la publicité, le moteur du consumérisme

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La publicité

Pourquoi est ce que les médias nous parlent souvent de la croissance du PIB ?
Car c'est le moteur de l'économie. Car pour faire fonctionner le système, il faut que nous y croyons. Il faut que chacun soit porteur du système.

Ainsi le système s'auto-entretient, il assure sa propre survie avec la soutiens de tous.

Les médias véhiculent l'idée de croissance car ils véhiculent l'idée dominante du moment. Les médias véhiculent l'idée de croissance, car pour une bonne partie, ils sont financés par ce système de croissance économique.

Une énorme partie des médias est financée par la publicité. Certains médias, en plus d'être financé par la publicité sont également en mains de groupe industriels. L'exemple le plus parlant est probablement celui de la chaine de télévision française TF1 qui appartient au groupe industriel Bouygues.

En observant ces liens de filiation, il devient facile de comprendre pourquoi, le journal de TF1 a fait une émission spéciale  du journal sur la construction de la mosquée Hassan II à Casablanca. Ce reportage "culturel" n'est en fait qu'une publicité déguisée pour montrer les grandes réalisations du groupe de construction Bouygues.

Ce qu'il y a de bien chez TF1, c'est que cette réalité de la domination de la publicité sur le contenu est clairement assumée. Cette réalité est en tout cas assumé par l'ancien PDG de TF1, Patrick Le Lay lorsqu'il affirmait:

Soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. (...) Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible.

La plupart des patrons de médias ne sont pas aussi directs que ça. Consciemment ou inconsciemment d'ailleurs. D'une manière générale, les journalistes de la presse écrites sont des gens intègres qui n'aiment pas trop la publicité et qui ont toujours tenté de séparer le contenu informationnel de leur journal avec le contenu publicitaire qui n'est qu'un apport financier pour faire vivre leur journal.

Cette pratique de séparation est d'ailleurs contraire à ce que l'on voit sur le web où google, la principale régie publicitaire sur le web, tente de contextualiser le contenu de la publicité avec le contenu de la page web sur laquelle elle se trouve !

Lors de chaque récession, on remarque que le premier budget qui passe à la trappe est celui de la publicité. Ainsi les journaux se vident drastiquement des publicités et en même temps des revenus qui les font vivre.

C'est là que l'on voit que la frontière entre information et publicité est très fine. L'une ne vit pas sans l'autre. Cependant, il y a quand même une bonne différence de marge de manoeuvre entre un quotidien comme le courrier qui tente de garder son indépendance pour apporter une véritable information et un quotidien gratuit comme 20 minutes, qui n'est qu'un support publicitaire supplémentaire, qui vise à utiliser le temps de cerveau disponible des gens, pendant qu'ils voyagent dans les transports publics.

Mais pourquoi est ce que le système économique a besoin de la publicité ?

Pour répondre à cette question, je vais laisser la parole à caius saugrenus, illustre personnage de l'album des aventures d'Astérix le gaulois intitulé: Obélix et compagnie. (J'ai déjà réalisé une analyse complète de cette bande dessinée qui est un démonstration parfaite du fonctionnement du capitalisme.)

campagne de marketing pour les menhir.jpg

Dans cette bande dessinée, Caius Saugrenus a trouvé un moyen de vaincre les irréductibles gaulois. Il les fait travailler à la fabrication de menhirs et les achètes à prix d'or.

Le plan fonctionne tellement bien, que Jules César est envahi de menhirs totalement inutiles dont il ne sait que faire. Caius saugrenus a donc un nouveau plan. Il faut vendre les menhirs.

Comment faire pour vendre de l'inutile ?

- Il faut faire une campagne de marketing !

Comme le dit Caius Saugrenus: Il faut provoquer le besoin chez le consommateur.

Ainsi le système capitaliste doit pousser le plus loin possible son absurdité productiviste. Comme il faut pouvoir vendre à tout prix. Il faut que les gens achètent à tout prix, que l'objet qu'on leur vend soit utile ou non.

Le but de la publicité est donc de faire vendre ce qui a été produit.

De plus, comme on veut de la croissance, on produit toujours plus. Il faut donc des publicités toujours plus efficaces pour augmenter la consommation.

Si vous voulez vendre un produit qui est absolument indispensable, c'est très facile, pas besoin de publicité. Les gens qui ont besoin de ce produit viennent d'eux mêmes. Donc on peut même pousser le raisonnement et dire que la publicité est là uniquement pour faire vendre ce qui est inutile.

Quels sont les mécanismes de la publicité

Le collectif des renseignements généreux a fait une brochure intitulée: Pub: la conquète de notre imaginaire. Comme la brochure est très bien faite, je ne vais pas répéter tout ce qu'elle dit ici. Je me contenterai de résumer les points principaux et vous incite à télécharger cette brochure au format pdf et de lire les 28 pages qu'elle contient. (ce n'est pas long)

La publicité s'appuie sur la psychologie humaine. La publicité utilise la jalousie, l'envie et le besoin de reconnaissance des autres.

mécanisme de la pub.png

Dans l'album Obélix et compagnie, Saugrenus explique que les gens achètent:

  • Ce qui est utile
  • Ce qui est confortable
  • Ce qui est amusant
  • Ce qui rend jaloux les voisins

Ce sont quelques moyens de susciter l'envie d'achat.

D'une manière générale le mécanismes est toujours le même.

La publicité est là pour susciter une frustration chez l'individu, pour créer un manque.

La publicité va réveiller le plus grand désir qui sommeil en chaque humain: le désir de pouvoir.

Ce désir se réveille avec tout ces désirs associés; la supériorité, la jouissance, la beauté, la santé, l’intelligence, la capacité amoureuse, etc...

L'étape suivante va consister à associer ce désir de pouvoir avec le produit que l'on veut vendre.

Avoir rime avec pouvoir !

Une fois que le désir d'achat devient irrésistible, c'est là que l'on se fait avoir et que l'on achète le produit. Cette action de consommation calme, apaise. Mais pas pour longtemps...

En effet, le but de la publicité est également de vous montrer que le produit que vous avez acheté ne rempli pas totalement vos besoins. Il faut provoquer une certain désillusion pour mener à une nouvelle frustration et recommencer le cycle de consommation.

Avec les produits technologiques c'est de plus en plus facile de provoquer la frustration, de vous montrer que votre téléphone portable n'est pas de toute dernière génération. Qu'il est devenu trop lent, qu'il ne possède pas d'appareil photo, de lecteur de musique ou autre gadget embarqué.

Le progrès technologique et le cycle de consommation-frustration de la publicité est un couple qui s'entend bien !

Quelques exemples de manipulation utilisée dans les publicités

Oui, il s'agit bien de manipulation. De lavage de cerveau.

