On va parler ici de la source du pouvoir... ou plutôt de la source de la censure de son propre pouvoir personnel.
Ceci m'est inspiré par le petit événement du moment, la réunion du groupe Bilderberg à 450m de chez moi... Il parait que c'est une réunion des gens de pouvoir ?!
Est-ce que les invités du Bilderberg ont plus de pouvoir que moi ? ou pas ?
La peur du pouvoir: source du désir d'égalité ?
Avant de parler de pouvoir, parlons des gens qui veulent éliminer le pouvoir, le contrôler, le museler, créer des contre-pouvoirs...
On est tous différents non ? T'aimerai qu'on soit tous des clones ?
Obélix a droit à une grosse part de gâteau et Astérix à une petite non ? C'est juste par rapport à leur gabarit ?
C'est surtout la vision du monde "verte" de la spirale dynamiquequi est une coupeuse de tête qui dépasse.. qui a la peur du chef et la peur du pouvoir.... (même de son propre pouvoir personnel... ce qui génère la diabolisation des gens de pouvoir... )
C'est très bien pour déconstruire une vision du monde précédente qui a fait son temps (rouge, bleu et orange..) Mais c'est pénible pour les gens qui sont au de là de ça et qui veulent juste construire du neuf..
Pourquoi je vois plein de gens qui disent faire de la "gouvernance Horizontale"...tout en mettant en place une hiérarchie de cercles ?? .. C'est PAS horizontal !!
Pourquoi avoir peur de dire qu'il y a une hiérarchie ?.. ou plutôt une holarchie ! (dans le cas de cercles imbriqué... c'est plutôt ça, une hiérarchie de holons)
Est-ce que tous nos organes sont égaux ? (Petite blague au passage, qui est le chef, le trou du cul ou le cerveau ? ... 😛 réponse en commentaire..)
J'ai l'impression que cette peur du pouvoir d'autrui c'est surtout une peur du pouvoir tout court.
Même une peur de son propre pouvoir. Je vais développer ci-dessous. Mais avant, posons nous la question. Qu'est-ce qui motive un militant qui se positionne contre le pouvoir ?
Le militant cherche la justice !
Derrière le combat de nombreux militants se cache le désir de justice. Mais c'est quoi "ce qui est juste" ?
Ça ne dépend pas un peu de sa vision du monde ? Suivant ma vision du monde il est juste d'avoir des inégalités. Comme il est juste de ne pas en avoir !
La vision du monde de l'étape "verte" de la spirale dynamique a bien bossé pour propager l'égalité un peu partout...
La 3ème classe des trains (et du Titanic) a disparue, la Terre n'est plus le centre de l'univers, comme le soleil n'est pas au centre de la galaxie, comme les monarques de droits divins sont en voie de disparition.
La notion d'état de droit avec des citoyens tous égaux face à la loi se développe depuis 200 ans....
Jusqu'où va-t-on aller dans ce nivellement des hiérarchies ?
J'ai même rencontré un gars qui évite d'utiliser des majuscules pour s'assurer de l'égalité entre les différentes lettres....
Nous sommes tous UN
En ce qui me concerne, j'ai l'impression d'être de moins en moins en phase avec les militants de l'égalité à tout prix de tout.... .. et pourtant je les comprends. Je suis passé par là il y a quelques années. Mais comme toutes les étapes de la spirale dynamique, elles finissent par passer quand on les a expérimentées à fond.
J'ai intégré la notion d'égalité, qui je le pense, va avec la notion d'interconnexion. Comme tout est lié, il faut que tout puisse être pris en compte. Si on nie une partie, on risque des problèmes.
Chaque élément est important. Car nous sommes tous UN.
De ceci découle le fondement de nombreuses religions. Nous sommes uns donc il faut faire attention aux autres, ceci est exprimé par la fameuse règle d'or. Je la résume ainsi:
Comporte-toi avec les autres, comme tu voudrais qu’ils se comportent avec toi.
Même la religion scientifique adhère à trouver l'unité. (oui pour moi c'est une religion, le dieu de scientifique est le hasard. Quand on n'explique pas quelque chose, c'est le hasard, les probabilités quantiques ou les mutations génétiques. Puis il y a des saints: les prix Nobel qui ont tous fait avancer la science... )
La science vise à expliquer le monde. Et ceci de manière unitaire. Nous sommes tous fait des mêmes composants de base. Atomes, composé d'électrons et de quarks, etc.. d'énergie issue du bigbang.
Nous sommes donc tous égaux.
..... et c'est juste vu que l'univers est ainsi fait !
Qui a concrètement du pouvoir sur ta vie ?
Comme dit plus haut, je pensais avoir intégré vraiment la notion d'égalité...... et paf !
Voilà que cette réunion des puissants du Bilderberg me travaille.
Je suis en pleine introspection à propos de la notion de pouvoir en lien avec celle de justice.
Qu'est-ce que ça me fait ? Il y a des sécus et des caméras partout..
... Là, bien que j'en parle, et donc je participe aussi à donner cette attention... je tente d'aller plus loin. Je tente de faire réfléchir sur la notion de pouvoir, et surtout de ton pouvoir personnel !
Car c'est là le but de mon article. Te redonner ton pouvoir personnel ! (et réintégrer le mien en moi !!)
Comment réintégrer ton pouvoir personnel et ne plus avoir peur des inégalités
Paradoxalement, le militant de l'égalitéà tout prix ne laisse pas son pouvoir personnel sur un pied d'égalité avec d'autres facettes de son existence !
Il est temps de réintégrer ce pouvoir personnel. Il est temps de l'accepter, de lui donner de l'attention, de l'amour.
Nous allons voir concrètement comment faire ci-dessous.
Chacun a un cercle de préoccupation et un cercle d'influence, plus petit, à l'intérieur.
Ne pas s'épuiser à agir sur son cercle de préoccupation
Si j'agis uniquement sur mon cercle de préoccupation, je vais m'en prendre plein la gueule ! C'est illusoire de vouloir changer les autres. C'est illusoire de vouloir combattre les puissants sur leur propre terrain.
Comme on l'a vu plus haut, combattre, c'est donner de l'attention, donc de l'énergie à l'adversaire !
Si je n'agis que sur mon cercle de préoccupation, je vais m'épuiser. Je n'aurai jamais de résultat et mon cercle d'influence va se réduire de plus en plus...
Par contre si j'agis sur mon cercle d'influence, là je peux le faire grandir et gagner du pouvoir.
La première étape, c'est déjà d'agir juste sur la seule chose que je peux espérer contrôler un tant soi peu: moi-même !
Investir dans soi-même pour grandir
Cette première étape consiste à investir dans soi-même !
Quand je parle de pouvoir, il y a souvent une connotation avec les richesses matérielles. Mais ça ne vaut rien.
Si tu investis dans ta capacité d'avoir de la créativité, de la puissance créatrice, on ne pourra pas te l'enlever. Contrairement aux richesses matérielles
Investi dansla lecture de livres qui font grandir. Investi dans des cours, des stages qui font grandir, investi dans des expériences de vie (hop.. trois mois de voyage à vélo..), dans l'apprentissage de nouvelles compétences, va rencontrer des gens.
Va vers le monde, va vers les autres... va vers toi-même !
N'oublie pas non plus d'investir dans ta santé ! Dans ton corps qui est ton interface avec le monde et ton véhicule principal.
Faire grandir son cercle d'influence
Gandhi a appliqué cette méthode et il a fait plier, sans arme, le plus grand empire du monde !
Il a tout d'abord investi en lui, il a étudié à Londres, au coeur de l'empire, pour devenir avocat. Il a grandi en sagesse en étudiant la Bhagavad-Gita, mais aussi d'autres philosophies et religions.
Puis il a commencé à agir sur son cercle d'influence.
Soit le changement que tu veux voir pour le monde.
Son cercle d'influence a tellement grandi qu'il a fini par influencer une nation entière et l'empire le plus puissant de l'époque.
C'est logique. Si j'agis sur mon propre cercle d'influence, il grandit.. et il fini par influencer même les gens dit de pouvoir...
L'exemple n'est pas le meilleure moyen de convaincre, c'est le seul !
Voici comment j'ai participé à influencer l'ordre du jour du groupe de Bilderberg.
J'ai influencé l'ordre du jour du Bilderberg !
