On entend aussi parler de Gouvernance partagée. Dans le monde des entreprises, on parle volontiers d'entreprises libérées.
J'ai aussi entendu parler de gouvernance horizontale... mais pour moi c'est faux !! ... ça n'a rien d'horizontal ! .. C'est la vision du monde précédente qui veut couper les têtes qui dépassent bannir toute forme de hiérarchie. (La vision du monde de l'étape verte de la spirale dynamique)
Bref... c'est pas clair pour tous. Il y a plein de noms différents et ce qu'il y a derrière est encore plus flou.
J'ai vu dernièrement la question suivante:
Dans une entreprise opale, est-ce qu'il y a des règles de fonctionnement ? Qui les fixe, qui est chargé de les faire respecter ?
Entreprise Opale ? Est-ce que ça existe vraiment ?
J'ai répondu à cette question et j'ai décidé de publier ma réponse à tout le monde. Ainsi ce sera peut être un peu plus clair pour toutes les personnes qui s'intéressent à ce genre d'organisations "bizarres".
Déjà petit détail, je parle d'organisation et pas d'entreprise Opale. Car pour moi, il y a un nom différent pour chacune des organisations qui correspond à une vision du monde. Si je reprends le modèle de la spirale dynamique, on a:
violet → tribu
rouge → gang
bleu → administration
orange → entreprise
vert → coopérative, association
jaune → réseaux
turquoise → organisation Opale
Pour en savoir plus à propos des organisations qui émergent des différentes visions du monde, j'ai fait cette vidéo:
Oui, il y a des règles dans une organisation Opale
Pour moi dans une organisation opale il y a des règles. Dans tout groupe d'humain il y a des règles pourquoi l'org opale ferait exception ? Souvent ces règles sont implicites !
Pourquoi est-ce que vous êtes tous venus à cette réunion habillés et pas à poil ? → Règle implicite de vie dans notre société.
Pour un bon fonctionnement dans une organisation il est bon d'expliciter les règles, les normes, le cadre, les valeurs, les à priori. (ici on ferme tout à clé, car on part du principe que tout le monde vol… ici on timbre, on note le temps de travail, car on part du principe que tout le monde fout rien…)
Qui décide dans une Organisation Opale?
La notion de qui décide dans une organisation dépend de la vision du monde de l'org… (les ancêtres, le chef de gang, la hiérarchie, le livre, les experts, le vote, le consensus, le consentement…)
Puis l'opérationnel de tous les jours se fait par sollicitation d'avis. Chacun est souverain, mais doit prendre l'avis d'autres (des personnes concernées par la décision) pour décider en conscience.
Qui est chargé de faire respecter les règles ?
Comme le cadre est décidé en commun. C'est tout le monde qui a le droit de dire: là tu sors du cadre….. Là tu n'es plus en accord avec la raison d'être de l'organisation.
Au besoin, il existe des processus de gestion de conflit. Souvent c'est proches du système de sollicitation d'avis. Chacun est souverain. Mais l'avis extérieur est bienvenu.
Par exemple, c'est les parties en conflit qui s'arrangent.Si elles n'y arrivent pas, on demande des avis extérieurs.
Si ça ne marche toujours pas on demande à plus de monde, à des spécialistes du sujet concerné…. et si ça ne marche pas, il y a souvent le garant de la raison d'être de l'organisation, le fondateur, qui donne son avis…
Mais c'est toujours aux parties de décider. En dernier recours c'est la séparation si ça ne marche pas.
On n'a pas de notion de police ou de juges extérieursqui décident à la place des parties elles-même. Ceci évite des dérives autoritaires.
Conclusions
Oui, il y a des règles dans les organisations Opale. (Il n'y a que dans l'anomie qu'il n'y a pas de règles, contrairement à une idée répandue, il y a des règles dans l'anarchie.)
Les grandes règles, le cadre, les valeurs, la raison d'être vers laquelle tout le monde tend sont définis avec tout le monde. Souvent via un processus de consentement. (Personne ne dis non)
Dans l'opérationnel de tous les jours on décide plus volontiers avec la souveraineté de chaque individu et de chaque rôle par la méthode de la sollicitation d'avis. (Chacun-e a le droit de prendre toute décision, mais a l'obligation de prendre préalablement des avis, surtout des personnes concernées.)
Qui est chargé de faire respecter les règles ? Et bien ce sont des règles faites en commun, donc c'est le reflet des valeurs de chaque personnes. Quand les règles viennent de soi, elles sont à priori mieux respectées.
Puis comme avec la sollicitation d'avis on compte sur la souveraineté personnelle. Chacun-e est garant-e du respect du cadre, des grandes règles et peut signaler à d'autres personnes qu'elles sortent du cadre.
Parfois il y a des processus de gestion de conflit. Le principe de base est que ce sont toujours les parties qui décident. Mais comme avec la sollicitation d'avis, il y a parfois des avis externes pour aider à dépatouiller la situation.
Selon Tuckman, la constitution d'un groupe se fait en 5 étapes:
Formation, constitution du groupe
Tension, confrontation
Normalisation, développement de la confiance
Production, différentiation, exécution
Dissolution, transformation. (un fork, un nouveau groupe extrait la connaissance acquise et va plus loin...)
La terminologie originale en anglais était: Forming - storming - norming - performing - Adjourning
C'est donc un processus dans lequel on se rencontre, on se jauge pour découvrir les gens, ceux qu'on aime ou pas.... puis c'est les premiers clash, divergences. On a besoin de décider mais on est pas tous d'accord.
Donc il y a toute une foule de règles qui se mettent en place. Ainsi les membres du groupe savent comment fonctionnent le groupe et la confiance se construit. On a plus l'angoisse de ne pas savoir comment ça marche. Qu'est-ce qui différentie notre groupe d'un autre ?