  • Comme les avocats et le banquiers, la pub utilise la cravate et le ton grave pour énoncer des vérités inébranlables.
  • la pub fait sont show à l'aide de son et de lumière vive pour vous mettre en trance hypnotique
  • la pub utilise les connotations des mots pour vous guider sur des rails. Les mots liberté, bonheur, démocratie vous attire, les mots, guerre, racisme, mort vous repoussent.
  • le message publicitaire est enfantin, et ne va jamais à l'encontre de la morale majoritaire.
  • la pub utilise le principe d'identification: je suis comme vous, faites comme moi
  • la récupère des symboles. Che Guevara vends des voitures. Gandhi fait de la pub pour une agence de placement ou des stylos !
  • la pub utilise l'humour. Tout le monde aime rire. Celui qui n'aime pas la pub s'exclu !
  • la pub donne l'illusion du choix et de la liberté pour mieux formetter ! Les slogans: Sois toi même! Deviens qui tu es! libère toi ! sont courrant. Sur des pages web, il a été remarqué qu'une majorité de gens préfère cliquer sur un lien qui vous dit: Soyez libre de cliquer ici, que sur un lien ou il est simplement écrit cliquez ici.
  • la répétition, le martellage, il n'y a que ça de vrai pour faire rentrer un slogan. Le soleil vient de se lever.....

Allez faisons encore un test de l'état de votre lavage de cerveau avec quelques slogans à compléter:

  • avec ovomaltine ça va pas mieux....
  • Quand y'en a marre....
  • Have a break, have a ...
  • Il faut secouer sinon la pulpe....
  • always..

Et si vous ne trouvez pas, c'est que vous êtes moins atteint par la pub que moi. Il ne vous reste plus qu'à vous rattraper en allant apprendre les slogans sur slogandepub.fr 😛

Des chercheurs ont montré que dès l’âge de 18 mois, les enfants sont capables de reconnaître le logo d’une entreprise et d’y associer un produit.

La télévision principal outil de formattage culturel

Ce résultat de lavage de cerveau est surtout rendu possible par l'influence de la télévision. C'est LE média de masse. C'est un média accessible à tous et facile d'utilisation. N'importe qui sait utiliser une télévision.

Tout le monde regarde le même programme en même temps. La télévision crée une culture commune et donc des liens entre les gens. Ce qui peut paraitre comme une bonne chose est également détourné par la publicité.

Durant ces 50 dernières années, la télévision a pris une telle importance qu'elle s'impose comme une autorité qui est capable de faire faire tout et n'importe quoi à tout le monde.

C'est ce qui à montré la nouvelle version de l'expérience de milgram. Plus de 80% des gens sont prêts à tuer pour gagner un jeu TV ! Pour plus d'info à ce sujet, j'ai déjà décrit et analysé toute cette expérience de Milgram sur mon blog.

Un français regarde regarde en moyenne la télévision 3h45 par jour ! Si il dort 8h par jour. Un rapide calcul nous montre que la télévision représente 20% de son activité diurne.

Heureusement, depuis l'avènement des connexions internet haut-débit et permanentes, la télévision est en large recul chez les jeunes. L'interactivité du web est un atout majeur face à la passivité qu'oblige la télévision.

La TSR estimait la moyenne d'âge des gens qui regardent le téléjournal est d'environ 56 ans ! La télévision reste tout de même utilisée par les jeunes, mais surtout comme radio avec des images (de rappeurs avec des filles dénudées) pour passer de la musique comme ambiance de fond.

Pour ne pas perdre de part de marché, la télévision riposte de manière encore plus dure en flattant tous les bas instincs humains. La télévision propose des émissions de voyeurisme avec la généralisation de la télé-réalité.

Bref, pour lutter contre la publicité, le mieux à faire n'est de plus regarder la télé.

Catégorisation, stigmatisation, sexe et cliché

publicité la femme objet.jpgA la télévision, on retrouve tous les sujets et techniques de manipulation utilisés par la publicité. Les mondes de la publicité et de la télévision sont effectivement fait pour bien s'entendre ! Dans ces deux mondes on tente d'épargner aux gens une réflexion trop ardue. On emploie des codes déjà connus, on catégorise les gens, chacun a sa place. Dans une émission de télé-réalité on ne sélectionne que des caraicatures de personnage. Et surtout on use et abuse du sexe pour faire vendre !

Combien de publicité présentent des jolies filles pour vendre des produits qui n'ont absolument rien à voir ?

La publicité est sexiste. Elle renforce l'image de la femme objet.

La publicité cible les jeunes

La publicité est principalement conçue pour appâter les jeunes, pour leur donner une vision de la réalité voulue par les publicitaires.

Dans le film 99 francs, qui critique le monde de la publicité. On nous dit que depuis la naissance jusqu'à l'âge de 18 ans. Un individu a déjà regardé 350 000 spots publicitaires !

Un enfant qui regarde tous les jours une publicité dans laquelle on lui dit que boire une boisson sucrée pétillante est sympa, bon, agréable, aura acquis cette vérité !

En 2003, une étude sur le comportement des consommateurs avait déjà montré que le shopping représente la plus importante activité de loisir pour 85% des adolescents.

(Etude de Petra Oggenfuss et Thomas Bamert)

La pub est une victoire culturelle complète. Une majorité de jeunes aiment vivre dans le monde et dans l'imaginaire de la publicité.

Impact de la publicité sur la politique

En imposant une culture, la publicité impose également une vision politique.

Tout d'abord la publicité fait l'apologie de la philosophie capitaliste. La philosophie de l'individualisme. La technique est simple. Il faut créer des classes et une lutte des classes.

La publicité montre l'objectif à atteindre: le beau gosse bien bronzé et musclé qui séduit la jolie jeune fille grâce à sa grosse voiture et son parfum de luxe.

Cette image du bonheur parfait raisonne en chacun de nous comme un bonheur inaccessible. Je ne suis pas autant bien que le gars de cette pub, il y a un fossé entre lui et moi.

Les riches peuvent s'offrir cette vie, et moi pas !

Ce genre de réflexion crée et renforce une hiérarchie de classe qui n'existait pas forcément. Les gens déjà défavorisés sont en général les plus sensible à ce genre de publicité.

L'habitude d'un système de classes véhiculé par la publicité détruit la démocratie. Dans une démocratie chacun est sur un pied d'égalité avec les autres. Cependant cette habitude de classe va créer le sentiment d'avoir une élite de politicen et une basse caste du peuple.

L'autre impact de la publicité sur la vie politique est la passivité. La publicité nous habitue à la passivité, aux messages pré-mâchés. Au slogan tout fait qui disent ce que l'on doit faire.

Dans la vie politique, il faut faire des choix soi-même. Ne pas se faire dicter ses choix par une affiche. Pourtant c'est ce qui arrive bien trop souvent par habitude !

Les politiciens ont bien compris qu'une bonne campagne de publicité c'est le succès de faire passer ces idées. En politique, on ne parle pas de publicité. On parle de communication.

Voici une citation de Nicolas Sarkozy qui résume tout:

La communication est à l'action ce que l'aviation est à l'infanterie ; l'aviation doit passer pour que l'infanterie puisse sortir ; c'est lorsqu'on a gagné la bataille de la communication qu'on peut commencer à agir.
Nicolas Sarkozy, interviewé dans L'Express, 17 novembre 2005

La décroissance une culture alternative

La publicité est donc autant un moteur pour entretenir le consumérisme, qu'un moteur culturel pour nous associer à la philosophie capitaliste, la philosophie du profit individuel. Une philosophie qui isole, qui prône, la concurrence, la performance, la croissance.

Le mot décroissance, à l'image du mot débourser qui signifie sortir de sa bourse, signifie sortir de la croissance. Sortir de ce système économique basé sur une machine thermique qui transforme de manière irréversible des ressources naturelles en déchets.