Personnellement, je me considère comme un cartographe de l'imaginaire:
Au service de la Vie et dans la jouissance de celle-ci, j'attrape des Rêves pour les offrir au monde, et j'oeuvre à les rendre possibles et concrets.
Un thème qui m'a intéressé ces dernières années c'est le Revenu de Base Inconditionnel. Un rêve encore peu palpable, une utopie dans le bon sens du terme... et pour d'autres une chimère utopique dans le sens impossible...
J'aime décoloniser l'imaginaire des gens. Faire une carte de ce monde imaginaire pour aider les premiers bâtisseurs à faire venir une nouvelle réalité.
Depuis début 2011, j'ai oeuvré à faire connaitre l'idée du Revenu de Base Inconditionnel, j'ai organisé des conférences, j'en ai donnés, j'ai créée des textes, des sites web, des vidéos, des tonnes d'illustrations pour un sujet très abstrait, j'ai organisé et animé des groupes locaux de militants, j'ai participé à la création d'un journal international..
Quand j'ai commencé, c'était totalement marginal comme idée. Personne ou presque n'en avait entendu parler.
Puis, une initiative populaire fédérale a été lancée sur le sujet en Suisse. Je m'y suis rallié.
Pendant 5 ans, faire connaitre le revenu de base a été une de mes activités principale. Voir LA principale pendant la dernière phase de la campagne de votations pour l'initiative pour un Revenu de Base Inconditionnel.
En juin 2016, 3/4 des votants ont refusé l'initiative. Pour beaucoup c'était une déception. Mais pour moi c'est une victoire.
On a réussi, en à peine 5 ans, à transformer une utopie inconnue en sujet de discussion dans tous les foyers. Le sujet a même été repris pendant la campagne présidentielle en France l'année suivante et l'idée ne cesse de s'amplifier, au point que l'expression "revenu universel" à fait son entrée dans le dictionnaire 2019.
... bon et qu'est-ce que ça à voir avec le sujet de l'article ?
Et bien, en 2016, la semaine suivant la votation suisse, le groupe de Bilderberg avait à l'ordre du jour le "revenu de base inconditionnel" !
Ainsi je me dit que OUI... j'ai un réel pouvoir en ce monde...
Même si j'étais pas tout seul. Je pense que mon influence n'était pas négligeable.
Mon cercle d'influence a grandit au point qu'un des sujets pour lequel je me suis le plus investi a fini par être au programme du groupe de Bilderberg !
Donc finalement le groupe de Bilderberg n'a pas tant de pouvoir que ça! Il n'agit pas, il réagit !!
Il y a beaucoup de fantasmes autour du Bilderberg. Même si je pense qu'il peut parfois avoir un réel pouvoir de convergence d'intérêts, une bonne partie du pouvoir qu'on lui suppose vient surtout du culte du secret. Du fait que comme on ne sait pas ce qu'il s'y dit, on peut tout imaginer !
Le pouvoir du Bilderberg, c'est surtout le pouvoir de notre imagination.
Quand j'y réfléchi, les participants au groupe de Bilderberg ne sont pas si éloignés que ça de moi. J'en ai déjà rencontré plusieurs.
J'ai eu l'occasion de rencontrer Guy Standing 2 fois, à Bruxelles et à Genève, avant son passage au Bilderberg.
Et plus récemment, le mois dernier, j'ai discuté avec Thomas Jordan, le président du directoire de la Banques Nationale Suisse, qui lui a participé au Bilderberg de 2013.
Ainsi je suis actionnaire de la banque nationale suisse, ce qui me permet d'être invité à l'assemblée générale et d'aller poser quelques questions qui dérangent...
Conclusion: utilise ton pouvoir !
Nous avons vu ci-dessus, qu'étonnamment nous avons chacun-e beaucoup de pouvoir. Même le pouvoir d'influencer les gens de pouvoir... c'est donc des super-pouvoirs !
Le pouvoir réside surtout dans l'attention.
Si tu agis dans ta zone d'influence tu fais grandir ton pouvoir. Mais il faut accepter que de grands pouvoirs sont aussi de grandes responsabilités !
Il faut accepter son propre pouvoir, le réintégrer en soi et ne pas le déléguer inutilement. Il faut accepter que parfois on est la bonne personne au bon moment pour exerce son pouvoir.
Un autre joli exercice, c'est accepter aussi sa part d'ombre liée au pouvoir. Le petit dictateur en chacun de nous ! Nier cette facette de soi n'est pas une bonne idée. L'accepter est la clé pour tendre à l'équilibre.
Il faut accepter son propre pouvoir personnel, mais ne pas s'y accrocher. La plupart des dictateurs à vie ont mal fini....
Le flux de la vie gagne toujours !
Donc je te propose de reprendre ton pouvoir personnel et d'agir tout en ayant conscience de ce qui est juste:
connais tu Frédéric Lordon ? que penses tu de ce qu'il dit ?
à propos, puisque Lordon aborde le sujet, voici à mon avis les 2 meilleures vidéos (ex-aequo) sur le sujet du revenu universel :
je pense que tu n'apprendras rien dans la 1ère, mais je suis curieux de savoir ce que tu penses de la 2ème 🙂
et à cette occasion je suis retombé sur une vieille vidéo qui à mon avis n'a pas vieilli 😉
Je fais quoi avec une telle demande ?
Là comme tu peux le voir c'est des petites question anodines, avec quelques liens vers des vidéos... plus où moins longues... donc si je veux répondre il faut déjà que je regarde 4h de vidéo... que je comprennent bien. Que je me fasse un avis, puis que je l'écrive, que je structure tout ça.. et que je réponde par e-mail.....
Tout ça.. gracieusement !! .. c'est beau le courrier des lecteurs !
.. et ce n'était que la première partie de ce e-mail !!! Le même lecteur m'a aussi posé une autres question.. tu penses quoi de.... sans plus d'explication... et rebelote... 4h de vidéo en plus... etc.. etc....
Donc pour rentabiliser un peu, j'ai décider de publier ma réflexion. Ainsi c'est pas perdu pour tout le monde.
Ma réponse à ce gentil lecteur
Est-ce que je connais Frédéric Lordon et ses propos ?
J'ai déjà entendu quelques propos de Frédéric Lordon. Usul avait fait un bon résumé de ses propos dans cette vidéo...
Lordon explique tout en terme compliqué pour des choses simples.
Par exemple dans ses bouquins il parle de "l'angle alpha".
C'est la différence entre son aspiration personnelle est l'aspiration de son patron.
Lordon a la même vision du monde que Spinoza. Il est structuraliste.
Il pense que ce sont les structures externes, le cadre qui conditionne les humains.
Le cadre le plus courant pour un travailleur, c'est l'entreprise, et l'entrepris est cadrée par l'économie en général.
Il dit que le capitalisme est une structure. Que cette structure agit par affect et désir.
Lordon cherche à changer ce cadre pour changer la condition humaine. Il est du même avis que les marxistes. Il parle souvent de l'aliénation des travailleurs.
Il adopte l'idéal marxiste "le salut du travailleur passe par le propriété des moyens de production en mains des travailleurs".
L'avis de Lordon sur l'Holacratie
A propos d'holacratie. Il dit que ça ne marche que par beau temps. "Allez voir quand les actionnaires n'en veulent plus".
Et là je ne peux que le rejoindre. C'est pour cette raison que Frédéric Laloux, dans son bouquin réinventing Organization appuie bien sur les conditions nécessaires pour fonctionner avec holacratie, sollicitation d'avis, auto-organisation, etc....
La condition première est d'avoir un propriétaire qui a une vision du monde dans laquelle il est normal de fonctionner ainsi. Si ce n'est pas le cas, il dit que ça en vaut pas la peine de tenter de réformer la structure.
Il décrit très bien le cas de AES. Pendant 30 ans la société a très très bien fonctionné par sollicitation d'avis. Les deux directeurs fondateurs avaient tout construit ainsi.
Puis le conseil d'administration était en majorité acquis, mais avec des résistances....
Puis avec le scandale d'Enron au début des années 2000, toutes les entreprises du domaine énergétique on vu leur cotation boursière chuter.... AES compris, même si ça n'avait rien à voir !!!
Cette chute a fait très peur au conseil d'administration qui s'est renforcé en membres très sceptiques sur la sollicitation d'avis (alors que ça n'avait rien à voir !) ..... et là le conseil d'administration a pris le pouvoir et décidé de réformer l'entreprise.