Quand le groupe est ainsi stable. Il est possible de produire, de créer, d'agir. Bruce Tuckman avait cessé là sa théorie.
Quelques années plus tard Bruce Tuckman a ajouté une autre étape, celle de la dissolution et/ou de la transformation.
Car oui, les groupes se créent mais aussi se dissolvent. Mais ils ne disparaissent pas totalement, en général il y a quelques chose qui reste. On fait le bilan, on crée une autre forme avec l'information et les connaissances acquises jusque là.
On profite également de remercier et valoriser les gens qui ont participés. Là l'individu est à nouveau au centre, moins le groupe. Remercier les gens lors de la fin d'un projet, c'est aussi s'assurer de les avoir pour le projet suivant. Les nouveaux groupes naissent souvent d'anciens groupes.
Voyons la corrélation entre les étapes de la création d'un groupe selon Tuckman et la spirale dynamique.
1ère étape: on constitue le groupe → étape violette... les anciens dirigent. On agit par tradition d'autre groupe ? On agit en tribu.
2ème étape: on jauge les autres. Il y a des clans, des affinités ou pas... → étape rouge. Affirmation de soi et notion de chef de gang.
3ème étape: on normalise pour créer la confiance → étape bleue. L'étape normative. Le livre dit la règle. On sacrifie l'individu pour le groupe.
4ème étape: on produit. → étape orange. Peu importe le moyen, l'important est l'objectif et d'y arriver de manière rationnelle avec les plus compétents.
5ème étape: bilan, remerciement, dissolution transformation. → étape verte. L'humain, l'individu compte plus que la production. On prend l'avis de tous.
Bruce Wayne Tuckman s'arrête ici. Mais avec l'analogie de la spirale dynamique, on voit qu'il y a d'autres étapes !!!
D'autres étapes que Tuckman n'a pas vues ?
Si il y a vraiment une analogie entre les étapes de création d'un groupe selon Tuckman et la spirale dynamique, on devrait pouvoir trouver de nouvelles étapes au modèle de Tuckman !
Que peut on imaginer ? Dans les spirales dynamique, après l'étape verte, il y a l'étape jaune. L'étape systémique. On est à nouveau dans l'individu, la survie... tenter d'avoir une vision globale, de créer des réseaux.
Là en terme de groupe, je me dis que le groupe n'est peut être pas très fort. Mais c'est un réseaux de groupes qui vont tenter de se créer, on va faire un gros projet tout en étant pas totalement dans le groupe...
Puis l'étape d'après, c'est l'étape turquoise. Là, le ou les groupes se fédèrent autour d'une raison d'être commune.
Donc dans cette étapes de création de groupe que j'imagine, en fait on crée une fédération de pleine de mini groupes qui vont se créer et mourrir, des groupes de styles très variés, certains juste pour être, réseauter, discuter, et d'autres pour agir, produire. Mais tous sont alignée sur une raison d'être globale.
On retrouve le fait de créer un groupe autour d'une intention, d'une vague idée. On rêve à tout ce qui pourra être fait.
Puis on commence à s'organiser, à planifier ce qui peut être fait et comment. Le monde des ressources.
Ensuite, on agit. On met en place ce qui était planifié.
Puis une fois que c'est fait. On va célébrer, remercier, faire le bilan.
Et enfin on recommence.
C'est le cycle prévu avec la méthode du rêve du dragon. Ceci en mode fractal. On trouve chaque étape dans chaque étape !
Bref, il y a certainement une vérité là derrière. On retrouve le même genre de schéma fractal dans 3 méthodes !
Evolution de la place du leader d'une organisation
Pour terminer, j'aimerai encore aborder la place du leader dans la création d'un nouveau groupe.
Pour aider on peut faire une petite représentation graphique d'une organisation sous la forme d'une étoiles à 5 branches. Chaque sommet représente un individu et les liens entre eux l'étoile.
Au début le leader est central. C'est lui qui a proposé de se rassembler, de créer un groupe. C'est lui qui a l'autorité, le pouvoir. C'est l'expert et le prof tout en un. Tout passe par lui.
Puis le leader s'éloigne du centre. Des tâches sont déléguées. Tout ne passe plus par lui. Il est un individu du réseau. Il fait toujours le prof, mais est aussi parfois observateur.
Puis le leader sort du réseau, de l'étoile. Il est en orbite autour. Le groupe fonctionne par lui même, mais le leader est encore présent comme expert, comme modérateur, comme personne qui détient des infos. Il est le décideur quand il y a besoin de trancher.
Enfin le leader est hors du groupe. Il n'a plus de lien direct. Il reste une personne ressources en cas de besoin. Il observe de l'extérieur.
C'est à dire le fondateur qui ne sert à rien à l'opérationnel, mais qui n'est là que pour garantir que l'organisation fonctionne d'une certaine manière.
Le fondateur est en quelque sorte le garant de la raison d'être originelle de l'organisation. Mais il a donné tout le reste de son pouvoir aux processus de l'organisation.
Sur ce site je parle beaucoup de monnaie, de système monétaire, de structures collectives liées à la notion d'argent. Aujourd'hui on va voir tout ceci sous un angle différent.
Aujourd'hui je vais compléter l'article sur ton rapport personnel à l'argentpour montrer comment des croyances personnelles peuvent faire émerger des systèmes économiques.
De plus nous verrons comment pacifier sa relation personnelle avec l'argent.
Je dis souvent que la monnaie est une structure du monde. Et bien souvent je dis que c'est une structure de pouvoir d'une poignée sur un grand nombre. Une transformation d'un système d'esclavage vers un autre.
Cette petite vidéo humoristique le montre bien.... 😛
Mais d'où vient une structure collective ? Ne serait-ce pas l'agrégation de nombreuse structures individuelles dans lesquelles chacun joue son rôle ?