La décroissance, est une philosophie opposée ce système basé sur la croissance. La décroissance c'est une nouvelle culture, avec d'autres valeurs. Des valeurs plus humaines.

Le combat frontal contre la publicité est une possibilité, mais le plus efficace est de prôner une alternative. La décroissance, c'est la joie de vivre. Comme est intitulé le journal édité par Vincent Cheynet.

Il est temps pour la décroissance de remettre au goût du jour des valeurs humaines telle que:

  • le partage
  • la gratuité
  • la diversité
  • la coopération
  • la collaboration
  • la vie en communauté
  • la création de biens communs
  • use de tout, n'abuse de rien !

La philosophie grecque avait pour pire ennemi la démesure. Il y a certainement de quoi s'inspirer la dedans !

La publicité accélère l'épuisement des ressources naturelles

En tant que moteur de la consommation effrénée, la publicité peut être tenue pour responsable de l'épuisement accéléré des ressources naturelles de notre planète.

Pour découvrir le monde de la publicité sentez vous libre de regarder le film 99F:

 


Téléchargez la présentation faite à propos de la publicité pour le cours à l'université populaire. (pdf 12.3Mo)

suite => Epuisement des ressources naturelles

comprenons la croissance avant la décroissance

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L'origine du concept de décroissance

Nicholas Georgescu-Roegen était un économiste mathématicien. Il a remarqué que les économistes se basent sur un modèle économique fondé sur le paradigme de la mécanique newtonienne et ne prennent pas en compte le principe de la dégradation de l'énergie et de la matière. Il a créé un modèle économique qui tient compte de la thermodynamique en introduisant le second principe de la thermodynamique: l'entropie.

L'entropie est ce qui fait qu'un glaçon qui fond dans un verre ne pourra jamais redevenir un glaçon. L'entropie dégrade l'énergie et la matière.

Nicholas Georgescu-Roegen a montré que le moteur de l'économie est en fait très concrètement un moteur thermique.  (si l'on prend en considération que l'industrie fonctionne grâce à la combustion du charbon, puis du gaz, du pétrole, de la fission nucléaire, etc..)

Donc l'économie est une énorme machine thermique qui évidemment dépend des lois de la  physique thermique. Il dresse un constat alarmant: il faut intégrer l'environnement dans le calcul du fonctionnement de l'économie. Sinon on court à la catastrophe ! Il ne faut pas gaspiller nos ressources, l'entropie va s'en charger assez rapidement.

Le concept de décroissance est donc, à la base, un concept économique.

C'est un concept qui veut éviter le gaspillage des ressources naturelles. Un concept qui critique l'idée d'une croissance économique infinie.

Un slogan que l'on retrouve souvent du côté des partisans de la décroissance:

La croissance n'est pas la solution, c'est le problème !

Une explication du mot décroissance nous dit que dans le mot débourser le préfixe signifie "sortir de" sa bourse. Ainsi, selon cette approche, le mot décroissance, signifie: sortir de la croissance.

D'accord, la décroissance veut en finir dur système économique qui érige la croissance en dogme. Mais pour bien comprendre ce que l'on entend par décroissance, il faut déjà comprendre ce que l'on entend par croissance.

Qu'est ce que la croissance ?

La croissance en biologie

La croissance, c'est tout d'abord un terme issue du la croissance en taille des être vivant. Si l'on fouille un peu l'étymologie du mot croissance, on trouve que ce mot vient du latin crescere (« naître, venir à la vie ») qui lui-même est dérivé de Ceres (Cérès, déesse de l'agriculture). (Le nom de Cérès est aussi à l'origine du mot céréales)

Tous les êtres vivants croissent, grandissent en taille, augmentent leur consommation de ressource. Cette croissance peut avoir de nombreuses phases.

Pour un humain, on dit communément que nous grandissons les 20 premières années, puis nous vieillissons pour les pessimistes ou nous murissons pour les optimistes.

Ln(n) en fonction du temps

La croissance d'une colonie de bactérie est souvent caractérisée par une phase de latence, une phase d'accélération, une phase exponentielle, une phase de décélération, une phase stationnaire, une phase de déclin. Tout ce cycle est fortement corrélé avec les ressources à disposition et à la vitesse à laquelle les ressources sont transformées en déchets.

Avec ces exemples, on observe que le terme de croissance peut représenter plusieurs phases, plusieurs sorte de croissance.

Observons du coté mathématique quelles sont ces différentes sortes de croissance.

La croissance en mathématiques

En mathématiques, et surtout en analyse, on étudie des fonctions. On entre une valeur x dans une fonction et on en ressort une valeur y. Une fonction peut être représentée de manière graphique. Ce qui est en général plus parlant.

Nous allons nous intéresser ici aux fonctions avec une croissance positive. C'est à dire des fonctions dont la pente (que l'on peut observer sur un graphe) a une évolution toujours positive.

Il existe plusieurs sortes de fonctions croissantes dont la pente varie plus ou moins vite, qui croissent plus ou moins vite. Si l'on fait un tour des principaux types de fonctions croissantes. On trouve:

Comme une image est beaucoup plus parlante, voici la représentation des ces types de fonctions en images.

croissance.pngcroissance-exponentielle.pngSur la première image on va se placer proche de l'origine, et observer ses fonctions.

La fonction en vert est une fonction linéaire. y=x. C'est la base de la fonction proportionnelle.

C'est la fonction à laquelle notre cerveau humain est le plus habitué.

De cette fonction on peut faire de nombreuse variantes proportionnelle.s Ici nous avons tout ce qui sort est égale à ce qui entre. On peut créer tout ce qui sort vaut 2 fois ce qui entre. Ou même tout ce qui sort vaut 1000 fois ce qui entre. C'est toujours le même type de fonction. Seule la pente va varier.

En bleu, nous avons la fonction y=x2, une fonction polynomiale. Une fonction qui est composée de puissance. Ici nous avons la puissance 2, la fonction "au carré". Tout ce qui sort est ce qui entre multiplié par lui même.

Ce type de fonction est déjà moins intuitif pour notre cerveau humain. C'est ce genre de fonction qui régit les mouvements accéléré et les énergies potentielles mécanique. En d'autre termes quand une voiture a un accident, quand elle frappe un mur ça fait mal. Contrairement à une intuition courante de notre cerveau, ça ne fait pas mal proportionnellement à la vitesse, mais proportionnellement à la vitesse multipliée par elle même !!

Donc ça fait encore plus mal !

En rouge nous avons la fonction exponentielle. En mathématique on dit qu'une fonction exponentielle est une fonction qui est capable de transformer une somme en un produit. Pas très intuitif! C'est une fonction qui est difficile à comprendre pour le cerveau humain.  C'est une fonction qu'il est plus facile de comprendre par des exemples de phénomènes à croissance exponentielle.

Quand on parle de croissance exponentielle, on prend souvent l'exemple de la croissance d'une population.

De plus, exprime souvent la croissance exponentielle sous forme d'un pourcentage : une croissance de 10 % par an signifie que la population est multipliée par 1,1 chaque année. (1/100 = 0.1) Cette valeur en pourcent est un taux de croissance.

De manière générale, on occulte souvent la fonction exponentielle en ne parlant que de taux de croissance. C'est beaucoup plus facile. Car, en ne parlant que du taux de croissance on retombe sur une fonction linéaire. Ce que notre cerveau aime bien !