Les deux fondateurs sont partis. Ils n'ont pas accepté de travailler dans un cadre "plus classique".
Donc en effet, là on voit qu'il est totalement nécessaire que ce genre de fonctionnement viennent des gens qui ont le pouvoir. "Les propriétaires des moyens de productions".
Dans le bouquin de Laloux: C'est le cas de FAVI en France qui appartient a une famille qui semble ouverte à ces pratiques. C'est le cas de Morning star qui appartient entièrement à son fondateur etc....
Personnellement, comme je le mentionne souvent, j'aime beaucoup le modèle de la spirale dynamique. Je trouve qu'il y a différentes visions du monde qui existent et de chacune de celle-ci découle une manière de s'organiser.
Je viens de compléter cet article par des vidéos. La seconde en fin d'article décrit très bien les organisations issues des différentes vision du monde:
Visions du mondes les plus courantes de nos jour
Voici les visions du monde les plus courantes de nos jours:
Vision du monde: bleue (ou ambre selon Laloux)
C'est la vision du monde "conformiste". Il faut faire selon les lois, les règles, le livre pour accéder à un idéal...
→ les organisations issues de cette vision du monde sont des administrations.
Il y a des grades, des classes. Actuellement il reste les administrations publiques et leur classes de salaires. Les fonctionnaires, l'armée, l'église catholique et certaines écoles.
Vision du monde orange
La vision "rationnelle". La plus adaptée au capitalisme, à la raison, à la science. Tout est rationnel, l'émotionnel, l'humain n'a pas sa place.
Tout fonctionne comme une mécanique. Tout est basé sur des objectifs à atteindre peu importe les moyens. (alors que dans la vision bleue, il y a un règlement qui décrit "comment faire")
"L'entreprise" est issue de la vision du monde orange.
Vision du monde verte
La vision du monde égalitaire.
C'est la vision du monde des ONG et associations, des gens qui sont pour abolir toute hiérarchie.
Vision du monde jaune
La vision du monde systémique. Ce sont des réseaux. Les gens à cette vision du monde comprennent le fonctionnement du monde en systèmes et sont souvent dans une vision du monde pessimiste qui voit les effondrements partout... effondrement écologique, effondrement financier....
Vision du monde turquoise/opale:
C'est la vision du monde holistique. Ce sont les gens issus de cette vision du monde qui sont vraiment capables de comprendre un fonctionnement avec des systèmes comme la sollicitation d'avis et/ou l'holacratie.
C'est à cette vision du monde que l'on tente de trouver ce qui est juste pour soi, pour les autres et pour le monde.
Les organisations issues de cette vision du monde ont une raison d'être et les individus qui composent ses organisations alignent leur propre raison d'être sur celle de l'organisation: l'angle alpha de Lordon est donc nul !
Ici l'organisation n'a pas comme raison d'être uniquement la survie comme c'est le cas de l'entreprise issue de la vision du monde orange.
C'est à cette vision du monde que la notion de revenu de base inconditionnel devient naturel.
Les organisations opales que Laloux a observées ont toutes un fonctionnement au niveau de la rémunération qui n'est pas tout à fait courant dans le monde des entreprises.
Il me semble que Lordon a une vision du monde qui doit être de type "verte". Il est pour l'égalité.
En tout cas ce sont les gens avec des valeurs ancrées dans cette vision du monde qui ont menés les luttes sociales.
Donc il s'inscrit vraiment là dedans. De mon observation les gens qui sont dans cette vision du monde n'aime pas trop le revenu de base / revenu universel.
Ils trouvent que ça ne résout pas la lutte de classe. Que c'est un compromis inacceptable. (C'est ce que j'ai vu personnellement, mais je n'ai pas vu ce discours chez Lordon)
Du coup comme ils n'aiment pas le revenu de base, ils sont plutôt pour le salaire à vie. (Théorisé par Bernard Friot)
Le salaire à vie selon Frédéric Lordon
Quand j'entend Lordon parler du salaire à vie, il utilise l'argumentaire du revenu de base. Il ne dit pas pareil que Friot.
Lordon dit même qu'il pousse peut être un peu plus loin le concept quand il dit que le salaire à vie reconnait le fait d'exister... et que ça implique forcément le faire de produire, car toute personne est productrice..
Friot lui, dit bien qu'il ne reconnait pas l'être. Mais la production!!
Il est très attaché au mot production. → Je vois là des projections d'une pensée de Lordon sur le modèle de Friot...
Friot ne pense pas comme Lordon.Tout comme Usul a aussi fait des projections du modèle de Friot qui ne sont pas exactement ce qu'en dit Friot !
Je m'étais basé sur la vidéo de Usul... et c'était avant que j'aille à une conférence de Friot à Genève, ce qui m'a permis d'éclaircir pas mal de choses...
En fait le projet est beaucoup plus flou et Friot beaucoup moins polarisé et fermé que je ne le pensais !!!
C'est Usul qui a en tête un modèle précis de salaire à vie, mais qui n'existe que chez lui !!!
Comme quoi... il faut se méfier de tout média qui oriente forcément un peu les choses en fonction de ce qu'il a compris et de ce qu'il a envie de transmettre. Aucune source n'est neutre et j'aime bien comprendre l'intention derrière la source pour savoir le message qu'elle tente de véhiculer.
Pour revenir aux propos de Lordon....
Pourquoi utiliser le mot "production"dans une société qui est majoritairement faite de services ?
Est-ce que le mot production s'applique aussi aux soins ? .. "je produis un soin ?" , "Je produit un service à la clientèle" ?
J'ai l'impression que ces gens sont bloqués dans une vision du monde du 19ème siècle !!
Qu'est-ce que le structuralisme ?
Lordon est un structuraliste. Il parle de structuralisme.
Mais c'est quoi le structuralisme ? Regardons ça...
On expérimente 4 systèmes économiques différents avec 4 jeux.
Donc ça c'est une expérience qui pose à priori que le cadre influence le comportement des individus. C'est du structuralisme. Ça va dans le sens de Lordon.Ça marche relativement bien. On voit des bonnes différences selon le cadre.
Par contre dans le premier jeu. Le cadre est inexistant. Et là on voit mieux les comportements des individus.
Et il y a plusieurs comportements différents. Personnellement, je suis persuadé que le cadre influence les choses. Mais je me refuse à croire que SEUL le cadre est responsable. L'individu est également responsable.
Lordon ose dire que nous n'avons aucun libre arbitre dans ce cadre. Moi je ne suis pas d'accord. Il y a une double influence.
Nous avons toujours le choix. Même quand on est bien cadré. Même si c'est pas facile. Même si il y a une pression sociale énorme.
Il y a très souvent un petit capitaliste en nous. C'est très intéressant de prendre un militant anti-capitaliste et de le mettre dans un autre cadre. Comment il se comporte ? Est-ce que le petit capitaliste en lui émerge ?
Frédéric Bosqué qui est impliqué dans de nombreux projets alternatifs, a raconté une anecdote que j'avais trouvée intéressante.
Dans une coopérative qui voulait court-circuiter les supermarchés capitalistes, il y avait une madame chargée de l'approvisionnement auprès de producteurs, des paysans.
Elle tenait mordicus à négocier le prix des patates au centime près. Elle tenait à faire baisser les prix au maximum. Au mépris même de l'agriculteur qui cultivait les patates.
Frédéric Bosqué à dit qu'il avait du lui signaler "le petit capitaliste en elle" qui finalement ne fait que reproduire le même comportement qu'elle dénonçait chez les autres !
Donc selon moi, les structures de la société ne sont que le reflet de nos propres structures individuelles.
Les structures extérieures sont le reflet de nos peurs et nos aspirations.
Si des individus sont mus par la peur de survivre, par la peur du manque, ils vont créer une entreprise qui va tenter de résoudre leur peur, soit assurer la survie en maximisant les profits pour ne manquer de rien.
Puis entrer en concurrence avec les autres pour accumuler plus que les autres.
Mais si on résout individuellement notre peur de survivre. Si on va vers la confiance en l'abondance. La confiance que la vie nous apportera tout ce don on a besoin. Plus besoin de la concurrence, plus besoin d'accumuler à l'infini... On peut créer des organisations pour une raison d'être précise autre que faire du profit.
Le revenu de base est selon moi un outil de transition pour aider tout le monde à avoir confiance en l'abondance. Ne pas être figé dans la peur du manque. Car il faut bien que tout le monde soit dans la confiance.
