... et oui en ce 21 juin 2019, c'est le Solstice d'été.
Mais c'est quoi le solstice ? Pourquoi c'est important dans la vie des humains ?
Comment savoir qu'on est le jour du solstice ? C'est quoi la différence entre le solstice et l'équinoxe ?
C'est ce genre de questions que l'on va aborder dans cet article.
Cet article vise également à faire la liste la plus exhaustive possible des monuments qui marquent les solstices et les équinoxes. Bref, des calendriers astronomiques.
Evidemment il y a beaucoup de lieux dans le monde qui marquent les solstices et les équinoxes. Il y a par exemples des lieux mégalithiques, mais aussi des temples égyptiens, des cathédrales, des cadrans solaires, même à l'époque moderne on construit toujours et encore des bâtiments, des monuments qui marquent des axes liés à des événements astronomiques.
Donc vu le nombre de monuments possibles cet article n'est qu'une ébauche donc n'hésite pas à ajouter des idées dans les commentaires.
stice => du latin sistere s'arrêter (issu de sto, être debout..)
A noter au passage que beaucoup de mots qui commencent par ST marquent, l'arrêt, la fixation, on retrouve ça dans les mots STop, STatique, STable, STatue, STupéfaction, STagnation, etc.. mais aussi en anglais, allemand, indo-européen.. ou être debout se dit STo, STand, STehe, sthā, стати, etc... voir aussi mon article sur la langue des oiseaux où j'en parle...
Le solstice est donc le moment où le soleil s'arrête ! Quoi ? ... mais il s'arrête pas le soleil ? .. 🌞 Sinon on est tous mort !! 💀
En effet, dit comme ça c'est pas clair. En fait c'est la course du soleil qui atteint un maximum dans une certaine manière de l'observer.
Observer la course du soleil sur l'année avec un simple bâton
Si je me place chez moi en Suisse et que j'observe le soleil chaque jour, j'ai deux manières simples de le faire:
Je plante un bâton, un gnomon, et je note la trace de l'ombre, je mesure ainsi la trace de la hauteur du soleil.
Je note le lieu où à lieu, le lever (ou le coucher) du soleil
Hauteur du soleil au cours de l'année
Avec mon bâton, je vais observer que plus j'approche du solstice d'été plus l'ombre sera courte et donc plus le soleil sera haut dans le ciel.
Et quand j'arrive au Solstice, ce déplacement s'arrête et la hauteur du soleil diminue. On a bien un arrêt du soleil dans son déplacement pour aller toujours plus haut... d'où le mot de solstice.
Position des levers et couchers de soleil au cours de l'année
Avec ma seconde méthode, mon bâton sert juste de point fixe pour observer où se lève et/ou où se couche le soleil.
Je vais observer que le soleil vas se lever à des endroits différents tous les jours. Moi je suis plus un couche tard qu'un lève tôt, alors je préfère regarder le coucher de soleil.
Je vois que plus je vais vers le solstice d'été plus le Soleil se couche toujours plus à droite.. et le jour du solstice, il s'arrête ! ... d'où le mot solstice ! ... et il repart à gauche jusqu'à arriver à son point le plus extrême à gauche au solstice d'hiver... avant de s'arrêter et de repartir dans l'autres sens.
On a donc là un cycle du soleil, solstice d'été, solstice d'hiver, on voit que c'est autant dans la hauteur du soleil que dans sa position Est-Ouest.
Les anciens avaient déjà abondamment observé ce phénomène. Il y a de nombreux sites mégalithiques, conçus avec des menhirs qui montrent ce qu'on appelle un rectangle solsticial: un rectangle qui montre les limites de la course du soleil.
Voici un exemple de rectangle solsticial qui est inscrit sur le disque de Nebra. Un disque qui est un véritable ordinateur astronomique datant de 1600 avant J.-C et retrouvé en Allemagne à Nebra.
On voit ici qu'une bande en or marque la plage de l'arc de cercle où peut se produire le coucher de soleil et à son opposé, la bande est manquante mais elle marquait aussi la plage de l'arc de cercle sur laquelle se produit les lever de soleil.
Il est à noter que l'angle du rectangle solsticial dépend de la latitude à laquelle on se trouve. On y reviendra ci-dessous pour expliquer pourquoi. Ainsi il y a des latitudes qui ont été choisies pour y mettre des monuments car le rectangle solsticial est un rectangle particulier.
Pour bien comprendre ces questions de cycle solaire hauteur et positions du lever et coucher de soleil, cette petite vidéo explicative est très bien faite. Pour aller précisément au bon endroit c'est là à 7min17
Pourquoi est-ce que le soleil "bouge" autant ?
Pourquoi est-ce qu'il y a des solstices et des équinoxes ?
C'est simplement une conséquence du faire que la Terre a un axe de rotation incliné. (de 23.5°) Si l'axe de rotation était droit rien ne changerai. Il n'y aurai pas de saison.
Ça vaut la peine de le préciser car il y a encore plein de gens qui pensent que les saisons sont liées à la distance du soleil.. mais non rien à voir !
Donc la Terre est inclinée, et elle tourne autour du soleil. Parfois on est d'un côté du soleil et parfois de l'autre. Suivant où l'on est, on a les rayons du soleil arrivent avent un angle différents par rapport à notre horizon.
En image ça va être plus simple à montrer.
Au solstice d'hiver, moi petit Suisse, je suis quasi tout en haut de cette sphère qu'elle la Terre. On voit sur l'image ci-dessous un mini bout de mer Méditerranée. Je suis encore au dessus. On voit bien que la distance par rapport à la ligne de la nuit est plus proche que si j'étais sur l'équateur.. ou au sud de l'afrique dans l'hémisphère sud.
Ainsi ma journée de soleil sera très courte. Les rayons du soleil sont très inclinés par rapport à mon horizon. Je vois que le soleil ne monte vraiment pas haut !
Alors que si je suis au solstice d'été, c'est très différent. Je vois que la Méditerranée est presque à l'horizontal. Moi petit Suisse, je suis juste sous la flèche du haut. Les rayons du soleil sont presque à la verticale à midi.
Donc c'est la hauteur maximale à laquelle je vais voir le soleil depuis chez moi.
Petit détail au passage, il y a des lignes qui marquent des latitudes spéciales. On parle des tropiques et des cercles polaires. On voit sur l'image ci-dessus que ces lignes sont à des latitudes en lien avec l'inclinaison de la Terre: 23.5° .. ou son complément à 90° => 66°
Il y a l'expression d'aller au chaud sous les tropiques. C'est les latitudes limites dans lesquelles le soleil passe au zénith (à la verticale) au moins une fois par année. Donc sur mon gnomon, au solstice, il n'y a plus d'ombre du tout !
Lecercle polairemarque le moment où le soleil de minuit est possible. C'est à dire des latitudes tellement extrême qu'il arrive au moins un jour par an ou le soleil ne se couche pas !! (ou ne se lève pas.. à l'opposé )
C'est le moment de l'année où la durée de la nuit est égale à la durée du jour. On est à la moitié du parcours entre le solstice d'hiver et le solstice d'été.
Depuis la nuit des temps, les humains fêtent les solstices
Les humains suivent les cycles solaires depuis longtemps. Et souvent il y a des fêtes durant les événements marquants.
Par exemple quand le soleil s'arrête en hiver après avoir eu de moins en moins de lumière pendant des mois, c'est la fête de voir qu'il s'arrête de diminuer et qu'il repart.... ceci après 3 jours de STagnation... le soleil qu'on croyait mort ressuscite !
On appelle ce jour "nouveau soleil", soit en gaulois: Noio hel .... Noël !
Ça me rappelle quelques chose ce mort qui ressucite après 3 jours et dont on fête la naissance à Noël !! 🎄
Les fêtes celtes sont souvent calquées sur les solstices et équinoxe dans un cycle solaire (vert). Mais dans une croix décalée avec un cycle lunaire (rouge). On parle de la roue de l'année.
Les solstices sont aussi la base de calcul pour des fêtes comme la St-Valentin et la l'assomption. Les fêtes de la fécondité et de la virginité. Ces fêtes sont placées à la section dorée du temps entre le solstice et l'équinoxe.
Les chrétiens fêtent aussi la fête de la ST-Jean lors du solstice d'été. Ceci avec les feux de la St-Jean, c'est une fête de la lumière.
Tout comme l'équinoxe est la base de référence pour la fête de pâques. Soit le (1er dimanche) après la 1ère pleine lune après l'équinoxe de printemps. J'en ai déjà bien parlé dans d'autres articles. Pour en savoir plus il suffit donc de suivre le liens ci-dessus.
Le dessin ci-dessus montre des runes... c'est par ce que j'ai une théorie liée à un calendrier celtes qui expliquerai l'origine des runes... Je suis en train de vérifier cette hypothèse il y aura bientôt un article sur le sujet.
Un peu partout dans le monde on trouve des liens entre les fêtes et les correspondances astronomiques, dont les solstices sont les événements les plus marquants.
Liste des monuments qui marquent les solstices (et équinoxes)
Le site des pyramides de Gizeh, le sphinx qui regarde l'EST et surtout la grande pyramide qui est très bien orientée selon les points cardinaux.
Pour le Dr. Hawass, le coucher du soleil aligné au-dessus du sphinx ne serait donc pas un hasard.
Ceci suggère, selon l'égyptologue, que la statue de 20 mètres de haut et 73 mètres de long a été érigée à cet endroit dans un objectif astronomique et religieux. "Ce phénomène prouve que les archéologues se trompaient quand ils disaient que les Égyptiens avaient trouvé une pierre par hasard et l'avait changée en une statue à visage humain et au corps non-humain", écrit le ministère dans sa publication.
le cadran solaire de la Place St-Pierre au Vatican. Une création du pape Sixte V (6-5) qui a mis en place plein de lignes entre des fontaines et des obélisques à Rome pour marquer de nombreux axes astronomiques. Pour en savoir plus sur ce cadran solaire...
A compléter..., à vérifier.. à sourcer... A faire la différence entre le solstice d'hiver, d'été et les équinoxes. Il y a des site complet comme stonhenge, et d'autres avec seulement des vues partielles..
Dernièrement partout autour de moi j'entend parler des créations d'épicerie coopératives participatives... .... et du coup j'ai franchi le pas et fait partie de l'épicerie Chez-Emmy.
Mais qu'est-ce que c'est vraiment ? Pourquoi un tel engouement soudain ? Qu'est-ce que ça change vraiment par rapport aux 2 géants orange qui dominent le marché Suisse de la grande distribution ? Coop et Migros sont déjà des coopératives pourquoi réinventer la roue?
C'était très intéressant. Ça a été l'occasion de faire un forum ouvert afin de discuter et d'échanger autour des principales préoccupations et questions autour de la création d'une épicerie coopérative participative.
Nous allons voir ci-dessous les points les plus importants qui ont été soulevés, ça peut être intéressant si tu a envie de créer une épicerie coopérative participative.
Une épicerie coopérative participative c'est quoi ?
Une épicerie, c'est un petit magasin, quand il devient grand c'est un super marché ! 😜 .. mais le même modèle peut s'appliquer c'est pas là la différence.
Une coopérative c'est une forme juridique d'organisation dans laquelle des personnes achètent une part, elles sont donc propriétaire de l'organisation, de l'entreprise, en l'occurence de l'épicerie.
La particularité de la coopérative par rapport à la société anonyme, c'est que dans une coopérative c'est toujours 1 personne = 1 voix. Ainsi ce n'est pas le plus riche qui dirige.
Participative ? C'est bien là pour moi la principale différence. En effet, en Suisse le marché de la grande distribution est déjà dominé par les deux grosses fédérations de coopératives que sont Migros (37%) et Coop (35%).