Mais attention, une fonction exponentielle qui a un taux de croissance constant est toujours en pleine croissance !

En observant les deux graphes ci-dessus, on remarque, que proche de l'origine, les trois types de fonctions n'ont pas beaucoup de différences. Puis sur le second graphe, on voit mieux que la croissance d'une fonction exponentielle est très différente de celle d'une fonction linéaire.

L'exponentielle a une pente tellement raide qu'il est difficile de la représenter sur un graphe. Mais on peut tenter de concrétiser un peu plus la taille qu'aurait le graphe pour représenter une exponentielle.

On va se dire que l'unité utilisée sur ces graphes est le centimètre. Ainsi, pour un déplacement de 10cm sur l'axe des x, avec ma fonction linéaire y=x j'obtiens un déplacement vertical de 10cm.

Avec la fonction exponentielle, un déplacement de 10cm sur l'axe des x correspond à un déplacement de 22026 cm, soit 220m !!

Si je pousse ne serait ce que de 1cm sur l'axe des x pour arriver à 11cm, j'arriverai à une hauteur de 598,74 m ! et si je vais à 12cm, j'arriverai à 1,627 km

Vu que j'ai encore de la place sur mon axe des x, je pousse un plus loin pour aller me poser précisément à 24,36cm. Quelle est la distance que j'obtiens sur mon axe des y ? .... et bien j'ai choisi cet endroit précis, car on arrive sur la distance qu'il y a entre la terre et la lune ! Soit environ 380 000 km !

Donc il faut se méfier des phénomènes à croissance exponentielle, ils sortent souvent du cadre de l'entendement de notre cerveau humain. Surtout si en plus on masque la croissance exponentielle en parlant de taux de croissance en pour-cent.

Si l'on reprend l'exemple cité ci-dessus, de la population qui augmente de 10% par an. Pour une population de 1000 personnes:

  • au bout d'un an, la population vaut 1100 personnes. (1.1 x 1000)
  • au bout de 2 ans, la population vaut 1210 personnes. (1.1 x 1100 ou 1000 x 1.1 x 1.1 ou 1000 x 1.12)
  • au bout de 7 ans, la population vaut 1948,717 personnes, soit presque le double. (1000 x 1.17 )
  • au bout de 20 ans, la population vaut 6727 soit (1000 x 1.120 )
  • au bout d'un siècle, la population de ce petit village de 1000 habitants verra sa population arriver à 13,78 millions d'habitants !

Un des exemples courant de fonction exponentielle que l'on utilise, ce sont les crédits bancaires. Il faut se rendre compte qu'une somme investie peut doubler rapidement !

Avec un intérêt à 3%, il faut 24 ans à une somme pour se dédoubler ! Ce sont des valeurs courante pour des hypothèques !

Donc il faut se rendre compte que la plupart des gens payent plusieurs fois leur maison !

Pour bien comprendre, voici un Jeu de la poste suisse pour apprendre à gérer son budget.

Il y a un calculateur de crédit (feuille xls) pour bien comprendre le fonctionnement des  intérêts.

La croissance en économie

Pour le commun des mortels la croissance économique c'est surtout la petit infos du jour dans les médias.

Voici un exemple de ce que l'on a pu entendre sur la rsr le 2 septembre 2010.

La croissance de l'économie suisse se poursuit, au deuxième trimestre, le produit intérieur brut a progressé de 0.9% par rapport aux trois premiers mois de l'année... (...) ...et puis les services financiers ont le sourire avec une hausse de 1,6%... voilà pour les gagnants, mais tous les secteurs ne connaissent pas une croissance, les services publics n'ont pratiquement pas créés de valeurs....

Voici cet extrait du journal de la rsr au format mp3

On nous dit dans ce journal radio que la croissance du PIB, le Produit Intérieur Brut a augmenté de 0.9% en suisse pendant la durée du dernier trimestre.

Le produit intérieur brut est un indicateur qui renseigne sur la valeur de l'accroissement des richesses. Quand on nous parle de la croissance du PIB, on nous parle de la croissance d'une croissance.

Il faut se souvenir de la fonction mathématique exponentielle que nous avons vue. Il est possible d'exprimer la pente de la fonction, sa croissance, par une taux en pour-cent. Même si le taux est constant d'une mesure à l'autre, la fonction est toujours une fonction croissante !

Ici on nous indique que le taux de croissance lui même a augmenté de manière croissante. Ainsi on a encore accentué la pente de notre fonction exponentielle. Nous avons un gain qui est énorme, inimaginable pour un cerveau humain.

Cependant la manière dont la croissance du PIB est présentée fausse tout. Si on reproche à une entreprise que sa progression de croissance s'est ralentie, on à l'impression de comprendre que son chiffre d'affaire a baissé. Mais ce n'est pas vrai, il a grandit. Il a même grandit de plus en plus vite. Mais pas aussi vite que ce que certains analystes avaient prévus !

Une valeur en pour-cent n'est qu'une proportion. Le 3% d'une année est forcément plus grand que le 3% de l'année d'avant si l'on refait le calcul en ayant ajouté à la valeur totale la valeur absolue de ce petit bout de 3%.

Ainsi si l'on reprend l'exemple de la population de notre petit village de 1000 habitants.

Si l'on se dit qu'il y a une croissance de 10% de la population les 20 premières années, puis le taux de croissance diminue, on a plus que 8% de croissance les 20 années suivantes, on arrive à une population de:

  • au bout de 20 ans, à 10% la population vaut 6727 soit (1000 x 1.120 )
  • au bout de 20 ans de plus, à 8% la population vaut 31354 soit (6727 x 1.0820 )

Malgré la diminution de 2% de taux de croissance, la population à plus que quadruplé les 20 années suivantes !

Une diminution de taux peut donc quand même être de la croissance !

Mais effectivement dans l'absolu la croissance a été un peu moindre que si le taux était resté à 10%

  • au bout de 40 ans de plus, à 10% la population vaut 45259 soit (1000 x 1.140 )

C'est ainsi que l'on peut voir que même avec une croissance négative du PIB, il est possible de voir une valeur absolue plus grande !

Quelques exemples de PIB selon la page de wikipedia.. mais la fiabilité n'est pas à toute épreuve !

PIB suisse en millions de $:

2006: 377 240
2007: 415 516
2008: 492 595
2009: 494 622 => -1,45%

On nous dit que la croissance du PIB es négative entre 2008 et 2009 alors qu'en absolu le PIB a augmenté !

USA:

2008: 14 264 600
2009: 14 256 275  => -2,44%

Mauritanie:

2007: 2 644
2009: 3 029 => -1,07%

Monde:

2008: 60 689 812
2009: 57 937 460 => -0,60%

Brésil:

2008: 1 572 839
2009: 1 574 039 => -0,19%

Voici un outil pour comparer l'évolution du PIB en suisse et le comparer à l'évolution du taux de croissance annuel de ce PIB


Source: tradingeconomics.com

Evolution du taux de croissance annuel du PIB


Source: tradingeconomics.com

On peut observer d'une manière globale que le PIB en absolu augmente toujours.

Souvent dans les médias on nous parle uniquement du taux de croissance. Le taux de croissance peut augmenter ou diminuer et ainsi on explique que l'économie va bien ou mal. Que l'on est en boom économique ou en récession.