Car sinon le groupe des peureux risque de créer une organisation prédatrice chez les autres. Est-ce qu'il seront suffisamment forts pour rester dans la confiance en la vie ? Il doit y avoir une question de masse critique là dedans !
Mon avis sur la vidéo: "La Justice sociale au XXIe siècle, table ronde autour de Philippe Van Parijs"
C'était un bon débat de fond avec une bonne partie des archétypes classiques du sujet:
Anne Cathrine Menetrey qui nous dit que le revenu de base va permettre de sortir d'un système de croissance économique... (c'est par cette vision du monde que je m'y suis intéressé.. mais actuellement ce n'est plus la mienne)
On peut aussi faire le discours inverse... le revenu de base permet d'assurer que les consommateurs aient assez d'argent pour consommer... et donc assurer la croissance du PIB !!
Myret Zaki fait une tête incroyable quand elle découvre que son voisin, Guy Mettant se dit libéral... pour une économie de marché... etc.... et que tout d'un coup il dit qu'il est aussi favorable au revenu de base ! BAM... ça semble la surprendre ! :p
Marco Salvi se fait huer !!! ... mais ça se comprend il est franchement pas très bon dans ses arguments !!
Il représente les arguments standards face à cette idée: tout le monde va arrêter de travailler... la solution c'est plutôt faire grandir le gâteau pour mieux le redistribuer.
Il a même sorti les arguments que c'est anti-féministe car on remet les femmes à la maison... ça c'est une question qui a fait de grand débat au sein du parti socialiste !
En trame de fond, on voit quand même que le théoricien belge Philippe Van Parijs n'est pas sur la même longueur d'onde que les partisans suisses. Lui il est à fond pour une solution progressive, avec un revenu de base dont le montant est faible et peu grandir. Alors que les partisans suisse sont plutôt pour un revenu d'existence. Un revenu suffisant pour vivre sinon c'est pas du tout pareil.
Mon avis sur la vidéo: "Bernard Friot/Baptiste Mylondo : salaire à vie et revenu de base"
Friot est vraiment un militant anti-capitaliste. Donc il veut éliminer tout apport de capital et sa rémunération. → là je peux le rejoindre. Mais je me questionne quand même sur "comment avoir les moyens de ses ambitions" si on a pas de capital ??
Le crowdfunding me semble une solution de plus en plus présente et efficace. Surtout pour les objets, car ça permet de faire une étude de marché via le crowdfunding avant même de devoir débourser quoi que ce soit en production. (contrairement au crédit bancaire où l'on peut se retrouver avec des dettes sans avoir pu vendre son produit..) Je développe tout ceci dans mon article sur ce que j'appelle l'artisanat industrielle... (ou pourquoi Marx s'est trompé..)
Friot a un idéal d'une société qui fonctionne comme une administration de fonctionnaire à la française:
→ Là j'ai de la peine. Moi je ne suis pas du tout dans cette vision du monde. Moi ça me hérisse les poils quand on me propose un tel idéal !!
Friot défend le travail salarié plutôt qu'indépendant. Car c'est plus rentable !!
→ c'est pas une aliénation de faire un boulot que pour le fric ??
→ moi j'adhère pas !Là l'angle alpha de Lordon ne se réduit pas !!
Friot: la reconnaissance doit passer par la production, sinon nous acceptons qu'il y a une sous humanité qui ne correspond pas à une validation sociale de sa production !!! → Mylondo n'aime pas du tout cette affirmation et je le comprends.
Avec le revenu de base, revenu universel, on reconnait l'existence de la personne. Et ça suffit. C'est encore plus claire avec le terme "revenu d'existence".
Mylondo dit: "revenu suffisant". Là Friot tourne autour du pot. Il ne veut reconnaitre que la production, et se sent obligé de reconnaitre l'existence par le fait que "tout le monde produit".... Je ne comprends pas trop pourquoi il veut absolument placer le mot production !! ?
Quand il explique pourquoi "salaire" et pas "revenu", il utilise les mêmes arguments que j'aurai utilisé pour définir le contraire !!!
Il dit que "salaire" reconnait que tout le monde produit !
Pour moi "Revenu" décrit que justement une part de monnaie nous revient.... naturellement.
Pour moi salaire ça vient du mot "sel". Etymologiquement, c'est issu des soldats romains qui étaient payés avec du sel. Pour moi salaire reconnait qu'il y a forcément une contrepartie dans le cadre d'un emploi.
Dans le terme "revenu de base inconditionnel", j'aime bien le inconditionnel, car justement il n'y a pas de contrepartie. Ainsi là on est clairement en opposition avec le mot salaire.
Quand on évoque le fait de supprimer la monnaie: Friot refuse de supprimer la monnaie pour diluer le pouvoir.
Si on supprime la monnaie et les classes de salaire on fait resurgir les pouvoir par la fenêtre."il n'y a pas de société sans lutte de classe, car il n'y a pas de société sans pouvoir"
Donc là je vois que Friot doit avoir des valeurs ancrées à plusieurs étapes (ce qui est tout à fait normal).
Je me pose aussi toujours la question: Comment on définit la qualification pour savoir quelle classe de salaire on a droit ?
Là je pense qu'il y a de sacré leviers de pouvoir qui peuvent être mis en place. Donc ça m'étonne un peu d'une personne qui a peur du pouvoir qui revient par la fenêtre !
A propos du salaire à vie, il y a quand même toujours une question qui me tardaude.... et Mylondo l'a évoquée.
Si l'on ne rémunère pas le capital et que les salaires sont fixés en fonction des classes de salaires, donc une entreprise n'a pas d'autres charges que la matière première. Comment elle fixe les prix ?
Qu'est-ce qui incite les "entreprises" à vendre leur production plutôt que tout simplement la donner ?
Conclusions...
Je suis bien gentil quand même d'écrire tout ça pour une seule personne.... donc voilà. Maintenant c'est partagé avec les masses.
La réflexion était très intéressante. Je trouve que c'est stimulant de voir l'avis d'autres personnes de se mettre dans leur mode de pensée (via la spirale dynamique) et d'essayer de voir le monde comme eux.
Bien... j'ai toujours l'autre partie du mail à répondre... j'ai un tas de note de lecture... mais rien de texte écrit. Ça fait des mois de ça.... Je ne sais pas si un jour je finirai...
Donc voilà quand tu m'écris un mail... pourquoi je ne répond pas tout de suite ! 😛
Sur ce site je parle beaucoup de monnaie, de système monétaire, de structures collectives liées à la notion d'argent. Aujourd'hui on va voir tout ceci sous un angle différent.
Aujourd'hui je vais compléter l'article sur ton rapport personnel à l'argentpour montrer comment des croyances personnelles peuvent faire émerger des systèmes économiques.
De plus nous verrons comment pacifier sa relation personnelle avec l'argent.
Je dis souvent que la monnaie est une structure du monde. Et bien souvent je dis que c'est une structure de pouvoir d'une poignée sur un grand nombre. Une transformation d'un système d'esclavage vers un autre.
Cette petite vidéo humoristique le montre bien.... 😛
Mais d'où vient une structure collective ? Ne serait-ce pas l'agrégation de nombreuse structures individuelles dans lesquelles chacun joue son rôle ?
La structures oblige les individus à jouer un rôle
Il y a plusieurs avis sur le sujet. Nous avons par exemple les structuralistes. Frédéric Lordon en est un. Il pense que le capitalisme est une structure qui agit sur les individus par affect et désir. Il pense que les individus dans cette structure n'ont pas de libre arbitre. Ils sont conditionnés par cette structure.
Voici une vidéo dans laquelle il évoque ceci.
(Je trouve qu'il dit des choses finalement simples mais d'une manière terriblement compliquées !!)
Petite digression par rapport aux structures d'organisation
Un autre sujet qui me passionne, c'est les structures des organisations, il n'y a pas que les structures monétaires dans la vie !
Lordon parle dans cette vidéo, de la gouvernance en holacratie. Il dit que ça ne fonctionne que par beau temps: "Allez voir quand les actionnaires ne sont plus d'accord... tout ce management s'effondre"
Effectivement il soulève un point très intéressant qui est souvent négligé, mais il jette le bébé avec l'eau du bain.
Lordon a une vision du monde de lutte de classe. Donc évidemment ça ne l'arrange pas quand on peut sortir de la lutte !
