation. Sylvie est une des co-fondatrice de l'épicerie participative Chez Emmy à St-Blaise. La conversation montre comment une l'idée d'une telle épicerie peut émerger et se concrétiser. Cette conversation permet aussi de voir quelles sont les valeurs qui animent des gens qui s'investissent à fond dans ce mouvement.
Les 7 points importants pour la création d'une épicerie coopérative participative
Maintenant que l'on sait ce qu'est une épicerie coopérative participative, entrons dans le vif du sujet des points importants auxquels les épiceries coopérative participatives sont confrontés:
Quelle est l'intention, la vision de le but d'une épicerie coopérative participative ?
Comment organiser la gouvernanced'une épicerie coopérative participative ?
Quel moyen de communication utiliser avec les coopérateurs, comment gérer les membres de l'épicerie participative ?
Quels moyens de paiement utiliser ? Est-ce que l'on a vraiment besoin d'une caisse dans une épicerie coopérative participative ?
Les producteurs qui vont alimenter les rayons de l'épicerie, comment les trouver ?Quelle marge financière pratiquer sur les produits ? (Comment ne pas concurrencer ses propres fournisseurs !?!)
Quel assortiment de produits avoir ? Comment gérer son stock ?
Comment financer la création de son épicerie coopérative participative ? Don, crowd-funding, subvention ?
1: Buts de la création d'une épicerie coopérative participatives
En discutant avec les gens, j'ai découvert que les intentions fondatrices des différentes épiceries coopératives participatives ne sont pas toutes les mêmes !
Quelles valeurs sont prioritaires ? Local ou bio ?
Les priorités ne sont pas forcément les mêmes en ce qui concerne l'éthique de consommation, même si globalement ça se rejoint.
C'est quoi le plus important bio, local, bon marché, sans emballage ?
Est-ce que le fait d'avoir une charte de consommation est un frein à la bonne marche de l'épicerie ?
Est-ce qu'au contraire la charte est ce qui marque clairement la différence et considéré comme un plus ?
Les différentes expériences faites dans les coopératives les plus anciennes comme Park Slope à New York (plusieurs décennies d'expérience) montrent que la charte de valeur est plutôt un frein à la mixité sociale, à l'inclusivité de tous.
Ceci car les produits bio sont régulièrement plus chers. Si l'on a que du bio, on risque de se couper de gens qui iraient ailleurs juste pour des questions de prix.
De plus le fait d'avoir un assortiment restreint par rapport à une grande surface où l'on trouve tout peut être un frein au succès d'une épicerie coopérative participative.
Le sujet de l'assortiment sera traité en détail ci-dessous. De plus, il y a une section qui traite de l'Equilibre entre l'inclusivité et la "pureté" de l'offre dans les les annexes p41 du manuel des membres de la Louve... pdf
Il vaut donc la peine de bien clarifier les intentions de base des coopérateurs pour être sur la même longueur d'onde durant la durée du projet ! Ça peut éviter beaucoup de conflits et d'incompréhensions !
La technique du photolangage peut être utilisée pour expliciter les intentions des membres d'un groupe. Chaque personne prend une image qui lui plait et explique pourquoi elle a rejoint le groupe, qu'est ce qui la motive dans ce projet...
Ouvert à tous clients ou juste aux coopérateurs ?
Il y a aussi des différences importantes dans le mode d'organisation communautaire. Il y a des épiceries participatives qui sont ouvertes à tous les clients et des épiceries participatives qui sont réservées aux coopérateurs.
Il y a aussi des épiceries qui fonctionnent uniquement avec des coopérateurs bénévoles et d'autres épiceries ou plutôt supermarchés (car la taille à son importance !) qui engagent des salariés.
Selon les choix ça change passablement l'organisation, la gouvernance, mais aussi les marges qui peuvent être pratiquées, et en conséquence les prix. (des marges qui s'échelonnent entre 30%, 25% et 20%suivant le statut des clients)
Personnellement, ma préférence va au système le plus simple. Soit un système avec un seul type de personne: des coopérateurs.
Et une épicerie réservée aux coopérateurs. Comme on le verra ci-dessous, ça simplifie la gouvernance, le système de gestion, le calcul des prix, ça permet des marges plus faibles et donc des prix plus bas.
De plus, comme je l'explique en fin de cet article, sur le long terme, je pense que c'est ce modèle simple, fermé et petit qui est le plus durable et révolutionnaire !
2: Quelle forme de gouvernance choisir pour une épicerie coopérative participative ?
La manière de s'organiser est très importante pour faire un projet durable. D'autant plus un projet en communauté dans lequel chacun est co-propriétaire de son magasin et de plus doit travailler dans celui-ci avec d'autres.
Vouloir faire de la mutualisation et du travail participatif bénévole, c'est vraiment rechercher la difficulté !
Ainsi, pour moi, une bonne gouvernance est nécessaire pour que le projet d'épicerie n'explose pas en vol !
Le mode d'organisation est le reflet d'une vision du monde
Le sujet de la gouvernance est en pleine ébullition ces derniers temps. C'est aussi un de mes sujets favoris. Donc quand je vois qu'il est à l'ordre du jour dans une réunion à propos d'épicerie coopérative participative. Je suis très heureux.
Est-ce que tu veux organiser ton épicerie commeunetribu ? un gang ? une administration ? une entreprise ? une association ? un réseau ? une holarchie ?
En fait le terme même de "coopérative" montre une appartenance à la vision du monde "verte" de la spirale dynamique. La vision du monde égalitaire, soit 1 personne = 1 voix peut importe le nombre de part.
Cette vision du monde est suffisamment ancienne pour qu'elle soit formalisée de façon juridique. Cependant il existe des épiceries qui sur la base de coopérative, s'organisent avec des modes de fonctionnement rattachés à une vision du monde plus récente, comme par exemple l'holarchie. (Une holarchie est une hiérarchie de holon, le holon étant un tout en lui même, mais aussi une partie d'un tout plus grand. Le corps humain et ses organes fonctionnent ainsi !)
L'organisation la plus courante d'une épicerie coopérative participative
En listant quelques manuels d'utilisateur et statuts d'épiceries coopératives, j'ai observé une certaine similitude entre les modèles d'organisation.
La structure de base est la suivante:
une Assemblée Générale qui regroupe tous les coopérateurs
un comité ou conseil d'administration élu par l'AG
un organe de révision des comptes. C'est une obligation légale.
de multiples, commissions ou groupe de travail, secteurs, etc à qui on délègues des tâches particulières.
L'assemblée générale est souveraine. Elle détient des pouvoirs qu'on ne peut lui enlever. Les décision se prennent au vote. Chaque coopérateur a une voix.
Le comité ou conseil est l'organe de direction. Il dirige la bonne marche de l'organisation pour toute les tâches qui ne sont pas du ressort de l'AG.
Les différents groupes de travail, secteurs, etc... effectuent les tâches qu'on leur a confiées. (gestion des coopérateurs, des commandes et producteur, des finances, des animations, du lieu du magasin, etc...)
Le mode de décision est intéressant. C'est en général quand il faut décider que ça coince ! Souvent par défaut, c'est le vote. Avec des variantes, à majorité simple ou qualifiée.