La structures oblige les individus à jouer un rôle
Il y a plusieurs avis sur le sujet. Nous avons par exemple les structuralistes. Frédéric Lordon en est un. Il pense que le capitalisme est une structure qui agit sur les individus par affect et désir. Il pense que les individus dans cette structure n'ont pas de libre arbitre. Ils sont conditionnés par cette structure.
Voici une vidéo dans laquelle il évoque ceci.
(Je trouve qu'il dit des choses finalement simples mais d'une manière terriblement compliquées !!)
Petite digression par rapport aux structures d'organisation
Un autre sujet qui me passionne, c'est les structures des organisations, il n'y a pas que les structures monétaires dans la vie !
Lordon parle dans cette vidéo, de la gouvernance en holacratie. Il dit que ça ne fonctionne que par beau temps: "Allez voir quand les actionnaires ne sont plus d'accord... tout ce management s'effondre"
Effectivement il soulève un point très intéressant qui est souvent négligé, mais il jette le bébé avec l'eau du bain.
Lordon a une vision du monde de lutte de classe. Donc évidemment ça ne l'arrange pas quand on peut sortir de la lutte !
C'est le grand combat entre les deux visions du monde, réformer de l'intérieur ou faire la révolution.... et personnellement je trouve plus intéressant la troisième voie: construire à côté.
Le cas de Buurtzorg, entreprise de soins à domicile aux Pays-Bas est passionnant. Ce cas montre qu'en très peu de temps, en construisant à côté une entreprise qui correspond à ses valeurs et aux valeurs des acteurs du domaines (les soignants et les soignés) et bien on peut bouffer la majorité du marché. Les soignants préfèrent venir travailler dans un meilleur cadre et les soignés demandent à travailler avec Buurtzorg plutôt qu'avec les autres.
Le Jeu de la Monnaie pour comparer l'effet de quatre systèmes économiques
Le Jeu de la Monnaie, c'est 4 petits jeux d'une dizaine de minutes qui nous permettent de simuler 4 systèmes économiques, afin d'observer leur influence sur les individus.
Le fil rouge entre les quatre jeux, c'est la possibilité de construire des maisons.? Les maisons sont symbolisées par 4 murs, 4 cartes à jouer de la même hauteur. ♠️♥️♣️♦️ Les règles sont simples, mais ce qui en émerge peut devenir très complexe.
Petit aperçu en vidéo du déroulement d'un jeu de la monnaie...
Donc c'est toujours la même idée là derrière:les structures conditionnent les individus. Si on change la structure, on change tout!
Et effectivement, je constate que les 4 jeux sont très différents. Je vois que le vol, la mendicité, les grosses multinationales qui s'accaparent les ressources n'émergent que dans un des jeux.... devine lequel !
Le libre arbitre existe
Mais malgré tout, il y a des différences entre les parties et la seule chose qui change. Ce sont les joueurs. Ainsi je tends à penser que le libre arbitre existe toujours, contrairement à ce que pense Lordon.
Le premier jeu du Jeu de la Monnaie n'a pas vraiment de structure. Ainsi c'est le jeu dans lequel on voit le plus de différences d'une partie à l'autre. C'est là qu'on observe le mieux le libre arbitre des joueurs.
Certains sont dans la peur et le manque.... et d'autres sont dans la joie et le don....
Mais pourquoi une telle différence entre individus ?
Pour comprendre pourquoi des individus agissent différemment dans la même situation, il est intéressant d'observer les croyances liées à l'argent. Christian Junod le fait bien.
Bien, qu'il soit banquier à la base, Christian Junod dit qu'il n'est pas un spécialiste de la monnaie, de sa création de son origine etc...
Par contre il dit qu'il est un spécialiste de "la relation à l'argent".
Dans les différentes croyances associées à l'argent, il y a des gens pour qui l'argent est du pouvoir, de la liberté, de l'indépendance, de l'autonomie, voir le bonheur. Il y en a pour qui c'est de la sécurité. Il y a des gens pour qui l'argent c'est mal !.. ça brûle les doigts... ça crée des conflits... Il n'y a qu'à voir les familles qui se déchirent pour des héritages... L'argent c'est sale, ça crée l'injustice.
A partir de ces croyances, il y a des gens qui sont capables d'attirer de l'argent et d'autres qui se sabotent au dernier moment pour ne pas en recevoir. Plus étonnant encore, il semble que c'est parfois en lien avec des croyances familiales et pas que personnelles. Ces croyances sont souvent inconscientes !
Il y a des comportements comme celui que Christian Junod décrit à propos de ce qu'il faisait lui-même, placer sa sécurité dans l'argent. Ainsi, il y a même des gens qui sont multi-millionnaires (ou plus) qui ont toujours besoin d'accumuler, qui sont pingres, car ils n'osent pas toucher à leur sécurité. Il faut toujours plus d'argent. Oui... même en étant millionnaire on peut être dans la peur du manque.
Christian Junod s'est donné pour mission d'aider les gens à pacifier leur relation avec l'argent. Il organise (organisait... il semble qu'il veut changer de formule) des ateliers pour comprendre sa relation à l'argent et la pacifier. Il a également écrit des livres comme "Ce que l'argent dit de vous".
D'où viennent les structures collectives ?
Les structuralistes pensent que la structure va mettre les individus dans une situation où il n'ont plus de libre arbitre. Ils n'ont plus que pour choix de choisir un rôle que la structure offre. D'une manière générale on voit souvent émerger le triangle de Karpman, soit le triangle des relations entre les rôles de bourreau, victime et sauveur.
J'observe qu'effectivement la structure est très forte pour conditionner les individus. Mais d'où vient la structure comment se met-elle en place? Comment et de où est-ce qu'elle émerge ?
J'ai l'impression que les structures collectives ne sont que le reflet de la vision du monde des individus. Plus spécialement les structures sont souvent là pour refléter les peurs des individus.