Dans une épicerie participative, les coopérateurs s'engagent à travailler 2h-3h par mois pour assurer le fonctionnement de l'épicerie. (La durée varie selon les coopératives, les tâches aussi. Pour le gros des gens c'est tenir l'épicerie pendant les heures d'ouverture, pour d'autres c'est participer aux tâches de soutiens et parfois à des événements spéciaux.)
C'est ce travail en nature qui permet de baisser nettement les prix, de l'ordre de 25% et/ou de consommer des produits bio et locaux pour un prix très raisonnable. (La marge prise par les épiceries coopérative participatives est de 20% à 30%, mais de combien est la marge d'un magasin "normal" ? Il semble que Migros a des marges brut de 40% , mais les marges dans le bio sont plus élevées ?, si c'est ça on est bien dans le 25% de rabais pour une épicerie coopérative participative.)
Le film Food Coopraconte l'histoire de cette coopérative.
Voici un petit documentaire sur la Park Slope Food Coop pour entrer dans le vif du sujet.
Un point de vue sur la création d'une épicerie en Suisse romande
Voici une conversation avec Sylvie Perrin Amstutz sur The SwissBox Conversation. Sylvie est une des co-fondatrice de l'épicerie participative Chez Emmy à St-Blaise. La conversation montre comment une l'idée d'une telle épicerie peut émerger et se concrétiser. Cette conversation permet aussi de voir quelles sont les valeurs qui animent des gens qui s'investissent à fond dans ce mouvement.
Les 7 points importants pour la création d'une épicerie coopérative participative
Maintenant que l'on sait ce qu'est une épicerie coopérative participative, entrons dans le vif du sujet des points importants auxquels les épiceries coopérative participatives sont confrontés:
Quelle est l'intention, la vision de le but d'une épicerie coopérative participative ?
Comment organiser la gouvernanced'une épicerie coopérative participative ?
Quel moyen de communication utiliser avec les coopérateurs, comment gérer les membres de l'épicerie participative ?
Quels moyens de paiement utiliser ? Est-ce que l'on a vraiment besoin d'une caisse dans une épicerie coopérative participative ?
Les producteurs qui vont alimenter les rayons de l'épicerie, comment les trouver ?Quelle marge financière pratiquer sur les produits ? (Comment ne pas concurrencer ses propres fournisseurs !?!)
Quel assortiment de produits avoir ? Comment gérer son stock ?
Comment financer la création de son épicerie coopérative participative ? Don, crowd-funding, subvention ?
1: Buts de la création d'une épicerie coopérative participatives
En discutant avec les gens, j'ai découvert que les intentions fondatrices des différentes épiceries coopératives participatives ne sont pas toutes les mêmes !
Quelles valeurs sont prioritaires ? Local ou bio ?
Les priorités ne sont pas forcément les mêmes en ce qui concerne l'éthique de consommation, même si globalement ça se rejoint.
C'est quoi le plus important bio, local, bon marché, sans emballage ?
Est-ce que le fait d'avoir une charte de consommation est un frein à la bonne marche de l'épicerie ?
Est-ce qu'au contraire la charte est ce qui marque clairement la différence et considéré comme un plus ?
Les différentes expériences faites dans les coopératives les plus anciennes comme Park Slope à New York (plusieurs décennies d'expérience) montrent que la charte de valeur est plutôt un frein à la mixité sociale, à l'inclusivité de tous.
Ceci car les produits bio sont régulièrement plus chers. Si l'on a que du bio, on risque de se couper de gens qui iraient ailleurs juste pour des questions de prix.
De plus le fait d'avoir un assortiment restreint par rapport à une grande surface où l'on trouve tout peut être un frein au succès d'une épicerie coopérative participative.
Le sujet de l'assortiment sera traité en détail ci-dessous. De plus, il y a une section qui traite de l'Equilibre entre l'inclusivité et la "pureté" de l'offre dans les les annexes p41 du manuel des membres de la Louve... pdf
Il vaut donc la peine de bien clarifier les intentions de base des coopérateurs pour être sur la même longueur d'onde durant la durée du projet ! Ça peut éviter beaucoup de conflits et d'incompréhensions !
La technique du photolangage peut être utilisée pour expliciter les intentions des membres d'un groupe. Chaque personne prend une image qui lui plait et explique pourquoi elle a rejoint le groupe, qu'est ce qui la motive dans ce projet...
Ouvert à tous clients ou juste aux coopérateurs ?
Il y a aussi des différences importantes dans le mode d'organisation communautaire. Il y a des épiceries participatives qui sont ouvertes à tous les clients et des épiceries participatives qui sont réservées aux coopérateurs.
Il y a aussi des épiceries qui fonctionnent uniquement avec des coopérateurs bénévoles et d'autres épiceries ou plutôt supermarchés (car la taille à son importance !) qui engagent des salariés.
Selon les choix ça change passablement l'organisation, la gouvernance, mais aussi les marges qui peuvent être pratiquées, et en conséquence les prix. (des marges qui s'échelonnent entre 30%, 25% et 20%suivant le statut des clients)
Personnellement, ma préférence va au système le plus simple. Soit un système avec un seul type de personne: des coopérateurs.
Et une épicerie réservée aux coopérateurs. Comme on le verra ci-dessous, ça simplifie la gouvernance, le système de gestion, le calcul des prix, ça permet des marges plus faibles et donc des prix plus bas.
De plus, comme je l'explique en fin de cet article, sur le long terme, je pense que c'est ce modèle simple, fermé et petit qui est le plus durable et révolutionnaire !
2: Quelle forme de gouvernance choisir pour une épicerie coopérative participative ?
La manière de s'organiser est très importante pour faire un projet durable. D'autant plus un projet en communauté dans lequel chacun est co-propriétaire de son magasin et de plus doit travailler dans celui-ci avec d'autres.
Vouloir faire de la mutualisation et du travail participatif bénévole, c'est vraiment rechercher la difficulté !
Ainsi, pour moi, une bonne gouvernance est nécessaire pour que le projet d'épicerie n'explose pas en vol !
Le mode d'organisation est le reflet d'une vision du monde
Le sujet de la gouvernance est en pleine ébullition ces derniers temps. C'est aussi un de mes sujets favoris. Donc quand je vois qu'il est à l'ordre du jour dans une réunion à propos d'épicerie coopérative participative. Je suis très heureux.
Est-ce que tu veux organiser ton épicerie commeunetribu ? un gang ? une administration ? une entreprise ? une association ? un réseau ? une holarchie ?
En fait le terme même de "coopérative" montre une appartenance à la vision du monde "verte" de la spirale dynamique. La vision du monde égalitaire, soit 1 personne = 1 voix peut importe le nombre de part.
Cette vision du monde est suffisamment ancienne pour qu'elle soit formalisée de façon juridique. Cependant il existe des épiceries qui sur la base de coopérative, s'organisent avec des modes de fonctionnement rattachés à une vision du monde plus récente, comme par exemple l'holarchie. (Une holarchie est une hiérarchie de holon, le holon étant un tout en lui même, mais aussi une partie d'un tout plus grand. Le corps humain et ses organes fonctionnent ainsi !)
L'organisation la plus courante d'une épicerie coopérative participative
En listant quelques manuels d'utilisateur et statuts d'épiceries coopératives, j'ai observé une certaine similitude entre les modèles d'organisation.
La structure de base est la suivante:
une Assemblée Générale qui regroupe tous les coopérateurs
un comité ou conseil d'administration élu par l'AG
un organe de révision des comptes. C'est une obligation légale.
de multiples, commissions ou groupe de travail, secteurs, etc à qui on délègues des tâches particulières.
L'assemblée générale est souveraine. Elle détient des pouvoirs qu'on ne peut lui enlever. Les décision se prennent au vote. Chaque coopérateur a une voix.
Le comité ou conseil est l'organe de direction. Il dirige la bonne marche de l'organisation pour toute les tâches qui ne sont pas du ressort de l'AG.
Les différents groupes de travail, secteurs, etc... effectuent les tâches qu'on leur a confiées. (gestion des coopérateurs, des commandes et producteur, des finances, des animations, du lieu du magasin, etc...)
Le mode de décision est intéressant. C'est en général quand il faut décider que ça coince ! Souvent par défaut, c'est le vote. Avec des variantes, à majorité simple ou qualifiée.
Le vote est très connu. Mais personnellement, je le vois comme un mode de décision violent qui opprime les minorités. C'est l'évolution non sanglante d'une campagne militaire, on compte le nombre de soldat et l'armée qui a le plus de soldat a gagné. Sans combat. Les mots sont révélateurs. On parle aussi de campagne de votation !
Il existe d'autres modes de décision qui sont plus inclusifs, qui permettent de créer du "nous", d'améliorer une proposition pour prendre en compte les avis.
La gouvernance partagée et les décisions par "Consentement"
Chez Système B, on trouve une notion deConsensus (art 37) pour les décision du comité.. C'est un mode de décision dans lequel il y a fréquemment des blocages. Ainsi en cas de blocage la décision est transmise à l'AG qui décide à la majorité simple.
Ce qui est très intéressant, c'est que dans la coopérative Chez Emmy on sent que les statuts ont été très inspirés de ceux de Système B... mais avec une différence de taille: le mot Consensus a été remplacé par Consentement.
le consensus, c'est tout le monde dit OUI
le consentement, c'est personne ne dit NON
A première vue ça parait identique, mais c'est très différent.
Avec le consentement on a pas besoin d'être POUR une proposition pour qu'elle soit acceptée. On peut dire: "Je ne suis pas pour, c'est pas utile.. ça sert à rien, mais je peux vivre avec.." C'est toute la différence qui débloque souvent des situations.
Le processus de Gestion Par Consentement fonctionne en plusieurs étapes :
Une proposition est faite. (et on ne traite qu'elle)
Un tour de compréhension est fait. (histoire de comprendre les mots)
Un tour de réaction est fait pour que chaque personne donne son avis
Le proposeur peut retirer ou modifier sa proposition selon ce qu'il a entendu comme avis.
Un tour d'objection est proposé. Si quelqu'un a une objection, elle est testée. Elle ne peut être valable que si c'est une objection concrète réelle, pas une préférence, pas une peur irrationnelle, pas une autre proposition...
La proposition est acceptée quand toutes les oppositions sont levées.
les Artisans du Liens (même si ils aiment parler de "gouvernance horizontale, alors que pour moi c'est pas horizontal si on fait une hiérarchie de holon !!")
L'Université du Nous (avec qui j'ai eu la chance d'être formé lors d'un très rare passage en Suisse en 2015) Vu son succès, l'UdN en collaboration avec les colibris a déjà organisé 2 MOOCà propos de la gouvernance partagée, c'est une manière de former plus de gens, mais pour avoir suivi le deux... la version en chaire et en os était nettement mieux !! (des webinaires intéressants...)
... et du coté du mouvement citoyen de Morges et environs on fait aussi de la gouvernance partagée, quelques personnes qui veulent créer une épicerie participative ont été formée dans ce cadre là.... si besoin, me contacter 😉
3: Quels moyens de communication utiliser entre les membres de la coopérative ?
... Mais aussi comment gérer les membres ? Comment gérer le planning des horaires de travail des coopérateurs ?
Beaucoup de moyens de communiquer.. mais sans communiquer mieux !
Une des questions venue lors du forum ouvert organisé par AGRIDEA était liée à la communication interne entre les participants de l'épicerie participative.
Forcément quand il faut coopérer avec beaucoup de monde il est nécessaire de communiquer.
