Réflexion sur l’implémentation d’un protocole de Système Monétaire Equilibré totalement décentralisé

L'idée est ici d'imaginer l'implémentation d'un système de comptabilité de flux économique comme le SME, Système Monétaire Equilibré:

Un protocole plutôt qu'un code

Le SME décrit les paramètres de base d'un système "monétaire". On peut donc observer de nombreux fonctionnement en fonction des paramètres et voir au profit de qui se fait le système.

Ex: le taux de retour à l'équilibre peut être au profit de chaque personne ou du banquier. Suivant l'angle sous lequel on regarde, il est possible de voir que la création monétaire est le fruit de chaque individu ou des banquiers.

Le SME est donc un protocole plus qu'un logiciel, un code monétaire. Le SME est un outil pour évaluer un système monétaire et le comparer avec un autre.

Dans notre cas, l'idée est de réaliser un système de comptabilité de flux économique de type crédit-mutuel, avec contraction qui génère une avance de crédit: le revenu de base.

On va donc ici choisir des paramètres et un fonctionnement qui va dans ce sens. Mais logiquement, théoriquement une certaine place est laissée pour que de nombreux types de code monétaire puissent interagir entre eux.

système monétaire équilibré

Pour bien comprendre la théorie qui est là derrière et son contexte historique. Je t'invite à lire mon article sur l'histoire de la monnaie..... c'est 11 épisodes en vidéos. On part il y a plus de 5000 ans... et on passe en revues tous les systèmes économique, don, troc, reconnaissance de dette entre individus sur bâton de comptage, sur tablette d'argile, banque commerciale, banque centrale, monnaie fondante,  blockchain, Théorie Relative de la Monnaie, G1,.... et enfin le SME...

Un protocole décentralisé de comptabilité de flux économiques

Idéalement, un bon protocole de comptabilité de flux économiques doit être décentralisé et réparti.

Attention, il est utile d'expliciter les mots. Le débat actuel sur les cryptomonnaies montre que souvent c'est mal compris.

On nous présente souvent les cryptomonnaies basées sur une blockchain comme étant décentralisée. Mais ce n’est pas tout à fait juste.

Prenons l'exemple du bitcoin. Il y a UNE blockchain. Donc c'est centralisé. Toutes les transactions sont dans la même base de données et pour y avoir accès ce sont les noeuds qui décident.

Cependant, la gouvernance entre les noeuds est décentralisée. Il n'y a pas un noeud qui a plus de poids qu'un autre, qui peut décider à la place d'un autre.

À la base, chaque utilisateur devait pouvoir être un noeud du système. Je l'ai testé en 2011, avec le bitcoin où il suffisait de télécharger un blockchain de 20Mo.

En septembre 2017, la blockchain du bitcoin fait ~ 130Go .... Il y a de plus en plus d'utilisateurs. Mais en proportion le nombre de noeuds est très limité. (~10 000)

Ainsi, une blockchain centralisée est très ennuyante en terme de ressources. De plus, la méthode de décision pour savoir qui a le droit d'ajouter des blocks à la blockchain est problématique. La méthode la plus courante est la preuve de travail. (PoW). On doit prouver que l'on gaspille de l'énergie pour avoir accès à la base de données. Ceci, car on suppose que les gentils qui veulent le bien du réseau ont un avantage à fournir cette puissance de calcul, mais que les méchants qui veulent tricher doivent mettre exponentiellement plus de ressources. Donc c'est virtuellement impossible.

L'idée que nous avons ici est très différente. On veut un système qui est réellement décentralisé.

Tout comme l'est l'internet. Tout comme l'est le web. Tout comme l'est le e-mail.

On est dans une logique de réseau. Il n'y a pas qu'une seule base de données, même si elle est copiée à de multiples exemplaires.

Si je veux ajouter un bout d'internet, il suffit que je connecte un réseau de télécom sur le réseau internet existant. J'ai étendu Internet sans demande à personne.

Si je veux ajouter un site web, hormis le nom de domaine, il n'y a rien à demander à personne. Je crée un site et le rends accessible.

Si je veux une boite e-mail. Il me suffit d'installer un serveur e-mail accessible par un nom de domaine et par un bout de réseau. Et voilà, c'est fait. Je n'ai demandé à personne.

Ainsi l'idée ici, c'est d'ajouter un service disponible sur le web qui permet de comptabiliser les flux économiques.

Toute personne peut le faire sans demande à quiconque. Elle peut choisir ses propres paramètres. Elle doit juste utiliser le même "protocole" pour échanger avec les autres.

Donc il est possible de faire plusieurs logiciels totalement différents qui fonctionnent entre eux via un protocole.

On peut même imaginer fonctionner avec des cartes sur papier ou sur tablette d'argile. C'est peut-être moins pratique et automatisable. Mais pour que l'on ait vraiment un protocole décentralisé, ça doit fonctionner.

WordPress comme plateforme de base

Une idée qui peut aider à la diffusion massive de ce mode protocole de comptabilité des flux économique est d'utiliser une plateforme simple pour mettre en place un "serveur" SME.

Ainsi, wordpress semble un bon choix.

En 2017, wordpress détient près du tiers de "part de marché" des sites web.