Le vote est très connu. Mais personnellement, je le vois comme un mode de décision violent qui opprime les minorités. C'est l'évolution non sanglante d'une campagne militaire, on compte le nombre de soldat et l'armée qui a le plus de soldat a gagné. Sans combat. Les mots sont révélateurs. On parle aussi de campagne de votation !
Il existe d'autres modes de décision qui sont plus inclusifs, qui permettent de créer du "nous", d'améliorer une proposition pour prendre en compte les avis.
La gouvernance partagée et les décisions par "Consentement"
Chez Système B, on trouve une notion deConsensus (art 37) pour les décision du comité.. C'est un mode de décision dans lequel il y a fréquemment des blocages. Ainsi en cas de blocage la décision est transmise à l'AG qui décide à la majorité simple.
Ce qui est très intéressant, c'est que dans la coopérative Chez Emmy on sent que les statuts ont été très inspirés de ceux de Système B... mais avec une différence de taille: le mot Consensus a été remplacé par Consentement.
le consensus, c'est tout le monde dit OUI
le consentement, c'est personne ne dit NON
A première vue ça parait identique, mais c'est très différent.
Avec le consentement on a pas besoin d'être POUR une proposition pour qu'elle soit acceptée. On peut dire: "Je ne suis pas pour, c'est pas utile.. ça sert à rien, mais je peux vivre avec.." C'est toute la différence qui débloque souvent des situations.
Le processus de Gestion Par Consentement fonctionne en plusieurs étapes :
Une proposition est faite. (et on ne traite qu'elle)
Un tour de compréhension est fait. (histoire de comprendre les mots)
Un tour de réaction est fait pour que chaque personne donne son avis
Le proposeur peut retirer ou modifier sa proposition selon ce qu'il a entendu comme avis.
Un tour d'objection est proposé. Si quelqu'un a une objection, elle est testée. Elle ne peut être valable que si c'est une objection concrète réelle, pas une préférence, pas une peur irrationnelle, pas une autre proposition...
La proposition est acceptée quand toutes les oppositions sont levées.
les Artisans du Liens (même si ils aiment parler de "gouvernance horizontale, alors que pour moi c'est pas horizontal si on fait une hiérarchie de holon !!")
L'Université du Nous (avec qui j'ai eu la chance d'être formé lors d'un très rare passage en Suisse en 2015) Vu son succès, l'UdN en collaboration avec les colibris a déjà organisé 2 MOOCà propos de la gouvernance partagée, c'est une manière de former plus de gens, mais pour avoir suivi le deux... la version en chaire et en os était nettement mieux !! (des webinaires intéressants...)
... et du coté du mouvement citoyen de Morges et environs on fait aussi de la gouvernance partagée, quelques personnes qui veulent créer une épicerie participative ont été formée dans ce cadre là.... si besoin, me contacter 😉
3: Quels moyens de communication utiliser entre les membres de la coopérative ?
... Mais aussi comment gérer les membres ? Comment gérer le planning des horaires de travail des coopérateurs ?
Beaucoup de moyens de communiquer.. mais sans communiquer mieux !
Une des questions venue lors du forum ouvert organisé par AGRIDEA était liée à la communication interne entre les participants de l'épicerie participative.
Forcément quand il faut coopérer avec beaucoup de monde il est nécessaire de communiquer.
C'est pas forcément évident. A notre époque, à l'ère de l'information, nous sommes submergé par les moyens de communication, mais ça ne veut pas dire qu'on communique mieux !!
Les grecs de l'antiquité avaient déjà tout dit... Ethos, Pathos, Logos.
L'essentiel de la communication passe par la posture de l'orateur, par les gestes non verbaux. 🙅♂️ 😎
Puis, c'est l'émotion qu'on sens dans le ton de la voix qui fait une bonne partie de la communication, et enfin c'est les mots, le contenu logique.
Ainsi, utiliser un média écrit c'est couper la majorité de la communication. Plus de posture, plus de retour non verbal en direct, plus d'interaction. Il ne reste que la logique froide, des mots qui ont des connotations différentes pour chaque personne.
Heureusement, grâce aux smiley 😜😋😪🤔🤩😤😅🤣😇 on peut faire passer quelques émotions, un peu d'ironie, du second degré.... mais ça reste faible.
Conclusion: rien ne remplacer l'expérience humaine de se rencontrer physiquement.
Mais il faut quand même avouer que d'autres moyens de communication sont pratiques, mais il est nécessaire de les utiliser en toute connaissance de cause et ce pour quoi ils sont fait.
Le e-mail reste encore et toujours le moyen le plus courant et fiable pour communiquer mais...
☎️Le téléphone, la voix c'est quand même bien. Son évolution la plus récente avec la visio conférence est pratique. Mais l'image n'est pas souvent nécessaire. C'est plus souvent une source d'ennuis technique qu'autre choses.
Il suffit de choisir une adresse (url) et de l'envoyer aux autre participants ou d'utiliser régulièrement la même. Une fois mise dans la barre d'adresse de son navigateur web. C'est parti on est en conférence !
Le e-mail 📩c'est pratique pour la diffusion pour les notifications qui ne demandent pas d'interactivité.
Pour une lettre de nouvelles c'est l'idéal. Le e-mail est toujours et encore l'outil moderne le plus courant, le plus ouvert pour communiquer massivement une information.
Les messageries instantanées sont en plein boom. Whastapp, messenger, telegram, signal, et... Chacun de mes amis me dit que je devrai aller sur une autre.... et je me retrouve avec au moins 4 messageries différentes !!
📩👩🏼💻📷🔋📞🥐👨🏻💻🎥📱☕️
La loi de Metcalfe, dit que la valeur d'un réseau, son utilité dépend du carré de nombre d'utilisateurs. En effet, plus j'ai d'amis sur une messagerie, plus je vais choisir celle là, et plus ça va renforcer le fait que ce choix devient incontournable. Même si en soi c'est pas le meilleur outil !
Ces messageries instantanées c'est pratique, justement par ce que c'est instantané, qu'il y a de l'interaction. C'est simple à utiliser. On peut y faire des groupes et avoir toujours ses amis dans la poches. Mais quand le nombre de personnes augmente, ça devient vite la galère. Les notifications arrivent en masse. Ça demande quelques règles de base dans les conversations pour ne pas polluer la discussion.
Il faut des canaux/groupes réservés aux informations importantes nécessaires et d'autres pour les gens qui veulent discuter. Si on mélange, les infos importantes seront noyées dans la masse...
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De mon expérience de personnes pas trop accro aux smartphones, je vois qu'il y a des messageries qui obligent à disposer du dernier smartphone à la mode... Whatsapp et Signal par exemple. Ainsi c'est rédhibitoire pour les amis "low tech". C'est un excellent moyen d'exclusion que d'utiliser ces messageries ! (whatsapp, c'est facebook, tout comme Messenger.. c'est fournir toutes ces conversations à ces gens... Signal, c'est hyper sécurisé, mais d'expérience pas très pratique par ce qu'en groupe, on ne voit que le numéro de la personne et du coup on est toujours ennuyé de savoir à qui on parle !! .... même pas une image ou un petit pseudo affiché par défaut. On est obligé d'avoir ajouté la personne à son carnet d'adresse et d'avoir communiqué en direct avec elle... pas top pour la communication de groupe)
Telegram, j'aime bien. C'est simple, ergonomique. On peut l'avoir sur un ordinateur de bureau sans avoir un smartphone en parallèle !! (ce qui me semble basique !! ... je comprends pas pourquoi whatsapp arrive pas à faire ça !)