C'est le grand combat entre les deux visions du monde, réformer de l'intérieur ou faire la révolution.... et personnellement je trouve plus intéressant la troisième voie: construire à côté.
Le cas de Buurtzorg, entreprise de soins à domicile aux Pays-Bas est passionnant. Ce cas montre qu'en très peu de temps, en construisant à côté une entreprise qui correspond à ses valeurs et aux valeurs des acteurs du domaines (les soignants et les soignés) et bien on peut bouffer la majorité du marché. Les soignants préfèrent venir travailler dans un meilleur cadre et les soignés demandent à travailler avec Buurtzorg plutôt qu'avec les autres.
Le Jeu de la Monnaie pour comparer l'effet de quatre systèmes économiques
Le Jeu de la Monnaie, c'est 4 petits jeux d'une dizaine de minutes qui nous permettent de simuler 4 systèmes économiques, afin d'observer leur influence sur les individus.
Le fil rouge entre les quatre jeux, c'est la possibilité de construire des maisons.? Les maisons sont symbolisées par 4 murs, 4 cartes à jouer de la même hauteur. ♠️♥️♣️♦️ Les règles sont simples, mais ce qui en émerge peut devenir très complexe.
Petit aperçu en vidéo du déroulement d'un jeu de la monnaie...
Donc c'est toujours la même idée là derrière:les structures conditionnent les individus. Si on change la structure, on change tout!
Et effectivement, je constate que les 4 jeux sont très différents. Je vois que le vol, la mendicité, les grosses multinationales qui s'accaparent les ressources n'émergent que dans un des jeux.... devine lequel !
Le libre arbitre existe
Mais malgré tout, il y a des différences entre les parties et la seule chose qui change. Ce sont les joueurs. Ainsi je tends à penser que le libre arbitre existe toujours, contrairement à ce que pense Lordon.
Le premier jeu du Jeu de la Monnaie n'a pas vraiment de structure. Ainsi c'est le jeu dans lequel on voit le plus de différences d'une partie à l'autre. C'est là qu'on observe le mieux le libre arbitre des joueurs.
Certains sont dans la peur et le manque.... et d'autres sont dans la joie et le don....
Mais pourquoi une telle différence entre individus ?
Pour comprendre pourquoi des individus agissent différemment dans la même situation, il est intéressant d'observer les croyances liées à l'argent. Christian Junod le fait bien.
Bien, qu'il soit banquier à la base, Christian Junod dit qu'il n'est pas un spécialiste de la monnaie, de sa création de son origine etc...
Par contre il dit qu'il est un spécialiste de "la relation à l'argent".
Dans les différentes croyances associées à l'argent, il y a des gens pour qui l'argent est du pouvoir, de la liberté, de l'indépendance, de l'autonomie, voir le bonheur. Il y en a pour qui c'est de la sécurité. Il y a des gens pour qui l'argent c'est mal !.. ça brûle les doigts... ça crée des conflits... Il n'y a qu'à voir les familles qui se déchirent pour des héritages... L'argent c'est sale, ça crée l'injustice.
A partir de ces croyances, il y a des gens qui sont capables d'attirer de l'argent et d'autres qui se sabotent au dernier moment pour ne pas en recevoir. Plus étonnant encore, il semble que c'est parfois en lien avec des croyances familiales et pas que personnelles. Ces croyances sont souvent inconscientes !
Il y a des comportements comme celui que Christian Junod décrit à propos de ce qu'il faisait lui-même, placer sa sécurité dans l'argent. Ainsi, il y a même des gens qui sont multi-millionnaires (ou plus) qui ont toujours besoin d'accumuler, qui sont pingres, car ils n'osent pas toucher à leur sécurité. Il faut toujours plus d'argent. Oui... même en étant millionnaire on peut être dans la peur du manque.
Christian Junod s'est donné pour mission d'aider les gens à pacifier leur relation avec l'argent. Il organise (organisait... il semble qu'il veut changer de formule) des ateliers pour comprendre sa relation à l'argent et la pacifier. Il a également écrit des livres comme "Ce que l'argent dit de vous".
D'où viennent les structures collectives ?
Les structuralistes pensent que la structure va mettre les individus dans une situation où il n'ont plus de libre arbitre. Ils n'ont plus que pour choix de choisir un rôle que la structure offre. D'une manière générale on voit souvent émerger le triangle de Karpman, soit le triangle des relations entre les rôles de bourreau, victime et sauveur.
J'observe qu'effectivement la structure est très forte pour conditionner les individus. Mais d'où vient la structure comment se met-elle en place? Comment et de où est-ce qu'elle émerge ?
J'ai l'impression que les structures collectives ne sont que le reflet de la vision du monde des individus. Plus spécialement les structures sont souvent là pour refléter les peurs des individus.
Ainsi une personne qui vit en pleine confiance n'a pas besoin de beaucoup de règles. Alors que la personne qui vit dans la peur tente de construire un système qui la rassurera.
L'origine de la structure collective actuelle de monnaie dette
A propos de monnaie, une personne qui a la croyance que l'argent c'est la sécurité, va tenter de pousser collectivement vers un système qui lui permet d'accumuler beaucoup d'argent. Elle va évidement se mettre du bon côté, même si c'est pas bon pour l'ensemble des individus.
Une personnes qui a la croyance que l'argent c'est le pouvoir et le contrôle de son avenir va avoir tendance à favoriser un système dans lequel elle peut contrôler le plus largement possible les facteurs qui influencent son avenir.
Le système à monnaie dette par exemple, n'est que la conséquence de croyances de certains qui ont par exemple, peur de l'abus, donc veulent contrôler, au point de contrôler l'entier de la société et le futur grâce au contrôle des crédits.
Car oui, quand on y réfléchi, un banquier décide de l'avenir. C'est lui qui décide d'accorder un crédit ou non à un projet.
Ainsi je me dis de plus en plus que les structures du monde actuel ne sont que le fruit des plus peureux d'entre nous !
.... donc ceux qui veulent, tout contrôler (les autres, la vie...) et ne surtout pas faire confiance (aux autres, à la vie). (Les autres... la vie...... big brother et les OGM... ne serait-ce pas la même source ? Cette envie de tout contrôler ?)
Qui est le plus malheureux dans le triangle de Karpman ? le bourreau ou la victime ? Le bourreau ne serait-il pas bourreau juste pour éviter d'être la victime ?
Les gens hors contrôle font peur
Pourquoi est-ce que c'est le système des plus peureux qui gagne et pas le système des plus en confiance ?
Pourquoi est-ce que l'on vit dans un système de monnaie dette hyper centralisé où les banques détiennent quasi tous les pouvoirs ? On pourrait tout aussi bien vivre dans un système de don ?
Je me dis que les individus qui ont confiance n'ont pas besoin de règles, donc ils laissent tranquilles les autres. Alors que les individus guidés par la peur et l'envie de contrôler vont forcément impliquer les autres et l'entier du monde dans leur système. Sinon il y a toujours un risque de ne pas contrôler....
Cette thèse semble se confirmer dans l'histoire de l'anarchisme. En tout temps, les anarchistes se sont fait massacrés. Il y a eu au cours des 19ème et 20ème siècles quelques exemples peu connus de sociétés anarchistes qui ont fonctionné, mais elles se sont toujours fait écrasées (en général dans le sang) par les puissants d'à côté qui avaient peur que leur modèle ne s'effondre.
C'est ainsi que le communisme libertaire s'est fait écraser par le communisme totalitaire. C'est ainsi qu'après avoir combattus ensemble leur ennemis communs, l'armée rouge de l'état central russe a écrasé la Makhnovchtchina une armée d'inspiration anarchiste qui mettait en place des sociétés rurales autogérées en Ukraine.
La commune de Paris en 1871 a également fini dans un bain de sang. La révolution sociale espagnole de 1936 a échoué au bout d'une année. Au moment où la coalition au pouvoir a commencé à gentiment se débarrasser des anarchistes, en interdisant d'abord leur médias, puis en les désarmant.... et c'est ce qui finalement a permis au général Franco mieux armé de prendre le pouvoir pendant les décennies suivantes....
L'histoire de l'anarchie est très bien racontée dans ce documentaire:
https://www.youtube.com/watch?v=sOgJ7z6AmXE
Le bénévolat, le marché du travail des anti-argent
Ci-dessus nous avons observé les conséquences de la croyance que dans l'argent se trouve ma sécurité, mon pouvoir, le contrôle de ma vie et de mon avenir.