Ainsi fournir une application sous forme d'un plugin wordpress ouvre les portes à un large réseau.

On peut imaginer également faire des modules de paiements pour les e-commerce. Notamment, toujours sur wordpress Woocommerce. Ains en plus de pouvoir transférer de la "monnaie", il sera aussi possible de payer directement sur les magasins en ligne avec le SME.

Adressage

Chaque personne qui veut participer au réseau doit pouvoir être accessible.

Ainsi il y a la notion d'adressage qui intervient.

Comme toute personne qui a un compte en banque l'a dans la banque en question. Ici chaque personne qui a un "compte" SME, doit l'avoir chez un noeud qui est localisé quelque part.

On se retrouve dans le même principe que le e-mail. Soit une boite e-mail est chez un hébergeur de e-mail.  toto@hebergeur.com

Ici un compte SME est chez un hébergeur SME.

Sur le web, on peut donc utilise la logique des noms de domaine qui est bien connue pour réussir à localiser le noeud. (url = Universal Ressource Locator donc un moyen de trouver une ressource)

Il nous faut donc identifier les deux parties d'une transaction. Donc, ce qui semble le plus évident, c'est:

  • un nom d'utilisateur
  • l'adresse du noeud hébergeur.

En version papier on peut avoir:

  • toto
  • chemin du petit bois 12, Jolibois.

En version web on a:

  • toto
  • https://martouf.ch/wp-admin/admin.php?page=SME

ou des versions simplifiées...

  • https://martouf.ch/wp-admin/admin.php?page=SME&user=toto
  • https://martouf.ch/SME/toto  (qui redirige sur la précédente)

Le format simplifié du genre e-mail est aussi possible: user@provider.com

C'est un peu le principe avec la média social Mastodon. Mon compte mastodon est accessible sur : https://mastodon.social/@Martouf
Quand je veux m'abonner à un utilisateur qui est sur une autre instance de mastodon, je dois indiquer mon identifiant: martouf@mastodon.social qui va permettre au système de me retrouver...

(Dans le cas d'un système monétaire on pourrait imaginer avoir un autre symbole.. pour pas le confondre avec un e-mail... du genre... heu... $ ?? il est surtout les claviers. => martouf$martouf.ch .... est-ce qu'on veut se lier à l'égrégore derrière ce symbole ? )

Le souci d'une telle approche, c'est que l'on serait obligé de faire un nouveau service TCP-IP et donc ça interdit le fait de passer par le web. (qui est déjà le service TCP-IP sur le port 80)

(Les services TCP-IP connus sont le e-mail, le web, ftp... un service peut écouter un port en particulier. Le web est déjà une couche au-dessus. Dans l'optique de faire un plugin wp pour assurer une bonne diffusion l'url d'un service web est un bon moyen d'adressage.)

Ainsi on identifie l'utilisateur, autant la source que la destination d'une transaction par une URL.

(ou autre type d'adresse pour la version papier... c'est le moyen de joindre l'utilisateur.)

Base de données personnelle des transactions

Le système étant en réseau. Où sont les données ?

Et bien, chaque personne détient la base de données de ses propres transactions.

Évidemment comme on ne fait pas une transaction tout seul. On a aussi un bout de la base de données de la personne avec qui on fait une transaction.

Il est nécessaire pour le fonctionnement du protocole de définir le minimum de ce que contient la base de données.

Transactions

Chaque personne détient sa base de données de transaction.

C'est un peu comme le crédit mutuel (crédit social):

Que font-ils avoir comme champ pour définir une transaction ?

  • id local (nombre auto-incrémenté)
  • id-global un moyen d'identifier la transaction une url qui pointe sur la transaction et permet d'obtenir les informations dessus.
  • la date et heure
  • type de transaction est-ce que c'est un transfert de solde (normal) ou une contraction du solde. (vu que la transaction contient les paramètres du référentiel et qu'elle est datée et chainée dans une relation d'ordre, on peut vérifier que la contraction est effectuée correctement)
  • le hash de la transaction précédente ainsi on garde une relation d'ordre entre les transaction. (voir le principe en schéma dans les blockchain quantic_schema-1_300.jpg)
  • Libellé texte court...
  • Source url de l'utilisateur source. Ex: https://martouf.ch/SME/martouf
  • Destination url de l'utilisateur destinataire. ex: https://yopyop.ch/SME/toto
  • montant todo: dans quel référentiel ? la source la destination ?
  • État validé, en attente, refusé.
    • origine souvent 0Les paramètres du référentiel de chaque partie donc origine, TRE, période, revenu de base (ceci pour contextualiser la transaction, sinon on ne sait pas de quel référentiel on parle et il peut évoluer.) (D'une manière globale, tout référentiel est défini par le sens, l'origine et l'échelle.)
    • revenu de base un nombre qui indique l'échelle ex: 100
    • TRE taux de retour à l'équilibre ex: 10% = 0.1
    • Période d'application du TRE 1 mois (on va utiliser une unité plus pratique... le jour.)

(En mode papier on sépare le montant en 2 colonnes: achat et vente. Ainsi on peut calculer le solde plus facilement.)

Paramètres du système

Chaque utilisateur doit également enregistrer et mettre à disposition des vérificateurs les paramètres de son système.