Il est possible d'utiliser Telegram avec un pseudo sans montrer son numéro de téléphone. Telegram a été créé par le fondateur du réseau social russe VK.
J'entends souvent "Whatsapp c'est les américains, et Telegram les russes"... si le fondateur de Telegram est russe, il n'a rien à voir avec le gouvernement russe, justement il a créé Telegram car Vk est tombé aux mains du gouvernement russe.... et Telegram a été interdit en Russie car ses concepteurs ont refusés de donner la clé de décryptage au services secret russes ! Telegram est basé à Berlin.
Donc Telegram est pas trop mal pour respecter tes données privées, mais pas parfait. Le code client est openSource, mais pas le code serveur ! De plus le cryptage de bout en bout ne fonctionne pas dans les groupes !
Cependant c'est la solution de messagerie que je préfère. Il est possible aussi de faire des liens web pour rejoindre un groupe Telegram, ce qui est pratique pour les invitations.
Les outils de discussions pour organisations
Les messageries instantanées ont vite leur limite pour gérer plusieurs canaux avec plusieurs organisations. De plus pour retrouver une information dite par le passé et pointer une discussion en particulier c'est un peu la galère.
Il existe des outils, comme Slack qui permet d'aller un peu plus loin. Mais ce que je recommande c'est l'alternative OpenSource: Mattermost.
Personnellement j'utilise Mattermost dans 2 organisations et c'est très pratique. On peut faire des canaux de discussions différents pour des sous-groupes de l'organisation. On peut faire des recherches sur le contenu pour retrouver de vieilles discussions.
Dans le cas d'une épicerie coopérative participative, Mattermost c'est l'outil que je recommande pour les discussions entre les groupes de travail, les comités, conseils qui gèrent l'épicerie. (bien que je n'ai pas d'expérience directe de ce soft dans ce domaine... maismes bonnes expériences dans d'autres domaines sont transposable.)
Résumé des outils recommandés pour communiquer en interne dans une épicerie coopérative participative
Pour diffuser des informations en masse en interne, mais aussi à l'externe (sympathisants..) La lettre de nouvelles par e-mail est le meilleurs outil.
Pour s'organiser en général avec des outils en ligne, par exemple pour trouver une date de réunion (alternative doodle), écrire un pv collaboratif sur un pad, organiser un vote ou écrire une documentation sur un wiki, les outils libres des colibris ou les app collaboratives de framasoft. sont parfaits!
Pour juste discuter en ligne de façon informelle et/ou pour communiquer des informations importantes et urgentes (ex: j'arrive en retard à la séance de ce soir...), les messageries instantanées sont pratiques.
Là je recommande l'utilisation de Telegramqui fonctionne partout qu'on ait un smartphone ou pas. L'ergonomie pour groupe est bien. Il est possible de rejoindre un groupe via un lien web.
Mais il ne faut pas oublier que rien ne remplace une réunion physique en chair et en os ! (avec un apéro... 🍻🥂 un repas.. 🥐🍮🥗🍨)
Pour garder un certain esprit de communauté et crée du lien, il est intéressant d'organiser des grandes rencontres avec tout le monde régulièrement. (2 à 4 fois par an ?)
L'idées de proposer des activités en commun pour faire connaissance, mais aussi del'informel pour juste le plaisir de se voir.
Bon, naturellement, le fait de venir faire ses courses au magasin va créer des rencontres!
Gestion des horaires de travail des coopérateurs dans leur épicerie participative
Le principe d'un épicerie participative, c'est justement de participer. Chaque coopérateur s'engage à travailler entre 2h et 3h (selon les épiceries) par mois, pour faire tourner le magasin.
La plage de travail des coopérateurs est appelée "vacation", "shift" ou "créneau horaire" selon les différentes coopératives.
Les horaires d'ouvertures sont très variables. Pour une épicerie, j'ai vu que c'est en général 2h par jours sauf le dimanche. Pour les supermarchés participatifs, j'ai vu des horaires de 6h à 22h, avec un peu moins les samedi et dimanche.
Ces horaires d'ouvertures sont décomposés en créneaux horaires qui sont occupés par les coopérateurs.
3 manières d'effectuer son service dans l'épicerie coopérative participative
Généralement il existe 3 manières d'effectuer son service dans une épicerie coopérative participative:
tenir le magasin pendant les horaires d'ouverture, pendant un créneau horaires régulier, chaque moi le même
faire partie d'une équipe volante, qui effectue des tâches ponctuelles et des remplacements.
faire partie de groupes de travail, comités, etc.. qui assurent le bon fonctionnement de l'épicerie sans forcément être sur place. (gestion des commandes, informatique, gestion des membres, formation, communication, animation, etc...)
La plupart des coopérateurs effectuent leur service en tenant l'épicerie pendant les heures d'ouverture.
Le planning est généralement réparti en 4 types de semaines: les semaines ABCD. Chaque semaine il y a une équipe différente qui gère le magasin.
Chaque coopérateur, lors de son arrivée dans la coopérative choisi un créneau horaire et l'occupe de la même manière toutes les 4 semaines, avec les mêmes personnes. (Avec des tâches différentes selon les heures, ex: accueil livraison, épicerie, nettoyage, etc..)
Ainsi l'équipe est stable. Elle est autonome et les gens se connaissent bien.
Si une personne a un empêchement, elle doit trouver un remplaçant pour le créneau horaire concerné. Si elle n'est pas présente elle est redevable de deux créneaux horaires !
Il y a de nombreuses, autres règles suivant les situations, jours fériés, congés parentaux, congé de plusieurs mois, etc...
Ce qui change par contre c'est les outils utilisés qui ne sont pas pareils quand on gère 200 coopérateurs ou 8000 coopérateurs !
Outils informatiques de gestion de membres
Au point 4 on verra plus en détail des outils informatiques de gestion de l'entier des tâches de l'épicerie coopérative participative.
Ici on va juste voir brièvement les solutions de gestions des membres et du planning.
J'observe que dans les petites structures, c'est souvent google drive qui est utilisé. Un bon tableur et voilà, c'est fait, la structure de roulement des semaines ABCD de toute l'année sont faites à coup de copier coller.
Une colonne indique les horaires des créneaux, une autre le type de travail à effectuer, puis on ajoute autant de colonnes qu'il faut de personnes pour gérer l'épicerie, une ou 10 ? Une colonne sert également à indiquer qui remplace qui. Mais on ne change pas le noms du coopérateur de base. Ainsi la structure par semaine reste la même.
Les coopérateurs sont indiqués à l'aide de leur numéro de coopérateur et de leur nom. Car suivant la définition du coopérateur ça peut être une personne, un couple, une famille... donc c'est pas forcément la même personne physique.
Cette solution du tableau a le mérite d'être très simple et facile à prendre en main pour beaucoup. Si l'on ne veut pas livrer ses données à google, il est possible de privilégier des outils libres comme le tableur FramaCalc.org
Mes observations me montrent que plus on veut un outil spécialisé bien fait, plus il est contraignant et plus il est compliqué d'y ajouter des exceptions.