Mais il y a encore d'autres croyances que nous n'avons pas encore explorées. Quelles sont les conséquences de la croyance que l'argent c'est mal, c'est Mamon ! que ça brûle les doigts, que l'argent crée la discorde et l'injustice ?
Christian Junod explique qu'il est allé parfois dans des organisations bénévoles pour donner ses ateliers sur Sa relation à l'argent. Une fois il a fait un petit sondage sur les croyances des bénévoles présents: une large majorité avait pour croyance que l'argent c'est mal !(pour diverses raisons)
Ainsi on peut se poser la question: le bénévolat ne serait-il pas l'économie des gens qui ont pour croyance que l'argent est mal ?
En faisant du bénévolat, c'est s'assurer de pouvoir travailler sans avoir besoin d'utiliser de l'argent. Quand il n'y a pas de salaire, il n'y a pas d'argent.C'est donc s'assurer de ne pas participer à ce système totalement injuste qui crée la discorde !
C'est certainement inconscient pour beaucoup, mais ça me semble bien réel !
Polarisation et moralisation de sa vision de l'économie
La conséquence de ce genre de croyances négatives à propos de l'argent, c'est d'être souvent limite concernant ses besoins monétaires. Car en ayant une vision négative de l'argent, on s'interdit d'avoir plus que ce qu'il faut pour survivre. Et survivre, ce n'est pas vivre.
Ainsi le sujet de l'argent revient tout le temps sur le tapis. J'ai pas les moyens pour ceci ou cela... Je ne peux pas me le permettre. Ou pire encore, c'est renoncer à certaines valeurs à cause de ses moyens financiers: Je mangerai bien que du bio, mais j'ai pas les moyens...
Ça peut également se traduire par une frustration de ne pas pouvoir vivre en accord avec ses valeurs. C'est par exemple le cas en se forçant à avoir un job alimentairepar-ce qu'il faut bien gagner du fric pour payer les factures. Et d'avoir, en plus, une activité bénévole qui elle, est réellement l'expression de ce que l'on a envie d'offrir au monde.
Cette activité bénévole est l'activité que je ferai si j'étais millionnaire ou si j'avais un Revenu de Base Inconditionnel. Pose-toi cette question et tu sauras si tu es dans peut être dans ce cas ?
Survivre ainsi crée un inconfort. Cet inconfort peut être compensé par la morale.En n'ayant pas d'argent, Moi au moins je suis pur car je ne participe pas à ce système injuste.
Ainsi la personne dans cette situation se met à polariser le monde avec des gentils qui font du bénévolat et des méchants qui utilisent de l'argent.
Cette polarisation touche aussi les organisations bénévoles: Vu que nous ne gagnons pas d'argent, notre but est noble. Alors que ceux qui gagnent de l'argent avec leur activité ne peuvent avoir une noble raison d'être !
Ayant pas mal oeuvré dans le milieu du bénévolat, j'ai souvent remarqué que l'argent est un sujet compliqué. Il y a souvent une justification au fait que l'on ne fait pas quelque chose, car on manque de moyens financiers. (les moyens humains ne manque pas forcément)
Par contre quand il s'agit de trouver l'argent qui permet d'avoir les moyens de ses ambitions. En général, il est très difficile de trouver des gens qui sont motivés pour la tâche de recherche de fonds... (J'ai surtout observé ça dans les gens qui militent pour un Revenu de Base Inconditionnel.... est-ce qu'il y aurait un lien ?)
J'ai eu par contre des activités bénévoles dans d'autres organisations où l'argent coulait à flot ! Enfin.... trop d'argent pour du bénévolat, et pas assez pour rémunérer les gens ou du moins pas tous... ! Et bien là non plus c'était pas simple. La croyance que l'argent sème la zizanie revient au galop et certains disent carrément:ce serait plus simple si on avait pas cet argent.
Le philosophe Karl Jaspers a inventé le concept del'âge axial. Une période de quelques siècles, assez courte en regard de l'Histoire humaine, durant laquelle la plupart des grandes religions et philosophies ont émergées.
L'anthropologue David Graeber indique dans son livre Dette 5000 ans d'histoire que cette émergence de nombreuses pensées nouvelles en lien avec le divin et la morale est en fait une réaction face à l'invention des pièces de monnaie et l'arrivée de la pensée rationnelle matérialiste. (rationnel, vient de ratio, la proportion. Donc ce qu'il est possible d'acheter avec une quantité de monnaie donnée.)
Il y a donc peut être effectivement un lien entre les croyances liées à l'argent et la moralisation de la société.
La lutte contre le système monétaire oppresseur et esclavagiste
Une autres approche, parfois complémentaire, c'est la lutte pour dénoncer le système. Comme montré plus haut, le système monétaire, pour ceux qui sont du mauvais coté est un système esclavagiste qui ne dit pas son nom. Le système monétaire n'est peut être pas la seule structure qui agit, mais il est indéniable qu'elle est bien présente.
J'ai déjà longuement décrit sur ce blog les nombreuses facettes du système monétaire, son fonctionnement et ses alternatives. Tu peux retrouver tout ces articles sur la catégorie monnaie du blog.
La question que je me pose est de savoir si une personne qui est en situation de ne jamais attirer beaucoup d'argent va devenir une personne qui lutte contre ce système injuste à l'extérieur d'elle même ?
Il me semble que c'est tout à fait probable. Le mouvement Occupy Wall Street et ses dérivés le prouve. Le sloganNous sommes le 99%dénonce bien la structure collective qui organise les inégalités sociales.
Mais on peut se poser la question:
Qui est responsable de cette situation est-ce que ce sont les grands méchants peureux qui ont construits et maintiennent un système qui leur est profitable pour éviter de perdre le contrôle de l'avenir ?
Ou est-ce que c'est ta croyance que l'argent est quelques chose de mauvais et qu'il faut l'éviter ?
A méditer pour toutes les personnes qui aiment lutter contre l'extérieur... le changement principal est peut-être à faire d'abord à l'intérieur.
En tout cas, il n'est vraiment possible d'agir QUE sur son cercle d'influence. Celui-ci commence par soi-même. Et n'est parfois pas bien grand au delà de soi-même !
Avant de perdre de l'énergie à vouloir changer ce qui n'est pas dans son cercle d'influence (et d'en prendre plein la gueule), il vaut mieux se changer soi-même, et ainsi faire grandir sa sphère d'influence !
Gandi disait:
Soyez le changement que vous voulez voir pour le monde.
A la fin de cette vidéo qui décrit le projet d'éco-hameau Tera, son co-fondateur Frédéric Bosqué, indique que ça fait du bien de s'occuper de sa zone d'influence et plus du reste. On sort de son sentiment d'impuissance.
Dans une conférence où je l'avais vu, Frédéric Bosqué nous avait raconté une anecdote vécue dans une organisation de groupement d'achat. Une personne était intraitable avec les paysans pour grapiller des centimes sur le prix des patates.
En fait cette personne agit personnellement de la même manière que la grande distribution qu'elle dénonce à l'extérieur d'elle. Elle construit une alternative au système "capitaliste" qu'elle combat. Mais en même temps elle agit de la même manière. Ce qui n'est pas cohérent... car en suivant cette logique on ne change rien.
Ainsi avant de changer le monde extérieur, il faut bien faire attention de changer son monde intérieur. Sinon le même schéma se reproduit. La structure alternative ne change rien à part les gens à sa tête !
Le circuit du donner-recevoir
Maintenant que cette introduction est faite à propos de se changer à l'intérieur pour voir les changements à l'extérieur de soi, il est temps d'expliquer le circuit du donner et recevoir.
Je pense que ce qui sous-tend tout système économique, tout système monétaire. C'est un circuit de donner et recevoir. (Je pense même que ce principe de circuit peut s'appliquer à de nombreux domaines, comme l'information et la nourriture... )
Je pense que si on ne parvient pas à pacifier le rapport de chacun avec le principe de donner-recevoir, forcément on va laisser émerger un système global qui est plein de défauts.
Etant à la base électronicien, j'ai représenté ici le circuit du donner et recevoir de la même manière qu'une circuit pour allumer une LED qui fait de la lumière.