Ces données sont liées à un utilisateur.

Quand on tape l'adresse d'une personne sur le web on a directement ses paramètres accessibles pour un humain.

Ex: https://martouf.ch/SME/martouf

On peut y placer toute sorte d'informations de profil pour augmenter la confiance et certifier que c'est bien la bonne personne à qui l'on va faire un versement. (lien avec un compte facbook, twitter, etc..)

On peut y placer un bouton avec lien pour directement faire un paiement..

Une machine doit également pouvoir récupérer les données facilement via un fichier json, juste en précisant le format dans l'adresse:

Ex: https://martouf.ch/SME/martouf.json

En plus des informations sur la personne, on a surtout besoin des informations sur les paramètres du système pour pouvoir les vérifier et faire les changements de référentiel.

Le fichier json contient une série d'entrées de type clé valeur qui permettent de savoir où récupérer les informations et comment effectuer une transaction.

  • version du protocole 1.0
  • id utilisateur url de l'utilisateur ex: https://martouf.ch/SME/martouf
  • solde fiable le solde du compte pour toutes les transactions qui sont validées.
  • solde temporaire solde du compte pour toutes les transactions émises. (qui peuvent être en attente)

Un référentiel complet est défini par 4 paramètres:

  • où se trouve l'origine. (on a vu dans la discussion ci-dessus qu'on peut la déplacer et que chaque personne a ses préférences !)
  • le niveau du revenu de base. (qui donne l'échelle quantitative à tout le système, et le sens de lecture + ou -)
  • le facteur de zoom qui est en fait 2 variables: le Taux de Retour à l'Equilibre par unité de temps choisie. (la période. en général le mois)
  • La limite de crédit maximale (qui est déduite des valeurs précédentes pour faire un bon système)

Le limite de crédit maximale = (1/ Taux de Retour à l'Equilibre)  * le revenu de base  +  le revenu de base

Ainsi une personne qui vérifie la transaction peut demander les paramètres pour s'assurer que la limite de consommation à crédit n'est pas dépassée.

Voici un exemple de paramètres:

  • origine = 0
  • montant du revenu de base = 100 (c'est la quantité de monnaie dont on a besoin dans la période donnée)
  • Taux de retour à l'équilibre = 10% / mois
  • Limite = 1/ (10/100) * 100 + 100 = 10 * 100 + 100 = 1100

Toile de confiance

Le coeur de toute notion de monnaie c'est la confiance.

Mais ici c'est encore plus vrai.

Le SME tel que nous l'implémentons ici offre un potentiel de création monétaire et un revenu de base à chaque personne.

Ainsi dans tout système dans lequel la création monétaire se fait par les individus, il est nécessaire de vérifier qu'un individu ne dispose pas de plusieurs comptes. Qu'un individu ne puisse pas toucher plusieurs fois sa part de création monétaire et plusieurs revenu de base.

Ainsi il est nécessaire d'identifier chaque utilisateur et de s'assurer qu'il n'y a pas un utilisateur qui a plusieurs identités.

Pour résoudre ce problème, on tombe directement dans un problème d'autorité.

Dans la vie de tous les jours. Une personne obtient une pièce d'identité de la part de l'État. C'est l'autorité de certification.

Notre but est ici de créer un système qui est totalement décentralisé, il serait donc stupide de créer un protocole décentralisé et d'être obligé de passer par une autorité centralisée pour pouvoir l'utiliser.

Donc au lieu d'avoir un autorité centralisée qui identifie les gens. Nous allons ici utiliser la notion de toile de confiance (Web Of Trust) qui a été  inventée pour les besoins du logiciel de messagerie chiffré PGP qui ne voulait pas non plus recourir à des certificats issus d'autorité centralisées pour attester qu'une clé appartient bien à une personne.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Toile_de_confiance

On a ainsi un moyen décentralisé d'accorder de la confiance à des identités.

Chaque personne est associée à un niveau de confiance.

Chaque personne peut accorder une confiance totale ou partielle à des identités.

Le stock de certifications d'identité est limité.

La durée des certifications est limitée. (la confiance évolue dans le temps)

J'observe que l'on se retrouve dans un système quasiment similaire au SME. Au lieu d'avoir un stock de "monnaie", de potentiel d'achat. On se retrouve avec un stock de confiance.

L'idéal serait de pouvoir choisir de donner sa confiance en ajustant les paramètres: quantité et durée. Soit dans les extrêmes, une confiance totale, mais pas longtemps ou une confiance limitée, mais longtemps.

Ceci n'est pas simple à faire dans un système décentralisé, car pour protéger le système de comptabilité de flux, on crée une toile de confiance, et pour protéger la toile de confiance on crée quoi ? On ajoute une couche ?

Si chaque personne peut créer son propre logiciel pour utiliser le protocole, il faut se rendre compte qu'il y a des fonctions qui peuvent être implémentées différemment et même dans le but de tricher. (avoir un stock infini de confiance à donner....) Donc plus on ajoute de fonctions, plus la communauté doit donc vérifier des paramètres supplémentaires.