Que faire pour ajouter un jour férié qui est régional ? Dans mon tableau c'est juste la ligne qui disparait. Dans les logiciels spécialisés, il faut toute une interface de gestion des jours fériés car les créneaux horaires sont générés automatiquement.
Dans un tableur, les créneaux ne sont pas générés automatiquement, mais à coup de copier coller, c'est pas très long à faire.
La gestion des droits d'accès devient très complexe aussi. Dans les exemples ci-dessus avec des applications dédiées on voit que le communs des mortels peut juste savoir si un créneau et rempli ou non, mais pas par qui.
Alors que pour le tableur tout le monde a accès à tout. On voit là des politiques très différentes.
Personnellement, ma préférence va à ce qui est le plus simple. Vive le low-tech. (Finalement: un tableau dans l'épicerie suffit aussi ! même si c'est commode de l'avoir en ligne)
4: Quels moyens de paiement utiliser dans une épicerie coopérative participative ?
.... ou dit autrement: est-ce que l'on a vraiment besoin d'une caisse ? 💰
C'était ainsi que c'était présenté lors du forum ouvert à la réunion organisée par AGRIDEA.
A modèle de clientèles différentes, modèles de payement différents
C'est lors de cette réunion que j'ai réalisé à quel point les épiceries coopératives participatives sont différentes les unes des autres !! ... et leur structures fait qu'elles seront très différentes pour les modes de paiements. 💰💳
Ainsi les épiceries qui sont ouvertes à n'importe quel public sont comme n'importe quel magasins, elles ont besoin de caisse, de moyens de paiements usuels qu'on retrouve partout, des terminaux de payement. (TPE) Il en existe des alternatives simples et pas cher, sans abonnements, pour faire des paiements avec des cartes de crédits usuelles et quelques cartes de débit... (MyPOS et SumUP)
Un tel modèle d'épicerie mixte de clients doit aussi gérer des prix qui sont différents selon les gens, coopérateur ou non. C'est toute une logistique non négligeable.
Puis il y a le modèle radical d'épicerie coopérative participative. Dans ce modèle il est nécessaire d'être coopérateur pour être client, pour y faire ses achats.
Dans ce cas là, la question se pose: est-il nécessaire d'avoir une caisse ? → Non, il n'est pas nécessaire d'avoir de caisse ni de terminal de paiement.
C'est par exemple ce qui se fait Chez-Emmy. Les coopérateurs ont un compte qui est débité en fin d'achat. Ils ont un compte à pré-paiement qui est réapprovisionné par des virements. (ou des paiements en ligne par carte de crédit) On parlera ci-dessous plus en détail du logiciel de gestion de l'épicerie chez-emmy.
Des guerres de religion dans le choix des outils informatiques de gestion d'épicerie coopérative participative
Evidemment il y a un moment où il faut choisir son modèle de clientèle, puis ses outils informatiques et là comme souvent entre geek, c'est la guerre de religion. On le voit très bien sur le forum du réseau de épiceries interCoops.
Il y a des gens qui veulent tout mutualiser et diffuser le même outil partout. Et ceux qui veulent développer leur solution adaptée à leur cas, à l'image de l'idée d'avoir une épicerie adaptée à leur vision du monde.
Odoo est un ERP donc c'est le gros outil standard qui fait tout qui n'est pas dédié spécialement aux épiceries et supermarché. Mais il y a des modules spécifiques qui ont été conçu pour gérer des grosses épiceries coopératives avec des millions d'écritures et des milliers de coopérateurs. (Par exemple à la Louve, il y a 8000 coopérateurs dont la moitié d'actifs en décembre 2018 selon ce que j'ai lu sur le forum.)
De ce que je lis sur le forum, l'outil Awsome foodCoops est jugé cher en infrastructure informatique par certains. Mais il se rentabilise si on a des milliers de coopérateurs. (Sur le forum je lis 1100€/mois )
Pour l'autre module Odoo, coop it easy, j'ai une connaissance qui l'a installé et qui me dit que c'est moins, cher. Que c'est juste un serveur linux. Mais je ne connais pas le coût réel.
A contrario des systèmes conçus pour les grands supermarchés participatifs il y a les petits outils, souvent bricolés ou à base d'un mixe d'outils disponibles dans google drive ou dans les ecosystèmes libres et non prédateurs de données personnelles que sont les outils libres des colibris ou les app collaboratives de framasoft.
Jusqu'à un chiffre d'affaire de CHF 5 millions cette méthode passe. La TVA doit toujours être collectée, mais sur les produits alimentaires qui sont en majorité dans un épicerie c'est faible. C'est en général le taux de 2.5% qui est pratiqué.
Revenons à nos logiciels.....
Donc au lieu d'un gros logiciel qui fait tout ils préfèrent externaliser le logiciel de caisses propriétaire et certifié et faire le reste eux-mêmes.
Ainsi c'est surtout la taille de la coopérative qui va déterminer le choix des outils informatiques.
En Allemagne et aux Pays-Bas, c'est le logiciel FoodCoops de FoodSoft qui est pas mal utilisé pour gérer une épicerie Coopérative participative.
En Suisse, les épiceries actuelles sont des micro coopératives en comparaison !
En général, elles démarrent vers une centaine de coopérateurs afin d'avoir la main d'oeuvre suffisante pour tourner, mais ensuite plus il y a de monde, plus les problèmes de gestion arrivent et plus il faut des outils pour les gérer.... small is beautiful !!
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Exemple de logiciel de gestion d'épicerie coopérative participative fait par ecodev
Le cas que je connais le mieux, car j'en suis membre, c'est celui de chez Emmy. Un de mes collègues fait partie des fondateurs. C'est ainsi que notre entreprise (ecodev) s'est retrouvée avec le mandat de faire un logiciel maison pour gérer une épicerie coopérative participative.
Ce logiciel est adapté à une épicerie où seuls les coopérateurs peuvent être clients. C'est le modèle le plus simple. Ce qui est complexe en revanche, c'est qu'un coopérateur est en fait une famille ! Il y a plusieurs personnes sur le même compte financier.
Le principe de base est que chaque coopérateur a un compte dans l'épicerie. Il peut l'approvisionner par des virements ou des paiements par carte de crédit via l'interface online.
Ce compte lui permet de payer dans l'épicerie. Son compte est débité du montant des achats.
Chaque produits est étiqueté avec un QRcode. Ainsi lorsqu'il fait ses achats le coopérateur va scanner le QRcode avec son smartphone et l'ajouter à son panier d'achat. Si il n'a pas de smarphone, il peut le faire via dans la même interface, via smartphone ou un ordinateur en tapant le code de affiché à côté du QRcode. (On l'imagine pas à priori.. mais en fait beaucoup de gens préférent taper le code plutôt que de le scanner... car ça se lit de loin... pas besoin de se déplacer pour mettre son smartphone devant le panneau alors qu'on est déjà sur la balance à 2m !! )
Le panier une fois validé permet de connaitre le montant à débiter du compte du coopérateur. Puis permet également de mettre à jour les stocks disponibles dans l'épicerie.
L'essentiel est fait.