Ainsi une personne qui vit en pleine confiance n'a pas besoin de beaucoup de règles. Alors que la personne qui vit dans la peur tente de construire un système qui la rassurera.
L'origine de la structure collective actuelle de monnaie dette
A propos de monnaie, une personne qui a la croyance que l'argent c'est la sécurité, va tenter de pousser collectivement vers un système qui lui permet d'accumuler beaucoup d'argent. Elle va évidement se mettre du bon côté, même si c'est pas bon pour l'ensemble des individus.
Une personnes qui a la croyance que l'argent c'est le pouvoir et le contrôle de son avenir va avoir tendance à favoriser un système dans lequel elle peut contrôler le plus largement possible les facteurs qui influencent son avenir.
Le système à monnaie dette par exemple, n'est que la conséquence de croyances de certains qui ont par exemple, peur de l'abus, donc veulent contrôler, au point de contrôler l'entier de la société et le futur grâce au contrôle des crédits.
Car oui, quand on y réfléchi, un banquier décide de l'avenir. C'est lui qui décide d'accorder un crédit ou non à un projet.
Ainsi je me dis de plus en plus que les structures du monde actuel ne sont que le fruit des plus peureux d'entre nous !
.... donc ceux qui veulent, tout contrôler (les autres, la vie...) et ne surtout pas faire confiance (aux autres, à la vie). (Les autres... la vie...... big brother et les OGM... ne serait-ce pas la même source ? Cette envie de tout contrôler ?)
Qui est le plus malheureux dans le triangle de Karpman ? le bourreau ou la victime ? Le bourreau ne serait-il pas bourreau juste pour éviter d'être la victime ?
Les gens hors contrôle font peur
Pourquoi est-ce que c'est le système des plus peureux qui gagne et pas le système des plus en confiance ?
Pourquoi est-ce que l'on vit dans un système de monnaie dette hyper centralisé où les banques détiennent quasi tous les pouvoirs ? On pourrait tout aussi bien vivre dans un système de don ?
Je me dis que les individus qui ont confiance n'ont pas besoin de règles, donc ils laissent tranquilles les autres. Alors que les individus guidés par la peur et l'envie de contrôler vont forcément impliquer les autres et l'entier du monde dans leur système. Sinon il y a toujours un risque de ne pas contrôler....
Cette thèse semble se confirmer dans l'histoire de l'anarchisme. En tout temps, les anarchistes se sont fait massacrés. Il y a eu au cours des 19ème et 20ème siècles quelques exemples peu connus de sociétés anarchistes qui ont fonctionné, mais elles se sont toujours fait écrasées (en général dans le sang) par les puissants d'à côté qui avaient peur que leur modèle ne s'effondre.
C'est ainsi que le communisme libertaire s'est fait écraser par le communisme totalitaire. C'est ainsi qu'après avoir combattus ensemble leur ennemis communs, l'armée rouge de l'état central russe a écrasé la Makhnovchtchina une armée d'inspiration anarchiste qui mettait en place des sociétés rurales autogérées en Ukraine.
La commune de Paris en 1871 a également fini dans un bain de sang. La révolution sociale espagnole de 1936 a échoué au bout d'une année. Au moment où la coalition au pouvoir a commencé à gentiment se débarrasser des anarchistes, en interdisant d'abord leur médias, puis en les désarmant.... et c'est ce qui finalement a permis au général Franco mieux armé de prendre le pouvoir pendant les décennies suivantes....
L'histoire de l'anarchie est très bien racontée dans ce documentaire:
https://www.youtube.com/watch?v=sOgJ7z6AmXE
Le bénévolat, le marché du travail des anti-argent
Ci-dessus nous avons observé les conséquences de la croyance que dans l'argent se trouve ma sécurité, mon pouvoir, le contrôle de ma vie et de mon avenir.
Mais il y a encore d'autres croyances que nous n'avons pas encore explorées. Quelles sont les conséquences de la croyance que l'argent c'est mal, c'est Mamon ! que ça brûle les doigts, que l'argent crée la discorde et l'injustice ?
Christian Junod explique qu'il est allé parfois dans des organisations bénévoles pour donner ses ateliers sur Sa relation à l'argent. Une fois il a fait un petit sondage sur les croyances des bénévoles présents: une large majorité avait pour croyance que l'argent c'est mal !(pour diverses raisons)
Ainsi on peut se poser la question: le bénévolat ne serait-il pas l'économie des gens qui ont pour croyance que l'argent est mal ?
En faisant du bénévolat, c'est s'assurer de pouvoir travailler sans avoir besoin d'utiliser de l'argent. Quand il n'y a pas de salaire, il n'y a pas d'argent.C'est donc s'assurer de ne pas participer à ce système totalement injuste qui crée la discorde !
C'est certainement inconscient pour beaucoup, mais ça me semble bien réel !
Polarisation et moralisation de sa vision de l'économie
La conséquence de ce genre de croyances négatives à propos de l'argent, c'est d'être souvent limite concernant ses besoins monétaires. Car en ayant une vision négative de l'argent, on s'interdit d'avoir plus que ce qu'il faut pour survivre. Et survivre, ce n'est pas vivre.
Ainsi le sujet de l'argent revient tout le temps sur le tapis. J'ai pas les moyens pour ceci ou cela... Je ne peux pas me le permettre. Ou pire encore, c'est renoncer à certaines valeurs à cause de ses moyens financiers: Je mangerai bien que du bio, mais j'ai pas les moyens...
Ça peut également se traduire par une frustration de ne pas pouvoir vivre en accord avec ses valeurs. C'est par exemple le cas en se forçant à avoir un job alimentairepar-ce qu'il faut bien gagner du fric pour payer les factures. Et d'avoir, en plus, une activité bénévole qui elle, est réellement l'expression de ce que l'on a envie d'offrir au monde.