Une des difficultés à résoudre quand on identifie les gens, c'est la création de fausses identités qui vont être utilisées pour certifier d'autres fausses identités. On appelle ceci une attaque Sybil.

Il y a donc un risque d'avoir des gens malveillants qui se créent leur propre sous réseau d'identités malveillantes. Ainsi il est aussi important d'avoir une indication supplémentaire qui est la distance entre nous l'identité à vérifier.

Ainsi on peut voir si l'identité est bien intégrée dans la communauté ou si elle est sur un sous-réseau séparé, car artificiel, créé pour tricher.

On est là dans la théorie du monde petit. Testé dans les années 1960 par Stanley Milgram. À l'époque, chaque personne dans le monde était séparée de six degrés de séparation.

Cependant, de nos jours le réseau de Facebook permet de rétrécir encore plus le monde.

En 2011, la moyenne était à 4.7 degrés et en 2016 à 3.5 degrés.

toile de confiance amis_facebook_martouf_grandes_communautes

Pour voir le problème sous un autre angle, voici des infos sur la toile de confiance de duniter:
=> état des lieux en septembre 2017 de la toile de confiance de duniter.

 

Voici quelques plug-ins intéressants autour de la notion de toile de confiance, de création de clé PGP.

Vérification des transactions

Chaque transaction doit être vérifiée.

Elle augmente le solde d'un utilisateur et diminue le solde d'un autre.

Il faut donc que chacune des parties signe la transaction pour dire qu'elle est juste.

Que le solde de chaque côté est correct.

Cependant, ça ne suffit pas. Il faut d'autres vérificateurs. Car on peut très bien imaginer que 2 personnes s'accordent pour tricher.

Ainsi une autorité externe doit vérifier la transaction.

Dans un système décentralisé, on retombe sur le même problème d'autorité.

On a donc ici une autorité décentralisée. Il nous faut agir dans ce sens.

Le plus juste est de lancer un appel à la vérification à d'autres noeuds du système.

Les hébergeurs (qui sont toujours en ligne) peuvent faire les vérifications pour le compte de leurs hébergés. (ce qui force les hébergés à avoir confiance dans leur hébergeur et leur demander des comptes)

Il y là aussi une notion de tirage au sort à introduire pour éviter que seuls les complices des fraudeurs répondent.

Au bout d'un certain nombre de vérifications concordantes, on peut déclarer une transaction comme acceptée.

Dans le processus, on peut imaginer que dès qu'une personne veut faire une transaction, elle inscrit sa transaction dans sa base de données personnelle. Elle la signe, et signe aussi la seconde partie de la transaction (le double qui est inscrit dans la base de données de l'autre partie de la transaction).

(todo: ce qui pose la question de ce qu'est techniquement une transaction. Car une transaction est toujours un contrat entre 2 parties. Là on a un objet qui est dupliqué dans au moins 2 bases de données.)

Puis, la personne fait un appel public à validation de transaction.

Idéalement, le système fonctionne toujours de pair à pair. Ce sont toujours les individus qui doivent signer les transactions. Ce sont les individus qui ont des identités.

Cependant, un utilisateur va certainement toujours passer par son hébergeur de compte pour réaliser la procédure de validation. On peut se demander comment il fait ? Est-ce qu'il peut déléguer la validation à son hébergeur ? La rendre automatique ?

Je vois la chose un peu comme cela se pratique avec les commentaires qui arrivent sur un blog. Il y a quelques indications et la personne dit si elle valide où non.

Ça peut très vite devenir un problème de spam ! Et du coup, l'idée va devenir rapidement de faire confiance au code de l'hébergeur pour évaluer et valider automatiquement les transactions qui sont correctes.

Et voilà, encore une fois, il faut faire confiance à son hébergeur et au code installé ! Que faire si un hébergeur devient très gros (Par analogie on pense à gmail et hotmail qui hébergent beaucoup de mail !), il prend un poids énorme pour la validation.

Donc comme toujours dans tout système de confiance, on suppose que la majorité des gens veulent le bien du système !

(comme avec les 51% de la puissance de calcul de la preuve par le travail du bitcoin. Si 51% de la puissance de calcul est détenue par le même noeud.... ce dernier peut faire ce qu'il veut. Gash.io est arrivé à 43% de puissance de calcul avant que la communauté s'inquiète..)

C'est là qu'il faut un algorithme qui s'assure de la diversité des sources des validations.

Il faut éviter que tout vienne d'un seul hébergeur. (l'algorithme doit donc maintenir une liste des hébergeurs qu'il connait et s'assurer une moyenne par rapport à cette liste.)

On peut également imaginer des pénalités dans la confiance que peut accorder un hébergeur si il s'est avéré qu'il a massivement validé de fausses informations. Mais là c'est très difficile de déterminer ce qu'est "massivement" et ce qui est "faux". Que faire quand il y a 2 avis différents ? Est-ce que la majorité à toujours raison ? Si un système est majoritairement corrompu, il va péjorer les gentils. Même si l'information est fausse !

Donc attention à ne jamais mettre en place de solutions qui peut se retourner contre soi-même !

(Ce que les partisans de la peine de mort devraient imaginer...)

L'algorithme précis de validation reste à être bien clarifié.