L'interface d'administration permet aux coopérateurs qui gèrent les stocks de bien gérer les commandes. Ainsi que d'avoir une gestion financière et de créer les QRcodes à associés aux produits.
Une telle infrastructure simplifie nettement la gestion des paiements et des stocks. Elle ne nécessite aucun moyen de paiement dans l'épicerie.
Le compte de chaque coopérateur peut être légèrement en déficit. La coopérative Chez-Emmy permet un solde négatif de CHF 50.-
La vérification du réapprovisionnement du compte et la mise à jour des soldes des coopérateurs se fait automatiquement en important les paiements reçus sur le compte bancaire à l'aide d'unfichier XML au format CAMT 0.54 (norme ISO 20022)
Par contre cette solution de gestion d'une épicerie participative nécessite un wifi performant dans le magasin. Les bornes wifi de base sont souvent conçues pour une dizaine de personnes en même temps.
La première semaine Chez-Emmy, avec l'engouement de la nouveauté les 40 personnes en même temps sur le même réseau l'on saturé. Il a fallu adapter le wifi en conséquence.
Les Monnaies Locales Complémentaires dans les épiceries participatives
Dans des petites vidéos à propos d'épiceries coopératives participatives, j'ai vu à deux reprises des paiements en MLC, des Monnaies Locales Complémentaires. Normal, un des fondateurs de l'épicerie le Nid est aussi un des principaux artisans de la monnaie locale du Léman.
La monnaie est un de mes sujets favoris ! Je suis devenu un spécialiste de l'histoire de la monnaie. Je connais aussi très bien les Monnaies Locales Complémentaires et ça ne m'étonne pas du tout d'en voir dans les projets d'épicerie coopératives participatives. C'est un peu le même genre de valeurs qui sont véhiculées. Notamment la relocalisation de l'économie.
Mais je reste très sceptique sur le réel impact des MLC. Je pense que souvent c'est juste changer la couleur des billets et rien de plus. Le système en place s'est arrangé pour que tous les avantages des monnaies locales soient bridés (notamment le fait de doubler la masse monétaire). Ainsi les projets de MLC sont toujours en tractation avec la FINMA en Suisse pour savoir quel est vraiment leur statuts.
Je pense que l'épicerie coopérative participative est un outil nettement plus efficace pour relocaliser une économie qu'une monnaie locale nantie sur la monnaie officielle.
Mon modèle préféré de système de paiement dans une épicerie passe par un compte dans l'épicerie, ainsi ça complique un peu le paiement en monnaie locale. Notamment comme il n'y a pas de caisse, on ne peut pas accepter les billets. Il faut trouver un autre moyen pour créditer les soldes en monnaie locale.
Mais tout de même il y a une idée à creuser sur le sujet notamment sous forme d'un crédit mutuel entre fournisseurs et la coopérative. Si les fournisseurs sont aussi coopérateur c'est facile, on peut créditer directement leur compte interne pour les payer. On s'approche ainsi du principe de coopérative intégrale.
Le Lémanex est un crédit mutuel entre entreprise. Là c'est nettement plus intéressant comme principe de monnaie locale.
A garder en tête pour voir comment tout ça pourrait s'articuler. Mais pour le moment il faut faire simple.
5: Comment trouver des producteurs, des fournisseurs pour une épicerie coopérative participative ?
.... et aussi quelle marges pratiquer, comment éviter de faire concurrence à ses propres fournisseurs ?
Effectivement si on veut vendre des produits.. il faut bien les produire. Il faut des producteurs qui nous les vendent.
Trouver des fournisseurs de produits, bio et locaux de préférence
Dans toutes les régions il existe des producteurs locaux. (Comme un de mes amis...) Ils ne sont pas forcément bien référencé dans un grand registre. Mais souvent les associations paysannes comme AGRIDEA peuvent te renseigner.
C'est justement par ce qu'ils ont reçu beaucoup de demandes qu'ils ont organisé une réunion pour créer du lien entre les acteurs des épiceries coopératives participative.
Le site fermebourgeon.ch est un annuaire avec une carte pour trouver des bio dans sa région, mais aussi des restaurants et marchés bio.
Il existe aussi une bourse, plein de petites annonces pour trouver tout ce qu'il faut sur le marché bio en Suisse... mais c'est plutôt pour des animaux et du fourrage ! 🐄 🐐
Attention de ne pas concurrencer ses propres fournisseurs... ou pas..
Une question a été soulevée, à propos de fournisseurs qui vendent leurs produits à un prix de grossiste. Puis ce même producteur impose à ses revendeurs de vendre à un prix donné.... Que faire suivre ou pas suivre cette "recommandation" ?
Le cas d'école, c'était celui d'un vigneron 🍷qui impose une marge de 70% à ses revendeurs, alors que la coopérative pratique habituellement une marge de l'ordre de 25%. Ça fait quand même une grande différence. En fait le vigneron impose son prix sur le marché afin de ne pas se faire concurrencer lui-même, dans son propre magasin !
La conclusion a été que le but de l'épicerie participative, c'est justement de participer par son travail. C'est une forme de paiement en nature. Il est donc normal que la marge soit plus faible. L'idée c'est d'expliquer ceci gentiment au producteur. Si il ne veut pas.. ça ne sert à rien de continuer avec lui.
Dans un modèle d'épicerie fermé aux seuls coopérateurs ceci se défend bien. Par contre dans un modèle ouvert ou des gens qui ne travaillent pas dans l'épicerie peuvent accéder à un produit moins cher que le prix du marché, là ça ne va plus. Voilà la limite.
Mutualisation des livraisons entre les différentes épiceries ?
Quand une région commence a avoir plusieurs épiceries coopératives participatives, souvent ce sont les mêmes producteurs qui livrent aux épiceries ! 🚴
La question se pose donc de voir si il est possible de mutualiser les livraisons ?
La question n'a pas clairement été tranchée. C'est compliqué. Ça dépend des produits, des stocks, de qui livre, le producteur ou l'épicerie ? Est-ce qu'il y a un grossiste ?
La conclusion a été de dire que la meilleure solution de mutualisation serait peut être un service de livraison indépendant mais qui appartient aux épiceries.... à revoir quand le besoin se fera vraiment sentir. Ça n'avait pas l'air d'être le cas, malgré que la question a été soulevée.
Comment gérer les relations avec les autres magasins, notamment les épiceries bio et en vrac.
Quand une épicerie coopérative participative ouvre, les épiceries concurrentes peuvent mal le prendre !
Il y a tout en engouement parallèle de création de petites épiceries bio et/ou locale, et d'épiceries en vrac. Ce sont surtout celle là qui risque d'avoir peur de l'arrivée d'une coopérative qui n'a pas besoin de dégager de salaire !
Il y a aussi des coopératives de paysans qui vendent leur propres produits qui peuvent avoir peur.
La conclusion c'est de bien communiquer, d'expliquer le projet. Peut être de trouver des synergies, une coopérative de paysan va peut être servir de fournisseurs et tout le monde sera content.
Il y a moyen d'être complémentaire sur des produits. Ne pas proposer exactement la même gamme de produit de soins corporels par exemple. Et il ne faut pas oublier qu'il y a aussi des gens qui ne sont pas intéressés par le côté participatif et vont continuer à aller dans des magasins plus standard.
