Comme le dit un proverbe souvent utilisé de le milieu de la permaculture.... "le problème est la solution"
.... ça peut paraitre paradoxal... mais c'est quand même souvent ainsi... et dernièrement j'ai compris pourquoi les humains ne sont plus chasseurs cueilleurs nomades, mais sont devenus agriculteurs sédentaires, malgré le fait que cette solution soit une catastrophe et que l'espérance de vie a chuté, et que le taux de mortalité à la naissance a augmenté....
Les premiers sédentaires ont créés quelques chose de tout nouveau jamais arrivé dans l'histoire: une accumulation au même endroit de stock, de déchets, de gens, d'animaux domestiqué, etc...
Tout ceci attire des foules de "commensaux"... les moineaux, les rats, etc.... c'est probablement aussi ainsi que le sanglier s'est lui même domestiqué !
... et un autre arrivé dans l'histoire... attiré par cette forte concentration... les virus ! C'est le début de l'origine des pandémies... les virus de ce qu'on appelle les "maladies infantiles" ont émergé à ce moment là.. au néolithique. (Par exemple le virus de la grippe est passé des oiseaux aux humains, a cause de cette proximité entre eux. Avant, pas de grippe chez les humains !)
La sédentarité n'est pas une bonne solution, mais elle détruit le mode de vie précédent
Et le nouveau concept de village fraichement inventé a été directement victime d'effondrement....
Donc je fais là le lien avec la vision "Effondriste" du monde.
Les partisans de la théorie de l'effondrement ont raison. L'histoire est peuplée d'effondrements, même si notre mémoire se souvient plutôt que des victoires.. d'autant plus quand la survie était hautement improbable... (notre mémoire préfère retenir les belles histoires improbable que les broutilles de tous les jours..)
Les morts ne parle pas... donc on a oblitéré d'innombrables effondrement....
MAIS....
Mais... "Le problème EST la solution"...... le sédentaire, malgré le fait qu'en vivant sur ses déchets tombe malade plus facilement et voit son espérance de vie réduite... malgré le fait qu'ayant réduit la diversité de sa nourriture de 90% et devenant de facto plein de carences.... malgré le fait que ce cadre de vie est soumis aux aléas climatiques..... Malgré le fait qu'à cause de cette hygiène mauvaise et ses carences chronique (anémie) le taux de mortalité à la naissance passe à 40% alors qu'il était nettement inférieur chez les nomades chasseurs-cueilleurs....
.. et bien malgré tous les maux du monde dont on se demande quelles sont les raisons qui ont fait que les humains ont adopté majoritairement ce mode de vie nettement plus mauvais que celui de nomade cueilleur-chasseur ?
... le problème est la solution. A force de vivre avec, les virus font partie de la vie de ces humains sédentaires, qui finissent par s'y adapter... c'est l'émergence des maladies infantiles. Une fois la maladie faite en bas âge.. celui qui y survit est immunisé...
... alors que le nomade ne s'immunise jamais ! Les nomades vont finir décimés par les contacts avec les sédentaires et leurs virus... (la polio par exemple...)
Tout "animal" domestique voit la taille de son cerveau diminuer et son taux de reproduction augmenter
Autre facteur d'importance. Le nomade a un enfant au plus tôt tous les 4 ans. Le temps que le petits soit autonome pour un mode de vie nomade... C'est mieux de savoir marcher.
Le sédentaire, lui, fait des enfants beaucoup plus souvent. (c'est d'ailleurs ce qu'on observe chez tous les animaux domestiqués... la taille du cerveau diminue et le nombre d'enfants augmente !!! .. à méditer !!)
Ainsi malgré un taux de mortalité à la naissance de 40% le sédentaire fait des enfants chaque année.. soit 4 fois plus que le nomade.
Cette petite différence, fait que démographiquement le sédentaire commence une croissance exponentielle de sa populationtout en propageant la mort chez les autres mode de vie...
En 5000 ans... le mode de vie sédentaire est devenu dominant. ... Le problème est la solution... La sédentarité qui a apporté tant de maux est devenue la solution de la survie en ce monde.
C'est une solution en déséquilibre, mais une solution fonctionnelle ! (du moins à court terme)
Au delà du paradoxe, l'imminence de l'effondrement est réel, mais le futur est également une chance.