Mais en fait, globalement, la valeur absolue du PIB est toujours en augmentation, en pleine croissance, et même en croissance de type exponentielle.

Voici un graphe qui illustre la valeur absolue du PIB suisse en milliard de $ entre 1960 et 2010:

évolution de la valeur absolue du PIB en suisse depuis 1960.png

On observe que la valeur absolue de ce PIB a déjà doublée dans les 10 dernières années. En 2001, le PIB suisse était de 250 Milliards de $ et en 2010 le PIB suisse est de 500 Milliards de $.

Il subsiste tout de même un biais dans cette présentation, c'est le fait que l'économie suisse utilise beaucoup sa propre monnaie qu'est le franc suisse, alors que ce graphe est présenté en $ dollars US. Le taux de change entre ces monnaies à pas mal changé en 50 ans. Actuellement, en 2011, 1$ = 0.83 CHF alors qu'en 2001, 1$ = 1.7$.

projection de croissance du PIB suisse à 2 pour cent.pngPar rapport à l'inflation, il semble que le dollars de 2011 vaut 7.5 fois moins qu'en 1960.

Comparé à l'or, le dollar perd 98 % de sa valeur entre 1971 et 2010. L'once d'or est passé en 40 ans de 35 à 1 250 dollars. Ainsi, c'est peut être une partie de cette dévaluation du dollars par rapport au franc et permet de soutenir la croissance !

Mais le problème ne change pas. Le PIB ne fait que d'augmenter, même si le taux de croissance est variable.

Ainsi, à l'avenir, il nous faudra échanger encore plus d'objet et de services pour faire croitre le PIB, donc il faudra encore plus transformer des ressources naturelles en déchêts !

De combien va encore augmenter le PIB ?

Il est impossible de prévoir le futur, mais on peut faire comme les économistes qui aime prévoir le futur par des projections du présent.

Si l'on table sur une croissance du PIB de 2% par an on peut utiliser la formule suivante:

y = 500 (1.02)^x

500, c'est les 500 milliards du PIB suisse en 2010, 1.02, c'est pour dire que l'année suivant, on veut le même résultat augmenté de 0,02 fois, c'est à dire 2% et l'année est la variable x en exposant.

C'est donc bien une équation d'une fonction exponentielle.

On peut voir sur le graphe ci-contre de cette fonction que le PIB continue d'augmenter très vite. Tellement vite que mon échelle ne me permet d'afficher que les 2 prochaines années où l' on arrive déjà à 520 milliards. Donc, d'ici 2 ans, en plus de ce que l'on consomme maintenant, on consommera aussi l'équivalent de ce qui permettait à l'économie du début des années 1970 de tourner !

Mais ceci n'est qu'une projection du passé sur le futur. Seuls les économistes sont assez fous pour penser que l'on peut ainsi prédire l'avenir. Comme je l'ai déjà expliqué dans un article, l'avenir est imprévisible. Les grands événements qui ont marqué l'histoire étaient totalement imprévus.

Avec une telle croissance de 2%, en 2050, (date pour laquelle on fait beaucoup de projections), on devrait, en suisse consommer 2 fois plus de ressources que maintenant.

Une image vaut mille mots dit-on. Alors, j'ai tenté de montrer graphiquement ma projection de la croissance du PIB suisse pour 2050.

 projection de la croissance du PIB suisse à 2 pour cent en 2050.png
J'ai repris le graphe déjà montré ci-dessus, qui montre la valeur absolue du PIB suisse en milliards de $ depuis 1960 jusqu'en 2010.

La surface sous cette courbe représente tous les services et biens qui ont été consommés pour atteindre cette évolution du PIB. En vert, nous avons tout ce qui a déjà été consommé ces 50 dernières années.

Puis j'ai projeté la courbe jusqu'en 2050. Là, si l'on suppose un PIB de 500 milliards de $ en 2010, avec un croissance annuelle de 2%, en 2050, nous arrivons à un PIB de 1100 milliards.

Pour tenter de me représenter le volume de services et biens qu'il faudra consommer pour atteindre ce PIB de 1100 milliards en 2050, j'ai cloné la surface verte en surface jaune. J'ai rempli tout l'espace à disposition avec des surfaces jaune. (En terme mathématique, calculer la surface sous une courbe revient à calculer l'intégrale de cette fonction.)

J'arrive presque à placer 3 fois cette surface dans l'espace à disposition.

Cela signifie que pour atteindre le PIB qui correspond à une croissance annuelle de 2% jusqu'en 2050, nous aurons besoin de consommer 3 fois plus de services et de biens que ce qui a été produit entre 1960 et 2010.

Avec tous les problèmes de ressources et de dérèglement climatique que l'on observe à l'heure actuelle, ça me semble juste totalement impossible !!!

Il sembée que c'est  Kenneth E. Boulding qui disait:

Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste.

Réfléchissez à ce qu'il faut pour mettre en place une telle économie. Comment va ont pouvoir consommer encore plus ?

Une solution est de rendre tout jettable. Diminuer la durée de vie des appareils et augmenter leur nombre. Vous devrez changer votre téléphone tous les 3 mois, votre ordinateur chaque année, vos habits chaque semaine. Vous mangerez uniquement de la nourriture qui vient de l'autre côté de la planète pour qu'un maximum d'intermédiaires aient pu la toucher, vous n'aurez plus de vaisselle autre que de la vaisselle jettable.

Il faudra privatiser totalement l'espace public. Chaque rue sera payante, le GPS que vous avez toujours sur vous enregistrera votre parcours et permettra à la fin du mois de vous facturer uniquement les trajets que vous avez effectué.

Restez chez vous et vous ne payerez rien dira la pub des livreurs à domicile.

L'école publique est une charge, on va la privatiser, ainsi elle peut rentrer dans le calcul du PIB, passer de charge à profit !

Dans la même logique, les crèches seront obligatoires. Un parent qui reste à la maison s'occuper de son enfant est un parent qui ne crée pas de valeur ! Un parent qui reste à la maison s'occuper de son enfant est une place de travail de moins dans une crèche !

En bref, on doit étendre la sphère marchande et faire tourner plus vite le circuit économique.

Comment est calculé le PIB ?

Le PIB est un indice qui est construit avec de nombreuses règles. Il y a des choses que l'on comptabilise dans les richesses et d'autres que l'on ne comptabilise pas.

Quand on entend dans le journal de la RSR que les services financiers sourient mais que les services publics n'ont pratiquement pas créés de valeurs, il faut réfléchir un peu.

Le PIB tient compte des gains en bourse, mais il ne tiens pas compte de ce que l'Etat dépense pour financer les écoles.

Autrement dit, pour augmenter le PIB, on devrait ne plus fiancer les écoles et immobiliser tout l'argent ainsi économisé en le plaçant en bourse ! Logique !

De même, les catastrophes sont toujours bonne pour augmenter le PIB. Un accident de voiture fera travailler de nombreuses personnes, des ambulanciers aux vendeurs de ferraille pour l'épave et de voiture pour le remplacement.

La pollution d'une rivière par une usine sera bénéfique pour le PIB, l'entreprise produira à moindre coût si elle n'as pas besoin de filtre anti-pollution pou rejeter son poison. Il faudra de nombreux spécialiste pour étudier la catastrophe et finalement d'énormes travaux pour assainir la pollution !