Vérifier qu'un compte agit dans le respect de son référentiel

Au-delà de la vérification des transactions, il faut aussi vérifier le cadre dans lequel elles se passent.

Si une transaction modifie le solde et qu'il faut vérifier le changement de solde.

Une transaction ne doit pas non plus se faire si la limite de consommation a crédit est atteinte.

Cependant la limite évolue en fonction de l'application du taux de retour à l'équilibre (TRE). Il faut donc vérifier que cette contraction du solde est appliquée comme elle se doit.

La meilleure manière que je vois pour vérifier l'application de la contraction est de réaliser une transaction spéciale qui change le solde. Comme l'objet transaction continent les paramètres du référentiel, est datée, et contient une relation d'ordre, on peut vérifier que la contraction est bien effectuée.

Cette vérification devrait être faite par chacune des parties qui veulent faire une transaction avec une autre.

Petit rappel sur le Taux de Retour à l'Equilibre

Une dette est annulée dans un temps donné qui est une fonction du taux de retour à l'équilibre. (TRE)

Comme pour la décharge du condensateur où l'on considère que le condensateur passe d'un état transitoire à un état stable en 5 constantes de temps RC, ici on considère que toute dette est annulée dans un temps de 5/TRE. Ceci dans l'unité choisie. (le mois par exemple)

(comme on a une exponentielle décroissante, le retour à l'origine est encore long. Mais on a avec 5/TRE 99.3% de la dette qui est annulée.)

Ex: un TRE de 1/100 par mois va nous donner: 5/ (1/100) = 5*100 = 500 mois. 41 ans et 8 mois.

(Ce qui donne étonnamment une valeur très très proche de la moitié de l'espérance de vie humaine en suisse !)

Donc en fonction des paramètres de base que sont le Taux de Retour à l'équilibre pour ce qui est lié au temps et le montant du revenu de base (l'avance de crédit récurrente) pour l'échelle on peut déterminer la limite de consommation à crédit autorisée.

la limite de consommation à crédit = revenu de base * 1/TRE + le revenu de base.

Comparaison entre deux référentiels

La grande difficulté à laquelle nous ne sommes pas habitués avec le SME, c'est le fait que chaque personne peut avoir les paramètres de son choix, et donc un référentiel totalement différent. (Même des paramètres qui correspondent à un système de monnaie prédatrice comme celle des banques commerciales qui configurent les paramètres pour transformer le revenu de base en intérêt pour banquiers...)

Ainsi c'est une des libertés garanties par le SME, c'est que chaque personne a le droit de choisir ses paramètres. C'est ainsi que le SME est un protocole de gestion, de comptabilité, et d'enregistrement des flux économiques et pas un logiciel, un code monétaire.

Petite clarification à propos des "monnaies libres" qui se basent sur la Théorie Relative de la Monnaie de Stéphane Laborde.

Ce dernier s'est inspiré du monde du logiciel libre qui définit des libertés fondamentales qu'un logiciel doit respecter pour être considéré comme logiciel libre. (le droit de connaitre le code source par exemple).

Il a transposé cette idée dans le monde de la monnaie. Il a défini un certain nombre de libertés monétaires et économiques fondamentales qui servent de critères pour savoir si une monnaie est libre ou non.

La liberté 0 est celle-ci:

0: L’individu est libre du choix de son système monétaire

Dans la pratique, avec la création de la monnaie Ğ1, on observe qu'une poignée de fondateurs ont choisi les paramètres du système. Puis il est impossible de les changer.

Ainsi face à la liberté 0. Oui, l'individu est libre de choisir son système monétaire... mais s’il ne choisit pas les paramètres il fait quoi ?

Et bien, il n'a d'autre choix que de créer sa propre monnaie à côté de l'autre. C'est la réponse officielle de ce groupe.

Mais si on pousse la réflexion un peu plus loin, ça veut dire que l'on peut créer un grand nombre de monnaies qui toutes ont leur dividende universel. Et ainsi je cumule les dividendes. Est-ce que c'est juste ? Est-ce que c'est ça qu'on veut ?

Ainsi il faut bien comprendre que les "monnaies dites libres" ne le sont pas forcément autant que ce qu'elles le prétendent. Ce sont surtout des codes monétaires. Certes, comme dans un logiciel libre, on a accès au code. On peut savoir comment ça marche. Contrairement à la monnaie des banques commerciales dont on ne sait pas grand-chose. Donc le code est une cuisine interne cachée. On ne connait que certaines obligations légales de publication de bilan. Mais entre deux bilans que s'est-il passé ?

Le SME est donc un protocole qui fait communiquer entre eux des codes monétaires. Ainsi je ne peux toucher qu'un seul revenu de base / dividende globalement. Car au moment de chaque transaction les deux parties vont comparer leurs référentiels pour s'ajuster et se mettre sur une même base de discussion.

Donc concrètement, c'est une règle de trois.

Le montant du revenu de base sert d'échelle.

Prenons l'exemple d'un référentiel.

À chaque période, une personne ayant atteint sa limite de consommation à crédit reçoit 100.

C'est le revenu de base de ce référentiel.

Si un prix est de 10.

Que vaut ce prix dans un référentiel où le revenu de base vaut 1000 ?