C'est pas forcément évident. A notre époque, à l'ère de l'information, nous sommes submergé par les moyens de communication, mais ça ne veut pas dire qu'on communique mieux !!
Les grecs de l'antiquité avaient déjà tout dit... Ethos, Pathos, Logos.
L'essentiel de la communication passe par la posture de l'orateur, par les gestes non verbaux. 🙅♂️ 😎
Puis, c'est l'émotion qu'on sens dans le ton de la voix qui fait une bonne partie de la communication, et enfin c'est les mots, le contenu logique.
Ainsi, utiliser un média écrit c'est couper la majorité de la communication. Plus de posture, plus de retour non verbal en direct, plus d'interaction. Il ne reste que la logique froide, des mots qui ont des connotations différentes pour chaque personne.
Heureusement, grâce aux smiley 😜😋😪🤔🤩😤😅🤣😇 on peut faire passer quelques émotions, un peu d'ironie, du second degré.... mais ça reste faible.
Conclusion: rien ne remplacer l'expérience humaine de se rencontrer physiquement.
Mais il faut quand même avouer que d'autres moyens de communication sont pratiques, mais il est nécessaire de les utiliser en toute connaissance de cause et ce pour quoi ils sont fait.
Le e-mail reste encore et toujours le moyen le plus courant et fiable pour communiquer mais...
☎️Le téléphone, la voix c'est quand même bien. Son évolution la plus récente avec la visio conférence est pratique. Mais l'image n'est pas souvent nécessaire. C'est plus souvent une source d'ennuis technique qu'autre choses.
Il suffit de choisir une adresse (url) et de l'envoyer aux autre participants ou d'utiliser régulièrement la même. Une fois mise dans la barre d'adresse de son navigateur web. C'est parti on est en conférence !
Le e-mail 📩c'est pratique pour la diffusion pour les notifications qui ne demandent pas d'interactivité.
Pour une lettre de nouvelles c'est l'idéal. Le e-mail est toujours et encore l'outil moderne le plus courant, le plus ouvert pour communiquer massivement une information.
Les messageries instantanées sont en plein boom. Whastapp, messenger, telegram, signal, et... Chacun de mes amis me dit que je devrai aller sur une autre.... et je me retrouve avec au moins 4 messageries différentes !!
📩👩🏼💻📷🔋📞🥐👨🏻💻🎥📱☕️
La loi de Metcalfe, dit que la valeur d'un réseau, son utilité dépend du carré de nombre d'utilisateurs. En effet, plus j'ai d'amis sur une messagerie, plus je vais choisir celle là, et plus ça va renforcer le fait que ce choix devient incontournable. Même si en soi c'est pas le meilleur outil !
Ces messageries instantanées c'est pratique, justement par ce que c'est instantané, qu'il y a de l'interaction. C'est simple à utiliser. On peut y faire des groupes et avoir toujours ses amis dans la poches. Mais quand le nombre de personnes augmente, ça devient vite la galère. Les notifications arrivent en masse. Ça demande quelques règles de base dans les conversations pour ne pas polluer la discussion.
Il faut des canaux/groupes réservés aux informations importantes nécessaires et d'autres pour les gens qui veulent discuter. Si on mélange, les infos importantes seront noyées dans la masse...
👮🏻♂️👩🏻👧🏼🧓🏻🧔🏻👱🏻♀️🧑🏻👨🏼👮🏻♀️
De mon expérience de personnes pas trop accro aux smartphones, je vois qu'il y a des messageries qui obligent à disposer du dernier smartphone à la mode... Whatsapp et Signal par exemple. Ainsi c'est rédhibitoire pour les amis "low tech". C'est un excellent moyen d'exclusion que d'utiliser ces messageries ! (whatsapp, c'est facebook, tout comme Messenger.. c'est fournir toutes ces conversations à ces gens... Signal, c'est hyper sécurisé, mais d'expérience pas très pratique par ce qu'en groupe, on ne voit que le numéro de la personne et du coup on est toujours ennuyé de savoir à qui on parle !! .... même pas une image ou un petit pseudo affiché par défaut. On est obligé d'avoir ajouté la personne à son carnet d'adresse et d'avoir communiqué en direct avec elle... pas top pour la communication de groupe)
Telegram, j'aime bien. C'est simple, ergonomique. On peut l'avoir sur un ordinateur de bureau sans avoir un smartphone en parallèle !! (ce qui me semble basique !! ... je comprends pas pourquoi whatsapp arrive pas à faire ça !)
Il est possible d'utiliser Telegram avec un pseudo sans montrer son numéro de téléphone. Telegram a été créé par le fondateur du réseau social russe VK.
J'entends souvent "Whatsapp c'est les américains, et Telegram les russes"... si le fondateur de Telegram est russe, il n'a rien à voir avec le gouvernement russe, justement il a créé Telegram car Vk est tombé aux mains du gouvernement russe.... et Telegram a été interdit en Russie car ses concepteurs ont refusés de donner la clé de décryptage au services secret russes ! Telegram est basé à Berlin.
Donc Telegram est pas trop mal pour respecter tes données privées, mais pas parfait. Le code client est openSource, mais pas le code serveur ! De plus le cryptage de bout en bout ne fonctionne pas dans les groupes !
Cependant c'est la solution de messagerie que je préfère. Il est possible aussi de faire des liens web pour rejoindre un groupe Telegram, ce qui est pratique pour les invitations.
Les outils de discussions pour organisations
Les messageries instantanées ont vite leur limite pour gérer plusieurs canaux avec plusieurs organisations. De plus pour retrouver une information dite par le passé et pointer une discussion en particulier c'est un peu la galère.
Il existe des outils, comme Slack qui permet d'aller un peu plus loin. Mais ce que je recommande c'est l'alternative OpenSource: Mattermost.
Personnellement j'utilise Mattermost dans 2 organisations et c'est très pratique. On peut faire des canaux de discussions différents pour des sous-groupes de l'organisation. On peut faire des recherches sur le contenu pour retrouver de vieilles discussions.
Dans le cas d'une épicerie coopérative participative, Mattermost c'est l'outil que je recommande pour les discussions entre les groupes de travail, les comités, conseils qui gèrent l'épicerie. (bien que je n'ai pas d'expérience directe de ce soft dans ce domaine... maismes bonnes expériences dans d'autres domaines sont transposable.)
Résumé des outils recommandés pour communiquer en interne dans une épicerie coopérative participative
Pour diffuser des informations en masse en interne, mais aussi à l'externe (sympathisants..) La lettre de nouvelles par e-mail est le meilleurs outil.
Pour s'organiser en général avec des outils en ligne, par exemple pour trouver une date de réunion (alternative doodle), écrire un pv collaboratif sur un pad, organiser un vote ou écrire une documentation sur un wiki, les outils libres des colibris ou les app collaboratives de framasoft. sont parfaits!
Pour juste discuter en ligne de façon informelle et/ou pour communiquer des informations importantes et urgentes (ex: j'arrive en retard à la séance de ce soir...), les messageries instantanées sont pratiques.
Là je recommande l'utilisation de Telegramqui fonctionne partout qu'on ait un smartphone ou pas. L'ergonomie pour groupe est bien. Il est possible de rejoindre un groupe via un lien web.
Mais il ne faut pas oublier que rien ne remplace une réunion physique en chair et en os ! (avec un apéro... 🍻🥂 un repas.. 🥐🍮🥗🍨)
Pour garder un certain esprit de communauté et crée du lien, il est intéressant d'organiser des grandes rencontres avec tout le monde régulièrement. (2 à 4 fois par an ?)
L'idées de proposer des activités en commun pour faire connaissance, mais aussi del'informel pour juste le plaisir de se voir.
Bon, naturellement, le fait de venir faire ses courses au magasin va créer des rencontres!
Gestion des horaires de travail des coopérateurs dans leur épicerie participative
Le principe d'un épicerie participative, c'est justement de participer. Chaque coopérateur s'engage à travailler entre 2h et 3h (selon les épiceries) par mois, pour faire tourner le magasin.
La plage de travail des coopérateurs est appelée "vacation", "shift" ou "créneau horaire" selon les différentes coopératives.
Les horaires d'ouvertures sont très variables. Pour une épicerie, j'ai vu que c'est en général 2h par jours sauf le dimanche. Pour les supermarchés participatifs, j'ai vu des horaires de 6h à 22h, avec un peu moins les samedi et dimanche.
Ces horaires d'ouvertures sont décomposés en créneaux horaires qui sont occupés par les coopérateurs.
3 manières d'effectuer son service dans l'épicerie coopérative participative
Généralement il existe 3 manières d'effectuer son service dans une épicerie coopérative participative:
tenir le magasin pendant les horaires d'ouverture, pendant un créneau horaires régulier, chaque moi le même
faire partie d'une équipe volante, qui effectue des tâches ponctuelles et des remplacements.
faire partie de groupes de travail, comités, etc.. qui assurent le bon fonctionnement de l'épicerie sans forcément être sur place. (gestion des commandes, informatique, gestion des membres, formation, communication, animation, etc...)
La plupart des coopérateurs effectuent leur service en tenant l'épicerie pendant les heures d'ouverture.
Le planning est généralement réparti en 4 types de semaines: les semaines ABCD. Chaque semaine il y a une équipe différente qui gère le magasin.
Chaque coopérateur, lors de son arrivée dans la coopérative choisi un créneau horaire et l'occupe de la même manière toutes les 4 semaines, avec les mêmes personnes. (Avec des tâches différentes selon les heures, ex: accueil livraison, épicerie, nettoyage, etc..)
Ainsi l'équipe est stable. Elle est autonome et les gens se connaissent bien.
Si une personne a un empêchement, elle doit trouver un remplaçant pour le créneau horaire concerné. Si elle n'est pas présente elle est redevable de deux créneaux horaires !
Il y a de nombreuses, autres règles suivant les situations, jours fériés, congés parentaux, congé de plusieurs mois, etc...
Ce qui change par contre c'est les outils utilisés qui ne sont pas pareils quand on gère 200 coopérateurs ou 8000 coopérateurs !
Outils informatiques de gestion de membres
Au point 4 on verra plus en détail des outils informatiques de gestion de l'entier des tâches de l'épicerie coopérative participative.
Ici on va juste voir brièvement les solutions de gestions des membres et du planning.
J'observe que dans les petites structures, c'est souvent google drive qui est utilisé. Un bon tableur et voilà, c'est fait, la structure de roulement des semaines ABCD de toute l'année sont faites à coup de copier coller.
Une colonne indique les horaires des créneaux, une autre le type de travail à effectuer, puis on ajoute autant de colonnes qu'il faut de personnes pour gérer l'épicerie, une ou 10 ? Une colonne sert également à indiquer qui remplace qui. Mais on ne change pas le noms du coopérateur de base. Ainsi la structure par semaine reste la même.
Les coopérateurs sont indiqués à l'aide de leur numéro de coopérateur et de leur nom. Car suivant la définition du coopérateur ça peut être une personne, un couple, une famille... donc c'est pas forcément la même personne physique.
Cette solution du tableau a le mérite d'être très simple et facile à prendre en main pour beaucoup. Si l'on ne veut pas livrer ses données à google, il est possible de privilégier des outils libres comme le tableur FramaCalc.org
Mes observations me montrent que plus on veut un outil spécialisé bien fait, plus il est contraignant et plus il est compliqué d'y ajouter des exceptions.
Que faire pour ajouter un jour férié qui est régional ? Dans mon tableau c'est juste la ligne qui disparait. Dans les logiciels spécialisés, il faut toute une interface de gestion des jours fériés car les créneaux horaires sont générés automatiquement.
Dans un tableur, les créneaux ne sont pas générés automatiquement, mais à coup de copier coller, c'est pas très long à faire.