Si le moteur d'une voiture à l'arrêt dans un embouteillage tourne, ça fait augmenter le PIB. Il faudra m'expliquer où se trouve la création de richesse dans tout ces exemples !

Donc souvent une perte de patrimoine, de vie humaine, de ressources naturelles est comptabilisé comme une richesse !

Par contre l'école, à moins qu'elle soit privée et donc non financée par l'Etat, ne crée jamais aucune richesse. Pire, elle dilapide de l'argent !

Finalement, je me demande vraiment pourquoi les médias nous bassinent autant avec la croissance du PIB ?

D'autres indicateurs économiques

Parfois, il faut savoir changer de lunettes. Garder l'esprit ouvert. Voir qu'il existe de nombreux autres indicateurs économiques que le PIB.

Parmi cette foultitude d'indicateurs économique. On peut s'arrêter sur l'indice de santé sociale, qui comme son nom l'indique prend en compte des questions de sociales et de santé.

Cette indice, contrairement au PIB, comptabilise les accidents de la route comme un drame et nom comme un bienfait. Ce qui semble assez logique.

Voici une comparaison entre l'indice de santé sociale et le PIB américain entre 1959 et 1996:

6 indice de santé sociale américain à neuf variables, de 1959 à 1996.jpegOn remarque un découplage de ces indices aux environs de 1975.

Depuis le milieu des années 1970, la croissance du PIB n'est pas un signe de croissance du bien être comme c'était le cas auparavant.

Voici encore un autre indicateur économique, l'indicateur de progrès véritable.

Cet indicateur est semblable au PIB, mais il prend en compte également la création de richesse qui ne passe pas par une monétisation comme le bénévolat ou le travail domestique.

De plus, il a une composante écologique qui déduit de la création de richesse, les pertes écologiques et les dégâts sociaux.

Voici une comparaison entre le PIB et de l'indicateur de progrès véritable des années 1950 à la fin des années 1990:7 indice de progrès véritable GPI (Genuine Progress Indicator).jpgOn observe que les courbes se découplent vers le début des années 1970. Le progrès véritables stagne, voir diminue quand le PIB croit.

Ainsi on observe que les outils mis en place à la fin de la deuxième guerre mondiale pour évaluer notre économie ne sont pas forcément tout à fait adaptés.

Cela fait 50 ans que nous avons des outils alternatifs pour voir une réalité tout autre que la croissance du PIB comme source de bien être. Pourquoi est ce que l'on garde le PIB comme référence majeure ?

Pourquoi est-ce que les médias nous parlent toujours du PIB dans le flash info et très rarement de la cinquantaines d'autres indicateurs économiques ?

Les choses bougent quand même. Il existe des initiatives du genre de la commission Stiglitz, qui ont pour but de définir de nouveaux indicateurs de richesse plus juste.

Mais finalement, on les a pas déjà ces indicateurs ?

Il suffit juste de décider de ce qui a le plus d'importance dans nos valeurs.... pour le moment, d'après les médias et politiques du moment, on dirait que seul le PIB compte.....

Suite => La publicité, le moteur du consumérisme

Notes à propos du film le revenu de base

Le revenu de base

Voici mes notes à propos du film: Le revenu de base. Qui est disponible en téléchargement par ici.. http://www.kultkino.ch/kultkino/besonderes/le_revenu_de_base_film_francaise

L'idée est celle d'allouer à chaque personne de manière inconditionnelle, un revenu fixe. Ce revenu est connu sous plusieurs noms: revenu de vie, revenu de base, revenu universel.

Voici un petit aperçu de ce film...

... et un autre aperçu de ce film avec un découpage que j'ai fait qui me semblait plus pertinent:

Notes

Si on observe la population en allemagne tous ont des revenus, mais de nature différentes:

  • 4 travaillent pour avoir un revenu
  • 3, surtout les jeunes ont un revenu par leur famille
  • 2 vivent de leur retraite ou de leur rente
  • 1 bénéficie d'un revenu de l'assurance chomage ou de l'aide sociale.

Ainsi, seul 41% de la population allemande travaille pour avoir un revenu ! (source faz.net)

prof Peter Ulrich, institut d'éthique économique de l'université de St-Gall.
=> à l'avenir le marché du travail ne sera pas capable d'intégrer tout le monde. Il faudra soit passer par le revenu de base, soit compte sur la croissance économique.

  • Croissance économique != à création d'emploi. De loin pas !
  • Pourtant il n'y a pas de croissance sans consommateur qui a un bon pouvoir d'achat

Quel travail feriez vous si votre revenu était assuré ?

Un revenu de base est caractérisé par 4 critères:

  • garantir l'existence et permettre la participation sociale
  • constituer un droit individuel
  • être versé sans avoir besoin de prouver un dénuement quelconque
  • ne pas impliquer l'obligation de travailler.

Contrairement au communisme qui étouffe la personne et au capitalisme qui cherche à l'isolé. Le revenu de base garanti une sécurité tout en offrant une liberté maximale.

 

En 2001 en allemagne, prestation en heures de travaille:

  • rémunérée: 56 milliards
  • non rémunéré: 96 milliards (bénévolat, éducation des enfants)

La question n'est pas le financement ou de savoir si les gens ne risque de plus rien faire.

La question va être de savoir comment il va être possible de diriger des gens qui ne se laissent plus discipliner par le besoin d'argent ?

Est ce que seul le travail rémunéré mérite d'être valorisé comme contribution à la société ?

Dans une entreprise, on tente toujours de rationaliser le travail. Jamais un patron demandera: comment je peux faire pour faire plus de travail ?

Ainsi le résultat du progrès c'est de licencier les travailleurs.

Au lieu de voir ça comme une chose négative, il faut le voir comme une chose positive. Plus de temps libre.

La plupart des gens n'ont pas une place de travail, mais une place de revenu. Souvent ils ont abandonné leur idéaux.

  • 12% des gens sont satisfait de leur travail
  • 54% ne sont pas totalement satisfait. Mais apprécient certains bons côtés
  • 34% ne sont pas du tout satisfait de leur travail

Selon le JDI, le Jobs Description Index

Si vous aviez un revenu de base, est ce que vous iriez encore travailler ?

  • 60% oui, comme avant.
  • 30% oui, mais plus à plein temps, ou je ferai autre chose
  • 10% dormir, voyager

Est ce que vous pensez que les autres iraient travailler ?

  • 80% des gens répondent non !

Qui fera les sales boulots ?

Il y a 3 solutions:

  • Payer plus et offrir de meilleures conditions de travail
  • automatiser et rationnaliser
  • le faire soi-même

Si les gens ont une sécurité matérielle, ils sont plus difficile à corrompre. La démocratie ne s'en trouve que renforcée.

Un revenu de base permet de rester à la maison pour s'occuper de l'éducation de ses enfants. (et pas seulement les mères, mais les pères aussi)

Il est temps que l'on puisse se dire: J'ai un revenu pour pouvoir travailler, et non j'ai un travail pour avoir un revenu.

Quand Thomas Paine a milité pour les droits de l'homme lors de la création des USA. C'était révolutionnaire.

Dire que les humains sont tous égaux et en faire un droit inaliénable a posé beaucoup de problème:

  • L'abollition de l'esclavage ! => mais qui va faire le sale boulot si l'on a plus d'esclave ?