Dans le mot coopérative, il y a coopérer. Donc ça reste la meilleure chose à faire, avec un dialogue entre les gens.
6: Quels assortiments de produits avoir dans une épicerie coopérative participative ?
Quand on a une épicerie, il faut bien y vendre des produits ! Mais quoi ? quelle quantité ?
Large palette de produits ou produits spécifiques ?
Est-ce que je dois me concentrer sur une gamme de produits précis ou est-ce que je dois avoir une grande gamme de produits afin d'attirer les gens ?
L'idée de la place de marché est très vieille. C'est avoir dans un même lieu toute l'offre du moment.
Le supermarché à repris ce principe, mais avec une seule caisse.
Dans la vie trépidante des gens de notre temps, il y a peu de gens qui vont prendre le temps d'aller à plusieurs endroits, chez plusieurs commerçants pour faire leurs courses.
L'idée d'avoir une large palette de produits est donc celle a privilégier. Il n'est pas nécessaire d'avoir tout l'assortiment possible. Mais juste l'essentiel.
Comme exemple, l'assortiments de produits disponibles dans l'épicerie chez Emmy est de l'ordre des 400 à 500 produits différents selon la saison.
Pour comparaison avec l'assortiment d'une coop pronto qui est le magasin de plus petite taille de Coop dispose d'environ 10 000 produits!
Evidemment, en vendant en vrac, on a pas besoin de faire des déclinaisons de taille et d'emballages différents. Ça fait du coup, moins de produits différents !
Voici une liste non exhaustive de types de produits possibles à vendre dans une épicerie coopérative participative:
Pain 🥐🥖🍞
Fruits, légumes 🍅🥝🍍🍒🍈🍓🍇🍌🍊🍐
Produits laitiers 🥛🐄
Fruits secs, noix, graines 🌰🥜🐿
Produits soja, tofu, lait de soja 🥛
Pâtes 🍝
Farines 🥞
Sucres, miel, confitures 🍯
Riz, céréales, légumineuses 🍚 🌾
Viandes, 🐟 🍖 🥩 🍣
Vinaigres, huiles, sauces, moutardes, oeufs 🥚🍳
Épices 🌶
Café, thé, chocolat 🍫☕️🍵
Boissons alcoolisées 🍺🍾🍷🥃
Boissons non alcoolisées 🥤🍹🚰
Produits cosmétiques et ménagers 🧖🏻♀️
Contenants 🛢⚗️
Evidemment chaque cas est différent. Par exemple le Local à Nyon est une épicerie qui veut mettre en avant les produits locaux. Elle ne va donc pas chercher à vendre ce qui vient de plus loin que son district !
Le local est située juste à côté des grandes surfaces. Donc c'est assez proches pour que les gens fassent le détour !
Ainsi dans ce cas, il n'est pas forcément nécessaire d'avoir une large palette de produits. Même si la tendance globale montre le contraire !
L'astuce pour faire venir des clients
L'épicerie de la Brouette à Lausanne a remarqué à ses débuts que les jours où il y a de la vente de pain, l'affluence était plus importante que les jours où il n'y en avait pas !
Ainsi le pain est un aliment qui à lui tout seul fait venir les gens. Il est donc nécessaire d'en avoir (dans ce cas !... ailleurs c'est peut être différent !)
En informatique on appelle ça uneKiller app. C'est une application tellement bien qu'a elle seule elle justifie l'utilisation de toute une plateforme. T'achète un iPhone 📱 car ton app préférée n'est que sur iOS..
Le pain est donc la killer app de l'épicerie !
La Brouette s'est donc arrangée pour avoir du pain tous les jours, et ceci en collaboration avec 3 boulangers. C'est aussi pratique pour créer du lien avec les fournisseurs et producteurs de ne pas les mettre en concurrence exclusive mais de proposer leurs produits à tour de rôle.
Ainsi il faut avoir une large game de produits, mais également quelques produits spécifiques qui justifient le fait de venir là plutôt qu'ailleurs.
Il est a préciser que l'épicerie de la Brouette est ouverte à tous, même hors coopérateur. Ainsi ça facilite les gens qui passent là par hasard. Il faut donc des astuces de fidélisation.
Une autre astuce est de fermer 30 min plus tard que les supermarchés alentours ce qui fait venir les gens qui passent à l'improviste.
7: Comment financer la création de son épicerie coopérative participative ?
Pour démarrer, il faut bien avoir quelques fonds. Comment les trouver ?
C'est là qu'on voit en général tout une belle créativité pour présenter son projet dans une vidéo courte, histoire de convaincre des personnes qui voudraient soutenir le projet.
Voici un exemple avec la vidéo du crowdfunding du Local, un épicerie coopérative participative à Nyon.
Le financement participatifs
Plusieurs projets ont été financés par des financements participatifs voici quelques exemples:
Il y a différentes plateformes qui ont été utilisées. Mais il y en a une qui se profile pour être plus spécifique au monde agricole et paysan et donc aussi aux épiceries coopératives participatives. Son concepteur était là lors de la séance organisée par Agridea. Il s'agit de la plateforme de crowdfunding:
Cette plateforme présente comme avantage le fait d'avoir un haut taux de réussite, car il y a un bon coaching de la part du fondateur. Et personnellement je trouve que les montants sont assez importants en moyenne ! (mais c'est à vérifier)
Dans tous les cas, une campagne de crowdfunding, c'est très long, et c'est juste la formalisation de l'engagement d'un réseau pour un projet. C'est pas là qu'il faut créer son réseau !!
Personnellement, je me demande toujours pourquoi passer par une plateforme pour avoir des dons ? Il ne faut pas oublier que la commission de la plateforme est de l'ordre de 10% !!
Si on a déjà un réseau et quelques compétence en informatique autant faire soi même ! La commission sur un virement est moins chère que de passer par des cartes de crédit en ligne et une plateforme !!
Les dons, les mècènes, les subventions
Quelques épiceries ont reçu des dons, en monnaie ou en nature. Parfois même des mécènes anonymes.
Il y a de tout, chaque cas est différent. Maia ça vaut la peine d'avoir en tête que les projets d'épiceries participatives sont souvent bien vu pour des subventions, vu qu'ils sont un tout en un, s'occupant d'alimentation de qualité, de social, d'environnemental, de dynamisation économique locale...
Les parts sociales de la coopérative
Il est quand même fondamental de rappeler que dans toutes coopérative, il y a un achat de part sociale ! C'est normalement la source de financement principale d'une coopérative !
C'est ainsi que la coopérative obtient les liquidités suffisante à son démarrage et ensuite son roulement devrait être assuré par la vente des produits et une marge qui oscille entre 20% et 33% selon les coopératives. (Celles qui sont totalement fermées, et sans salarié me semblent être celles qui ont la marge la plus faible, et donc les produits les moins chers.)
Dans mon étude, j'ai vu des parts sociales s'échelonnant de CHF 50.- à CHF 400.- Le plus courant est de CHF 200.-
En général c'est par ménage, après il y a toute une cuisine pour savoir ce qu'est un ménage, une famille, un couple, des colocataires...
Donc si on compte qu'il faut une centaine de coopérateurs pour démarrer, que chacun paie ~ CHF 200.- C'est donc un montant de CHF 20 000.- qui permet de démarrer.