Cette activité bénévole est l'activité que je ferai si j'étais millionnaire ou si j'avais un Revenu de Base Inconditionnel. Pose-toi cette question et tu sauras si tu es dans peut être dans ce cas ?
Survivre ainsi crée un inconfort. Cet inconfort peut être compensé par la morale.En n'ayant pas d'argent, Moi au moins je suis pur car je ne participe pas à ce système injuste.
Ainsi la personne dans cette situation se met à polariser le monde avec des gentils qui font du bénévolat et des méchants qui utilisent de l'argent.
Cette polarisation touche aussi les organisations bénévoles: Vu que nous ne gagnons pas d'argent, notre but est noble. Alors que ceux qui gagnent de l'argent avec leur activité ne peuvent avoir une noble raison d'être !
Ayant pas mal oeuvré dans le milieu du bénévolat, j'ai souvent remarqué que l'argent est un sujet compliqué. Il y a souvent une justification au fait que l'on ne fait pas quelque chose, car on manque de moyens financiers. (les moyens humains ne manque pas forcément)
Par contre quand il s'agit de trouver l'argent qui permet d'avoir les moyens de ses ambitions. En général, il est très difficile de trouver des gens qui sont motivés pour la tâche de recherche de fonds... (J'ai surtout observé ça dans les gens qui militent pour un Revenu de Base Inconditionnel.... est-ce qu'il y aurait un lien ?)
J'ai eu par contre des activités bénévoles dans d'autres organisations où l'argent coulait à flot ! Enfin.... trop d'argent pour du bénévolat, et pas assez pour rémunérer les gens ou du moins pas tous... ! Et bien là non plus c'était pas simple. La croyance que l'argent sème la zizanie revient au galop et certains disent carrément:ce serait plus simple si on avait pas cet argent.
Le philosophe Karl Jaspers a inventé le concept del'âge axial. Une période de quelques siècles, assez courte en regard de l'Histoire humaine, durant laquelle la plupart des grandes religions et philosophies ont émergées.
L'anthropologue David Graeber indique dans son livre Dette 5000 ans d'histoire que cette émergence de nombreuses pensées nouvelles en lien avec le divin et la morale est en fait une réaction face à l'invention des pièces de monnaie et l'arrivée de la pensée rationnelle matérialiste. (rationnel, vient de ratio, la proportion. Donc ce qu'il est possible d'acheter avec une quantité de monnaie donnée.)
Il y a donc peut être effectivement un lien entre les croyances liées à l'argent et la moralisation de la société.
La lutte contre le système monétaire oppresseur et esclavagiste
Une autres approche, parfois complémentaire, c'est la lutte pour dénoncer le système. Comme montré plus haut, le système monétaire, pour ceux qui sont du mauvais coté est un système esclavagiste qui ne dit pas son nom. Le système monétaire n'est peut être pas la seule structure qui agit, mais il est indéniable qu'elle est bien présente.
J'ai déjà longuement décrit sur ce blog les nombreuses facettes du système monétaire, son fonctionnement et ses alternatives. Tu peux retrouver tout ces articles sur la catégorie monnaie du blog.
La question que je me pose est de savoir si une personne qui est en situation de ne jamais attirer beaucoup d'argent va devenir une personne qui lutte contre ce système injuste à l'extérieur d'elle même ?
Il me semble que c'est tout à fait probable. Le mouvement Occupy Wall Street et ses dérivés le prouve. Le sloganNous sommes le 99%dénonce bien la structure collective qui organise les inégalités sociales.
Mais on peut se poser la question:
Qui est responsable de cette situation est-ce que ce sont les grands méchants peureux qui ont construits et maintiennent un système qui leur est profitable pour éviter de perdre le contrôle de l'avenir ?
Ou est-ce que c'est ta croyance que l'argent est quelques chose de mauvais et qu'il faut l'éviter ?
A méditer pour toutes les personnes qui aiment lutter contre l'extérieur... le changement principal est peut-être à faire d'abord à l'intérieur.
En tout cas, il n'est vraiment possible d'agir QUE sur son cercle d'influence. Celui-ci commence par soi-même. Et n'est parfois pas bien grand au delà de soi-même !
Avant de perdre de l'énergie à vouloir changer ce qui n'est pas dans son cercle d'influence (et d'en prendre plein la gueule), il vaut mieux se changer soi-même, et ainsi faire grandir sa sphère d'influence !
Gandi disait:
Soyez le changement que vous voulez voir pour le monde.
A la fin de cette vidéo qui décrit le projet d'éco-hameau Tera, son co-fondateur Frédéric Bosqué, indique que ça fait du bien de s'occuper de sa zone d'influence et plus du reste. On sort de son sentiment d'impuissance.
Dans une conférence où je l'avais vu, Frédéric Bosqué nous avait raconté une anecdote vécue dans une organisation de groupement d'achat. Une personne était intraitable avec les paysans pour grapiller des centimes sur le prix des patates.
En fait cette personne agit personnellement de la même manière que la grande distribution qu'elle dénonce à l'extérieur d'elle. Elle construit une alternative au système "capitaliste" qu'elle combat. Mais en même temps elle agit de la même manière. Ce qui n'est pas cohérent... car en suivant cette logique on ne change rien.
Ainsi avant de changer le monde extérieur, il faut bien faire attention de changer son monde intérieur. Sinon le même schéma se reproduit. La structure alternative ne change rien à part les gens à sa tête !
Le circuit du donner-recevoir
Maintenant que cette introduction est faite à propos de se changer à l'intérieur pour voir les changements à l'extérieur de soi, il est temps d'expliquer le circuit du donner et recevoir.