La gestion des droits d'accès devient très complexe aussi. Dans les exemples ci-dessus avec des applications dédiées on voit que le communs des mortels peut juste savoir si un créneau et rempli ou non, mais pas par qui.
Alors que pour le tableur tout le monde a accès à tout. On voit là des politiques très différentes.
Personnellement, ma préférence va à ce qui est le plus simple. Vive le low-tech. (Finalement: un tableau dans l'épicerie suffit aussi ! même si c'est commode de l'avoir en ligne)
4: Quels moyens de paiement utiliser dans une épicerie coopérative participative ?
.... ou dit autrement: est-ce que l'on a vraiment besoin d'une caisse ? 💰
C'était ainsi que c'était présenté lors du forum ouvert à la réunion organisée par AGRIDEA.
A modèle de clientèles différentes, modèles de payement différents
C'est lors de cette réunion que j'ai réalisé à quel point les épiceries coopératives participatives sont différentes les unes des autres !! ... et leur structures fait qu'elles seront très différentes pour les modes de paiements. 💰💳
Ainsi les épiceries qui sont ouvertes à n'importe quel public sont comme n'importe quel magasins, elles ont besoin de caisse, de moyens de paiements usuels qu'on retrouve partout, des terminaux de payement. (TPE) Il en existe des alternatives simples et pas cher, sans abonnements, pour faire des paiements avec des cartes de crédits usuelles et quelques cartes de débit... (MyPOS et SumUP)
Un tel modèle d'épicerie mixte de clients doit aussi gérer des prix qui sont différents selon les gens, coopérateur ou non. C'est toute une logistique non négligeable.
Puis il y a le modèle radical d'épicerie coopérative participative. Dans ce modèle il est nécessaire d'être coopérateur pour être client, pour y faire ses achats.
Dans ce cas là, la question se pose: est-il nécessaire d'avoir une caisse ? → Non, il n'est pas nécessaire d'avoir de caisse ni de terminal de paiement.
C'est par exemple ce qui se fait Chez-Emmy. Les coopérateurs ont un compte qui est débité en fin d'achat. Ils ont un compte à pré-paiement qui est réapprovisionné par des virements. (ou des paiements en ligne par carte de crédit) On parlera ci-dessous plus en détail du logiciel de gestion de l'épicerie chez-emmy.
Des guerres de religion dans le choix des outils informatiques de gestion d'épicerie coopérative participative
Evidemment il y a un moment où il faut choisir son modèle de clientèle, puis ses outils informatiques et là comme souvent entre geek, c'est la guerre de religion. On le voit très bien sur le forum du réseau de épiceries interCoops.
Il y a des gens qui veulent tout mutualiser et diffuser le même outil partout. Et ceux qui veulent développer leur solution adaptée à leur cas, à l'image de l'idée d'avoir une épicerie adaptée à leur vision du monde.
Odoo est un ERP donc c'est le gros outil standard qui fait tout qui n'est pas dédié spécialement aux épiceries et supermarché. Mais il y a des modules spécifiques qui ont été conçu pour gérer des grosses épiceries coopératives avec des millions d'écritures et des milliers de coopérateurs. (Par exemple à la Louve, il y a 8000 coopérateurs dont la moitié d'actifs en décembre 2018 selon ce que j'ai lu sur le forum.)
De ce que je lis sur le forum, l'outil Awsome foodCoops est jugé cher en infrastructure informatique par certains. Mais il se rentabilise si on a des milliers de coopérateurs. (Sur le forum je lis 1100€/mois )
Pour l'autre module Odoo, coop it easy, j'ai une connaissance qui l'a installé et qui me dit que c'est moins, cher. Que c'est juste un serveur linux. Mais je ne connais pas le coût réel.
A contrario des systèmes conçus pour les grands supermarchés participatifs il y a les petits outils, souvent bricolés ou à base d'un mixe d'outils disponibles dans google drive ou dans les ecosystèmes libres et non prédateurs de données personnelles que sont les outils libres des colibris ou les app collaboratives de framasoft.
Jusqu'à un chiffre d'affaire de CHF 5 millions cette méthode passe. La TVA doit toujours être collectée, mais sur les produits alimentaires qui sont en majorité dans un épicerie c'est faible. C'est en général le taux de 2.5% qui est pratiqué.
Revenons à nos logiciels.....
Donc au lieu d'un gros logiciel qui fait tout ils préfèrent externaliser le logiciel de caisses propriétaire et certifié et faire le reste eux-mêmes.
Ainsi c'est surtout la taille de la coopérative qui va déterminer le choix des outils informatiques.
En Allemagne et aux Pays-Bas, c'est le logiciel FoodCoops de FoodSoft qui est pas mal utilisé pour gérer une épicerie Coopérative participative.
En Suisse, les épiceries actuelles sont des micro coopératives en comparaison !
En général, elles démarrent vers une centaine de coopérateurs afin d'avoir la main d'oeuvre suffisante pour tourner, mais ensuite plus il y a de monde, plus les problèmes de gestion arrivent et plus il faut des outils pour les gérer.... small is beautiful !!
🍅🥝🍍🍒🍈🍓🍇🍌🍊🍐
Exemple de logiciel de gestion d'épicerie coopérative participative fait par ecodev
Le cas que je connais le mieux, car j'en suis membre, c'est celui de chez Emmy. Un de mes collègues fait partie des fondateurs. C'est ainsi que notre entreprise (ecodev) s'est retrouvée avec le mandat de faire un logiciel maison pour gérer une épicerie coopérative participative.
Ce logiciel est adapté à une épicerie où seuls les coopérateurs peuvent être clients. C'est le modèle le plus simple. Ce qui est complexe en revanche, c'est qu'un coopérateur est en fait une famille ! Il y a plusieurs personnes sur le même compte financier.
Le principe de base est que chaque coopérateur a un compte dans l'épicerie. Il peut l'approvisionner par des virements ou des paiements par carte de crédit via l'interface online.
Ce compte lui permet de payer dans l'épicerie. Son compte est débité du montant des achats.
Chaque produits est étiqueté avec un QRcode. Ainsi lorsqu'il fait ses achats le coopérateur va scanner le QRcode avec son smartphone et l'ajouter à son panier d'achat. Si il n'a pas de smarphone, il peut le faire via dans la même interface, via smartphone ou un ordinateur en tapant le code de affiché à côté du QRcode. (On l'imagine pas à priori.. mais en fait beaucoup de gens préférent taper le code plutôt que de le scanner... car ça se lit de loin... pas besoin de se déplacer pour mettre son smartphone devant le panneau alors qu'on est déjà sur la balance à 2m !! )
Le panier une fois validé permet de connaitre le montant à débiter du compte du coopérateur. Puis permet également de mettre à jour les stocks disponibles dans l'épicerie.
L'essentiel est fait.
L'interface d'administration permet aux coopérateurs qui gèrent les stocks de bien gérer les commandes. Ainsi que d'avoir une gestion financière et de créer les QRcodes à associés aux produits.
Une telle infrastructure simplifie nettement la gestion des paiements et des stocks. Elle ne nécessite aucun moyen de paiement dans l'épicerie.
Le compte de chaque coopérateur peut être légèrement en déficit. La coopérative Chez-Emmy permet un solde négatif de CHF 50.-
La vérification du réapprovisionnement du compte et la mise à jour des soldes des coopérateurs se fait automatiquement en important les paiements reçus sur le compte bancaire à l'aide d'unfichier XML au format CAMT 0.54 (norme ISO 20022)
Par contre cette solution de gestion d'une épicerie participative nécessite un wifi performant dans le magasin. Les bornes wifi de base sont souvent conçues pour une dizaine de personnes en même temps.
La première semaine Chez-Emmy, avec l'engouement de la nouveauté les 40 personnes en même temps sur le même réseau l'on saturé. Il a fallu adapter le wifi en conséquence.
Les Monnaies Locales Complémentaires dans les épiceries participatives
Dans des petites vidéos à propos d'épiceries coopératives participatives, j'ai vu à deux reprises des paiements en MLC, des Monnaies Locales Complémentaires. Normal, un des fondateurs de l'épicerie le Nid est aussi un des principaux artisans de la monnaie locale du Léman.
La monnaie est un de mes sujets favoris ! Je suis devenu un spécialiste de l'histoire de la monnaie. Je connais aussi très bien les Monnaies Locales Complémentaires et ça ne m'étonne pas du tout d'en voir dans les projets d'épicerie coopératives participatives. C'est un peu le même genre de valeurs qui sont véhiculées. Notamment la relocalisation de l'économie.
Mais je reste très sceptique sur le réel impact des MLC. Je pense que souvent c'est juste changer la couleur des billets et rien de plus. Le système en place s'est arrangé pour que tous les avantages des monnaies locales soient bridés (notamment le fait de doubler la masse monétaire). Ainsi les projets de MLC sont toujours en tractation avec la FINMA en Suisse pour savoir quel est vraiment leur statuts.
Je pense que l'épicerie coopérative participative est un outil nettement plus efficace pour relocaliser une économie qu'une monnaie locale nantie sur la monnaie officielle.
Mon modèle préféré de système de paiement dans une épicerie passe par un compte dans l'épicerie, ainsi ça complique un peu le paiement en monnaie locale. Notamment comme il n'y a pas de caisse, on ne peut pas accepter les billets. Il faut trouver un autre moyen pour créditer les soldes en monnaie locale.
Mais tout de même il y a une idée à creuser sur le sujet notamment sous forme d'un crédit mutuel entre fournisseurs et la coopérative. Si les fournisseurs sont aussi coopérateur c'est facile, on peut créditer directement leur compte interne pour les payer. On s'approche ainsi du principe de coopérative intégrale.
Le Lémanex est un crédit mutuel entre entreprise. Là c'est nettement plus intéressant comme principe de monnaie locale.
A garder en tête pour voir comment tout ça pourrait s'articuler. Mais pour le moment il faut faire simple.
5: Comment trouver des producteurs, des fournisseurs pour une épicerie coopérative participative ?
.... et aussi quelle marges pratiquer, comment éviter de faire concurrence à ses propres fournisseurs ?
Effectivement si on veut vendre des produits.. il faut bien les produire. Il faut des producteurs qui nous les vendent.
Trouver des fournisseurs de produits, bio et locaux de préférence
Dans toutes les régions il existe des producteurs locaux. (Comme un de mes amis...) Ils ne sont pas forcément bien référencé dans un grand registre. Mais souvent les associations paysannes comme AGRIDEA peuvent te renseigner.
C'est justement par ce qu'ils ont reçu beaucoup de demandes qu'ils ont organisé une réunion pour créer du lien entre les acteurs des épiceries coopératives participative.
Le site fermebourgeon.ch est un annuaire avec une carte pour trouver des bio dans sa région, mais aussi des restaurants et marchés bio.
Il existe aussi une bourse, plein de petites annonces pour trouver tout ce qu'il faut sur le marché bio en Suisse... mais c'est plutôt pour des animaux et du fourrage ! 🐄 🐐
Attention de ne pas concurrencer ses propres fournisseurs... ou pas..
Une question a été soulevée, à propos de fournisseurs qui vendent leurs produits à un prix de grossiste. Puis ce même producteur impose à ses revendeurs de vendre à un prix donné.... Que faire suivre ou pas suivre cette "recommandation" ?
Le cas d'école, c'était celui d'un vigneron 🍷qui impose une marge de 70% à ses revendeurs, alors que la coopérative pratique habituellement une marge de l'ordre de 25%. Ça fait quand même une grande différence. En fait le vigneron impose son prix sur le marché afin de ne pas se faire concurrencer lui-même, dans son propre magasin !