Toujours les mêmes questions !

Avec l'invention de la démocratie et du droit de vote pour tous, c'est le citoyen qui est souverain et qui décide de donner mandat à des autorités.

Actuellement dans le marché du travail, c'est le marché qui est souverain et pas l'humain. Il est temps de démocratiser le marché du travail en donnant droit à un revenu de base.

Ainsi, c'est l'humain qui est souverain et qui peut s'engager dans le travail qu'il désire.

Dans les années 1970, le futurologue Jeremy Rifkin a écrit un ouvrage intitulé: la fin du travail. Il disait:

On peut envisager que seul 5% de la population adulte suffira à faire fonctionner les industries traditionnelles. Les usines, les bureaux et les exploitations agricoles sans travailleurs ou presque seront la norme dans le monde entier.

On peut être critique à l'égare de ces prédictions. Mais elles ne sont pas sans fondement.

Dans l'industrie de l'acier aux USA, en 1982 on produisait 75 millons de tonnes d'acier avec 300 000 travailleurs, en 2002, on a produit 100 millions de tonnes d'acier avec seulement 74 000 travailleurs. Soit 4 fois moins !

Dans le monde des services bancaires on observe le même phénomène de diminution du nombre d'employés.

Avec l'utilisation des services bancaires online, on a divisé par 10 le nombre d'employé de banque.

Aujourd'hui, le travail, d'un seul agriculuteur peut nourrir 120 personnes, il y a 100 ans il n'en nourrissait que 3 autres.

Aujourd'hui, un seul ouvrier fait tourner 100 fois plus qu'il y a 100 ans !

Dans le sillage du progrès technique, le social tangue...

Là où le progrès technique est passé, on a pu rationnaliser les co^t. Il y a 50 ans, une machine à laver coûtait environ le même prix qu'actuellement, mais le francs vallait 3 fois plus.

Le prix d'une machine à laver a donc été diminué par 3. En revanche, chez le coiffeur, là où on a pas pu remplacer l'humain. Les prix ont augmenté. Le prix a été multiplié par 10 en 50 ans.

Thomas Paine proposait déjà un revenu de base. Il était pour que l'on donne à chacun un lopin de terre pour subvenir à ses besoin, et si la terre manquait, recevoir une compensation.

Nous sommes tous interdépendants. Nous travaillons toujours pour les autres.

Comme selon le proverbe souffi:

En enfer, il y a un bon repas dans une marmite et des longues cuillières. Chacun tente de manger avec, mais n'y arrive pas. Au Paradis, c'est exactement pareil, il y a un bon repas dans une marmite et de longues cuillères. Mais chacun donne à manger aux autres !

C'est une honte de faire mordre la poussière à celui qui travaille pour nous !

Klaus Wellershof, difecteur économique à l'UBS: Pour moi, le signe des temps nouveaux, c'est l'individualisation absolue de la société. Les hommes ont des buts personnels, des représentations personnelle et ils cherchent les moyens de les réaliser. L'argent joue un role énorme dans une société caractérisée par la division du travail. Autrement dit, l'argent comme moyen d'être libre, c'est à cela que l'on revient toujours. Mais beaucoup de gens ne parvienennt ni a éviter l'esclavage de l'argent ni poursuivre leurs réelles aspirations à la liberté. C'est le côté tragique et aussi ironique de la situation présente.

Devenir l'esclave de l'argent, qu'est ce que ça veu dire ?

C'est mesurer chaque action à l'aune de l'argent. Comme si l'argent était la valeur en soi et qu'il fallait toujours en avoir plus. Prendre toujours plus de pouvoir sur l'argent des autres et sur leur espace vital.

Les esclaves de l'argent réduisent les autres en esclavage par la valeur qu'ils donnent à l'argent.

Jakob Von Uexküll, fondateur du prix nobel alternatif

  • Les gérants de fortune nous disent qu'il y a trop d'argent
  • Il y a des surcapacité de production
  • il y a plein de travaux inexécuté
  • il y a du chomage en augmentation
  • L'agriculture mondiale est capable de nourrir 12 milliards d'humains
  • Il y a sur la terre 6,6 milliards d'être humains
  • Chaque heure, 1000 être humains meurent de la faim ou de ses conséquences

Conclusion: quand on boserve ces paradoxes. On remarque que l'argent ne va pas où il doit !

L'argent s'accumule dans les chambre forte et s'auto-reproduit. Devant la porte du coffre-fort, il y a la pénuire !

Renate Ignazio-Keller, projet Favela Monte Azul, Sao Polo:

Il y a une quantité incroyable de travail. Mais il n'y a pas d'argent pour le payer. Le revenu de base est un moyen pour introduire l'argent là où on en a besoin ! Pour libérer les hommes et les laisser faire ce pour quoi ils sont doués !

La répartition de la valeur crée entre l'état et la personne est de:

  • suisse: 36%
  • autriche: 50%
  • allemagne: 47%
  • suède: 56%

Qu'en serait-il avec un revenu de base ?

Pour tout ce qui est des employé de l'Etat. Pas de changement. C'est n'est qu'une autre manière de payer les gens.

Pour le reste il faut trouver un financement.

Milton Friedman proposait déjà en 1912 un financement grâce à un impot sur le revenu. Sur les hauts revenus. Cette solution largement appliquée est de moins en moins viable vu qu'il y a de plus en plus de chomeurs et de moins en moins de travailleurs !

Alors comment faire ?

Daniel Häni, entreprise mitte bâle.

Il existe 3 sortes d'impôt:

  • la TVA
  • l'impôt sur le revenu
  • les charges sociales des employés

Une partie comme la tva est payée par le consommateur et le reste par l'entreprise. L'entreprise doit donc gagner suffisament d'argent pour payer ses impoôts.

Le prix d'une boisson dans une cafétéria est donc:

  • 1/4 frais d'infrastructure
  • 1/4 frais de marchandises
  • l'autre moitié c'est les salaire salaires
  • sauf un petit bout de TVA

La TVA est un impot noté sur le ticket de caisse. Mais les autres coûts ont tous des impôts cachés.

Un impôt efficace pour l'Etat est un impôt qui ne lui échappe pas. La TVA est cet impôt. Car la TVA est payés directement au moment de consommer.

Pourquoi est ce que l'on utilise des machines pour faire le travail des humains ? Tout simplement car les machine ne sont pas payées et en plus de ne pas être payées, elle ne payent pas d'impôt et on n'a pas à payer de charge sociale pour elles !

Donc, avec un impôt qui provient surtout du travail humain, la part d'impôt est plus grande dans les métiers où l'on ne peut pas remplacer les humains.

Donc l'idée pour augmenter le revenu des impôts est d'imposer également le travail des machines. Ceci peut être fait en utilisant un impôt du type de la TVA. Un impôt qui taxe indifféremment les humains et les machines. Vu qu'une machine produit plus qu'un humain, elle va aussi remener plus d'impôt.

L'impot sur la consommation frappe tout ce qui est vendu dans un pays, peu importe de sa provenance. Locale ou étrangère. En revanche il ne frappe pas les exportations. Ainsi chaque état est souverain. C'est le seul impôt équitable à l'heure de la globalisation.

La TVA comme impôt unique ?

Que faire de la composante sociale ?
- on restitue la TVA aux gens pour un montant de base.