Je pense que ce qui sous-tend tout système économique, tout système monétaire. C'est un circuit de donner et recevoir. (Je pense même que ce principe de circuit peut s'appliquer à de nombreux domaines, comme l'information et la nourriture... )
Je pense que si on ne parvient pas à pacifier le rapport de chacun avec le principe de donner-recevoir, forcément on va laisser émerger un système global qui est plein de défauts.
Etant à la base électronicien, j'ai représenté ici le circuit du donner et recevoir de la même manière qu'une circuit pour allumer une LED qui fait de la lumière.
Le circuit comporte une source qui crée une tension, une différence de potentiel électrique. Cette différence de potentiel crée la circulation d'un courant électrique. Il y a une résistance qui limite le passage de ce courant. Il y a donc là une perte d'énergie. Elle est généralement dissipée en chaleur. Puis ce courant va traverser une LED. Cette LED émet de la lumière. C'est ici l'action utile que l'on voulait. Puis les électrons qui composent le courant électrique reviennent à la source. (En analogie hydraulique on aurait une différence de potentiel de hauteur, un barrage dans une montagne par exemple, l'eau circule dans des tuyaux, plusle tuyau est petit, plus le débit est petit et donc la résistance grande. Notre action utile peut être quelque chose comme faire tourner un moulin. Puis si l'on veut que le système soit durable, il faut que l'eau retourne au barrage. Dans le cycle naturel, c'est l'évaporation de l'eau qui la faire remonter sous forme de nuage et la pluie va remplir le barrage. )
Un circuit normal est donc une boucle.Si pour une raison où une autre, le circuit électrique est coupé, la LED s'éteint. Comme c'est le circuit du donner et recevoir, il faut que les 2 pôles fonctionnent. Si l'on accepte pas de donner. Il va être dur de recevoir. Si l'on accepte jamais de recevoir le système se bloque aussi.
Ce que je vois comme idéal c'est de donner et recevoir naturellement. Suivant les occasions qui se présentent sans résistance. C'est la meilleure manière d'émettre la lumière, de fluidifier les échanges économiques, et de favoriser l'abondance globale.
Le circuit du donner et recevoir est une image. Ainsi je ne me prononce pas sur l'équivalence stricte entre ce qui est donné et ce qui est reçu.
C'est comme pour le circuit de la respiration. C'est inspirer et expirer. L'équivalence n'est pas absolue dans le rythme de la respiration. On a également des phases de respiration plus ou moins active suivant ses activités.
Ce qui est certain, c'est que si l'on décide d'enlever une des deux phases, (inspirer ou expirer), ça se passe très vite très mal !
Comment choisir quoi et quand donner et recevoir?
Pour décider, j'aime bien avoir conscience de ce qui est juste:
pourmoi
pour lesautres
pour lemonde (donc inclus, l'entier de la biosphère)
Ce mode de décision est applicable à tout. Il permet de prendre conscience des conséquences de ses actes. Il est donc applicable pour les choix à faire dans le donner et recevoir.
En ce qui concerne les questions économiques, c'est sortir de l'individualisme consumériste. La vision du monde qui n'inclus que ce qui est juste pour moi. Mais c'est aussi sortir d'une vision du monde qui m'empêcherai d'agir en raison de conséquences négatives de mes actes sur les autres et le monde. (que j'observe bien chez mes amis décroissants !)
On est bien ici dans la recherche de l'équilibre, entre soi, les autres et le monde. Aucun choix n'est parfait. Il ne sert à rien de (se) culpabiliser. Il suffit de faire de son mieux en conscience, et de faire toujours un petit peu mieux. Ce qui inspire les autres.
Petit exemple avec cette méthode de décision, si je dois faire un achat, une veste par exemple, je me dis que pour tenir compte de moi, j'ai envie de quelques chose de pas cher... Je vois qu'il y a des vestes doudounes vraiment pas cher sur le net... cool !!
Je me dis, bon... pour moi c'est bien. Pour les autres ? Le shop est à l'autre bout du monde, il ne va pas favoriser un tissus économique locale qui me sera directement profitable. (la boucle du circuit)
Qu'en est il des matériaux. Il y a des plumes de canards dans ma doudoune. Aucune indication sur leur provenance.... zut.. c'est louche. Certainement un élevage chinois dans lequel on plume vivants les canards.... C'est pas ainsi que je vois le monde.
Bref... je passe à autre chose. Et là je découvre que dans un magasin pas loin de chez moi, il y a un déstockage de vestes de meilleure qualité, certifiées qu'on ne plume pas les canards vivants.
Donc pour moins cher que le prix normal (bon pour moi), proche de chez moi (bon pour les autres) je peux avoir nettement mieux, plus durable, de meilleures qualités, éthique (bon pour le monde) etc.... Là je suis heureux. Il est juste que je donne de l'argent pour ça.
Avec cette méthode de choix, je me méfie du tout gratuit. Si quelque chose est gratuit, comment va en vivre la personne qui fait le produit ? (Sans parler des faux gratuits où c'est toi le produit... comme les journaux gratuits et réseaux sociaux gratuits...)
Avoir conscience du circuit du donner et recevoir c'est avoir conscience que donner de l'argent aux autres, c'est aussi s'assurer de le voir revenir chez soi !
Avoir conscience du circuit du donner et recevoir, c'est aussi avoir conscience que recevoir de l'autre c'est bien, car on pourra soi même avoir de quoi donner plus loin.
Avec cette conscience, on se libère des connotations et des croyances.
L'important que je veux transmettre ici est qu'il faut se libérer des croyances limitantes sur l'argent. Que finalement l'argent n'est que la façon dont notre société matérialise le circuit du donner et recevoir entre les humains.
Ainsi l'idée est de fluidifier les échanges quand ceux-ci se présentent. Il ne faut pas hésiter à donner quand tu en as envie et/ou quand il le faut. (L'achat est aussi une action de donner de la monnaie...) Et dans l'autre sens il faut aussi se libérer de toute résistance de recevoir.