La conclusion a été que le but de l'épicerie participative, c'est justement de participer par son travail. C'est une forme de paiement en nature. Il est donc normal que la marge soit plus faible. L'idée c'est d'expliquer ceci gentiment au producteur. Si il ne veut pas.. ça ne sert à rien de continuer avec lui.
Dans un modèle d'épicerie fermé aux seuls coopérateurs ceci se défend bien. Par contre dans un modèle ouvert ou des gens qui ne travaillent pas dans l'épicerie peuvent accéder à un produit moins cher que le prix du marché, là ça ne va plus. Voilà la limite.
Mutualisation des livraisons entre les différentes épiceries ?
Quand une région commence a avoir plusieurs épiceries coopératives participatives, souvent ce sont les mêmes producteurs qui livrent aux épiceries ! 🚴
La question se pose donc de voir si il est possible de mutualiser les livraisons ?
La question n'a pas clairement été tranchée. C'est compliqué. Ça dépend des produits, des stocks, de qui livre, le producteur ou l'épicerie ? Est-ce qu'il y a un grossiste ?
La conclusion a été de dire que la meilleure solution de mutualisation serait peut être un service de livraison indépendant mais qui appartient aux épiceries.... à revoir quand le besoin se fera vraiment sentir. Ça n'avait pas l'air d'être le cas, malgré que la question a été soulevée.
Comment gérer les relations avec les autres magasins, notamment les épiceries bio et en vrac.
Quand une épicerie coopérative participative ouvre, les épiceries concurrentes peuvent mal le prendre !
Il y a tout en engouement parallèle de création de petites épiceries bio et/ou locale, et d'épiceries en vrac. Ce sont surtout celle là qui risque d'avoir peur de l'arrivée d'une coopérative qui n'a pas besoin de dégager de salaire !
Il y a aussi des coopératives de paysans qui vendent leur propres produits qui peuvent avoir peur.
La conclusion c'est de bien communiquer, d'expliquer le projet. Peut être de trouver des synergies, une coopérative de paysan va peut être servir de fournisseurs et tout le monde sera content.
Il y a moyen d'être complémentaire sur des produits. Ne pas proposer exactement la même gamme de produit de soins corporels par exemple. Et il ne faut pas oublier qu'il y a aussi des gens qui ne sont pas intéressés par le côté participatif et vont continuer à aller dans des magasins plus standard.
Dans le mot coopérative, il y a coopérer. Donc ça reste la meilleure chose à faire, avec un dialogue entre les gens.
6: Quels assortiments de produits avoir dans une épicerie coopérative participative ?
Quand on a une épicerie, il faut bien y vendre des produits ! Mais quoi ? quelle quantité ?
Large palette de produits ou produits spécifiques ?
Est-ce que je dois me concentrer sur une gamme de produits précis ou est-ce que je dois avoir une grande gamme de produits afin d'attirer les gens ?
L'idée de la place de marché est très vieille. C'est avoir dans un même lieu toute l'offre du moment.
Le supermarché à repris ce principe, mais avec une seule caisse.
Dans la vie trépidante des gens de notre temps, il y a peu de gens qui vont prendre le temps d'aller à plusieurs endroits, chez plusieurs commerçants pour faire leurs courses.
L'idée d'avoir une large palette de produits est donc celle a privilégier. Il n'est pas nécessaire d'avoir tout l'assortiment possible. Mais juste l'essentiel.
Comme exemple, l'assortiments de produits disponibles dans l'épicerie chez Emmy est de l'ordre des 400 à 500 produits différents selon la saison.
Pour comparaison avec l'assortiment d'une coop pronto qui est le magasin de plus petite taille de Coop dispose d'environ 10 000 produits!
Evidemment, en vendant en vrac, on a pas besoin de faire des déclinaisons de taille et d'emballages différents. Ça fait du coup, moins de produits différents !
Voici une liste non exhaustive de types de produits possibles à vendre dans une épicerie coopérative participative:
Pain 🥐🥖🍞
Fruits, légumes 🍅🥝🍍🍒🍈🍓🍇🍌🍊🍐
Produits laitiers 🥛🐄
Fruits secs, noix, graines 🌰🥜🐿
Produits soja, tofu, lait de soja 🥛
Pâtes 🍝
Farines 🥞
Sucres, miel, confitures 🍯
Riz, céréales, légumineuses 🍚 🌾
Viandes, 🐟 🍖 🥩 🍣
Vinaigres, huiles, sauces, moutardes, oeufs 🥚🍳
Épices 🌶
Café, thé, chocolat 🍫☕️🍵
Boissons alcoolisées 🍺🍾🍷🥃
Boissons non alcoolisées 🥤🍹🚰
Produits cosmétiques et ménagers 🧖🏻♀️
Contenants 🛢⚗️
Evidemment chaque cas est différent. Par exemple le Local à Nyon est une épicerie qui veut mettre en avant les produits locaux. Elle ne va donc pas chercher à vendre ce qui vient de plus loin que son district !
Le local est située juste à côté des grandes surfaces. Donc c'est assez proches pour que les gens fassent le détour !
Ainsi dans ce cas, il n'est pas forcément nécessaire d'avoir une large palette de produits. Même si la tendance globale montre le contraire !
L'astuce pour faire venir des clients
L'épicerie de la Brouette à Lausanne a remarqué à ses débuts que les jours où il y a de la vente de pain, l'affluence était plus importante que les jours où il n'y en avait pas !
Ainsi le pain est un aliment qui à lui tout seul fait venir les gens. Il est donc nécessaire d'en avoir (dans ce cas !... ailleurs c'est peut être différent !)
En informatique on appelle ça uneKiller app. C'est une application tellement bien qu'a elle seule elle justifie l'utilisation de toute une plateforme. T'achète un iPhone 📱 car ton app préférée n'est que sur iOS..
Le pain est donc la killer app de l'épicerie !
La Brouette s'est donc arrangée pour avoir du pain tous les jours, et ceci en collaboration avec 3 boulangers. C'est aussi pratique pour créer du lien avec les fournisseurs et producteurs de ne pas les mettre en concurrence exclusive mais de proposer leurs produits à tour de rôle.
Ainsi il faut avoir une large game de produits, mais également quelques produits spécifiques qui justifient le fait de venir là plutôt qu'ailleurs.
Il est a préciser que l'épicerie de la Brouette est ouverte à tous, même hors coopérateur. Ainsi ça facilite les gens qui passent là par hasard. Il faut donc des astuces de fidélisation.
Une autre astuce est de fermer 30 min plus tard que les supermarchés alentours ce qui fait venir les gens qui passent à l'improviste.
7: Comment financer la création de son épicerie coopérative participative ?
Pour démarrer, il faut bien avoir quelques fonds. Comment les trouver ?
C'est là qu'on voit en général tout une belle créativité pour présenter son projet dans une vidéo courte, histoire de convaincre des personnes qui voudraient soutenir le projet.
Voici un exemple avec la vidéo du crowdfunding du Local, un épicerie coopérative participative à Nyon.
Le financement participatifs
Plusieurs projets ont été financés par des financements participatifs voici quelques exemples:
Il y a différentes plateformes qui ont été utilisées. Mais il y en a une qui se profile pour être plus spécifique au monde agricole et paysan et donc aussi aux épiceries coopératives participatives. Son concepteur était là lors de la séance organisée par Agridea. Il s'agit de la plateforme de crowdfunding:
Cette plateforme présente comme avantage le fait d'avoir un haut taux de réussite, car il y a un bon coaching de la part du fondateur. Et personnellement je trouve que les montants sont assez importants en moyenne ! (mais c'est à vérifier)
Dans tous les cas, une campagne de crowdfunding, c'est très long, et c'est juste la formalisation de l'engagement d'un réseau pour un projet. C'est pas là qu'il faut créer son réseau !!
Personnellement, je me demande toujours pourquoi passer par une plateforme pour avoir des dons ? Il ne faut pas oublier que la commission de la plateforme est de l'ordre de 10% !!
Si on a déjà un réseau et quelques compétence en informatique autant faire soi même ! La commission sur un virement est moins chère que de passer par des cartes de crédit en ligne et une plateforme !!
Les dons, les mècènes, les subventions
Quelques épiceries ont reçu des dons, en monnaie ou en nature. Parfois même des mécènes anonymes.
Il y a de tout, chaque cas est différent. Maia ça vaut la peine d'avoir en tête que les projets d'épiceries participatives sont souvent bien vu pour des subventions, vu qu'ils sont un tout en un, s'occupant d'alimentation de qualité, de social, d'environnemental, de dynamisation économique locale...
Les parts sociales de la coopérative
Il est quand même fondamental de rappeler que dans toutes coopérative, il y a un achat de part sociale ! C'est normalement la source de financement principale d'une coopérative !
C'est ainsi que la coopérative obtient les liquidités suffisante à son démarrage et ensuite son roulement devrait être assuré par la vente des produits et une marge qui oscille entre 20% et 33% selon les coopératives. (Celles qui sont totalement fermées, et sans salarié me semblent être celles qui ont la marge la plus faible, et donc les produits les moins chers.)
Dans mon étude, j'ai vu des parts sociales s'échelonnant de CHF 50.- à CHF 400.- Le plus courant est de CHF 200.-
En général c'est par ménage, après il y a toute une cuisine pour savoir ce qu'est un ménage, une famille, un couple, des colocataires...
Donc si on compte qu'il faut une centaine de coopérateurs pour démarrer, que chacun paie ~ CHF 200.- C'est donc un montant de CHF 20 000.- qui permet de démarrer.
On voit là le pouvoir de la mutualisations de ressources qui permet d'avoir des liquidités pour installer une grande infrastructures. Dans les cas ci-dessus, acheter des panneaux solaires et des voitures ! (Il y aussi des projets participatifs pour poser des panneaux solaires comme Autovoltaic par exemple, ce qui réduit des coûts d'installation de 20% à 50%.)
La mutualisation des ressources, le financement participatif, la participation bénévole dans sa propre structure sont des modèles économiques avec un grand potentiel. Ce sont des modèles que Marx ne connaissait pas et donc qui remettent en cause ses théories qui ont organisé la lutte des classes pendant des siècles...
.... La tienne n'est pas dans la liste ? C'est probable... c'est en plein boom.. dur de suivre toutes les épiceries participatives qui ouvrent !
Il suffit d'ajouter son nom dans les commentaires en bas de page et de temps en temps je fais une mise à jour et je l'ajouterai.
Liste d'épiceries ou de supermarchés coopératifs participatifs un peu partout...
Au fil de mes recherches sur le sujet, j'ai découvert pas mal de projets intéressants. Ça peut toujours servir d'exemples inspirants.
J'habite en Suisse romande, je veux bien tenir une liste pour cette région. (à voir ci-dessus), mais je ne vais pas faire de liste exhaustive pour le monde entier !!
Encore une fois, je vois que les sujets les plus commentés sont l'informatique... normalsur un outil informatique il n'y a que les geeks.. mais pour les autres il y a aussi les rencontres en chair et en os...
Encore un peu de documentation à propos des épiceries et supermarchés coopératifs participatifs
C'est toujours intéressant de voir les quelques vidéos qui ont été faites sur certaines épiceries ou supermarchés coopératifs participatifs.
On peut voir comment les gens s'organisent, on peut voir le soins apporté aux locaux, aux étagères. Je vois qu'il y a les éternelles cagettes vertes pliables (ou pas) partout pour les légumes. (Caisse IFCO) C'est le standard pour les grandes et petites surfaces participative ou non !
Dans les nouvelles épiceries je vois de plus en plus souvent des silos à vrac, dans les anciennes un peu plus d'emballage plastique.