Cette restitution. C'est le revenu de base ! => la boucle est bouclée !

Avec ce principe d'impôt unique sur la consommation. La moitié d'un prix est composé de l'impôt.

Si l'on fait une petite projection et que l'on prend pour valeur du revenu de base: 1000.- on a:

revenu de base revenu d'un travail revenu total impot payé si tout dépensé revenu réellement dépensé taux d'imposition
1000 0 1000 500 - 500 -50%
1000 500 1500 750 - 250 -17%
1000 1000 2000 1000 0 -
1000 2000 3000 1500 500 17%
1000 4000 5000 2500 1500 30%
1000 8000 9000 4500 3500 39%

Donc on remarque que le plancher de base réel de l'impôt est à 2000.-

De plus l'impôt est progressif et donc social.

La gauche dit toujours que la TVA est un impôt anti-social. En effet, tout le monde conrtibue la même chose. Donc en proportion les gens à faible revenu contribuent plus que les gens à grand revenu. Cependant, il est connu que les riches savent toujours s'arranger pour diminuer fortement leur revenu par divers artifices.

L'impôt sur la consommation est plus difficile à contourner. (il ne reste que le marché noir)

Si l'on reprend la répartition des coûts dans notre boisson, avec le système d'impôt sur le revenu, le salaire coûte presque la moitié du prix. Avec le système d'impôt sur la consommation. Les salaires ne représentent plus que le quart du prix.

Ainsi la mains d'oeuvre change de statuts. Ce n'est plus une énorme part en rapport avec les frais de marchandises. On est moins enclin à licencier des gens pour économiser.

Anisi la répartion du prix d'une boisson est de:

  • 1/3 les frais de salaire, d'infrastructure et de marchandise
  • 1/3 le revenu de base
  • 1/3 les autres prestations de l'état

Les familles sont avantagées car les enfants reçoivent également un revenu de base. (la moitié ?) Ainsi, Hans qui a à charge deux enfants et une femme peut déjà compter sur l'équivalent de 3 revenus de base. Ainsi il gagne déjà beaucoup plus que son collègue wili qui vit seul et qui auparavant avait le même salaire.

Ce système permet de financer de nombreuses activités dont la valeur est non quantifiable.

On pourrait commencer par introduire le revenu de base pour les enfants. (plutôt que de financer des crêches ... réflexions perso)

On pourrait commencer par introduire le revenu de base dans une région.

Anna Katharina, retraitée, Bâle:

Nous avons travaillé dur pour mécaniser pour éviter au humains de faire des traveaux pénibles, et voilà que maintenant on se plaint qu'il n'y a plus de place de travail. Personne ne dit, mai non d'une pipe, c'est justement pour ça que nous avons trimé pendant 100 ans !

Le revenu de base sur le web:

http://le-revenu-de-base.blogspot.com

Joseph Zisyadis a proposé une version du revenu de base en mars 2010 sous forme d'une initative parlementaire au  parlement suisse.

Instauration d'une allocation universelle.

On en parle dans le courrier du 10.11.10.

 

Liens et références

L'initiative parlementaire de Josef Zisyadis:
http://www.parlament.ch/F/Suche/Pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20100422

Le concept global sur wikipedia. Allocation universelle, revenu de base inconditionnel, revenue de vie, revenu existence, dividende universel, voici les principales manières de nommer ce concept:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle

Le film, "le revenu de base" de Enno Schmidt et Daniel Häni
Distributeur du film (web et DVD) => http://www.kultkino.ch/kultkino/besonderes/le_revenu_de_base_film_francaise
Site du film => http://le-revenu-de-base.blogspot.com
Site de l'initative "grundeinkommen", l'association à la base du film => http://www.initiative-grundeinkommen.ch
Mes propres notes à propos de ce film (cette page !) => https://martouf.ch/document/249-notes-a-propos-du-film-le-revenu-de-base.html
Emission de la DRS (en allemand) il y a 2 ans à propos de la sortie de ce film => http://www.drs.ch/www/de/drs/sendungen/reflexe/2741.sh10059139.html
Le trailer du film => https://www.youtube.com/watch?v=AppBZPY2A0Y

Article paru dans le courrier:
http://lecourrier.ch/index.php?name=News&file=article&sid=447334

Conférence le 9 novembre 2010, à Genève, organisée par Rezonance:
Le descriptif de la conférence =>  http://www.rezonance.ch/rezo/classes/ft-first-tuesday/geneve/20101109/one-community?page_num=0
Les vidéos de la conférence => http://www.creationmonetaire.info/2010/11/video-de-la-conference-avec-richard.html
Un avis à propos de la conférence => http://romain.riviere.me/2010/11/le-revenu-universel-sil-rimait-avec-avenir/

Conférence audio de certains conférenciers de la conférence ci-dessus, mais quelques mois avant:
http://soundcloud.com/tcrouzet/revenue-de-vie

Interview de Götz W. Werner, le miliardaire allemand fondateur de la chaine de magasin DM qui milite activement depuis 2005 pour le revenu de base inconditionnel:
http://www.mediapart.fr/club/edition/les-francais-letranger-de-mediapart/article/280810/1000-pour-chacun-du-nourisson-au-vie
Quelques uns de ses écrits en français: http://www.unternimm-die-zukunft.de/?id=77

Le site du réseau: BIEN-suisse (Basic Income Earth Network) section suisse:
http://bien-ch.ch
On y retrouve des références sur un livre qui parle du financement d'un tel revenu de base: http://bien-ch.ch/fr/node/198
On y voit l'actualité florissante autour du revenu de base inconditionnel:

En france, on retrouve aussi des partisans du revenu de base inconditionnel:

De plus, il semble que le PS-suisse à introduit, fin cotobre, le concept du revenu de base inconditionnel dans son programme. (mais ce nouveau programme n'est pas encore disponible sur le site du parti.. http://www.sp-ps.ch/fre/Parti/Nos-valeurs/Programme-du-parti)

Le parti-pirate suisse est aussi intéressé par le revenu de base, ça en parle sur le forum
=>  http://forum.piratenpartei.ch/viewtopic.php?f=115&t=217&start=105 (allemand)
Le parti pirate allemand est lui déjà acquis à la cause, ils ont même organisé des manifestions à Berlin en novembre 2010 !
=> http://wiki.piratenpartei.de/Bedingungsloses_Grundeinkommen (allemand)

Il y a donc de nombreux partisans d'un revenu de base inconditionnel qui font parler d'eux ces temps.
Mais il y a aussi des opposants qui se réveillent gentiment:

La NZZ a également parlé du revenu de base inconditionnel le 6 décembre 2010: (en allemand)
http://www.nzz.ch/nachrichten/bildung_gesellschaft/uebungen_am_gesellschaftspolitischen_turngeraet_1.8572093.html
http://www.nzz.ch/nachrichten/bildung_gesellschaft/ein_grundeinkommen_fuehrt_zur_knechtschaft_und_nicht_in_die_freiheit_1.8572095.html

Le Temps a fait echo à la NZZ en parlant du revenu de base inconditionnel le 15 décembre 2010:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/2f55e2ee-07ca-11e0-9b50-4d96c9eca37f/Le_revenu_de_base_augmenterait_limmigration_et_les_imp%C3%B4ts

Sur le web...

 

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