On voit là le pouvoir de la mutualisations de ressources qui permet d'avoir des liquidités pour installer une grande infrastructures. Dans les cas ci-dessus, acheter des panneaux solaires et des voitures ! (Il y aussi des projets participatifs pour poser des panneaux solaires comme Autovoltaic par exemple, ce qui réduit des coûts d'installation de 20% à 50%.)
La mutualisation des ressources, le financement participatif, la participation bénévole dans sa propre structure sont des modèles économiques avec un grand potentiel. Ce sont des modèles que Marx ne connaissait pas et donc qui remettent en cause ses théories qui ont organisé la lutte des classes pendant des siècles...
.... La tienne n'est pas dans la liste ? C'est probable... c'est en plein boom.. dur de suivre toutes les épiceries participatives qui ouvrent !
Il suffit d'ajouter son nom dans les commentaires en bas de page et de temps en temps je fais une mise à jour et je l'ajouterai.
Liste d'épiceries ou de supermarchés coopératifs participatifs un peu partout...
Au fil de mes recherches sur le sujet, j'ai découvert pas mal de projets intéressants. Ça peut toujours servir d'exemples inspirants.
J'habite en Suisse romande, je veux bien tenir une liste pour cette région. (à voir ci-dessus), mais je ne vais pas faire de liste exhaustive pour le monde entier !!
Encore une fois, je vois que les sujets les plus commentés sont l'informatique... normalsur un outil informatique il n'y a que les geeks.. mais pour les autres il y a aussi les rencontres en chair et en os...
Encore un peu de documentation à propos des épiceries et supermarchés coopératifs participatifs
C'est toujours intéressant de voir les quelques vidéos qui ont été faites sur certaines épiceries ou supermarchés coopératifs participatifs.
On peut voir comment les gens s'organisent, on peut voir le soins apporté aux locaux, aux étagères. Je vois qu'il y a les éternelles cagettes vertes pliables (ou pas) partout pour les légumes. (Caisse IFCO) C'est le standard pour les grandes et petites surfaces participative ou non !
Dans les nouvelles épiceries je vois de plus en plus souvent des silos à vrac, dans les anciennes un peu plus d'emballage plastique.
J'observe aussi que les étagères sont faites de plus en plus en bois !
J'ai été très impressionné de savoir que dans le petit local de Chez-Emmy, les étagères ont été fabriquées avec 1.7km de latte à tuiles !!!
Le résultat est très beau et astucieux. On a des étagères modulables et esthétiques. C'est autre chose que les étagères métalliques avec des crans partout pour être modulable.
J'ai l'impression que si l'on prend bien soin de l'ambiance du magasin le sentiment d'appartenance et de communauté va être plus grand. Les gens se sentirons encore plus à la maison et le projet sera d'autant plus réussi !
Il y a d'ailleurs souvent des activités annexes organisées dans les épiceries coopératives participatives. C'est vraiment un moyen de faire du lien social.
Voici également les comptes rendu de la coopérative Epicoop à Vevey qui va visiter des épiceries participatives en attendant de trouver un local !
Qu'est-ce que ça change vraiment une épicerie coopérative participative ?
J'aimerai ici faire une sorte de conclusion, une synthèse comme j'aime bien les faire. Qu'est-ce que ça change vraiment ce nouveau type d'épiceries voir même de supermarchés coopératifs participatifs ?
Je vois qu'il y a plusieurs types d'intentions derrière cette nouvelle sorte de commerce.
Il y a des gens qui font ça pour faire du bio et ou du local, d'autres pour avoir des produits moins chers, d'autres pour réduire les déchets, pour favoriser le commerce équitable, d'autres encore pour tout ça en même temps !
... et en fait globalement ce genre de commerce va vraiment vers tout ça à la fois !
C'est à dire manger de qualité, et avec une conscience écologique, pour un coût abordable.
Certains sont plus à cheval que d'autres sur la charte des valeurs, plus ou moins "inclusif" ou "pur". Mais tous tendent vers cet idéal.
J'observe donc un vrai changement dans les consciences qui s'exprime par la création active d'alternatives et pas juste faire signer des pétitions et faire voter des lois. Ce qui prend énormément de temps et n'est pas toujours efficace !
Est-ce que ce modèle est durable ? Est-ce qu'il peut être dévoyé ?
Comme je le mentionne au début de cet article, si l'on veut du local, bio, inclusif, fourni par une coopérative... en Suisse c'est déjà le cas, le marché est dominé par les deux géants orange que son Coop et Migros
Alors qu'est-ce que ça change les supermarché participatifs ? Pourquoi vouloir réinventer la roue ?
L'histoire de la coopérative Migros est instructive
Migros a justement été totalement révolutionnairelors de création à son époque. Le fait que les deux géants de la distribution Suisse soient des coopérative montre que le modèle a quelques chose de viral qui est durable.
Mon hypothèse est lié au fait que le modèle coopératif impose que les bénéfices soient réinvesti dans les magasins eux-mêmes. Ainsi il n'y a pas d'actionnaire qui se sert au passage. Il peut donc y avoir directement des prix moins cher pour la même qualité.
J'explique ceci en partie à cause du fait d'avoir rendu totalement anodin le fait d'être coopérateur.
Je suis un des 151 000 coopérateurs de Migros Vaud... mais j'ai pas l'impression d'aller dans MON magasin quand j'y vais. J'ai juste reçu une plaque de chocolat quand j'ai mis mon bulletin de vote dans l'urne de mon magasin pour accepter les comptes. ... et j'ai du bien chercher sur un site web pour voir les comptes. Pas d'AG en commun.
Il n'y a plus de sentiment d'appartenance, on ne peut pas faire communauté avec 150 000 autres personnes !! (et encore ce n'est que Migros Vaud.. il y a les autres coopératives soeurs...)
Ce sentiment d'appartenance à une communauté et même d'être propriétaire de Migros a tellement disparu que Migros a du faire une campagne de publicité massive pour expliquer que c'est vrai... Migros appartient à "tout le monde" !
Ainsi j'en retiens que si l'on veux un modèle durable, un commerce qui garde le même modèle avec le temps, il est nécessaire de conserver un sentiment d'appartenance à une communauté.
En cela le modèle participatif est révolutionnaire ! C'est à mon avis la clé de ce qui fait une épicerie coopérative participative.
Mais comment cultiver cette différence ?
Le modèle participatif est la grande nouveauté qui va changer le commerce de détail
Ce qui change vraiment par rapport aux magasins existants, c'est le modèle participatif. Le fait que des propriétaires travaillent dans leur magasin. La tâche est collectivisée et c'est toujours en 2 et 3 heures par coopérateur qui suffit à faire tourner la boutique !
Ci-dessus on a parlé de l'arrivée de la coopérative Migros, du fait que cette forme juridique a court-circuité le coût de l'actionnaire. Ainsi les géants orange, malgré leur valeurs à priori plus cher, ne sont pas plus cher.
Quel circuit on peut encore raccourcir de nos jours ? On peut cour-circuiter les salariés !
Les grandes surface tentent de le faire en remplaçant les caissières par des self-chekout. Les clients font le boulot. C'est la mauvaise manière de faire.