Ainsi je fais le lien avec la vision du monde "progressiste" qui pense que le futur est une chance et que l'humain, (souvent grâce à la technique) va s'en sortir. Malgré la catastrophe annoncée, l'humain l'a transcendée...
Donc difficile de trancher de qui a raison, le progressiste ou l'effondriste ? Les deux phénomènes existent. Choisir un camp ne fait pas disparaitre l'autre. Comme souvent à un moment donné il faut savoir adopter une vision du monde qui va au delà des paradoxes.
L'évolution est une suite d'effondrement et le vivant s'y adapte. Un temps le poison c'était l'oxygène... "Le problème est la solution..." La vie a créé des organismes qui consomment de l'oxygène...
Le mode de vie nomade a disparu, bien qu'il était plus adapté à son milieu... ... mais en 10 000 ans le mode de vie sédentaire a réussi sa transformation pour devenir le mode de vie dominant, avec aussi une espérance de vie et une santé de nomade... Mais il repose sur un ecosystème différent, essentiellement fossile...
Probablement (et en fait, même certainement) ce mode de vie va s'effondrer... .. et les survivants (des riches dans leur bunker, maison de hobbit en nouvelle zélande) vont créé un nouveau mode de vie qui va propager la vie encore plus loin....
La Vie se développe et transcende les effondrements. Elle se préoccupe peu de conserver la forme de son support. Elle est capable de faire sa mue régulièrement.
Je terminerai par la meilleure définition que j'ai trouvé de la permaculture.
"La Permaculture est une approche systémique qui permet de créer des écosystèmes viables en s'inspirant des lois de la nature"
Donc si tu veux que ta forme du vivant perdure, inspire toi de la nature, de ce qui est déjà là depuis longtemps. Mais sache qu'une des lois c'est aussi la disruption... une nouvelle dynamique qui arrive et chamboule tout l'équilibre en place.
En été 2018, j'ai eu l'occasion de participer à une quête de vision. Aussi appelé Jeûne de vision.
C'est un rituel chamanique amérindien. C'est un rituel qui vise à marquer un passage, une étape et/ou se chercher, se découvrir, travailler sur soi pour avancer dans la vie.
Principe de la quête de vision
D'abord, trouver une intention et la lancer à l'univers.
Puis c'est parti pour une quête en pleine nature. Dans mon cas, le coeur de la quête de vision, c'était 24h de jeûne, du lever de soleil au lever de soleil, seul en pleine nature sauvage, au milieu des ours et des loups du parc national des Abruzzes. (parfois c'est 4 jours de jeûne en pleine nature)
C'est au cours de ce temps hors du temps que la nature nous parle, au travers d'une foule de signes et de synchronicités. Les animaux sont beaucoup plus visibles et apportent des réponses à nos questions, ou nous renvoient nos comportements.
La nuit seul dans la forêt sauvage est une expérience encore plus transformante.
Au terme de ce temps hors du temps, il faut rentrer et raconter son histoire aux autres personnes qui ont eux aussi vécu leur quête de vision en même temps. (nous étions une dizaine)
Notre "chamane" prend également le temps de reformuler l'histoire que chacun raconte et là c'est magique. Elle raconte la même histoire, mais avec un angle différent, avec des événements que je n'avais pas dit.. (Comment sait-elle ??) et ce second récit et très très révélateur sur sa propre nature profonde.
Quand on se connecte à la nature, elle répond à nos questions !
La "marche médecine" comme préparation à la quête de vision
Afin de lancer une intention claire et efficace pour la quête de vision. Il faut déjà la trouver !
C'est quelques semaines avant, que j'ai trouvé mon intention lors d'une marche médecine. En fait tout part d'une question personnelle importante. C'est l'ébauche de l'intention de la quête de vision.
Le principe de la marche médecine, c'est se rendre seul, en cérémonie, dans la nature, avec une question importante pour soi.
C'est une journée complète du lever au coucher du soleil. (C'était fin mai pour moi, les journées sont très longues !)
Il est bien de jeûner. Donc ne pas manger. Mais beaucoup boire. (Quand on enlève tout ce qui tourne autour de la nourriture, les journées sont encore plus longues !Pas de nourriture à chercher, à préparer, pas de lieu de pic-nic à trouver, donc pas de but de balade non plus !)