Dans le premier référentiel, le prix de 10 vaut 1/10 du revenu de base.

Donc dans le second référentiel, il doit aussi valoir 1/10 du revenu de base propre à ce référentiel, donc 1/10 * 1000 = 100.

On a ainsi une relation claire qui permet de comparer des prix. Mais il est vrai que c'est plus simple si chaque personne n'a pas son propre référentiel, mais plutôt si une communauté entière utilise le même référentiel. C'est quelque chose qui arrive naturellement.

D'une ville à l'autre, les prix de l'immobilier ne sont pas les mêmes. Et ainsi le coût de la vie non plus, et donc le revenu de base non plus.

Mais actuellement cette base est plus ou moins cachée. Là on l'explicite.

J'ai observé personnellement quelques différences de prix entre Genève, (la ville la plus chère du monde !) et Neuchâtel.

Un pain au chocolat à la gare de Genève s'achète à CHF 3.20 et à la Migros à Neuchâtel CHF 1.40.

Les salaires sont différents, les coûts de la vie aussi.

Pour expérimenter cette idée j'ai lancé le Kong, une monnaie de singe !

Concrètement il s'agit d'un carnet sur papier. Qui permet d'enregistrer ses transaction et sa toile de confiance.

(j'aurai aussi pu le faire avec sur un bâton de comptage. ... mais c'est moins courant de nos jours !)

Le groupe de Bildgerberg veut mettre en place le Revenu de Base Inconditionnel

Ne vous inquiétez pas vous l'aurez bientôt le RBI....
En tout cas, les puissants de ce monde s'y intéressent !
Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle ! (et pour qui !)
A peine quelques jours après la votation sur le RBI en Suisse en juin 2016, en Allemagne avait lieu la réunion annuelle du très select club Bilderberg...
Qui vois-je dans la liste des invités ?
"Standing, Guy (GBR), Co-President, BIEN; Research Professor, University of London"
Une des grandes figures de proue du Revenu de Base, le gars qui a co-créé le réseau international Basic Income Earth Network, le gars qui a mené et analysé les expériences de revenu de base en Inde ces dernières années.
"Beaucoup de gens ricanent devant l'idée du revenu universel, attaque-t-il. Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Cette idée n'est pas idiote d'instaurer des systèmes où les droits vont avec les individus et pas avec les statuts des personnes elles-mêmes. Dans cette société qui se transforme, il faut diminuer l'inquiétude des concitoyens, et imaginer de nouveaux systèmes de protection pour l'individu et pas pour leurs statuts"
Il ne faut pas sous-estimer l'influence du Bilderberg...
En 2016, il lance son mouvement "En marche" domicilié au domicile personnel de Laurent Bigorgne directeur de l'institut Montaigne, un think tank libéral. Ce dernier invité au Bilderberg en 2015...
En 2017, Macron devient président de république Française et nomme comme 1er ministre. Edouard Philippe.... lui, invité au Bilderberg en 2016...
Le hasard existe-il vraiment ?
En Bref, les puissants de ce monde se rendent compte que le système en place s'effondre... que ce sera bientôt la révolution, et que pour calmer le jeu, ils feraient mieux de mettre en place un revenu de base, donner quelques miettes au peuple pour éviter que tout le système ne soit remis en cause.
Le RBI là dedans est le mécanisme qui permet de relancer l'économie en donnant du pouvoir d'achat à ceux qui n'en ont plus. Et ainsi redonner la confiance en l'avenir qui va permettre de relancer le crédit, alors qu'actuellement de moins en moins de monde demande un crédit... et ça pose un soucis quand on sait que le crédit est la principale manière de créer la monnaie !
Gérard Foucher l'explique bien dans cette vidéo:
On verra ce que l'avenir nous réserve.....

Différence entre le salaire à vie de Friot et le Revenu de Base Inconditionnel

Différence entre le salaire à vie de Friot et le Revenu de Base Inconditionnel

Ces derniers temps plusieurs personnes m'ont fait parvenir une vidéo qui tente de démontrer que l'idée de salaire à Vie lancée par Bernard Friot et le réseau salariat et meilleure que l'idée de Revenu de Base Inconditionnel pour laquelle je milite depuis quelques années, surtout dans le cadre de l'initiative populaire fédérale pour un Revenu de Base Inconditionnel qui a été lancée en Suisse.

Cette vidéo est très bien faite et et c'est la première fois qu'une explication sur le salaire à vie me donne envie d'être pour ! :).... mais non... en fait je reste sceptique sur le salaire à vie. Je préfère nettement le Revenu de Base Inconditionnel.

Contrairement à ce que beaucoup disent, les deux projets ne sont pas juste des différences de formes avec un fond différent. Pour moi ce sont vraiment deux projets de société différents avec des intentions différentes.

Voici la vidéo en question et voici mes explications des différences entre le salaire à vie de Friot et le Revenu de Base Inconditionnel.

Cette vidéo est bien faite et donne envie d'être pour le salaire à vie.... Mais je ne suis pas entièrement convaincu, il me reste un petit sentiment indéfinissable qui me dit qu'il y a un truc qui coince.. qui n'est pas autant joli que ce que cette vidéo dit.