J'observe aussi que les étagères sont faites de plus en plus en bois !
J'ai été très impressionné de savoir que dans le petit local de Chez-Emmy, les étagères ont été fabriquées avec 1.7km de latte à tuiles !!!
Le résultat est très beau et astucieux. On a des étagères modulables et esthétiques. C'est autre chose que les étagères métalliques avec des crans partout pour être modulable.
J'ai l'impression que si l'on prend bien soin de l'ambiance du magasin le sentiment d'appartenance et de communauté va être plus grand. Les gens se sentirons encore plus à la maison et le projet sera d'autant plus réussi !
Il y a d'ailleurs souvent des activités annexes organisées dans les épiceries coopératives participatives. C'est vraiment un moyen de faire du lien social.
Voici également les comptes rendu de la coopérative Epicoop à Vevey qui va visiter des épiceries participatives en attendant de trouver un local !
Qu'est-ce que ça change vraiment une épicerie coopérative participative ?
J'aimerai ici faire une sorte de conclusion, une synthèse comme j'aime bien les faire. Qu'est-ce que ça change vraiment ce nouveau type d'épiceries voir même de supermarchés coopératifs participatifs ?
Je vois qu'il y a plusieurs types d'intentions derrière cette nouvelle sorte de commerce.
Il y a des gens qui font ça pour faire du bio et ou du local, d'autres pour avoir des produits moins chers, d'autres pour réduire les déchets, pour favoriser le commerce équitable, d'autres encore pour tout ça en même temps !
... et en fait globalement ce genre de commerce va vraiment vers tout ça à la fois !
C'est à dire manger de qualité, et avec une conscience écologique, pour un coût abordable.
Certains sont plus à cheval que d'autres sur la charte des valeurs, plus ou moins "inclusif" ou "pur". Mais tous tendent vers cet idéal.
J'observe donc un vrai changement dans les consciences qui s'exprime par la création active d'alternatives et pas juste faire signer des pétitions et faire voter des lois. Ce qui prend énormément de temps et n'est pas toujours efficace !
Est-ce que ce modèle est durable ? Est-ce qu'il peut être dévoyé ?
Comme je le mentionne au début de cet article, si l'on veut du local, bio, inclusif, fourni par une coopérative... en Suisse c'est déjà le cas, le marché est dominé par les deux géants orange que son Coop et Migros
Alors qu'est-ce que ça change les supermarché participatifs ? Pourquoi vouloir réinventer la roue ?
L'histoire de la coopérative Migros est instructive
Migros a justement été totalement révolutionnairelors de création à son époque. Le fait que les deux géants de la distribution Suisse soient des coopérative montre que le modèle a quelques chose de viral qui est durable.
Mon hypothèse est lié au fait que le modèle coopératif impose que les bénéfices soient réinvesti dans les magasins eux-mêmes. Ainsi il n'y a pas d'actionnaire qui se sert au passage. Il peut donc y avoir directement des prix moins cher pour la même qualité.
J'explique ceci en partie à cause du fait d'avoir rendu totalement anodin le fait d'être coopérateur.
Je suis un des 151 000 coopérateurs de Migros Vaud... mais j'ai pas l'impression d'aller dans MON magasin quand j'y vais. J'ai juste reçu une plaque de chocolat quand j'ai mis mon bulletin de vote dans l'urne de mon magasin pour accepter les comptes. ... et j'ai du bien chercher sur un site web pour voir les comptes. Pas d'AG en commun.
Il n'y a plus de sentiment d'appartenance, on ne peut pas faire communauté avec 150 000 autres personnes !! (et encore ce n'est que Migros Vaud.. il y a les autres coopératives soeurs...)
Ce sentiment d'appartenance à une communauté et même d'être propriétaire de Migros a tellement disparu que Migros a du faire une campagne de publicité massive pour expliquer que c'est vrai... Migros appartient à "tout le monde" !
Ainsi j'en retiens que si l'on veux un modèle durable, un commerce qui garde le même modèle avec le temps, il est nécessaire de conserver un sentiment d'appartenance à une communauté.
En cela le modèle participatif est révolutionnaire ! C'est à mon avis la clé de ce qui fait une épicerie coopérative participative.
Mais comment cultiver cette différence ?
Le modèle participatif est la grande nouveauté qui va changer le commerce de détail
Ce qui change vraiment par rapport aux magasins existants, c'est le modèle participatif. Le fait que des propriétaires travaillent dans leur magasin. La tâche est collectivisée et c'est toujours en 2 et 3 heures par coopérateur qui suffit à faire tourner la boutique !
Ci-dessus on a parlé de l'arrivée de la coopérative Migros, du fait que cette forme juridique a court-circuité le coût de l'actionnaire. Ainsi les géants orange, malgré leur valeurs à priori plus cher, ne sont pas plus cher.
Quel circuit on peut encore raccourcir de nos jours ? On peut cour-circuiter les salariés !
Les grandes surface tentent de le faire en remplaçant les caissières par des self-chekout. Les clients font le boulot. C'est la mauvaise manière de faire.
Le modèle participatif va plus loin, on supprime carrément tous les salariés. Chacun est obligé de travailler dans son magasin. Là on recrée le sentiment d'appartenance, le sentiment de communauté qui a disparu chez Coop et Migros.
Et on peut proposer des produits encore moins cher pour la même qualité !
Les grandes surfaces ne peuvent pas rivaliser ! C'est là la clé de la durabilité du modèle.
Conclusion: comment démarrer son épicerie coopérative participative ?
On a vu énormément de chose dans ce dossier très complet !! Comment résumer tout ça pour en faire une conclusion ?
Je crois que l'idée participative est mûre et qu'elle va prendre de l'ampleur.
Ainsi il y a des épiceries coopératives participatives qui sont lancées avec l'aide financière d'un financement participatif !
Ce sont des valeurs éthiques qui poussent des gens à s'associer, à créer une communauté avec les mêmes valeurs et créer une coopérative participative.
Les buts d’une épicerie coopérative participative sont variés. Suivant les projets les priorités ne sont pas les mêmes et l’on trouve donc des principes éthiques un peu différents.
Mais globalement toutes les épiceries participatives coopératives tendent vers une nourriture de qualités, à prix abordables, soit en détail des produits:
bio
locaux
moins chers que dans les grandes surfaces
avec moins d’emballage (en vrac)
Même avec ces ambitions éthique, comme vu plus haut, c'est une mauvaise idée de vouloir jouer au plus pur des purs... Il vaut mieux faire mieux que les autres sans être sectaire et ainsi laisser la liberté aux gens de faire leur compromis eux-mêmes, avec leur propre priorité.
Le modèle participatif est déjà tellement révolutionnaire qu'à lui seul il va changer les choses dans les autres domaines. Ceci surtout pour une question de porte-monnaie.
Je vois qu'il y a des pratiques diverses et variées dans l'ouverture ou non aux clients extérieurs à la coopérative.
Il y a des épiceries réservées aux coopérateurs, comme chez Emmy.
Mon avis personnel, me pousse à préféré le modèle le plus simple. Avoir 3 types de clients c'est contraignant, c'est 3 types de prix différents, avec 3 types de comptabilité... et c'est aussi avoir une caisse. Ce qui n'est pas nécessaire dans la version réservée aux coopérateurs.
Avec une version fermée, on crée une véritable communauté. Cette communauté est nécessaire à tenir sur le long terme avec les mêmes valeurs.
De plus, il est plus facile de se faire confiance et c'est ainsi un bon point pour faire une gouvernance partagée.Décentraliser les tâches, faire confiance, ne pas avoir besoin d'un coordinateur salarié qui est submergé et a de-facto plus de pouvoir que les autres.
C'est la communauté qui se gère elle-même. Les gens prennent des décisions au consentement et en cas de blocage on peut voter en dernier recours. C'est une méthode souple, et efficace.
Pour la communication, il est important de ne pas oublier que le contact humain est le meilleur! Même si on a plein d'outil de communication à distance qui sont très pratiques.
Ce sont des outils, simples et efficace. Quand un outil informatique devient une grosse usine à gaz qui formate la manière de faire ça devient dangereux. L'outil doit être au service des gens et pas le contraire. (à méditer, pour moi qui ai une entreprise qui a créé un outil informatique de gestion d'épicerie coopérative participative !!)
Si l'outil devient trop gros, c'est souvent que la communauté devient trop grosse. Là il faut se poser la question de savoir si il ne serait pas plus simple de faire un fork comme on dit dans le jargon informatique. En biologie on parlerai de division cellulaire. Small is beautiful
C'est souvent la taille qui demande à créer des outils de gestion, là où un peu de travail manuel suffit dans une petite structure décentralisée.
Penser global et agir local !
Les idées peuvent être à taille universelle, mais les actions locales, adaptées à leur environnement sont meilleures. C'est ainsi que la nature fonctionne.
Voilà donc comment je vois les grandes options pour bien démarrer son épicerie coopérative participative.
J'espère que ça peut être utile à toute personne voulant lancer une épicerie coopérative participative...
Epilogue: vision d'avenir... un monde coopératif participatif ?
Faisons un peu jouer notre image-in-air.... ... et si l'épicerie s'occupait aussi de la production ? C'est ce que Migros fait.... non ? ...
Et en mode participatif ça donne quoi ? C'est un peu comme certaines AMAP. Les consommateurs participent parfois aux travaux dans les cultures.
Il me semble qu'il y a là un modèle global, on peut imaginer plein de structures de production participatives (surtout pour les produits de base, donc principalement l'alimentation).
Imagine une fabrique de biscuit 🍪 participative ? ... On se mets tous ensemble 1 journée par mois pour fabriquer des biscuits ensemble !
L'atelier de fabrication de cosmétique, celui de ramassage et pressage de jus de pommes 🍏 🍎 ...
Est-ce qu'il faut que ce soit la même coopérative intégrale qui gère tout ? Non... pas forcément.
Selon le principe de la gouvernance partagée, on fait tous partie d'une grande entité avec une raison d'être globale, mais ensuite, il y a de nombreux cercles et sous cercles qui s'organisent de façon organique.
Chaque cercle est un holon, un tout est une partie, comme les organes d'un corps. Chaque cercle a une raison d'être alignée sur la raison d'être de l'entité qui le dépasse, qui le transcende. On agit tous ensemble dans la même direction, même sans se coordonner particulièrement.
Est-ce qu'il y a besoin de monnaie ? Seulement dans les zones limites de la membrane de l'épicerie. Plus elle est autonome, moins il y a besoin de monnaie. Pour autant que la confiance règne, donc il est nécessaire de garder de petites communautés. (agissant en parallèle)
Dans le cas actuel, d'une épicerie coopérative participative, il y a besoin de monnaie extérieure pour payer les fournisseurs. Mais si les fournisseurs sont internes... ? Il y a probablement une phase/zone de transition dans laquelle on peut utiliser une "monnaie" de type crédit mutuel, soit une simple comptabilité compensatoire entre les personnes pour tout ce qui dépasse les 3h de service normal.
En payant un fournisseur avec un potentiel de consommation supplémentaire dans l'épicerie, si il trouve tout ce dont il a besoin il sera intéressé.
On peut même pousser beaucoup plus loin. Est-ce que l'on peut imaginer que l'on produit tellement en abondance, que l'on va donner à chaque coopérateur-trice chaque mois un potentiel de consommation de base.
Si ce potentiel, atteint "ce qui est nécessaire pour vivre". Voilà, on a créé un Revenu d'existence. Presque un Revenu de Base Inconditionnel... à la seule condition de faire partie de l'organisation, de cette coopérative et de ses règles de fonctionnement, comme travailler 3h par mois.