Le modèle participatif va plus loin, on supprime carrément tous les salariés. Chacun est obligé de travailler dans son magasin. Là on recrée le sentiment d'appartenance, le sentiment de communauté qui a disparu chez Coop et Migros.
Et on peut proposer des produits encore moins cher pour la même qualité !
Les grandes surfaces ne peuvent pas rivaliser ! C'est là la clé de la durabilité du modèle.
Conclusion: comment démarrer son épicerie coopérative participative ?
On a vu énormément de chose dans ce dossier très complet !! Comment résumer tout ça pour en faire une conclusion ?
Je crois que l'idée participative est mûre et qu'elle va prendre de l'ampleur.
Ainsi il y a des épiceries coopératives participatives qui sont lancées avec l'aide financière d'un financement participatif !
Ce sont des valeurs éthiques qui poussent des gens à s'associer, à créer une communauté avec les mêmes valeurs et créer une coopérative participative.
Les buts d’une épicerie coopérative participative sont variés. Suivant les projets les priorités ne sont pas les mêmes et l’on trouve donc des principes éthiques un peu différents.
Mais globalement toutes les épiceries participatives coopératives tendent vers une nourriture de qualités, à prix abordables, soit en détail des produits:
bio
locaux
moins chers que dans les grandes surfaces
avec moins d’emballage (en vrac)
Même avec ces ambitions éthique, comme vu plus haut, c'est une mauvaise idée de vouloir jouer au plus pur des purs... Il vaut mieux faire mieux que les autres sans être sectaire et ainsi laisser la liberté aux gens de faire leur compromis eux-mêmes, avec leur propre priorité.
Le modèle participatif est déjà tellement révolutionnaire qu'à lui seul il va changer les choses dans les autres domaines. Ceci surtout pour une question de porte-monnaie.
Je vois qu'il y a des pratiques diverses et variées dans l'ouverture ou non aux clients extérieurs à la coopérative.
Il y a des épiceries réservées aux coopérateurs, comme chez Emmy.
Mon avis personnel, me pousse à préféré le modèle le plus simple. Avoir 3 types de clients c'est contraignant, c'est 3 types de prix différents, avec 3 types de comptabilité... et c'est aussi avoir une caisse. Ce qui n'est pas nécessaire dans la version réservée aux coopérateurs.
Avec une version fermée, on crée une véritable communauté. Cette communauté est nécessaire à tenir sur le long terme avec les mêmes valeurs.
De plus, il est plus facile de se faire confiance et c'est ainsi un bon point pour faire une gouvernance partagée.Décentraliser les tâches, faire confiance, ne pas avoir besoin d'un coordinateur salarié qui est submergé et a de-facto plus de pouvoir que les autres.
C'est la communauté qui se gère elle-même. Les gens prennent des décisions au consentement et en cas de blocage on peut voter en dernier recours. C'est une méthode souple, et efficace.
Pour la communication, il est important de ne pas oublier que le contact humain est le meilleur! Même si on a plein d'outil de communication à distance qui sont très pratiques.
Ce sont des outils, simples et efficace. Quand un outil informatique devient une grosse usine à gaz qui formate la manière de faire ça devient dangereux. L'outil doit être au service des gens et pas le contraire. (à méditer, pour moi qui ai une entreprise qui a créé un outil informatique de gestion d'épicerie coopérative participative !!)
Si l'outil devient trop gros, c'est souvent que la communauté devient trop grosse. Là il faut se poser la question de savoir si il ne serait pas plus simple de faire un fork comme on dit dans le jargon informatique. En biologie on parlerai de division cellulaire. Small is beautiful
C'est souvent la taille qui demande à créer des outils de gestion, là où un peu de travail manuel suffit dans une petite structure décentralisée.
Penser global et agir local !
Les idées peuvent être à taille universelle, mais les actions locales, adaptées à leur environnement sont meilleures. C'est ainsi que la nature fonctionne.
Voilà donc comment je vois les grandes options pour bien démarrer son épicerie coopérative participative.
J'espère que ça peut être utile à toute personne voulant lancer une épicerie coopérative participative...
Epilogue: vision d'avenir... un monde coopératif participatif ?
Faisons un peu jouer notre image-in-air.... ... et si l'épicerie s'occupait aussi de la production ? C'est ce que Migros fait.... non ? ...
Et en mode participatif ça donne quoi ? C'est un peu comme certaines AMAP. Les consommateurs participent parfois aux travaux dans les cultures.
Il me semble qu'il y a là un modèle global, on peut imaginer plein de structures de production participatives (surtout pour les produits de base, donc principalement l'alimentation).
Imagine une fabrique de biscuit 🍪 participative ? ... On se mets tous ensemble 1 journée par mois pour fabriquer des biscuits ensemble !
L'atelier de fabrication de cosmétique, celui de ramassage et pressage de jus de pommes 🍏 🍎 ...
Est-ce qu'il faut que ce soit la même coopérative intégrale qui gère tout ? Non... pas forcément.
Selon le principe de la gouvernance partagée, on fait tous partie d'une grande entité avec une raison d'être globale, mais ensuite, il y a de nombreux cercles et sous cercles qui s'organisent de façon organique.
Chaque cercle est un holon, un tout est une partie, comme les organes d'un corps. Chaque cercle a une raison d'être alignée sur la raison d'être de l'entité qui le dépasse, qui le transcende. On agit tous ensemble dans la même direction, même sans se coordonner particulièrement.
Est-ce qu'il y a besoin de monnaie ? Seulement dans les zones limites de la membrane de l'épicerie. Plus elle est autonome, moins il y a besoin de monnaie. Pour autant que la confiance règne, donc il est nécessaire de garder de petites communautés. (agissant en parallèle)
Dans le cas actuel, d'une épicerie coopérative participative, il y a besoin de monnaie extérieure pour payer les fournisseurs. Mais si les fournisseurs sont internes... ? Il y a probablement une phase/zone de transition dans laquelle on peut utiliser une "monnaie" de type crédit mutuel, soit une simple comptabilité compensatoire entre les personnes pour tout ce qui dépasse les 3h de service normal.
En payant un fournisseur avec un potentiel de consommation supplémentaire dans l'épicerie, si il trouve tout ce dont il a besoin il sera intéressé.
On peut même pousser beaucoup plus loin. Est-ce que l'on peut imaginer que l'on produit tellement en abondance, que l'on va donner à chaque coopérateur-trice chaque mois un potentiel de consommation de base.
Si ce potentiel, atteint "ce qui est nécessaire pour vivre". Voilà, on a créé un Revenu d'existence. Presque un Revenu de Base Inconditionnel... à la seule condition de faire partie de l'organisation, de cette coopérative et de ses règles de fonctionnement, comme travailler 3h par mois.
Cette façon de construire un Revenu de Base permet peut être de rassurer les gens qui pense que ça favorise la paresse... Là il y a des règles....
.... Les règles de la maison. En grec on pourrait dire: οἶκος, oîkos, eco → "maison" νόμος, nómos, nomie → "règles"
Ce qui nous donne le mot "économie" pour désigner les règles de la maison.
Voilà, c'était le petit épilogue pour décoloniser ton imaginaire et repenser de nouvelles règles de la maison, une nouvelle économie.