Le principe de c'est de marcher sans but, de se laisser guider par des appels. ... Un rocher provoquant au somment d'une montagne ? Un arbre intriguant au coeur d'une forêt en contrebas ? Un animal qui nous montre le chemin, (suis le lapin blanc.... ) l'inspiration du moment.....
Puis il faut enregistrer ses idées, et son récit dans un carnet. Ceci permet en fin de marche de faire le récit et le bilan de l'aventure. C'est encore mieux si le bilan de la journée est matérialisé par un objet trouvé en route.
En fin d'aventure, il y a quelques questions à se poser, en voici un extrait:
Quelle est l'intrigue principale de cette journée ?
Quels sont les objets qui m'ont attiré ? (plante, animaux, météo)
Qu'est-ce qui m'a attiré ? Qu'est-ce qui m'a repoussé ? C'est une manière d'observer les parties sombres ou lumineuse de sa personne.
Quel était la météo du jour et comment je l'ai accueil ?
Est-ce que mon histoire ressemble au monomythe de campbell ? Avec des épreuves, un guide qui me donne un cadeau, un talisman, et une mission ?
Quel est ton rapport à LA/TA nature ?
Quel est le bilan de toute cette aventure ? de quoi se souvenir ?
Une fois de retour à la maison, et l'intrigue reconstituée, il est bien de raconter l'histoire à une autre personne. (ami-e, conjoint-e)
Mon expérience personnelle de la marche médecine
Pour être prêt du lever au coucher du soleil, je suis allé camper dans les hauteurs au dessus de chez moi. Ainsi j'ai déjà presque commencé la marche le soir avant. J'ai dormi dans ma tente dans un pâturage. Il faisait froid et humide.
Le matin, un magnifique lever de soleil a fait évaporer l'eau de la rosée. Le feu du soleil fait briller des millions de rayons de soleil dans l'herbe qui se transforment en nuages... et au fil du temps en brouillard...
C'est fou ce que l'on peut marcher loin quand on a pas à se préoccuper de manger et de trouver un lieu pour manger.
Mais il manque un but aussi. Il n'y a pas de vent favorable à celui qui ne sait où il va !
Et là j'ai eu un passage à vide, après le réjouissant feu solaire du matin, je me suis perdu dans un pâturage plein d'humidité, dans un brouillard formé par l'évaporation de toute cette eau stagnante. L'eau de mes émotions.
Mon feu était étouffé par ce brouillard, et c'est là qu'à peine j'ai retrouvé une route, un peu sèche, mais avec les chaussures trempes, je me suis retrouvé face à une salamandre écrasée sur la route....
J'ai aussi croisé de nombreuses branches d'arbres et même des pylônes électriques qui m'ont rappelé la forme de la rune Fehu ᚠ, le feu primordial !
C'est ainsi que l'intrigue principale de ma marche médecine était de retrouver mon feu sacré ! 🔥
Au fil de mes aventures de ce jour, là j'ai également réintégré le personnage archétypale du guerrier 🗡️ Ceci en traversant les ruines d'un château moyen-âgeux. 🏰
Car, oui, chaque fois qu'il faut choisir un personnage archétypal, par exemple pour un jeu de rôle, moi je suis plutôt attiré par le magicien 🧙🏻♂️, l'érudit.. mais jamais par le commerçant ou le guerrier... et pourtant tout ces personnages archétypaux sont en nous, sont des facettes de nous. Et sont aussi nos ancêtres !
Ainsi cette marche médecine a été très révélatrice sur nombre d'aspects inconscient de moi même.
La journée s'est terminée pour moi, par... un feu !
La roue de la médecine
Ainsi avant de partir dans le coeur de la quête de vision, nous avons déjà quitté progressivement la ville pour nous retrouver dans la nature. Ceci en plusieurs jours, étape par étape.
Ça a été l'occasion chaque jour de quitter un peu plus le monde du quotidien pour entrer dans ce rêve éveillé qu'est la quête de vision.
Ça a été l'occasion chaque jour de se familiariser avec les lieux et avec une culture et des outils. Comme par exemple la roue de la médecine.
C'est le monde des esprits, des visons et de la magie. Le temps n'existe pas. C'est le sans forme, c'est l'inspiration, l'art, le chaos créateur de potentiels.