Cette façon de construire un Revenu de Base permet peut être de rassurer les gens qui pense que ça favorise la paresse... Là il y a des règles....
.... Les règles de la maison. En grec on pourrait dire: οἶκος, oîkos, eco → "maison" νόμος, nómos, nomie → "règles"
Ce qui nous donne le mot "économie" pour désigner les règles de la maison.
Voilà, c'était le petit épilogue pour décoloniser ton imaginaire et repenser de nouvelles règles de la maison, une nouvelle économie.
Les mages était une caste religieuse et politique comme le sont les brahmane en Inde. Donc certains mages sont prêtres et d'autre plutôt dans la politique et parfois les deux ensemble.... C'est pas pour rien que la bible parle des Rois-mages...
Des Rois.. mais aussi des astrologues, alchimistes, un peu prophète, pratiquant les rituels religieux et probablement les sacrifices....
Homme de pouvoir résume bien ce qu'est un mage !
Le sacrifice de sang un vieux rituel encore bien présent !
Dans des visions du monde anciennes, lesacrifice humain était toujours lié au pouvoir de la magie. C'était généralement une pratique pour obtenir les faveurs des dieux.
En passant à des visions du monde plus récentes, le sacrifice humain s'arrête. (ou devient plus subtile... on y reviendra..)
Ceci va par étapes. Dans les religions monothéistes du livre (les juifs, chrétiens et musulmans), l'arrêt des sacrifices humain se passe au moment où Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils Isaac et qu'au dernier moment Dieu se ravise et c'est un bouc qui sera sacrifié.
On passe là du sacrifice humain au sacrifice animal. Dans la religion juive on pratique toujours le sacrifice de l'agneau pascalau moment de la Pâques (la fête de Pessa'h).
Donc on est toujours dans la logique que si l'on a un problème, on charge tout sur un bouc émissaire, ce bouc est sacrifié et tout est pardonné !
Depuis là, dans le Christianisme, le sacrifice est non sanglant. C'est l'eurcharistie. C'est la consommation du pain et du vin comme corps et sang du christ.
Ceci provient du dernier repas de Jésus, qui a institué le rituel le soir avant son arrestation: « Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.…»
Les protestants se détachent de cette vision du monde. Ils pensent que la sainte cène n'est qu'un symbole pour commémorer le sacrifice de Jésus.
On voit la que le Christianisme n'est pas monolithique. Certains chrétiens mettent l'accent sur la notion de sacrifice et d'autres chrétiens mettent l'accent sur la notion de vie éternelle promise.
On a donc là des visions du monde différentes. On commence à sortir de la notion de sacrifice humain.
Mais je trouve toujours étonnant que de nos jours on est donc encore à fond dans des religions largement répandues qui pratiquent le sacrifice humain. Même si c'est dans la pratique du pain et du vin !
On va voir maintenant que la technologie moderne permet de faire de la magie autrement...
La version moderne des rituels de sang
La mort, le sacrifice humain ou animal, n'est pas quelque chose d'anodin. Ces rituels ont été mis en place pour jouer avec l'émotionnel des participants.
On a là une grosses charge émotionnelle et c'est le meilleur moyen pour créer des esprits de groupe, des égrégores.
Qu'est-ce qu'un égrégore ?
L'égrégore n'est pas une notion très connue. Je fais donc une brève explication. Il s'agit d'un esprit de groupe créé avec un désir commun d'un grand nombre de personnes. Cette union est créatrice. Elle crée des entités.
Ce que je dis là fait très ésotérique, et c'est un terme utilisé principalement dans le monde ésotérique, mais on a des cas d'usage de tous les jours:
Une nation est un égrégore. En tant que tel, une nation n'est pas palpable. Mais c'est quand même très réel. Le nationalisme est une force bien présente.
Il suffit d'agiter un drapeau devant un fan de foot en pleine coupe du monde pour ressentir clairement la charge émotionnelle. Une nation comme tout égrégore a des codes, des croyances associées et des symboles associés. (monnaie, drapeau, etc..)
🇧🇩🇧🇭🇧🇸🇦🇹🇦🇺🇧🇩🇧🇯🇧🇹🇧🇾🇧🇦🇧🇼🇧🇷🇦🇶🇦🇴🇩🇿🏳️🌈🇦🇴🇬🇫🇮🇲🇵🇰🇨🇭
Les symboles sont donc souvent des boutons pour appeler des égrégores. Notre inconscient se branche facilement sur des symboles.
En plus des drapeaux des nations, on peut aussi agiter quelques symboles religieux et autres et voir ce que ça donne. Il y a des gens qui sont très vite mal à l'aise.
࿕ ☭ ☯︎ ✡ ✠ ⚽
Bref, je crois que maintenant c'est bon la notion d'égrégore est un peu plus claire. C'est donc une "entité" créée par un esprit de groupe. Entité qui devient d'une certaine manière bien réelle et autonome. Une entité qui peut être associées à des "boutons", souvent des symboles graphiques.
Comment créer un égrégore ?
Comme on l'a dit plus haut, les rituels émotionnels servent surtout à créer une grande communion d'humains dans un même sens et on crée ainsi un égrégore.
On a parlé plus haut du sacrifice d'humains et d'animaux. Mais ce n'est pas la seule manière de créer des charges émotionnelles.
Donc les émotions sont des états physiques on considère qu'il y a la joie, la peur, la tristesse et la colère qui sont des états communs à tous les humains. La surprise est parfois aussi considérée comme une émotion.
Une grande catastrophe crée donc une grande charge émotionnelle.
Exemple avec un attentat terroriste, forme de sacrifice humain moderne. L'événement survient et hop, c'est la surprise, puis la tristesse s'empare de la foule, on pleure les morts, puis on a peur que la vague terroriste nous touche personnellement et la colère s'installe contre les méchants terroristes et ce qu'ils représentent....
Les gens groupent leur pensées et leurs émotions dans un seul sens et là l'égrégore se crée. Des symboles se créent pour appeler l'égrégore.
Voilà comment un attentat crée un puissant égrégore.
Mais il manque une émotion:
→ La joie !😎
On peut créer aussi des émotions fortes avec la joie. J'en ai déjà parlé plus haut les grandes manifestations sportives comme la coupe du monde de foot active les égrégores des différentes nations. Mais ceci sans avoir besoin d'émotion "négatives".
J'ai jamais vu autant de drapeaux de différents pays dans la même rue que pendant les coupes du monde de foot. J'ai jamais entendu tout mon quartier vibrer en même temps en dehors des goals des matchs de foot importants.
Il y a des grands cris, ceux qui crient de joie et ceux qui crient de tristesse.
Un autre moyen de créer un égrégore avec des émotions positives c'est les concerts. La musique est un moyen royal de transmettre des émotions.
Les concerts avec des milliers de personnes qui communient ensemble en chantant les paroles de mêmes chansons créent forcément une charge émotionnelle forte.
Un autre moyen de créer des charges émotionnelles fortes, c'est le sexe. On revient là dans des instincts primaires bien ancrés dans nos cerveaux reptiliens. 🧠
Les égrégores sont des outils intéressants pour les manipulateurs
Maintenant que l'on a vu ce que sont et comment on crées des égrégores, on va revenir à notre sujet: la magie.
Comme on l'a vu ci-dessus, l'origine du mot magie nous vient de la religion des mages perses. Une caste d'homme de pouvoir.
Les mages sont donc des gens de pouvoir. Ils savent manoeuvrer pour avoir le pouvoir.
Une des techniques les plus efficaces pour avoir le pouvoir et manipuler les gens, c'est de manipuler les égrégores.
Tous les grands événements qu'on a vu ci-dessus et qui créent des égrégores sont potentiellement intéressants pour les grands manipulateurs.
J'ai commencé à écrire cet article à peine quelques jours avant un de ces grands événements qui a focalisé les consciences au même endroit. Sur un drame en direct: l'incendie de la cathédrale Notre Dame à Paris.
J'ai donc mis en pause la rédaction de cet article le temps d'observer ce que cet événements génère.
On peut faire un lien direct avec le 11 septembre 2001. (en moins meurtrier quand même) Il y a le même genre de logique qui apparaissent. Les émotions sont bien là. Il n'y a plus qu'un seul sujet dans la rue et les réseaux sociaux. On touche à des symboles..... les deux tours !
Très rapidement, il y a plusieurs versions de l'histoire qui apparaissent. Il y la version officielle et la (les) version(s) complotiste(s).
Est-ce un accident ou est-ce la stratégie du Choc ? Un gros événement émotionnel qui permet de détourner l'attention et de manipuler les gens ?
Naomi Klein dans son documentaire "la stratégie du choc" décrit plusieurs cas d'événements émotionnels qui ont été utilisé pour manipuler les gens et leur faire accepter ce qu'il n'acceptaient pas avant.
Voici la bande annonce de ce documentaire:
Il est donc nécessaire de faire très attention lors d'événement fortement émotionnel de ne rien décider sur le coup de l'émotion.
Il est évidement qu'il est difficile de ne pas être au courant d'un tel événement. Mais il faut savoir s'en distancier. Ne pas adhérer sans réfléchir à l'égrégore. Ne pas faire le mouton !
En langue des oiseaux, par un simple changement de voyelle, on peut voir le mot égrégore comme étanto grégaire. Un mot qui est synonyme de "comportement de troupeau".
L'humain est un animal social. Il a plus peur de se faire rejeter d'un groupe que de se tromper, de croire à des inepties, d'agir contre ses propres valeurs.
Les vrais libres penseurs sont rares.
La preuve. Si tu veux aller boire un verre avec une équipe d'amis 🍻et que tout le monde veut aller dans un bar que tu détestes.... tu es devant la portes.. tout le monde te dis... allez-viens.... Tu fais quoi ?
Tu passes ta soirées seul-e ? mais en ayant suivi ton avis... Ou tu te plies au groupe ?
Il y a de grandes chances pour que tu te trouves une excuse pour quand même avoir le droit de suivre tes amis....
La magie du cinéma, n'est pas qu'une expression
La magie du cinéma, est une expression que l'on entend souvent. Pour moi ce n'est pas qu'une expression, on verra pourquoi ci-dessous.
De plus la Lanterne magique est l'ancêtre du cinéma. C'est un système de projection qui a été nommé ainsi car il fascinait les gens.
Etonnant tout ces liens entre le mot magie et le cinéma ! Mais il y a encore plus fort !
Avec quel outil est-ce que l'on pratique la magie ? Quel est l'outil qu'Harry Potter utilise pour lancer ses sorts ?
.... une baguette magique ! 🧙♂️
Où sont fabriqués les plus grands films à succès ? Donne moi le nom d'un lieu fortement lié à la magie du cinéma ?
Il se trouve que le bois de houx se dit holly wood en anglais....
Le cinéma est donc l'outil, la baguette magique de la magie moderne.
L'image est la magie du cinéma. L'image en l'air, l'image in air devient réelle au cinéma ! 🍿
Le cinéma nous fait vibrer, pleurer, rire et sourire. Le cinéma joue avec nos émotions.
😀😢😱😡
Ainsi plus besoin de créer des rituels et des événements réels, fortement émotionnels.
L'image dans l'air, l'image in air, suffit à nous faire, glacer le sang dans nos artères.
La projection d'image sur un écran a un effet stroboscopique. 🎥 Le spectateur dans le noir, bien calé dans un fauteuil moelleux est dans une posture très proche de celle de l'hypnose. Il accueil la réalité qu'on va lui suggérer.
La TV: une baguette magique qui atteint tous les foyers
La télévision 📺qui entre dans tous les foyers au 20ème siècle devient le vecteur premier de diffusion des informations.