Le constat de cette vidéo est parfait

Effectivement, le plein emploi est menacé. Et effectivement la marge "capitaliste" prise au passage rend ce système pas aussi efficace qu'il le dit !

Le salaire à vie est un projet adapté au passé et peut être au présent, mais pas à l'avenir

... c'est encore flou... mais j'ai une impression que le salaire à vie est très adapté à la société industrielle avec l'emploi tel qu'on le conçoit jusqu'à maintenant. Il est parfaitement inscrit dans une société productiviste.... mais cette vision coince avec l'avenir... avec une société de l'information. Avec une société de contributeurs et non pas de producteurs.

Ce nom de producteur est quand même souvent utilisé par Friot et ses partisans. Je vois là un reste d'une société révolue... la société productiviste dont le but est de faire passer le bonheur par la quantité d'objets créée....  et là que ce soit des communistes ou des capitalistes, je ne vois aucune différence, ce sont des productivistes.

L'avenir n'est plus au contrat de travail, mais à la communauté de cocréateurs. Le monde matériel va de plus en plus ressembler à celui de la création de logiciel libre. (voir à ce propos le livre "Makers" de Chris Andersen)

Moi c'est ce que j'appelle l'artisanat industriel et voici mon article sur le sujet... Le monde change, la manière de produire change et la lutte de classe  (au sens Marxiste) va donc disparaitre !

Donc est-ce que le salaire à vie est capable de s'insérer là dedans ?

Mais on peut se poser la même question à propos du Revenu de Base Inconditionnel !

Dans les deux cas on ne sait pas trop ce qu'il va se passer. L'avantage du RBI.. c'est qu'il ne s'aventure pas trop loin... donc on ne risque pas d'être à côté de la plaque..

Le Revenu de Base Inconditionnel reconnait l'être, le salaire à vie reconnait le diplôme

Le truc qui me dérange dans le système du salaire à vie, c'est que le système de rémunération est basé sur la capacité des gens à passer des diplômes, des épreuves, à se fondre dans un moule...  et là ça ne cadre pas avec un idéal émancipateur que je ressens chez les partisans du Revenu de Base Inconditionnel.

Chez ces derniers, j'ai déjà souvent remarqué un intérêt à revoir complètement l'école. De passer du système actuel de formation qui formate les gens à un système d'éducation qui (selon l'étymologie de ce mot) aide les gens à devenir autonome.

Le RBI, c'est libérer, émanciper et responsabiliser les gens. Dans le salaire à vie... j'ai un sentiment de grosse usine à gaz qui enferme...

Le salaire à vie n'est pas inconditionnel !

Déjà, premier point, le salaire à vie, n'est pas inconditionnel... vu qu'il ne s'obtient qu'à 18 ans ! Ainsi on aide pas beaucoup les familles, même si les projets de revenu de base prévoient souvent un montant plus faible pour les enfants.

Le salaire à vie crée des hiérarchies stigmatisantes

Même si c'est dans les faits très semblable, le revenu de base ou le salaire à vie de 1er niveau de qualification (donc de base !) ont des intentions et des sous entendus différents...

Le salaire à vie du premier niveau est un premier niveau.. il crée une hiérarchie là ou le Revenu de Base Inconditionnel rend tout le monde égaux. il sous entend que la personne n'est pas capable d'accéder aux niveaux supérieurs...  il y a là une comparaison possible à la stigmatisation actuelle envers les chômeurs. (qui je le rappelle ont financé eux-mêmes leur revenu de chômeur !)

Le salaire à vie crée une usine à gaz au lieu de laisser les gens s'arranger librement

Ce film présente tout un discours sur l'encouragement à travailler qui se fait via la "rapidité de progression dans les classes de salaire" qui peut être ajustée selon les besoins en main d'oeuvre.

Je trouve ce système bien compliqué et pas forcément adapté, alors qu'il suffit de faire un contrat entre un employé et un employeur... l'offre et la demande (qui n'est pas le capitalisme) me semble une technique plus simple, souple et efficace pour aller vers le même but. (Le Revenu de Base Inconditionnel sert justement à équilibrer le rapport de force entre employé et employeur)

Le salaire n'est qu'une forme particulière de revenu et pas le contraire comme le dit ce film !

Dans ce film, il y a tout un discours sur les mots "salaire" et "revenu".... il est dit que le salaire reconnait le travail, même en dehors de la sphère capitaliste... alors que le revenu voit les humains comme des êtres de besoins....

=> Personnellement, je ne suis pas du tout d'accord. L'étymologie du mot revenu est claire. C'est un retour, c'est une rétribution, il y a une notion de cycle... je donne quelque chose et en échange je reçois un revenu.

Donc ici je peux aussi dire que le revenu de base reconnait n'importe quelle contribution à la société, que ce soit dedans ou en dehors de la sphère capitaliste !

Le discours à ce moment du film ne me parait juste pas objectif !

En revanche, l'étymologie du mot "salaire" vient du mot sel. (salarium) qui était donné aux soldats romains. Le salaire n'est pas une rétribution globale, mais une rétribution, un revenu (!!) très précis. C'est un revenu lié à un contrat. (et donc pas pour une reconnaissance globale de contribution à la société par le simple fait de vivre)

Donc, (en tout cas pour moi), un salaire est lié à un emploi, à une place de travail et pas à n'importe quelle contribution à la société.