Le circuit comporte une source qui crée une tension, une différence de potentiel électrique. Cette différence de potentiel crée la circulation d'un courant électrique. Il y a une résistance qui limite le passage de ce courant. Il y a donc là une perte d'énergie. Elle est généralement dissipée en chaleur. Puis ce courant va traverser une LED. Cette LED émet de la lumière. C'est ici l'action utile que l'on voulait. Puis les électrons qui composent le courant électrique reviennent à la source. (En analogie hydraulique on aurait une différence de potentiel de hauteur, un barrage dans une montagne par exemple, l'eau circule dans des tuyaux, plusle tuyau est petit, plus le débit est petit et donc la résistance grande. Notre action utile peut être quelque chose comme faire tourner un moulin. Puis si l'on veut que le système soit durable, il faut que l'eau retourne au barrage. Dans le cycle naturel, c'est l'évaporation de l'eau qui la faire remonter sous forme de nuage et la pluie va remplir le barrage. )
Un circuit normal est donc une boucle.Si pour une raison où une autre, le circuit électrique est coupé, la LED s'éteint. Comme c'est le circuit du donner et recevoir, il faut que les 2 pôles fonctionnent. Si l'on accepte pas de donner. Il va être dur de recevoir. Si l'on accepte jamais de recevoir le système se bloque aussi.
Ce que je vois comme idéal c'est de donner et recevoir naturellement. Suivant les occasions qui se présentent sans résistance. C'est la meilleure manière d'émettre la lumière, de fluidifier les échanges économiques, et de favoriser l'abondance globale.
Le circuit du donner et recevoir est une image. Ainsi je ne me prononce pas sur l'équivalence stricte entre ce qui est donné et ce qui est reçu.
C'est comme pour le circuit de la respiration. C'est inspirer et expirer. L'équivalence n'est pas absolue dans le rythme de la respiration. On a également des phases de respiration plus ou moins active suivant ses activités.
Ce qui est certain, c'est que si l'on décide d'enlever une des deux phases, (inspirer ou expirer), ça se passe très vite très mal !
Comment choisir quoi et quand donner et recevoir?
Pour décider, j'aime bien avoir conscience de ce qui est juste:
pourmoi
pour lesautres
pour lemonde (donc inclus, l'entier de la biosphère)
Ce mode de décision est applicable à tout. Il permet de prendre conscience des conséquences de ses actes. Il est donc applicable pour les choix à faire dans le donner et recevoir.
En ce qui concerne les questions économiques, c'est sortir de l'individualisme consumériste. La vision du monde qui n'inclus que ce qui est juste pour moi. Mais c'est aussi sortir d'une vision du monde qui m'empêcherai d'agir en raison de conséquences négatives de mes actes sur les autres et le monde. (que j'observe bien chez mes amis décroissants !)
On est bien ici dans la recherche de l'équilibre, entre soi, les autres et le monde. Aucun choix n'est parfait. Il ne sert à rien de (se) culpabiliser. Il suffit de faire de son mieux en conscience, et de faire toujours un petit peu mieux. Ce qui inspire les autres.
Petit exemple avec cette méthode de décision, si je dois faire un achat, une veste par exemple, je me dis que pour tenir compte de moi, j'ai envie de quelques chose de pas cher... Je vois qu'il y a des vestes doudounes vraiment pas cher sur le net... cool !!
Je me dis, bon... pour moi c'est bien. Pour les autres ? Le shop est à l'autre bout du monde, il ne va pas favoriser un tissus économique locale qui me sera directement profitable. (la boucle du circuit)
Qu'en est il des matériaux. Il y a des plumes de canards dans ma doudoune. Aucune indication sur leur provenance.... zut.. c'est louche. Certainement un élevage chinois dans lequel on plume vivants les canards.... C'est pas ainsi que je vois le monde.
Bref... je passe à autre chose. Et là je découvre que dans un magasin pas loin de chez moi, il y a un déstockage de vestes de meilleure qualité, certifiées qu'on ne plume pas les canards vivants.
Donc pour moins cher que le prix normal (bon pour moi), proche de chez moi (bon pour les autres) je peux avoir nettement mieux, plus durable, de meilleures qualités, éthique (bon pour le monde) etc.... Là je suis heureux. Il est juste que je donne de l'argent pour ça.
Avec cette méthode de choix, je me méfie du tout gratuit. Si quelque chose est gratuit, comment va en vivre la personne qui fait le produit ? (Sans parler des faux gratuits où c'est toi le produit... comme les journaux gratuits et réseaux sociaux gratuits...)
Avoir conscience du circuit du donner et recevoir c'est avoir conscience que donner de l'argent aux autres, c'est aussi s'assurer de le voir revenir chez soi !
Avoir conscience du circuit du donner et recevoir, c'est aussi avoir conscience que recevoir de l'autre c'est bien, car on pourra soi même avoir de quoi donner plus loin.
Avec cette conscience, on se libère des connotations et des croyances.
L'important que je veux transmettre ici est qu'il faut se libérer des croyances limitantes sur l'argent. Que finalement l'argent n'est que la façon dont notre société matérialise le circuit du donner et recevoir entre les humains.
Ainsi l'idée est de fluidifier les échanges quand ceux-ci se présentent. Il ne faut pas hésiter à donner quand tu en as envie et/ou quand il le faut. (L'achat est aussi une action de donner de la monnaie...) Et dans l'autre sens il faut aussi se libérer de toute résistance de recevoir.
Il faut se libérer des résistances et des court-circuits de mon analogie électronique.
La confiance comme système de croyance
Notre vie est basée sur d'innombrables croyances. Il y a des croyances ressources et des croyances limitantes. Si tu arrives à ancrer la confiance dans ton système de croyance, tu vas changer les choses globalement.
C'est ce que l'on observe concrètement dans le premier jeu du Jeu de la Monnaie. Il n'y a pas de règles pour arriver à constituer des carrés avec ses cartes. Il y a des gens qui ont le jeu complémentaire. Comment réussir à faire des carrés ?
On est obligé d'interagir avec l'autre.
Il y a là tout les conditionnements qui reviennent. Est-ce que je donne ? Est-ce que j'échange ? 1 contre 1 toujours stricte ou pas ? Un échange différé dans le temps ou pas ?
Même dans un jeu sans conséquence sur sa vie on observe que peu de gens osent la confiance, osent donner.
Mais il y a toujours un ou deux "originaux" (par rapport à la moyenne de notre société) qui vivent dans la confiance et donnent des cartes de leur jeu pour aider les autres. Ce qui déclenche un cercle vertueux de dons inspirants qui va tout d'un coup augmenter la productivité et l'abondance dans la joie et la bonne humeur.
Florian aime faire des petites expériences. Il donne parfois de l'argent sans raison apparente à des gens, à des inconnus mêmes. Imagine, tu te balade dans la rue et un inconnu viens te donner un billet de CHF 20.- !! Que fais tu ?
Il semble que ça perturbe beaucoup de gens !
Quand Florian dit qu'il veut vivre avec le moins d'argent possible, je me suis demandé si il fait partie de la catégorie des gens qui ont des croyances négatives par rapport à l'argent et donc qu'il cherche à évite l'argent ?
Je n'ai pas (encore) de réponses précises à ce sujet. Mais, à priori, comme je le connais, avec ses expériences de donner de l'argent et sa joie de vivre communicative, sa façon de se laisser guider. Je ne pense pas qu'il puisse avoir de croyances par rapport à l'argent qui le conditionne. Je pense plutôt qu'il a réussi à se déconditionner de cette structure, et qu'il est vraiment ancré dans la couche du dessous, celle du donner et recevoir.
→ edit: J'ai discuté de tout ça avec Florian c'était passionnant. Et en effet. Il s'est totalement déconditionné de croyances liées à l'argent. Il s'est même déconditionné de la notion de croyance. Il me parle plutôt de vacuité !
J'ai pas encore tout bien saisi la chose, notre discussion était tellement dense !
Le tuyau à fric de Lulumineuse
Voici encore un autre exemple d'une personne qui a hyper confiance, comme elle dit, qui vit complètement dans la croyance profonde que l'argent n'est fait que pour transiter.
Elle utilise une métaphore que je trouve marrante pour expliquer le circuit du donner et recevoir.Elle parle d'un tuyau à fric. Il fonctionne comme une paille pour boire son sirop. Si tu plantes ta paille dans l'eau, que tu bouches le haut avec un doigt, tu peux soulever ta paille. Rien ne coule. Un bout de la paille symbolise le donner et l'autre le recevoir. Si tu bouches le donner. Tu t'empêche de recevoir quand le moment sera venu.