On a donc là une machine à générer des égrégores, à distance et simultanément dans une population de plusieurs millions de personnes. C'est pas magique ça ?
Le journal télévisé est l'outil de création de la peur par excellence. (Quoique.. les journaux gratuits se défendent bien aussi !!)
Selon la définition que le Mage est un homme de pouvoir. La TV est l'outil favoris du Mage qui veut gérer son troupeau.
La meilleure manière de garder le troupeau mouton c'est de générer la peur du loup !
Attention.. sortez pas de chez vous.. il y a des terroristes partout..... On va vous mettre des lois qui vont vous protéger..... mais faudra nous donner un peu plus de pouvoir en échange....
On va contrôler tout ce qui se dit sur internet pour éviter d'avoir desFake News envoyées par les terroristes qui veulent influencer nos élections libres ( voir le post facebook ci-dessous entre Macron et Zukerberg )
On voit ci-dessus que lorsque la TV se fait remplacer par le web (et facebook surtout) comme source d'information principale, le pouvoir en place est obliger de faire alliance avec les nouveaux diffuseurs de contenu. Il faut continuer à contrôler l'outil principal de diffusion de l'info.
Créer la peur et fournir la solution à cette peur reste encore et toujours la principale technique qu'utilise la caste des Mages pour garder son pouvoir sur les autres.
Du pain et des jeux et le peuple est heureux
La version romaine des jeux du cirque a disparue. On ne sacrifie plus des chrétiens, des lions et des gladiateurs en direct pour créer des émotions chez le public. Nous sommes civilisés de nos jours...
Jeton un oeil au programme TV de nos jours que voit-t-on ? Du pain et de jeux... Game of... Thrones.
La série Game of Thrones est justement l'exemple type que ce qui fait le succès: les émotions fortes. Un mélange de sexe et de violence jamais égalé dans une série grand public. Des surprises régulières, du suspens.
Donc c'est vrai, les jeux du cirque ont disparus, nous sommes maintenant civilisés. Vive les jeux du Trône..
Quand en plus, la sortie tant attendue de la dernière saison de Game of Thrones coïncide avec un autre événement émotionnel majeur. Ça fait des collision d'égrégore....
Qu'est-ce qui est vrai ? Et qu'est-ce qui ne l'est pas ?
Tout est vrai ! .. nos émotions ne font pas la différence !
Un égrégore est vrai. Les univers imaginaires existent bien. Il y a toute une culture commune qui se développe autour. Les égrégores ont leur propre vie et ils influencent nos comportements.
Voici une preuve que l'imaginaire influence notre réalité.
Les licornes existent ! On en voit partout. Même sur le papier de toilette Je croise régulièrement des licornes dans la rue autour de chez moi....
Le cinéma pour manipuler l'opinion publique
Le cinéma, avec son imaginaire, a souvent un message à faire passer, il prépare l'opinion publique sur un sujet...
Comme je l'ai dit plus haut, tout est vrai. Mais pas dans n'importe quel contexte. Ainsi pour faire passer une vérité d'un contexte à un autre. Le cinéma est un outil puissant.
La publicité utilise abondamment le média vidéo. Si je veux te faire acheter une pizza, je vais d'abord te faire désirer une pizza. Je vais te mettre l'eau à la bouche, je vais te montrer les moindres détail... et à la fin te frustrer de ne pas l'avoir.. ça te donnera la motivation de faire venir cette pizza dans ta réalité !
C'est une manière de faire venir ton consentement pour un certain futur en colonisant ton imaginaire !
On peut faire de la pub pour bien autres choses que des Pizzas.
Le sujet du film lui même peut être une publicité. Voici un exemple:
Il n'y pas assez de pilote de chasse pour une prochaine guerre qui se dessine. Hop, on sort le film Top Gun... Une histoire de pilote de chasse.
Et oui, la magie du cinéma, c'est très pratique pour orienter le futur comme on le désire.
On ne peut pas généraliser, mais il y a très souvent des messages cachés dans les films.
Que penser d'un film sur les sociétés secrètes comme Eyes Wide Shut... ? Ou de la trilogie Matrix ?
Le cas du film Retour vers le futur est très intéressant. Zemeckis son réalisateur a certainement reçu une commande pour orienter l'opinion publique.
Sans qu'on s'en rende compte, le film Retour vers le Futuropère un retournement des valeurs en place pour faire la promotion d'une autre vision du monde: les valeurs neo-libérales, l'intérêt individuel est le moteur du progrès, quand on veut, on peut, n'importe qui peut devenir quelqu'un, l'individu est seul responsable de son succès ou sa chute. Les structures sociales n'ont pas d'influence.
C'est exactement le programme politique de Ronald Reagan, un acteur devenu président des USA ! Il y a même une pub explicite pour lui dans le film Retour vers le Futur.Reagan cite même le film dans un de ces discours devant le congrès. La boucle est bouclée.
Voici une analyse de Retour vers le Futur en vidéo:
Qu'est-ce que le cinéma actuel nous réserve comme futur ?
Rétrospectivement, on voit comment le cinéma a influencé notre société. Est-ce qu'on peut voir dans le cinéma actuel les messages qu'on veut nous faire passer pour le futur ?
La bande annonce commence par "Voici notre avenir" !
Ce premier film nous parlant du racisme envers les robots sera suivi par plein d'autres films à propos de robots... et d'Intelligence Artificielle: Automata, Her, ex-Machina, i-Robot, Chappie, The Machine, Wall-e qui rend les robots adorables..... et jusqu'à Transcendance qui fait la promo du transhumanisme. (le mode le plus extrême... soit plus de corps physique !)
Plus le temps avance, plus les robots sont gentils et adorables. De Terminator à Wall-e il y a une sacrée différence !
J'observe aussi une telle évolution chez les vampires. L'affreux monstre s'est transformé en beau gosse désirable !
On passe des monstres Nosferatu et Dracula... à des gentils vampires dans Twilight.... Ceci en passant par l'étape intermédiaire de Buffy contre les vampires...
Cette évolution est pareille pour une bonne partie des autres monstres classiques, zombies, vampires, loup-garous, sorcières, extra-terrestres...
Etonnant non ?
J'en déduis que la magie du cinéma nous prépare à voir des robots et des IA dans notre quotidien, tout comme les magiciens nous préparent à voir les êtres sur-naturels comme étant tout à fait naturels.
De plus l'extra-terrestre, aprèsavoir souvent été le grand méchantdevient maintenant la victime des méchants humains !
Ça a commencé avec ET et l'exemple le plus parlant est certainement Avatar.
Etonnant que Spielberg soit encore une fois à l'origine d'une nouvelle perception de certains êtres.... avec des films qui ont 2 lettres pour titre !
IA → Nous parle d'un gentil robot..
ET → Nous parle d'un gentil extra-terrestre
Quand à James Cameron, dès son premier film, Xenogenesis, il nous parle déjà de gens qui s'enferment dans une boite de conserve pour aller voir des extra-terrestres mais qui rencontrent des soucis... Terminator, Abyss, Aliens, Avatar... toujours le même thème!
Est-ce que les Mages ont des choses à divulguer au grand public ?
De quel futur avons nous envie ?
La baguette magique est un outil au service d'un magicien. Il y a plusieurs sortes de magiciens. Il y a donc plusieurs futurs possibles.
Lequel préfère-tu ?
Le film Elysiumnous montre une Terre surpeuplée, polluée, sur-exploitée et nous propose que les riches se construisent un paradis dans le ciel... en orbite autour de la Terre... En laissant les pauvres sur la Terre.
Le Film/documentaire Demain, nous montre aussi un vision catastrophiste et se dit que faire peur aux gens, ça ne marche plus. Ainsi on renverse les habitudes et on montre ce qui fonctionne, des solutions.
Le film Demain montre des solutions inspirantes pour un futur enviable.
Le film Tomorowland nous montre qu'une machine a été placée pour nous faire peur, pour nous montrer une vision catastrophiste du monde. Un monde avec un futur qui mène à l'effondrement total.
Mais cette machine est détruite. Nous avons maintenant le droit de rêver à un avenir meilleur.
L'extrait ci-dessous lance un grand recrutement de rêveurs optimistesqui vont créer un nouveau monde meilleur.
Je vois ici sous forme de documentaire et sous forme de fiction, le même message:
Personnellement, je vois que cette magie du futur enviable à construire soi même opère bien . Il y a beaucoup de choses qui bougent ces temps.
Je vois des gens qui s'éveillent, qui se libèrent des égrégores nocifs. Qui vont au delà de la dualité dans laquelle une certaine caste de Mage manipulateurs les avaient enfermés.
Par exemple la dualité des partis politiques qui s'affrontent en laissant tranquille le vrai pouvoir, celui du système. (celui de la monnaie !)
Je vois des gens qui reprennent leur pouvoir personnel. Des gens qui ne veulent plus déléguer leur pouvoir à des représentants qui leur disent quoi faire et comment le faire en échange d'avoir une fausse sécurité.
Il suffit de ne plus donner son pouvoir à des égrégores pour que celui-ci meurt.
L'égrégore est une sorte de vampire qui se nourrit des émotions des gens, qui les parasites. Si on n'y crois plus il meurt. C'est ainsi que les égrégores des anciennes religions ont perdu leur pouvoir.
Que penserons les archéologues du futur en voyant la religion du dollar $€£ ?
Cette religion qui fait la pluie et le beau temps sur l'économie mondiale alors que ces chiffres ne valent ce qu'ils valent que par ce qu'on y croit ? Par ce qu'on leur accorde notreconfiance. Par ce que l'égrégore qui est derrière est puissant de nos émotions liées. Nos joies et nos peurs liée à l'argent nourrissent ces égrégores.
Et bien bonne nouvelle, la croyance dans ces religions s'effrite. Il y a des gens qui reprennent leur pouvoir personnel. Qui reprennent en main leur confiance en la vie et qui font re-fonctionner leur circuit du donner-recevoir sans intermédiaire.
On est encore en phase de transition. Il y a des gens qui se libèrent d'autorité pour tomber sous la coupe d'autres, ou qui se mettent à croire tout et n'importe quoi.
Mais il y a un mouvement de fond qui est en marche. Qui nous permet d'être acteur d'un changement positif pour un avenir positif.
On va au delà de la magie-image du cinéma qui nous influence. On est dans la magie sacrée. En langue des oiseaux: la magie ça crée.
C'est donc chaque personne qui suit la voix (voie) de son âmes et réalise, crée sa vie.
L'âme agit pour que chacun puisse exprime ce qu'il a d'unique dans son plein potentiel.
Conclusions
Ainsi en étant conscient de ce qu'est la magie, de ce que sont les égrégores. Nous nous éveillons un peu.
Nous devons conscient que via nos émotions nous donnons du pouvoir et de l'énergie à des constructions qui nous dépassent.
Il y a plein de Mages manipulateurs qui récupèrent ces égrégores à leur propre profit.
Les plus forts savent utiliser la magie du cinéma, la magie de l'image, pour coloniser notre imaginaire avec des projections d'image dans l'air, des images-in-air.
Le cinéma nous raconte de grandes histoires pour nous orienter dans un futur qui arrange les manipulateurs.
La télévision, et particulièrement le journal télévisé nous crée une émotion de peur pour que le gentil berger du troupeau puisse venir nous rassurer et nous assurer qu'avec lui on sera en sécurité.
En sortant du triangle dramatique de Karpman, en prenant de la hauteur, on peut sortir des rôles de victime, bourreau ou sauveur.
Et là on peut pleinement se laisser inspirer par son âme en tout liberté. Quand l'âme agit, ça crée !