Il faut se libérer des résistances et des court-circuits de mon analogie électronique.
La confiance comme système de croyance
Notre vie est basée sur d'innombrables croyances. Il y a des croyances ressources et des croyances limitantes. Si tu arrives à ancrer la confiance dans ton système de croyance, tu vas changer les choses globalement.
C'est ce que l'on observe concrètement dans le premier jeu du Jeu de la Monnaie. Il n'y a pas de règles pour arriver à constituer des carrés avec ses cartes. Il y a des gens qui ont le jeu complémentaire. Comment réussir à faire des carrés ?
On est obligé d'interagir avec l'autre.
Il y a là tout les conditionnements qui reviennent. Est-ce que je donne ? Est-ce que j'échange ? 1 contre 1 toujours stricte ou pas ? Un échange différé dans le temps ou pas ?
Même dans un jeu sans conséquence sur sa vie on observe que peu de gens osent la confiance, osent donner.
Mais il y a toujours un ou deux "originaux" (par rapport à la moyenne de notre société) qui vivent dans la confiance et donnent des cartes de leur jeu pour aider les autres. Ce qui déclenche un cercle vertueux de dons inspirants qui va tout d'un coup augmenter la productivité et l'abondance dans la joie et la bonne humeur.
Florian aime faire des petites expériences. Il donne parfois de l'argent sans raison apparente à des gens, à des inconnus mêmes. Imagine, tu te balade dans la rue et un inconnu viens te donner un billet de CHF 20.- !! Que fais tu ?
Il semble que ça perturbe beaucoup de gens !
Quand Florian dit qu'il veut vivre avec le moins d'argent possible, je me suis demandé si il fait partie de la catégorie des gens qui ont des croyances négatives par rapport à l'argent et donc qu'il cherche à évite l'argent ?
Je n'ai pas (encore) de réponses précises à ce sujet. Mais, à priori, comme je le connais, avec ses expériences de donner de l'argent et sa joie de vivre communicative, sa façon de se laisser guider. Je ne pense pas qu'il puisse avoir de croyances par rapport à l'argent qui le conditionne. Je pense plutôt qu'il a réussi à se déconditionner de cette structure, et qu'il est vraiment ancré dans la couche du dessous, celle du donner et recevoir.
→ edit: J'ai discuté de tout ça avec Florian c'était passionnant. Et en effet. Il s'est totalement déconditionné de croyances liées à l'argent. Il s'est même déconditionné de la notion de croyance. Il me parle plutôt de vacuité !
J'ai pas encore tout bien saisi la chose, notre discussion était tellement dense !
Le tuyau à fric de Lulumineuse
Voici encore un autre exemple d'une personne qui a hyper confiance, comme elle dit, qui vit complètement dans la croyance profonde que l'argent n'est fait que pour transiter.
Elle utilise une métaphore que je trouve marrante pour expliquer le circuit du donner et recevoir.Elle parle d'un tuyau à fric. Il fonctionne comme une paille pour boire son sirop. Si tu plantes ta paille dans l'eau, que tu bouches le haut avec un doigt, tu peux soulever ta paille. Rien ne coule. Un bout de la paille symbolise le donner et l'autre le recevoir. Si tu bouches le donner. Tu t'empêche de recevoir quand le moment sera venu.
Lulumineuse dit que dans le monde, il y a un gros tuyau à fric... et que certains le bouchent d'un côté... ils accumulent alors qu'il y a pénurie chez d'autres par ce que rien ne circule.
Nous avons en chacun de nous un petit tuyau à fric qu'il faut déboucher pour fluidifier l'économie.
C'est finalement le principe dans la monnaie fondante théorisée par Silvio Gesell pour inciter les gens à faire circuler leur monnaie afin que comme le sang, la monnaie irrigue toute l'économie.
Lulumineuse dit que la monnaie ne sont que des chiffres, que le changement du chiffre de son solde de compte en banque n'est rien du tout. Que finalement ça ne change rien de concret à sa vie là maintenant tout de suite.
Ce qui change notre vie, notre état d'esprit, c'est surtout la perception que l'on a de devoir payer une facture. Si ça te met de mauvaise humeur, que ça te reste dans la tête en arrière plan comme une pensée qui tourne sans cesse c'est là que tu te pourri la vie.
Si tu arrive à te détacher, à accepter, à lâcher prise, à te lâcher la grappe (selon son expression favorite) sur ton jugement à propos d'une situation liée à l'argent. C'est parfait, tu vivras nettement mieux.
Tu pourras vivre dans la confiance et le flux de la vie.
https://www.youtube.com/watch?v=xNUgB5Cj9Y4
Lulumineuse va encore plus loin, elle propose que nous nous libérions de beaucoup de croyances et de peurs en tout genres. Elle propose que chaque personne soit capable de s'écouter elle-même, d'écouter les idées qu'elle capte. Ceci afin d'aller vers la joie, d'aller vers ce qui nous rend heureux, d'aller vers ce qui est soi-même, d'aller vers ce qui est juste pour soi, le monde et les autres.
Ainsi on crée un nouveau système économique sans hiérarchie imposée par la peur. Surtout la peur de ne pas recevoir de salaire !
Quand on a confiance en l'abondance. On peut créer un nouveau système économique dans lequel chacun donne et reçoit librement. Chacun donne sa couleur au monde, ce pour quoi il est doué et reçoit ce dont il a besoin pour vivre. Tout simplement.
C'est là une de mes motivations à militer pour le Revenu de Base Inconditionnel. C'est fournir un outil de transition qui permet à tout le monde d'expérimenter la confiance en l'abondance et ainsi l'ancrer dans son système de croyances profond.
En changeant ses croyances personnelles on crées de nouvelles structures collectives
Avec la confiance en l'abondance comme croyance personnelle, on peut ainsi créer des organisations dont le but n'est pas la survie.