C'est l'amour de plus grand que Soi. Ce qui nous dépasse. C'est la spiritualité. Ne rien prendre au sérieux dans ce monde de rêve.
Sud
"Je suis" - L'été - le corps
C'est la vitalité de l'eau fluide de l'enfance, c'est le corps, la sensation, la flamme le désir. C'est le jeu, ce qui se fait de manière spontanée d'instinct, animal. Il n'y a pas de morale qui bride les actions.
Ouest
"T'es complétement à l'ouest..." cette expression résume bien 🙂
"Qui suis-je ?" - L'automne - La psyché
L'automne.
C'est là où l'on plonge dans les profondeurs de son être de sa mémoire, que l'on fait face à ses peurs et aux monstres. C'est là où le vrai moi rencontre son ombre. Il l'utilise comme matière première pour se transformer.
C'est l'endroit où l'on accepte la descente et le deuil.
Nord
"Nous sommes" - L'hiver - l'Intellect
Le nord représente la maturité, la capacité de concevoir, de voir le processus global, de voir chaque étape, enfant, ado, adulte.
C'est la capacité de structurer (math, rythme) pour soutenir, pour aider à passer l'hiver. Pour accompagner ce qui est, faire tourner la roue. C'est la manifestation de la vision. C'est ce qui est viable et durable. Le sacrifice qui fait sens. C'est abandonner le contrôle pour la responsabilité.
Pendant cette quête de vision, le sens de ce mot m'a pas mal questionné. J'en suis arrivé à la conclusion:
"Ce qui est sauvage est ce qui n'a pas été civilisé"
La ville, c'est le principal emblème de la civilisation. La ville c'est là où la culture humaine est la plus dense et présente. La nature sauvage c'est là où elle est le plus absente.
"Plus il y a de culture, moins il y a de nature."
Mais le mot "sauvage" a aussi une forte connotation avec "danger". L'humain rase la forêt et construit des villes pour se protéger, pour maitriser son environnement, pour le façonner à l'image de ses désirs. Il s'enferme ensuite dans des mondes virtuels totalement sous contrôle. Tout ça pour se rassurer, pour limiter sa peur de la mort.
L'intérêt de cette quête de vision était aussi de sentir le danger du monde sauvage. Et donc de vivre, vraiment. De vivre dans la nature sauvage, sans filet.
C'est pas rien d'aller se poser au milieu de la forêt, la nuit, seul, tout en sachant qu'il y a des loups qui se baladent autour. Surtout qu'on voit les traces des loups qui sont passés juste avant soi !
Ça c'est une expérience qui transforme. Savoir prendre la mesure de sa propre fin. Savoir apprivoiser le danger, tester ses limites.
Pour moi, c'est là que l'on découvre la véritable liberté. Il n'est pas possible d'être libre dans un monde civilisé. On ne peut l'être que dans le monde sauvage.
Et toi, quelle est ta définition du "sauvage" ?
Est-tu capable d'aller passer la nuit seul-e dans la forêt sachant qu'il y a potentiellement des loups et des ours autour de toi ?
Que se-passe-t-il pendant une quête de vision ?
Pour chaque personne le déroulement est différent. Mais il y a un cadre identique. Notamment le fait de partir au lever du soleil et de revenir au lever du soleil suivant. C'est le cadre du coeur de la quête de vision.
Mais avant il y a une préparation. Chacun va explorer le territoire à disposition un peu avant de partir pour déterminer un lieu où il passera la nuit: un cercle de pouvoir.
Du lever au coucher du soleil, tout comme dans la marche médecine, le principe est de suivre les différents appels qui viennent. Mais aussi réaliser des "cérémonies auto-gérées".
Puis au coucher du soleil, chacun entre dans son cercle de pouvoir. Généralement on le marque au sol par des branches et/ou des cailloux, ce que l'on trouve sur place.
C'est quelque chose de très prenant. Tracer un cercle au sol et marquer que c'est ici "chez moi" est une cérémonie très ancienne. Elle résonne avec quelque chose d'ancré profondément dans la mémoire de notre conscience collective.
Ça peut faire rire le citadin de voir ça comme une cérémonie majeure. Mais est-ce que le citadin ne fait pas pareil dans sa maison, avec ses barrières, ses portes ?