Je trouve justement que le mot salaire est mal choisi pour exprimer cette idée de "forfait de confiance quand à la contribution de toute personne". comme quoi... avec le même raisonnement on peut arriver à des conclusions différentes !

Je retrouve dans ce mot de salaire qui rétribue "toute production de valeur ajoutée" une notion très communiste.

Qu'est ce que la valeur ? uniquement le travail humain ? ne peut-on vraiment pas dépasser le travail ?

Pour les économistes communistes (comme Friot), mais pas forcément pour les autres, la valeur est issue uniquement de la force de travail humaine.

Ainsi le salaire à vie ayant été développé sous cet angle a tendance à ne reconnaitre que ce type de valeur.

Alors que dans l'histoire du Revenu de Base Inconditionnel, d'autres sources de valeur existent.

John Locke (un des contractualistes) et Thomas Paine étaient très axé sur la propriété foncière.

Locke disait que la propriété privée est le meilleur moyen de gérer une ressource efficacement, mais que la privatisation de cette ressource doit être compensée pour ceux qui n'y ont plus accès.
On peut se dire que cette compensation peut donc se faire sous forme d'un revenu issu de la ressources privatisée.

Paine quant à lui voulais distribuer à tous des lopins de terre de base. (rien de monétaire, mais à l'époque un bon moyen pour être assuré de vivre, à soi de décider si on la travaille soi-même où si l'on engage des gens pour le faire !)

Ainsi, dans cette vision du monde, le simple fait d'être propriétaire d'une terre (ou justement de ne pas l'être !) donne droit à un revenu.

Alors que l'économiste communiste ne voit pas là un droit à un revenu, il dit que seul le travailleur de cette terre à droit au revenu !!
=> Un combat qu'on ne résoudra pas aujourd'hui, mais il est intéressant de voir que le st-graal des économistes est souvent la source de LA valeur... (Lire à ce propos le manuel d'anti-économie qui montre tout un panel de croyances sur l'origine de LA valeur...)

Le principe du Revenu de Base Inconditionnel ne tranche pas. Il dit juste que tout le monde a droit à un revenu suffisant pour vivre. Puis, c'est à chacun de s'organiser pour trouver d'autres sources de revenus pour augmenter son revenu global.

La monnaie au service du Revenu de Base Inconditionnel

Dans les partisans du Revenu de Base Inconditionnel, il y a aussi beaucoup de gens qui s'intéressent aux monnaies. Là il y a aussi moyen en sortant d'un système à argent dette et en posant un nouveau système compatible avec la Théorie Relative de la Monnaie, de créer un système dans lequel chaque personne reçoit un revenu monétaire pour le simple fait de participer à ce système.

Il n'y a nul besoin de "travailler" pour avoir un revenu.

Le "salaire à vie" est donc à mon avis un système un peu trop "usine à gaz" pour finalement ne s'occuper que d'une partie du problème en occultant d'autres solutions moins "productivistes" qui fonctionne aussi.

Le salaire à vie = communisme 2.0 pour favoriser les salariés et contrôler

Le salaire à vie est à mon avis un peu trop teinté d'idéologie.... c'est pour cette raison qu'il convainc moins largement sur l'échiquier politique...  mais est-ce un avantage ou un inconvénient ? ... Le RBI a un peu le problème inverse. Il n'est pas assez marqué sur l'échiquier politique et trouve ses opposants partout ! (On aime pas le changement)

Donc c'est vrai que le RBI ne remet pas en cause le capitalisme. C'est une des raisons qui fait que de nombreux jeunes socialistes suisses se sont opposés au RBI...  et c'est pourquoi Bernard Friot dit que le "Revenu de Base Inconditionnel est une roue de secours du capitalisme"..... mais est-ce vraiment une raison pour laquelle un partisan du salaire à vie doit s'opposer au Revenu de Base Inconditionnel ??

Finalement.. le RBI permet de s'émanciper d'un système, d'avoir le droit de vivre en dehors d'un système capitaliste. C'est déjà un bon pas dans la direction de ceux qui défendent le salaire à vie !

Mais peut être pas pour ceux qui voient le salaire à vie comme un moyen de contrôle des gens...

J'ai l'impression que le RBI permet la liberté beaucoup plus que le salaire à vie.
C'est pour cette raison principale que je suis plutôt partisan du Revenu de Base Inconditionnel que du salaire à vie...

Un autre point de vue que le mien sur les différences entre salaire à vie et revenu de base inconditionnel

Voici encore un autre son de cloche qui décrit les vraies différences entre le salaire à vie et le Revenu de Base Inconditionnel... Voici un article écrit par Frédéric Bosqué qui nous précise que ces deux idées sont bien deux projets de société différents.

  • Le Revenu de Base Inconditionnel est émancipateur pour permettre à toute personne de trouver son bonheur.
  • Le salaire à vie étant une réforme du système productiviste pour favoriser le salarié...

Ainsi je ne trouve pas que seule la forme diffère... le fond aussi !

Navigation au sein des articles

1 2 3 4 5 6 7 8
Remonter