En effet, actuellement le but de la plupart des entreprises (et toutes celles basées sur une vision du monde de type orange de la Spirale dynamique) c'est de ne pas faire faillite, donc de faire du profit et d'accumuler du capital au cas où.... de virer des gens pour optimiser les coûts et augmenter les profits. Ceci souvent dirigé par des gens qui ont peur eux-mêmes de manquer. Ce sont les fameux cités plus haut, qui ont pour croyance que c'est dans l'argent que réside leur sécurité.
En sortant de ses croyances limitantes liées à l'argent, on peut créer une organisation qui est basée sur une raison d'être. (par exemple résoudre un problème concret et pas créer un faux besoin avec le marketing)
Mais attention de ne pas avoir qu'une raison d'être et d'avoir quand même des croyances négatives liées à l'argent. Comme beaucoup trop d'organisations ancrées dans la vision du monde de type verte de la spirale dynamique. (toutes les associations qui n'ont pas les moyens de leurs ambitions dont je parlais plus haut)
Depuis quelques mois je me questionne beaucoup sur mon rapport à l'argent et je vois concrètement des changements dans mes croyances. C'est pour ça que je partage toutes ces infos.
J'ai eu de nombreux points de vue sur l'argent au fil de mon cheminement sur les étapes de la spirale dynamique. Parfois dans l'abondance, et parfois dans le manque. Parfois à m'en ficher totalement au point de ne pas connaitre le solde de mon compte. Parfois à m'empêcher de dormir à savoir si j'allais avoir sur le long terme assez d'argent pour vivre. (vivre !! comme si ça se mangeait !)
Suivant les milieux que j'ai fréquenté, mon rapport à l'argent a évolué. J'ai remarqué que dans les milieux décroissants, puis dans les militants du Revenu de Base Inconditionnel, j'ai rencontré beaucoup de gens pour qui l'argent manque. Et c'est parfois lourd comme climat. Ça a déteint sur moi: J'ai pas d'argent... j'achète le minimum... et ça tourne comme un mantra....
J'ai eu des époques où je pouvais m'acheter plein de trucs chers par ce que ça me faisait plaisir, sans me poser de questions (comme un des tout premier appareil photo numérique).
Et d'autres époques où j'avais l'impression de m'arracher quelques chose si devais payer un truc pas très cher, dans le genre acheter un pain au chocolat à la gare quand j'avais faim: ah non.. c'est trop cher ici pour ce que c'est, j'achète pas....
Mais sans pacifier sa propre relation à l'argent, à ce circuit du donner et recevoir, on risque de reproduire dans un système alternatif les défauts qu'on critique dans le système en place.
Ainsi je trouve important de travailler sur sa propre relation au donner et recevoir. Je sens qu'il y a chez moi une croyance fortement ancrée qui me dit que "Je suis un type chanceux". C'est une bonne base pour avoir une croyance de confiance en l'abondance.
Je sens que j'ai encore des réticence à donner, à dépenser de l'argent. Mais par contre je donne volontiers beaucoup de temps et de mon savoir faire pour beaucoup de causes. Je me dis qu'il y a là un signe que je bloque une partie de mon tuyau à fric ! Je retiens trop.
J'ai donc, ces derniers mois, dépensé beaucoup plus d'argent qu'à mon habitude. Déjà tout simplement pour des dépenses que je repoussais depuis longtemps comme... changer de lunettes ! J'en avais besoin.
Puis je suis allé sur Tipeee et j'ai fais des dons à des chaines youtube qui m'on appris beaucoup. Comme Heu?reka qui fait un boulot magnifique pour vulgariser la finance... J'ai pas donné grand chose. Mais j'ai fait un grand pas dans mon donner. Je suis fier de donner ainsi de l'énergie à des gensqui m'ont apporté beaucoup. Je favorise ainsi le monde que je veux voir grandir.
C'est ainsi que je vois une économie libre. Une économie du don. Tout est en libre accès, mais chacun sait en conscience donner, rémunérer les autres et ainsi recevoir aussi ce dont il a besoin.
Là je crois que j'ai débouché quelques chose. Car j'ai dépensé pas mal ces derniers temps, mais j'ai aussi reçu beaucoup plus d'argent que d'habitude.... et de façon vraiment magique parfois !! ... ah.. c'est quoi cette enveloppe ? ... ah tiens, il y a un billet de CHF 1000.- dedans !! incroyable ! Ça tombe bien !
J'ai expérimenté ce que dit Florian, quand tu donnes d'un côté, ça te reviens de l'autre.
Ainsi maintenant je réfléchi également à ne pas négliger mon recevoir. Mais toujours en ayant conscience de choisir ce qui est juste, pour moi, pour les autres et pour le monde.
Je m'amuse avec l'argent, donc je réfléchi à la manière de mettre en place une sorte de chapeau virtuel pour que les visiteurs puissent déposer facilement de quoi jouer avec moi au jeu du donner et recevoir.
Pour les chanceux comme moi qui co-créent tous le jours de la monnaie libre abondante... Il est possible de me faire un don en monnaie libre Ğ1 en cliquant sur le bouton:
Au delà du blog, surtout dans le cadre d'événements physiques j'aime bien aussi le principe de laParticipation consciente.
C’est une combinaison de ce que je PEUX payer (je suis conscient de mes moyens), ce que je VEUX payer (par ce que j’ai envie de soutenir et remercier pour le magnifique apport) et ce que je DOIS payer (souvent les frais déjà engagé pour la logistique et nourriture).
Ça se paye sans justification en donnant le montant à la personne qui récolte. (C'est parfois dur de ne pas être anonyme et de ne pas pouvoir se justifier... Ex: J'aimerai donner plus.. mais j'ai pas les moyens.... etc...)