Petite question à méditer, est-ce que tu fermes la porte à clé chez toi quand tu dors ?
Que faire dans une "cérémonie auto-gérée" ?
Une quête de vision est souvent un moyen de se mettre en lien avec plus grand que Soi, de se mettre en relation avec le divin, avec la magie de l'univers. C'est propre à chacun, la quête de vision est ancrée dans une culture et une vision du monde, mais elle peut s'adapter à des rites de certaines religions.
Le moment d'une quête de vision est avant tout un moment de constat, pas un moment de création. Un bon point de départ, c'est marquer ce qui est et l'accepter.
Dans la journée d'une quête de vision un des buts courants et d'apprendre à se connaitre soi-même, à marquer des étapes de sa vie. C'est souvent une manière de digérer des événements.
Le fait de marquer un événement permet de le rendre explicite aussi pour notre part inconsciente. Parfois un événement est assimilé mentalement, mais pas par l'entier de notre personne.
Suivant l'événement on peut le marquer de diverses manières. Pour une séparation, il est possible de briser, couper, jeter des objets.
Pour marquer un changement, on peu marquer une ligne de temps et passer d'une étape à une autre, on peut créer une structure, fabriquer des "témoins" et leur montrer le changement, etc..
Pour incorporer un changement, on peut changer d'habits, se laver, changer de nom, briser un tabou (se balader à poil !!), une règle, fabriquer un cadeau, faire de l'ordre, etc...
En pleine nature, ça ressemble beaucoup à du land art. Mais attention à remettre en état les lieux le plus possible.
Avant de briser et casser, merci de demander la permission.
Une pratique courante dans le chamanisme, c'est aussi de "se sauger", c'est à dire de s'entourer de fumée de sauge séchée. C'est une pratique pour se protéger. C'est un rituel qui sert souvent d'entrée et de sortie de cérémonie.
Mon expérience personnelle de la quête de vision
C'est un peu difficile à exprimer publiquement des choses qui sont très personnelles. La quête de vision c'est vraiment un outil merveilleux pour se découvrir soi-même.
Pour découvrir ce que l'on ne sait même pas soi-même sur sa propre personne !
La quête de vision est un outil pour faire émerger nos fonctionnements inconscients.
Personnellement, lors de ma quête de vision, j'ai été appelé à gravir une montagne, à prendre de la hauteur pour avoir une vision globale.
J'ai traversé des zones caillouteuses où le sentier était inexistant, ceci intercalé avec des zones de genévriers raz touffus et piquants. Notre guide nous avait dit que parfois ces buissons abritent des serpents.... Son chien s'était fait morde par une vipère là dedans !
En l'absence de sentier marqué, l'itinéraire jusqu'au sommet était marqué par des jalons.
Alors que là au lieu de structure de contrôle, c'est juste un jalon qui est posée une structure de soutien.
Je me suis ainsi dit que dans ma vie, j'ai envie de créer des structures de soutiens, mais pas des structures de contrôle. J'ai envie de montrer le chemin, être un cartographe de l'imaginaire.
Une fois au sommet, après avoir croisé quelques crottes laissées par les loups qui eux aussi jalonnent des sentiers olfactifs, j'ai découvert un cairn en ruine. Un cairn est un empilement de pierre qui sert à jalonner un chemin.
Ce cairn m'a appelé. J'ai ainsi passé 5h à le reconstruire, à le structurer pour qu'il tienne, à comprendre que dans la vie, il faut placer les gros cailloux avant les petits qui remplissent les vides. Une belle métaphore qui m'apprend à ne pas me disperser dans mille activités futiles avant d'avoir posé mes gros cailloux. (facile à dire, mais pas à faire !!)
Ce n'est qu'en faisant le récit global une fois de retour, que j'ai pris conscience que ce cairn "que l'on voit depuis ici en bas de la montagne" comme je l'avais dit à mes collègues de quête, est aussi une métaphore de mon besoin de laisser une trace, de mon besoin de reconnaissance de l'extérieur. (Ce site web est d'ailleurs un bon moyen d'assouvir ce besoin, je laisse des traces sur le web... des "traces".. anagramme de "cartes"...)
C'est de là aussi que vient mon besoins de prendre beaucoup de photos. "J'étais là regarde..."