Lulumineuse dit que dans le monde, il y a un gros tuyau à fric... et que certains le bouchent d'un côté... ils accumulent alors qu'il y a pénurie chez d'autres par ce que rien ne circule.
Nous avons en chacun de nous un petit tuyau à fric qu'il faut déboucher pour fluidifier l'économie.
C'est finalement le principe dans la monnaie fondante théorisée par Silvio Gesell pour inciter les gens à faire circuler leur monnaie afin que comme le sang, la monnaie irrigue toute l'économie.
Lulumineuse dit que la monnaie ne sont que des chiffres, que le changement du chiffre de son solde de compte en banque n'est rien du tout. Que finalement ça ne change rien de concret à sa vie là maintenant tout de suite.
Ce qui change notre vie, notre état d'esprit, c'est surtout la perception que l'on a de devoir payer une facture. Si ça te met de mauvaise humeur, que ça te reste dans la tête en arrière plan comme une pensée qui tourne sans cesse c'est là que tu te pourri la vie.
Si tu arrive à te détacher, à accepter, à lâcher prise, à te lâcher la grappe (selon son expression favorite) sur ton jugement à propos d'une situation liée à l'argent. C'est parfait, tu vivras nettement mieux.
Tu pourras vivre dans la confiance et le flux de la vie.
https://www.youtube.com/watch?v=xNUgB5Cj9Y4
Lulumineuse va encore plus loin, elle propose que nous nous libérions de beaucoup de croyances et de peurs en tout genres. Elle propose que chaque personne soit capable de s'écouter elle-même, d'écouter les idées qu'elle capte. Ceci afin d'aller vers la joie, d'aller vers ce qui nous rend heureux, d'aller vers ce qui est soi-même, d'aller vers ce qui est juste pour soi, le monde et les autres.
Ainsi on crée un nouveau système économique sans hiérarchie imposée par la peur. Surtout la peur de ne pas recevoir de salaire !
Quand on a confiance en l'abondance. On peut créer un nouveau système économique dans lequel chacun donne et reçoit librement. Chacun donne sa couleur au monde, ce pour quoi il est doué et reçoit ce dont il a besoin pour vivre. Tout simplement.
C'est là une de mes motivations à militer pour le Revenu de Base Inconditionnel. C'est fournir un outil de transition qui permet à tout le monde d'expérimenter la confiance en l'abondance et ainsi l'ancrer dans son système de croyances profond.
En changeant ses croyances personnelles on crées de nouvelles structures collectives
Avec la confiance en l'abondance comme croyance personnelle, on peut ainsi créer des organisations dont le but n'est pas la survie.
En effet, actuellement le but de la plupart des entreprises (et toutes celles basées sur une vision du monde de type orange de la Spirale dynamique) c'est de ne pas faire faillite, donc de faire du profit et d'accumuler du capital au cas où.... de virer des gens pour optimiser les coûts et augmenter les profits. Ceci souvent dirigé par des gens qui ont peur eux-mêmes de manquer. Ce sont les fameux cités plus haut, qui ont pour croyance que c'est dans l'argent que réside leur sécurité.
En sortant de ses croyances limitantes liées à l'argent, on peut créer une organisation qui est basée sur une raison d'être. (par exemple résoudre un problème concret et pas créer un faux besoin avec le marketing)
Mais attention de ne pas avoir qu'une raison d'être et d'avoir quand même des croyances négatives liées à l'argent. Comme beaucoup trop d'organisations ancrées dans la vision du monde de type verte de la spirale dynamique. (toutes les associations qui n'ont pas les moyens de leurs ambitions dont je parlais plus haut)
Depuis quelques mois je me questionne beaucoup sur mon rapport à l'argent et je vois concrètement des changements dans mes croyances. C'est pour ça que je partage toutes ces infos.
J'ai eu de nombreux points de vue sur l'argent au fil de mon cheminement sur les étapes de la spirale dynamique. Parfois dans l'abondance, et parfois dans le manque. Parfois à m'en ficher totalement au point de ne pas connaitre le solde de mon compte. Parfois à m'empêcher de dormir à savoir si j'allais avoir sur le long terme assez d'argent pour vivre. (vivre !! comme si ça se mangeait !)
Suivant les milieux que j'ai fréquenté, mon rapport à l'argent a évolué. J'ai remarqué que dans les milieux décroissants, puis dans les militants du Revenu de Base Inconditionnel, j'ai rencontré beaucoup de gens pour qui l'argent manque. Et c'est parfois lourd comme climat. Ça a déteint sur moi: J'ai pas d'argent... j'achète le minimum... et ça tourne comme un mantra....
J'ai eu des époques où je pouvais m'acheter plein de trucs chers par ce que ça me faisait plaisir, sans me poser de questions (comme un des tout premier appareil photo numérique).
Et d'autres époques où j'avais l'impression de m'arracher quelques chose si devais payer un truc pas très cher, dans le genre acheter un pain au chocolat à la gare quand j'avais faim: ah non.. c'est trop cher ici pour ce que c'est, j'achète pas....
Mais sans pacifier sa propre relation à l'argent, à ce circuit du donner et recevoir, on risque de reproduire dans un système alternatif les défauts qu'on critique dans le système en place.
Ainsi je trouve important de travailler sur sa propre relation au donner et recevoir. Je sens qu'il y a chez moi une croyance fortement ancrée qui me dit que "Je suis un type chanceux". C'est une bonne base pour avoir une croyance de confiance en l'abondance.
Je sens que j'ai encore des réticence à donner, à dépenser de l'argent. Mais par contre je donne volontiers beaucoup de temps et de mon savoir faire pour beaucoup de causes. Je me dis qu'il y a là un signe que je bloque une partie de mon tuyau à fric ! Je retiens trop.
J'ai donc, ces derniers mois, dépensé beaucoup plus d'argent qu'à mon habitude. Déjà tout simplement pour des dépenses que je repoussais depuis longtemps comme... changer de lunettes ! J'en avais besoin.
Puis je suis allé sur Tipeee et j'ai fais des dons à des chaines youtube qui m'on appris beaucoup. Comme Heu?reka qui fait un boulot magnifique pour vulgariser la finance... J'ai pas donné grand chose. Mais j'ai fait un grand pas dans mon donner. Je suis fier de donner ainsi de l'énergie à des gensqui m'ont apporté beaucoup. Je favorise ainsi le monde que je veux voir grandir.
C'est ainsi que je vois une économie libre. Une économie du don. Tout est en libre accès, mais chacun sait en conscience donner, rémunérer les autres et ainsi recevoir aussi ce dont il a besoin.
Là je crois que j'ai débouché quelques chose. Car j'ai dépensé pas mal ces derniers temps, mais j'ai aussi reçu beaucoup plus d'argent que d'habitude.... et de façon vraiment magique parfois !! ... ah.. c'est quoi cette enveloppe ? ... ah tiens, il y a un billet de CHF 1000.- dedans !! incroyable ! Ça tombe bien !
J'ai expérimenté ce que dit Florian, quand tu donnes d'un côté, ça te reviens de l'autre.
Ainsi maintenant je réfléchi également à ne pas négliger mon recevoir. Mais toujours en ayant conscience de choisir ce qui est juste, pour moi, pour les autres et pour le monde.
Je m'amuse avec l'argent, donc je réfléchi à la manière de mettre en place une sorte de chapeau virtuel pour que les visiteurs puissent déposer facilement de quoi jouer avec moi au jeu du donner et recevoir.
Pour les chanceux comme moi qui co-créent tous le jours de la monnaie libre abondante... Il est possible de me faire un don en monnaie libre Ğ1 en cliquant sur le bouton:
Au delà du blog, surtout dans le cadre d'événements physiques j'aime bien aussi le principe de laParticipation consciente.
C’est une combinaison de ce que je PEUX payer (je suis conscient de mes moyens), ce que je VEUX payer (par ce que j’ai envie de soutenir et remercier pour le magnifique apport) et ce que je DOIS payer (souvent les frais déjà engagé pour la logistique et nourriture).
Ça se paye sans justification en donnant le montant à la personne qui récolte. (C'est parfois dur de ne pas être anonyme et de ne pas pouvoir se justifier... Ex: J'aimerai donner plus.. mais j'ai pas les moyens.... etc...)