Depuis cette prise de conscience je prends moins de photos. Je profite de vivre le moment au lieu de tenter de le capturer. (Mais heureusement j'ai quand même pris suffisamment de photos pendant cette quête de vision pour pouvoir illustrer cet article ! 😛 )
Le soir venu, au coucher du soleil je suis entrée dans mon cercle de pouvoir. Ainsi je me suis mis en sécurité. (Juste avant j'ai flippé quand j'ai vu apparaitre à l'horizon des oreilles pointues venir dans ma direction... mais ce n'était qu'un gentil renard...)
J'ai passé ma soirée a fabriquer un attrapeur de rêve.
Ce n'est que plus tard lors du récit reformulé par notre "chamane", que j'ai compris que l'attrapeur de rêve, en fait c'est moi !
J'aime attraper des rêves, des utopies et en parler ici sur ce blog, pour oeuvrer à les rendre concrets. Ceci en jalonnant le chemin pour accéder à ces rêves.... C'est par exemple ce que j'ai largement fait avec l'idée de Revenu de Base Inconditionnel...
Ainsi la quête de vision m'amène à faire émerger la quête de ma vie.
"Au service de la Vie et dans la jouissance de celle-ci, j'attrape des Rêves pour les offrir au monde, et j'oeuvre à les rendre possibles et concrets."
Tu veux expérimenter la quête de vision ?
Je conseille à tout le monde de participer à une quête de vision.
Dans cet article, je n'ai évidemment pas pu parler de tout. Notamment des récits croisés entre les participants. C'est très impressionnant, bien que chacun vive sa quête seul, il y a parfois des résonances entres les histoires des différents participants, surtout avec les gens qui doivent travailler sur des problèmes de territoires !
Voici des listes des personnages emblématiques, des personnages qui incarnent un archétype, des personnages qui sont très typés.
Il y a plein de manières de les voir. Donc voici plusieurs listes en vrac.
Ça peut servir pour faire des jeux, pour faire de l'introspection et découvrir les facettes de sa personnalité, ainsi que pour écrire des histoires.
Les personnages archétypaux du monomythe de campell
Joseph Campbell a défini ce qui fait une histoire à succès. En fait, c'est "Le héros aux mille et un visages" (du nom de son livre), c'est toujours la même histoire. Il y a des archétypes de personnages qui sont toujours présent. Il décrit tout ceci dans son monomythe.
Le héros
Le compagnon fidèle
Le guide qui meurt mais réapparait transformé
La princesse
Le mal absolu
Le serviteur du mal
le méchant qui ne l'est pas vraiment (on ne sait jamais vraiment dans quel camp il est)
le duo de comique
le poilu !
celui qui a des longues oreilles pointures et qui parle bizarrement
Observe les personnages de la saga d'Harry Potter, du seigneur des anneaux et de Star Wars pour t'en convaincre.
Liste d'archétypes de personnages de conte de fées
Les contes de fées sont souvent conçus pour transmettre un enseignement basé sur des personnages incarnant un archétype.
Le jeu consiste à se mettre d'accord dans un grand groupe pour choisir 6 personnes qui auront la chance d'être sauvée d'une guerre nucléaire. Elle pourront occuper une des 6 places d'un abri anti-atomique. Mais comment choisir ?
On choisi le "métier" des personnes. Ce jeu est passionnant pour observer les logiques de décision en groupe.
La liste des métiers ci-dessous ce sont des archétypes qui marchent bien.
agriculteur
architecte
assistant social
astrologue
astronaute
aviateur
banquier
biologiste
boulanger
cameraman
chanteur
chauffeur
coiffeur
colonel
comptable
dessinateur
écrivain
électricien
enfant
homme d'église
instituteur
journaliste
maçon
mécanicien
médecin
psychologue
puériculteur
scientifique
sourcier
vendeur
Animaux archétypes
Les animaux sont souvent utilisés comme archétypes. C'est le cas dans les fables de la Fontaine, mais aussi dans les divinités égyptiennes. (des Netjer en fait... des archétypes justement et pas des "dieux". C'est une mauvaises traduction influencée par la culture occidentales du 19ème siècle. En fait les égyptiens étaient monothéistes, mais personnifiaient les différentes émanation de la divinité. Et en fait, c'est pareil dans l'hindouisme. )